- kamasolouHabitué du forum
Elyas a écrit:Pour les exposés et compagnie, je lis ça un peu partout sur le forum comme but de la pédagogie de projet et comme objet concret. Cela m'interroge d'où ma remarque.ethelred a écrit:en "tâche finale", tu vois quoi d'autre par exemple ?
Tout dépend de ce qu'on entend par "exposé" ! ex :
Un carnet de croquis/d'expériences/de voyage/etc des manuscrits enluminés = pour moi, c'est un exposé écrit, un musée = une sortie, mais je ne vois pas en quoi c'est une "réalisation" ? , des constructions en trois dimensions = exposé "manuel", une exposition = des exposés, un mini-colloque entre élèves (avec brouilles organisés pour prendre la parole) = exposés à l'oral... etc. Et ce sont des propositions sans usage des TICE. Bref, un truc où leur travail ressort et où ils manipulent leurs connaissances dans le but de réussir la réalisation concrète du projet voire (mais c'est le but) de croiser leurs connaissances de plusieurs disciplines pour faire émerger de nouvelles connaissances.
- CNFANiveau 10
Bien sûr, c'est comme ça qu'on collera tout le monde sur les EPI (et qu'on valorisera, au passage, la liberté pédagogique...)ethelred a écrit:CNFA a écrit:La question de mettre ou non les EPI à l'EDT dépendra de la politique choisie par le CDE:
- Mettre en avant tous les zoulis projets pour "enseigner autrement" et fliquer les profs pour leur interdire de faire autre chose que de l'interdisciplinaire sur les EPI ! Par exemple, en mélangeant deux classes une que vous avez et l'autre que vous n'avez pas (il n'est pas dit que c'est Mme X qui a la classe de 5A qui doit faire tout le programme ! une partie du programme peut être faite par Mme Z pendant l'EPI).
- Laisser les profs tranquilles et ne pas mettre les EPI dans l'EDT !
c'est l'option envisagée par notre CDE, qui estime que toute l'équipe d'HG s'engage sur un ensemble d'EPI sur les 3 niveaux et qu'on peut avoir tel et tel niveau en cours et tel autre en EPI parce que ça l'arrange au niveau des EDT (soit-disant)(c'est surtout une bonne façon de casser les réfractaires).
idem en AP, elle compte utiliser les heures marges pour alléger les groupes. Youpi, on passera de 28 à 24 élèves par groupe. Et surtout, on n'aura pas nos classes, mais des élèves qu'on ne connaît pas au niveau de leurs compétences et de leur avancée dans le programme
- ElyasEsprit sacré
CNFA a écrit:On pourrait peut-être construire une vraie éolienne, pas une en carton s'entend, pour fournir la cantine en énergie... Sauf que lors de la réunion d'information-formatage sur la réforme, à la question : "On aura des sous pour l'aspect pratique des EPI? " la réponse a été : "Pas de sous!"Elyas a écrit:Sincèrement, exposés et compagnie, c'est le top de la rigueur et de l'exigence pour vous ?
Mais je suis bête, nous allons enfin faire preuve d'imagination ...
J'avoue que ta réponse me laisse perplexe. Mais c'est dû à notre clivage, donc il n'y a pas de malaise
- ErgoDevin
Les propositions sont des choses qui n'ont pas besoin des EPI pour être faites, encore une fois. Le carnet de voyage, je l'ai fait en 3e à partir d'extraits de Stevenson, par ex. Seule parce que ça se prêtait très bien à ma matière, sans être en lien avec le programme d'une autre matière.Elyas a écrit:
Un carnet de croquis/d'expériences/de voyage/etc des manuscrits enluminés, un musée, des constructions en trois dimensions, une exposition, un mini-colloque entre élèves (avec brouilles organisés pour prendre la parole)... etc. Et ce sont des propositions sans usage des TICE. Bref, un truc où leur travail ressort et où ils manipulent leurs connaissances dans le but de réussir la réalisation concrète du projet voire (mais c'est le but) de croiser leurs connaissances de plusieurs disciplines pour faire émerger de nouvelles connaissances.
En revanche, pour faire des choses correctes (notamment les manuscrits enluminés et plus encore les constructions en trois dimensions), il faut un minimum de matériel, donc de sous -- qu'on prend sur les crédits de quelles disciplines (vu qu'on n'aura pas de moyens supplémentaires) ? Bon, ce sont des choix à faire, hein, pourquoi pas.
Pour ce que j'ai mis en gras, je ne vois pas bien quelles "nouvelles connaissances" cela fait émerger...Ce sont des travaux qui permettent de synthétiser des connaissances existantes sous une forme particulière (carnet, manuscrit etc.) qui aura été travaillée en parallèle.
_________________
"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- ElyasEsprit sacré
kamasolou a écrit:Elyas a écrit:Pour les exposés et compagnie, je lis ça un peu partout sur le forum comme but de la pédagogie de projet et comme objet concret. Cela m'interroge d'où ma remarque.ethelred a écrit:en "tâche finale", tu vois quoi d'autre par exemple ?
Tout dépend de ce qu'on entend par "exposé" ! ex :
Un carnet de croquis/d'expériences/de voyage/etc des manuscrits enluminés = pour moi, c'est un exposé écrit, un musée = une sortie, mais je ne vois pas en quoi c'est une "réalisation" ? , des constructions en trois dimensions = exposé "manuel", une exposition = des exposés, un mini-colloque entre élèves (avec brouilles organisés pour prendre la parole) = exposés à l'oral... etc. Et ce sont des propositions sans usage des TICE. Bref, un truc où leur travail ressort et où ils manipulent leurs connaissances dans le but de réussir la réalisation concrète du projet voire (mais c'est le but) de croiser leurs connaissances de plusieurs disciplines pour faire émerger de nouvelles connaissances.
Ah non, ce sont des raccourcis ce que tu émets comme remarque Cela ne se travaille absolument pas de la même façon.
- titus06Habitué du forum
CNFA a écrit:La question de mettre ou non les EPI à l'EDT dépendra de la politique choisie par le CDE:
- Mettre en avant tous les zoulis projets pour "enseigner autrement" et fliquer les profs pour leur interdire de faire autre chose que de l'interdisciplinaire sur les EPI ! Par exemple, en mélangeant deux classes une que vous avez et l'autre que vous n'avez pas (il n'est pas dit que c'est Mme X qui a la classe de 5A qui doit faire tout le programme ! une partie du programme peut être faite par Mme Z pendant l'EPI).
- Laisser les profs tranquilles et ne pas mettre les EPI dans l'EDT !
C'est la solution la plus raisonnable à adopter, exactement ce qui se fait déjà pour l'histoire des arts.
Étant membre de Conseil pédagogique cette année, c'est ce que j'essaierai de proposer, expliquant que ce système permettra une souplesse indispensable dans la mise en place des EPI, tout en montrant la confiance accordée aux équipes pédagogiques.
- CNFANiveau 10
Elyas - La réforme semble faire table rase de ce qui existait avant ! Le MEN, les CDE semblent ne pas voir que des projets existaient, qu'ils vivaient très bien sans eux... et qu'on n'a sûrement pas besoin d'obliger tous les collèges de France à s'enfermer dans des carcans insupportables, en supprimant encore une fois des heures de cours !
Demander de faire des projets concrets si on n'a même pas la feuille pour faire l'affiche, encore moins le bus pour aller au musée, toujours pas l'ordinateur ou la connexion Internet, c'est du f... de g...!
Demander de faire des projets concrets si on n'a même pas la feuille pour faire l'affiche, encore moins le bus pour aller au musée, toujours pas l'ordinateur ou la connexion Internet, c'est du f... de g...!
- kamasolouHabitué du forum
Elyas a écrit:
Ah non, ce sont des raccourcis ce que tu émets comme remarque Cela ne se travaille absolument pas de la même façon.
On n'a pas la même vision du mot "exposé" alors... Pour moi, il existe de nombreuses formes d'exposés et de nombreuses démarches pour y aboutir...
Même si "réalisation concrète", j'admets que c'est plus large : par ex si mes élèves lors d'une manip font une réaction chimique, ils forment un produit, j'appelle ça aussi une réalisation concrète. Bref.
Pour en revenir à l'organisation des AP et EPI, j'insiste sur le rôle décisionnaire du CA, et non du seul chef d'établissement, n'en déplaise à certains CdE...
- lisette83Érudit
Et ne pas oublier d'informer les parents d'élèves en amont...
- ethelredNiveau 6
Elyas a écrit:Pour les exposés et compagnie, je lis ça un peu partout sur le forum comme but de la pédagogie de projet et comme objet concret. Cela m'interroge d'où ma remarque.ethelred a écrit:en "tâche finale", tu vois quoi d'autre par exemple ?
Un carnet de croquis/d'expériences/de voyage/etc des manuscrits enluminés, un musée, des constructions en trois dimensions, une exposition, un mini-colloque entre élèves (avec brouilles organisés pour prendre la parole)... etc. Et ce sont des propositions sans usage des TICE. Bref, un truc où leur travail ressort et où ils manipulent leurs connaissances dans le but de réussir la réalisation concrète du projet voire (mais c'est le but) de croiser leurs connaissances de plusieurs disciplines pour faire émerger de nouvelles connaissances.
les exposés peuvent prendre beaucoup de formes différentes, que tu cites (carnets de voyages, manuscrits, expositions, ...), et les usages des TICE sont quasi infinis. Tout ça je l'ai fait, avec des collègues d'anglais, d'arts plastiques, de SVT ... mais parce qu'on avait des heures en plus -classes européennes, artistiques ... - et que j'en ai donné (six mercredis matins, non rémunérés, pour préparer un débat des 4e devant un député européen).
Je suis convaincue comme toi des bienfaits de l'interdisciplinarité, mais pas dans un cadre si contraignant, et avec des heures en plus, pas en moins des heures disciplinaires (faire faire un carnet de croquis, un zouli diaporama, un débat filmé, ça prend beaucoup de temps avec les élèves - et en attendant on n'apprend rien au niveau des connaissances).
J'ai donné beaucoup de temps personnel aux projets interdisciplinaires, j'ai essayé de faire de l'AP (jamais vraiment réussi mais on ne m'a jamais appris à faire), alors les discours moralisateurs qui nous font passer, moi et tous les collègues qui mouillent aussi leur chemise, pour des pov crétins qui ne veulent pas avancer vers le progrès, merci bien. Et je veux qu'on respecte mon envie ou celle de mes collègues de ne pas s'impliquer dans des projets. J'ai des collègues très plan-plan, pas modernes dans leurs pratiques, qui ne bossent jamais en interdisciplinarité, et qui font du très bon boulot avec les élèves. Il n'y a pas une bonne façon d'être prof. Et chacune est respectable, même si ça n'est pas la mienne. Je crois que c'est ce manque de respect pour les pratiques des autres et cet air supérieur que je ne supporte pas chez certains pro-réforme (même tièdes).
J'aimerais juste que les êtres ultra-supérieurs qui ont tout compris et SAVENT eux, me disent concrètement comment on fait (avec progressions et programmations qui tiennent comptent des programmes, des heures EPI et AP - sachant que ces heures ne seront jamais les m^mes selon les classes). Pour le moment, je n'entends que de belles théories ou des expériences coupées des contraintes qui seront les nôtres à partir de 2016.
- ElyasEsprit sacré
Ergo a écrit:Les propositions sont des choses qui n'ont pas besoin des EPI pour être faites, encore une fois.Elyas a écrit:
Un carnet de croquis/d'expériences/de voyage/etc des manuscrits enluminés, un musée, des constructions en trois dimensions, une exposition, un mini-colloque entre élèves (avec brouilles organisés pour prendre la parole)... etc. Et ce sont des propositions sans usage des TICE. Bref, un truc où leur travail ressort et où ils manipulent leurs connaissances dans le but de réussir la réalisation concrète du projet voire (mais c'est le but) de croiser leurs connaissances de plusieurs disciplines pour faire émerger de nouvelles connaissances.
En revanche, pour faire des choses correctes (notamment les manuscrits enluminés et plus encore les constructions en trois dimensions), il faut un minimum de matériel, donc de sous -- qu'on prend sur les crédits de quelles disciplines (vu qu'on n'aura pas de moyens supplémentaires) ? Bon, ce sont des choix à faire, hein, pourquoi pas.
Pour ce que j'ai mis en gras, je ne vois pas bien quelles "nouvelles connaissances" cela fait émerger...Ce sont des travaux qui permettent de synthétiser des connaissances existantes sous une forme particulière (carnet, manuscrit etc.) qui aura été travaillée en parallèle.
Pour le matériel, je n'ai jamais eu besoin de recourir à des sous étant donné la quantité de papier et de carton gaspillée dans les établissements.
Pour les nouvelles connaissances, cela vient du croisement des travaux disciplinaires engagés dans le projet et permettant une confrontation.
Voici un exemple d'EPI que j'ai créé (mis dans le spoiler, j'éditerai plus tard) et qui est adapté à mes propres pratiques et à celles de mes collègues (le volet maths doit être renforcé si un collègue veut s'y mettre).
- Spoiler:
- https://www.dropbox.com/s/ogiojza5cqx99kq/EPI%205e%20HG-Lettres.odt?dl=0
- doctor whoDoyen
Ragnetrude a écrit:may68 a écrit:Question peut-être bête : si l'AP et les EPI n'apparaissent pas sur les edt , les parents risquent de ne se rendre compte de rien au niveau disparition des heures disciplinaires , non ?
C'est surtout qu'on leur a vendu des heures d'AP et d'EPI avec cette réforme et qu'ils ne les verront pas, donc ils vont se rendre compte qu'ils ont été bernés.
Vu que l'on est censés faire le programme en AP et EPI, bon courage pour "fliquer" les profs et estimer si ce qu'ils font dans leur cours est de l'AP, de l'EPI ou du cours traditionnel (si tant est que ça veuille dire quelque chose).
Les chefs verront la production finale, mais comment pourront-ils estimer le temps que l'on a passé dessus ?
C'est pour cela que je pense que cette réforme est vouée à mourir par elle même très rapidement. Comme les IDD ont disparu des grilles sans que personne ne s'en émeuve.
Le souci c'est qu'au passage on aura supprimé toutes les options, tué le latin et l'allemand et perdu des heures dans nos DHG (car la marge de 3h après l'année électorale de 2017... comment dire poliment qu'on va pouvoir se la mettre au c*l ?).
On aura aussi fait perdre du temps aux élèves sur des projets débiles (je fais référence à ce qui se prépare dans mon établissement, style EPI voyage en Angleterre (voyage auquel tous les élèves ne participent pas)).
+1
@Elyas
Tu défends une version intelligente de la réforme (si l'on accepte la contrainte pédagogique qui augmente et les dommages collatéraux du latin et des langues autre qu'anglais et espagnol).
Le pb, c'est que ce n'est pas ce qui est dans les textes.
Ce double discours des IPR que tu cites conduira :
- soit au flicage et à la double-contrainte ("Combien d'heures sur ce projet ?", "Combien de projets ?", etc.)
- soit à une réforme en trompe-l’œil ("Oui oui, j'ai fait un EPI avec les 4e4... J'ai travaillé une heure sur la littérature sous Napoléon III.")
Encore une fois, on a pris le pb à l'envers : top down et non bottom up.
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- ElyasEsprit sacré
doctor who a écrit:Ragnetrude a écrit:may68 a écrit:Question peut-être bête : si l'AP et les EPI n'apparaissent pas sur les edt , les parents risquent de ne se rendre compte de rien au niveau disparition des heures disciplinaires , non ?
C'est surtout qu'on leur a vendu des heures d'AP et d'EPI avec cette réforme et qu'ils ne les verront pas, donc ils vont se rendre compte qu'ils ont été bernés.
Vu que l'on est censés faire le programme en AP et EPI, bon courage pour "fliquer" les profs et estimer si ce qu'ils font dans leur cours est de l'AP, de l'EPI ou du cours traditionnel (si tant est que ça veuille dire quelque chose).
Les chefs verront la production finale, mais comment pourront-ils estimer le temps que l'on a passé dessus ?
C'est pour cela que je pense que cette réforme est vouée à mourir par elle même très rapidement. Comme les IDD ont disparu des grilles sans que personne ne s'en émeuve.
Le souci c'est qu'au passage on aura supprimé toutes les options, tué le latin et l'allemand et perdu des heures dans nos DHG (car la marge de 3h après l'année électorale de 2017... comment dire poliment qu'on va pouvoir se la mettre au c*l ?).
On aura aussi fait perdre du temps aux élèves sur des projets débiles (je fais référence à ce qui se prépare dans mon établissement, style EPI voyage en Angleterre (voyage auquel tous les élèves ne participent pas)).
+1
@Elyas
Tu défends une version intelligente de la réforme (si l'on accepte la contrainte pédagogique qui augmente et les dommages collatéraux du latin et des langues autre qu'anglais et espagnol).
Le pb, c'est que ce n'est pas ce qui est dans les textes.
Ce double discours des IPR que tu cites conduira :
- soit au flicage et à la double-contrainte ("Combien d'heures sur ce projet ?", "Combien de projets ?", etc.)
- soit à une réforme en trompe-l’œil ("Oui oui, j'ai fait un EPI avec les 4e4... J'ai travaillé une heure sur la littérature sous Napoléon III.")
Encore une fois, on a pris le pb à l'envers : top down et non bottom up.
Evidemment que je défends une position sur la réforme. Le clivage ne se fait pas qu'entre anti et pro, c'est plus complexe. Mais ma position sur la réforme est conforme aux textes. Après, je ne te cache pas que je me sens bien seul face aux gens, tant anti que pro, qui ont d'autres visions (et qui ne m'enthousiasment guère) et qui, souvent, tant antis que pros, veulent imposer aux autres.
La mise en œuvre de cette réforme est une vaste guerre culturelle et idéologique. Le conflit le plus visible est entre antis et pros mais c'est sans doute le conflit le moins violent et le moins dangereux, en réalité.
- ErgoDevin
Le conflit le plus violent, anti ou pro, se pose dans le fait de vouloir imposer une pédagogie. Or, c'est ce que fait cette réforme.
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- AnaxagoreGuide spirituel
Elyas a écrit:doctor who a écrit:Ragnetrude a écrit:may68 a écrit:Question peut-être bête : si l'AP et les EPI n'apparaissent pas sur les edt , les parents risquent de ne se rendre compte de rien au niveau disparition des heures disciplinaires , non ?
C'est surtout qu'on leur a vendu des heures d'AP et d'EPI avec cette réforme et qu'ils ne les verront pas, donc ils vont se rendre compte qu'ils ont été bernés.
Vu que l'on est censés faire le programme en AP et EPI, bon courage pour "fliquer" les profs et estimer si ce qu'ils font dans leur cours est de l'AP, de l'EPI ou du cours traditionnel (si tant est que ça veuille dire quelque chose).
Les chefs verront la production finale, mais comment pourront-ils estimer le temps que l'on a passé dessus ?
C'est pour cela que je pense que cette réforme est vouée à mourir par elle même très rapidement. Comme les IDD ont disparu des grilles sans que personne ne s'en émeuve.
Le souci c'est qu'au passage on aura supprimé toutes les options, tué le latin et l'allemand et perdu des heures dans nos DHG (car la marge de 3h après l'année électorale de 2017... comment dire poliment qu'on va pouvoir se la mettre au c*l ?).
On aura aussi fait perdre du temps aux élèves sur des projets débiles (je fais référence à ce qui se prépare dans mon établissement, style EPI voyage en Angleterre (voyage auquel tous les élèves ne participent pas)).
+1
@Elyas
Tu défends une version intelligente de la réforme (si l'on accepte la contrainte pédagogique qui augmente et les dommages collatéraux du latin et des langues autre qu'anglais et espagnol).
Le pb, c'est que ce n'est pas ce qui est dans les textes.
Ce double discours des IPR que tu cites conduira :
- soit au flicage et à la double-contrainte ("Combien d'heures sur ce projet ?", "Combien de projets ?", etc.)
- soit à une réforme en trompe-l’œil ("Oui oui, j'ai fait un EPI avec les 4e4... J'ai travaillé une heure sur la littérature sous Napoléon III.")
Encore une fois, on a pris le pb à l'envers : top down et non bottom up.
Evidemment que je défends une position sur la réforme. Le clivage ne se fait pas qu'entre anti et pro, c'est plus complexe. Mais ma position sur la réforme est conforme aux textes. Après, je ne te cache pas que je me sens bien seul face aux gens, tant anti que pro, qui ont d'autres visions (et qui ne m'enthousiasment guère) et qui, souvent, tant antis que pros, veulent imposer aux autres.
La mise en œuvre de cette réforme est une vaste guerre culturelle et idéologique. Le conflit le plus visible est entre antis et pros mais c'est sans doute le conflit le moins violent et le moins dangereux, en réalité.
La recette serait pourtant "simple", des contenus riches et bien pensés. Des horaires suffisants. Des professeurs (bien rémunérés et à qui on foutrait la paix) compétents sur le plan disciplinaire et connaissant suffisamment de pistes pédagogiques.
Ah oui, il faudrait aussi un système éducatif qui ne soit pas pensé comme une système d'évacuation...
Faisons le point.
Dans notre système le premier élève sorti a gagné la sucette.
La rémunération et donc le recrutement a plus que du plomb dans l'aile.
Caporalisation à tous les étages.
Contenus creux et décousus à tous les étages.
Horaires à la baisse.
Professeurs braqués contre toute réflexion pédagogique historique du fait de cuistres autoritaires.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- JennyMédiateur
Merci Elyas pour l'exemple.
Ca donne des idées pour faire quelque chose d'intelligent et en rapport avec nos disciplines.
Ca donne des idées pour faire quelque chose d'intelligent et en rapport avec nos disciplines.
- TangledingGrand Maître
Ce qui m'apparait, Elyas, c'est que tu défends une vision de la réforme dans un monde idéal, mais je ne vis ni ne travaille dans un monde idéal.
Beaucoup de collègues sont confrontés à l'autoritarisme des CE, dont le syndicat majoritaire est bien plus puissant que le syndicat majoritaire des enseignants et visiblement que l'intersyndicale réunie.
Même le CA peut-être transformé en chambre d'enregistrement par un CE habile (j'en sais quelque chose).
La réforme ce sont des textes, des décrets, des arrêtés, et leur opposer le discours "accommodant" des IPR à la réunion de jeudi dernier ou lundi, il faut arrêter de rêver, là, vraiment.
L'exemple de l'apparition des heures EPI/AP dans l'EDT est éloquent : des collègues se rassurent de paroles mielleuses d'IPR las de ce conflit ou plus probablement à qui cette réponse a été carrément suggérée en haut lieu pour endormir enseignants et parents.
Mais le fait que nombre de CE ne l'entendent pas de cette oreille renvoie à la position du SNPDEN qui entend que l'autonomie des établissements soit celle des CE.
Il faut ajouter à cela le risque important, qui ne t'a pas échappé (et que le programme de français rend pressant) de subordonner le français, les mathématiques & les LV aux disciplines qui s'y lieraient à travers les EPI.
Ajouter encore le développement de réunions à n'en plus finir à l'initiative des CE et des IEN (qui pour ce que j'en vois tentent de prendre le pouvoir dans le 2nd degré via les CEC et le cycle 3).
Bref, pour te dire les choses le plus simplement : je n'aimerais pas être partisan de ce merdier que tu qualifies justement de "guerre culturelle et idéologique".
La responsabilité du ministre de l'EN serait précisément d'arbitrer ces conflits (que NVB n'a pas engendrés), au lieu de laisser l'école s'autodétruire comme elle le fait dans cette lutte de tous contre tous, avec pour seule visée sa carrière subordonnée à la "trace" d'une réforme, quels que soient les moyens (abjects) qui permettront sa mise en oeuvre (et je ne parle pas de son bilan qui sans doute ne sera jamais réalisé, ou jamais objectivement).
Beaucoup de collègues sont confrontés à l'autoritarisme des CE, dont le syndicat majoritaire est bien plus puissant que le syndicat majoritaire des enseignants et visiblement que l'intersyndicale réunie.
Même le CA peut-être transformé en chambre d'enregistrement par un CE habile (j'en sais quelque chose).
La réforme ce sont des textes, des décrets, des arrêtés, et leur opposer le discours "accommodant" des IPR à la réunion de jeudi dernier ou lundi, il faut arrêter de rêver, là, vraiment.
L'exemple de l'apparition des heures EPI/AP dans l'EDT est éloquent : des collègues se rassurent de paroles mielleuses d'IPR las de ce conflit ou plus probablement à qui cette réponse a été carrément suggérée en haut lieu pour endormir enseignants et parents.
Mais le fait que nombre de CE ne l'entendent pas de cette oreille renvoie à la position du SNPDEN qui entend que l'autonomie des établissements soit celle des CE.
Il faut ajouter à cela le risque important, qui ne t'a pas échappé (et que le programme de français rend pressant) de subordonner le français, les mathématiques & les LV aux disciplines qui s'y lieraient à travers les EPI.
Ajouter encore le développement de réunions à n'en plus finir à l'initiative des CE et des IEN (qui pour ce que j'en vois tentent de prendre le pouvoir dans le 2nd degré via les CEC et le cycle 3).
Bref, pour te dire les choses le plus simplement : je n'aimerais pas être partisan de ce merdier que tu qualifies justement de "guerre culturelle et idéologique".
La responsabilité du ministre de l'EN serait précisément d'arbitrer ces conflits (que NVB n'a pas engendrés), au lieu de laisser l'école s'autodétruire comme elle le fait dans cette lutte de tous contre tous, avec pour seule visée sa carrière subordonnée à la "trace" d'une réforme, quels que soient les moyens (abjects) qui permettront sa mise en oeuvre (et je ne parle pas de son bilan qui sans doute ne sera jamais réalisé, ou jamais objectivement).
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- ZeSandmanFidèle du forum
Merci Elyas pour cet exemple d'EPI ; pour la partie mathématiques, si naturellement écrites les lettres de notre alphabet se prêtent à la symétrie (aux symétries en fait), j'ai l'impression que ce n'est plus forcément le cas quand il s'agit d'enluminures.
Maintenant on peut réaliser des enluminures simples en s'aidant des symétries je n'en doute pas.
Je reviens sur la question de la production finale : dans mon collège on travaille en maths avec les SVT sur les expériences en génétique de Mendel pour traiter de notre côté une partie des statistiques et la totalité des probas. ça fonctionne plutôt bien, ça peut être labellisé facilement EPI mais en ce qui concerne la production finale, on revient vite aux exposés powerpoint ou autres assimilés (peut-être devrions nous ensemencer nous-même une batterie de graines ? ).
Cette production finale devient plus une contrainte qu'autre chose ; l'exposé, quoi qu'on pense de son exigence, me semble être dans de nombreux cas finalement le plus pertinent, surtout si on tient compte de l'évaluation des EPI au DNB.
As-tu des idées Elyas (ou quelqu'un d'autre) sur la ou les formes autres que peut prendre cette production finale ?
Merci de me répondre (et merci en général pour tes interventions qui me poussent à réfléchir dans les deux sens).
Maintenant on peut réaliser des enluminures simples en s'aidant des symétries je n'en doute pas.
Je reviens sur la question de la production finale : dans mon collège on travaille en maths avec les SVT sur les expériences en génétique de Mendel pour traiter de notre côté une partie des statistiques et la totalité des probas. ça fonctionne plutôt bien, ça peut être labellisé facilement EPI mais en ce qui concerne la production finale, on revient vite aux exposés powerpoint ou autres assimilés (peut-être devrions nous ensemencer nous-même une batterie de graines ? ).
Cette production finale devient plus une contrainte qu'autre chose ; l'exposé, quoi qu'on pense de son exigence, me semble être dans de nombreux cas finalement le plus pertinent, surtout si on tient compte de l'évaluation des EPI au DNB.
As-tu des idées Elyas (ou quelqu'un d'autre) sur la ou les formes autres que peut prendre cette production finale ?
Merci de me répondre (et merci en général pour tes interventions qui me poussent à réfléchir dans les deux sens).
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- bubulle59Niveau 3
Elyas a écrit:
Un carnet de croquis/d'expériences/de voyage/etc des manuscrits enluminés, un musée, des constructions en trois dimensions, une exposition, un mini-colloque entre élèves (avec brouilles organisés pour prendre la parole)... etc. Et ce sont des propositions sans usage des TICE. Bref, un truc où leur travail ressort et où ils manipulent leurs connaissances dans le but de réussir la réalisation concrète du projet voire (mais c'est le but) de croiser leurs connaissances de plusieurs disciplines pour faire émerger de nouvelles connaissances.
Et la reconstitution de la bataille de Waterloo, en costumes d'époque, dans le froid, la plui et la boue, ça ne marche pas comme EPI ça ?
On peut croiser l'histoire, la géographie, les maths, la S.V.T et le sport aussi !
Non mais sérieusement, tu en as des autres des comme ça ?
- ElyasEsprit sacré
ZeSandman a écrit:Merci Elyas pour cet exemple d'EPI ; pour la partie mathématiques, si naturellement écrites les lettres de notre alphabet se prêtent à la symétrie (aux symétries en fait), j'ai l'impression que ce n'est plus forcément le cas quand il s'agit d'enluminures.
Maintenant on peut réaliser des enluminures simples en s'aidant des symétries je n'en doute pas.
Je ne pensais pas aux enluminures mais aux marges décorées des manuscrits médiévaux où il y a de nombreux entrelacs. Je pensais à des travaux de ce type : http://www.entrelacs.net/ mais je ne maîtrise pas assez les mathématiques pour savoir si c'est pertinent.
ZeSandman a écrit:Je reviens sur la question de la production finale : dans mon collège on travaille en maths avec les SVT sur les expériences en génétique de Mendel pour traiter de notre côté une partie des statistiques et la totalité des probas. ça fonctionne plutôt bien, ça peut être labellisé facilement EPI mais en ce qui concerne la production finale, on revient vite aux exposés powerpoint ou autres assimilés (peut-être devrions nous ensemencer nous-même une batterie de graines ? ).
Cette production finale devient plus une contrainte qu'autre chose ; l'exposé, quoi qu'on pense de son exigence, me semble être dans de nombreux cas finalement le plus pertinent, surtout si on tient compte de l'évaluation des EPI au DNB.
As-tu des idées Elyas (ou quelqu'un d'autre) sur la ou les formes autres que peut prendre cette production finale ?
Merci de me répondre (et merci en général pour tes interventions qui me poussent à réfléchir dans les deux sens).
Si l'exposé n'est pas une recherche faite à la maison mais le résultat d'une démarche avec présentation des étapes et compagnie, cela me semble super. C'est que ce qu'on appelle exposé et que je vois souvent, c'est une affiche A4 avec des images tirés d'internet. Là, dans ton truc, ça ne semble pas être ça du tout. Tu peux utiliser la photographie pour montrer les étapes et l'intérêt sera de mélanger les informations de façon pertinente pour montrer la démarche. Mais je suis prof en HG, donc mon avis est très loin d'être pertinent.
- ElyasEsprit sacré
bubulle59 a écrit:Elyas a écrit:
Un carnet de croquis/d'expériences/de voyage/etc des manuscrits enluminés, un musée, des constructions en trois dimensions, une exposition, un mini-colloque entre élèves (avec brouilles organisés pour prendre la parole)... etc. Et ce sont des propositions sans usage des TICE. Bref, un truc où leur travail ressort et où ils manipulent leurs connaissances dans le but de réussir la réalisation concrète du projet voire (mais c'est le but) de croiser leurs connaissances de plusieurs disciplines pour faire émerger de nouvelles connaissances.
Et la reconstitution de la bataille de Waterloo, en costumes d'époque, dans le froid, la plui et la boue, ça ne marche pas comme EPI ça ?
On peut croiser l'histoire, la géographie, les maths, la S.V.T et le sport aussi !
Non mais sérieusement, tu en as des autres des comme ça ?
J'avoue que je ne vois pas le lien entre ce que je propose et ce que tu proposes.
- bubulle59Niveau 3
Et pourtant, il y a en a un : ce sont deux absurdités !
Elyas, je ne sais pas dans quel monde tu vis mais il faut sortir de celui des Bisounours !
Elyas, je ne sais pas dans quel monde tu vis mais il faut sortir de celui des Bisounours !
- henrietteMédiateur
bubulle59, merci de relire de toute urgence la charte du forum et de la respecter dans tes posts qui doivent être courtois et polis.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- bubulle59Niveau 3
Je suis courtoise et polie. On peut éventuellement modifier par bêtises ou absurdités !
- ZeSandmanFidèle du forum
Elyas a écrit:ZeSandman a écrit:Merci Elyas pour cet exemple d'EPI ; pour la partie mathématiques, si naturellement écrites les lettres de notre alphabet se prêtent à la symétrie (aux symétries en fait), j'ai l'impression que ce n'est plus forcément le cas quand il s'agit d'enluminures.
Maintenant on peut réaliser des enluminures simples en s'aidant des symétries je n'en doute pas.
Je ne pensais pas aux enluminures mais aux marges décorées des manuscrits médiévaux où il y a de nombreux entrelacs. Je pensais à des travaux de ce type : http://www.entrelacs.net/ mais je ne maîtrise pas assez les mathématiques pour savoir si c'est pertinent.
A brûle-pourpoint ces entrelacs me semblent bien exploitables en mathématiques, sûrement au-delà des seules symétries.
Si tu le permets j’essaierai de creuser la question de mon côté et je te tiendrai au courant.
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