- lemigouNiveau 6
Mercredi après-midi de formation dans mon collège avec IPR de Sciences-physiques.
Présentation de la réforme avec un diaporama...
Collègues trop gentils à mon humble avis. Alors, en tant que professeur de LC en sursis, c'est moi qui ai sonné la charge quand l'IPR s'est mis à parler des EPI.
J'ai d'abord demandé comment je pourrais faire pour organiser un EPILCA sachant qu'il fallait prendre sur les disciplines pour les horaires d'EPI et que le latin n'était plus une discipline. Réponse de l'IPR : ce n'est pas forcément le professeur de LC qui fait l'EPI LCA... J'avais déjà entendu cela lors d'une autre journée de formation. La moutarde a commencé à me monter au nez...
J'ai alors demandé pour la partie langue, dans l'EPI, seul le professeur de LC peut enseigner le latin... L'IPR n'a pas bronché et m'a dit calmement que n'importe qui pouvait enseigner le latin car les compétences langagières n'importe quel professeur pouvait les enseigner!!!En effet, tous les enseignants maîtrisent les compétences du langage...
Puis, je lui ai fait remarquer qu'il serait difficile de parler de l'antiquité dans l'EPI sachant que l'antiquité n'est au programme d'aucune matière, entre la 5ème et la 3ème. J'ai insisté sur le fait que faire un EPI sur le Moyen Age en 5ème me semblait totalement absurde... L'IPR m'a pris de haut en disant que c'était la première fois qu'il voyait un prof de LC refuser de faire un EPI LCA sur le Moyen Age et que partout ailleurs, dans tous les collèges où il était passé, l'EPI LCA ne posait aucun souci...
Cet échange m'a atterré. A plusieurs reprises, l'IPR a dit que je ne comprenais pas... Un enseignant contre la réforme est forcément un idiot qui n'a pas compris qu'il doit marcher vers la lumière et la révélation les yeux fermés....
Je pense qu'on ne peut même pas discuter avec ce genre de personne. Oser vous dire en vous regardant dans les yeux que n'importe qui peut enseigner le latin !!! Il faut le faire !
Ensuite, ateliers pendant deux heures pour faire des EPI et des projets d'AP. Etant donné que j'avais déjà fait deux jours de formation pendant lesquels, nous avions passé notre temps à faire des EPI ou de l'AP en groupe, je n'ai rien fait...
Dernière ½ h, chaque groupe a présenté ses idées... L'IPR a tout noté …. je devrais dire vampirisé ou phagocyté sur son ordinateur... sans commentaires......
Formation qui m'a mis, bien évidemment le moral à zéro !
Présentation de la réforme avec un diaporama...
Collègues trop gentils à mon humble avis. Alors, en tant que professeur de LC en sursis, c'est moi qui ai sonné la charge quand l'IPR s'est mis à parler des EPI.
J'ai d'abord demandé comment je pourrais faire pour organiser un EPILCA sachant qu'il fallait prendre sur les disciplines pour les horaires d'EPI et que le latin n'était plus une discipline. Réponse de l'IPR : ce n'est pas forcément le professeur de LC qui fait l'EPI LCA... J'avais déjà entendu cela lors d'une autre journée de formation. La moutarde a commencé à me monter au nez...
J'ai alors demandé pour la partie langue, dans l'EPI, seul le professeur de LC peut enseigner le latin... L'IPR n'a pas bronché et m'a dit calmement que n'importe qui pouvait enseigner le latin car les compétences langagières n'importe quel professeur pouvait les enseigner!!!En effet, tous les enseignants maîtrisent les compétences du langage...
Puis, je lui ai fait remarquer qu'il serait difficile de parler de l'antiquité dans l'EPI sachant que l'antiquité n'est au programme d'aucune matière, entre la 5ème et la 3ème. J'ai insisté sur le fait que faire un EPI sur le Moyen Age en 5ème me semblait totalement absurde... L'IPR m'a pris de haut en disant que c'était la première fois qu'il voyait un prof de LC refuser de faire un EPI LCA sur le Moyen Age et que partout ailleurs, dans tous les collèges où il était passé, l'EPI LCA ne posait aucun souci...
Cet échange m'a atterré. A plusieurs reprises, l'IPR a dit que je ne comprenais pas... Un enseignant contre la réforme est forcément un idiot qui n'a pas compris qu'il doit marcher vers la lumière et la révélation les yeux fermés....
Je pense qu'on ne peut même pas discuter avec ce genre de personne. Oser vous dire en vous regardant dans les yeux que n'importe qui peut enseigner le latin !!! Il faut le faire !
Ensuite, ateliers pendant deux heures pour faire des EPI et des projets d'AP. Etant donné que j'avais déjà fait deux jours de formation pendant lesquels, nous avions passé notre temps à faire des EPI ou de l'AP en groupe, je n'ai rien fait...
Dernière ½ h, chaque groupe a présenté ses idées... L'IPR a tout noté …. je devrais dire vampirisé ou phagocyté sur son ordinateur... sans commentaires......
Formation qui m'a mis, bien évidemment le moral à zéro !
- IphigénieProphète
Bah puisque c'est un IPR de physique qui te le dit!
Tiens, moi, je prendrais un EPI physique: les compétences physiques, tout le monde les a aussi, non?
Plus sérieusement, il y a quand même quelque chose d'indigne dans la servilité volontaire. Qui en a déjà parlé, j'ai oublié, mais ça n'a pas d'importance. Kev Adams peut-être, Monsieur l'inspecteur, il doit en avoir les compétences langagières.
Plus sérieusement encore, c'est bien la preuve que l'EPI LCA n'a rien à voir avec du latin.
Tiens, moi, je prendrais un EPI physique: les compétences physiques, tout le monde les a aussi, non?
Plus sérieusement, il y a quand même quelque chose d'indigne dans la servilité volontaire. Qui en a déjà parlé, j'ai oublié, mais ça n'a pas d'importance. Kev Adams peut-être, Monsieur l'inspecteur, il doit en avoir les compétences langagières.
Plus sérieusement encore, c'est bien la preuve que l'EPI LCA n'a rien à voir avec du latin.
- JPhMMDemi-dieu
Faudrait lui demander un cours de sumérien, puisque n'importe quel enseignant maîtrise les compétences langagières et que n'importe quel IPR fut un enseignant.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- JPhMMDemi-dieu
Au passage, puisque toute personne qui maîtrise les compétences langagières peut enseigner le latin, en quoi l'enseignement du latin est-il élitiste ?
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- IphigénieProphète
Parce qu'il permet de dire à l'Ipr en question: tu nous prends pour des ...JPhMM a écrit:Au passage, puisque toute personne qui maîtrise les compétences langagières peut enseigner le latin, en quoi l'enseignement du latin est-il élitiste ?
- e-WandererGrand sage
C'est de plus en plus ahurissant.
- IlianaGrand sage
Ce que tu racontes ne m'étonne pas (mais me consterne).
Une inspectrice de maths est venue nous prêcher la bonne parole et nous demander de réfléchir à des EPI, dont l'EPI LCA.
Quand nous avons signalé qu'il était difficile de réfléchir à un EPI en n'ayant pas le nouveau programme de LC (il n'était pas sorti), elle nous a dit que ce n'était pas grave, puisqu'on ne devait pas vraiment faire de latin dans l'EPI LCA :shock:
Quand on a souligné comme toi que les programmes disciplinaires ne coïncidaient pas avec le niveau et la thématique, elle nous a dit qu'en cherchant on trouverait bien. Que le Moyen Âge par exemple... c'est sûr que le latin médiéval, ça a tout à voir avec l'Antiquité.
Puis quand on a râlé sur le nombre d'heures de latin en baisse, elle a eu le culot de nous dire : "Mais non, tous les élèves vont pouvoir faire du latin avec l'EPI LCA !" On a rendu copie blanche. Qu'ils se démerdent.
Incroyable. Incroyable !
Je ne comprends pas non plus comment on peut être à ce point obtus et de mauvaise foi. Ça me dépasse.
Ton IPR était vraiment collector. Quel mépris, et quelle absence de sens des réalités !
Une inspectrice de maths est venue nous prêcher la bonne parole et nous demander de réfléchir à des EPI, dont l'EPI LCA.
Quand nous avons signalé qu'il était difficile de réfléchir à un EPI en n'ayant pas le nouveau programme de LC (il n'était pas sorti), elle nous a dit que ce n'était pas grave, puisqu'on ne devait pas vraiment faire de latin dans l'EPI LCA :shock:
Quand on a souligné comme toi que les programmes disciplinaires ne coïncidaient pas avec le niveau et la thématique, elle nous a dit qu'en cherchant on trouverait bien. Que le Moyen Âge par exemple... c'est sûr que le latin médiéval, ça a tout à voir avec l'Antiquité.
Puis quand on a râlé sur le nombre d'heures de latin en baisse, elle a eu le culot de nous dire : "Mais non, tous les élèves vont pouvoir faire du latin avec l'EPI LCA !" On a rendu copie blanche. Qu'ils se démerdent.
Incroyable. Incroyable !
Je ne comprends pas non plus comment on peut être à ce point obtus et de mauvaise foi. Ça me dépasse.
Ton IPR était vraiment collector. Quel mépris, et quelle absence de sens des réalités !
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Minuit passé déjà. Le feu s'est éteint et je sens le sommeil qui gagne du terrain.
Je vais m'endormir contre vous, respirer doucement, parce que je sais où nous allons désormais.
Fauve - Révérence
- HonchampDoyen
Suite du "tout le monde peut enseigner tout":
Mon chef a proposé une classe de français à la collègue d'allemand. (Qui a refusé) .
Idée : tous les profs de langues peuvent enseigner le français, c'est une langue...
Désespérant.
Mon chef a proposé une classe de français à la collègue d'allemand. (Qui a refusé) .
Idée : tous les profs de langues peuvent enseigner le français, c'est une langue...
Désespérant.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- User5899Demi-dieu
Bien sûr.Iphigénie a écrit:Bah puisque c'est un IPR de physique qui te le dit!
Tiens, moi, je prendrais un EPI physique: les compétences physiques, tout le monde les a aussi, non?
Corsum ouumIphigénie a écrit:c'est bien la preuve que l'EPI LCA n'a rien à voir avec du latin.
- atriumNeoprof expérimenté
Honchamp a écrit:Suite du "tout le monde peut enseigner tout":
Mon chef a proposé une classe de français à la collègue d'allemand. (Qui a refusé) .
Idée : tous les profs de langues peuvent enseigner le français, c'est une langue...
Désespérant.
Et tous les profs de français peuvent donc enseigner n'importe quelle langue, puisqu'ils en enseignent déjà une.
Et tous les inspecteurs peuvent dire n'importe quoi n'importe quand pourvu qu'ils touchent leur prime à la fin de l'année.
- IphigénieProphète
carottae coctae :lol:Cripure a écrit:Corsum ouumIphigénie a écrit:c'est bien la preuve que l'EPI LCA n'a rien à voir avec du latin.
- maduNiveau 8
Honchamp a écrit:Suite du "tout le monde peut enseigner tout":
Mon chef a proposé une classe de français à la collègue d'allemand. (Qui a refusé) .
Idée : tous les profs de langues peuvent enseigner le français, c'est une langue...
Désespérant.
Pour mon cde dans le collège idéal tous les cours sont mutualisés (j'adore ce mot), comme ça quand une feignasse de prof est absente, hop, un autre le remplace, quelle que soit sa matière. Après tout, un prof c'est un prof, non ? Ce qui compte c'est d'occuper les élèves. Alors le latin, tant qu'il apparaît sur l'emploi du temps de cette année, peu importe qui l'enseigne !
- RoninMonarque
Ces gens méritent un tribunal d'exception pour haute trahison envers le pays. Et je le pense. ET oui je suis un réac.
- Spoiler:
- D'ailleurs j'aime pas Mélenchon
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- BalthazaardVénérable
Ronin a écrit:Ces gens méritent un tribunal d'exception pour haute trahison envers le pays. Et je le pense. ET oui je suis un réac.
- Spoiler:
D'ailleurs j'aime pas Mélenchon
Je pense comme toi...je veux bien présider, après tout un prof peut tout faire...et comme c'est pour appliquer une seule sentence..
- fanetteFidèle du forum
madu a écrit:
Pour mon cde dans le collège idéal tous les cours sont mutualisés (j'adore ce mot), comme ça quand une feignasse de prof est absente, hop, un autre le remplace, quelle que soit sa matière. Après tout, un prof c'est un prof, non ? Ce qui compte c'est d'occuper les élèves.
C'est une des choses qui me choquent le plus dans cette réforme : n'importe quel prof enseignera l'EPI LCA, les profs de lettres modernes enseigneront le latin (ce sera le cas chez nous), les profs de maths l'informatique, un prof de sciences (matière au choix) enseignera svt, techno et sc. physiques (par le biais de l'EIST)... Lorsque j'ai fait remarquer à une IPR de maths que cette réforme abandonnait les connaissances au profit des compétences, non seulement pour les élèves mais aussi pour les enseignants, elle n'a pas protesté... L'essentiel, c'est d'avoir la compétence "enseigner" ( ...ou occuper...) le reste est secondaire ...
_________________
L'école nuit gravement à l'obscurantisme !
- IlseÉrudit
Et que disent les parents au CA ? Ca ne leur pose pas de problème que n'importe qui fasse du latin ou qu'un prof d'allemand enseigne le français ?
- IlseÉrudit
Iliana a écrit:Ce que tu racontes ne m'étonne pas (mais me consterne).
Une inspectrice de maths est venue nous prêcher la bonne parole et nous demander de réfléchir à des EPI, dont l'EPI LCA.
Quand nous avons signalé qu'il était difficile de réfléchir à un EPI en n'ayant pas le nouveau programme de LC (il n'était pas sorti), elle nous a dit que ce n'était pas grave, puisqu'on ne devait pas vraiment faire de latin dans l'EPI LCA :shock:
Quand on a souligné comme toi que les programmes disciplinaires ne coïncidaient pas avec le niveau et la thématique, elle nous a dit qu'en cherchant on trouverait bien. Que le Moyen Âge par exemple... c'est sûr que le latin médiéval, ça a tout à voir avec l'Antiquité.
Puis quand on a râlé sur le nombre d'heures de latin en baisse, elle a eu le culot de nous dire : "Mais non, tous les élèves vont pouvoir faire du latin avec l'EPI LCA !" On a rendu copie blanche. Qu'ils se démerdent.
Incroyable. Incroyable !
Je ne comprends pas non plus comment on peut être à ce point obtus et de mauvaise foi. Ça me dépasse.
Ton IPR était vraiment collector. Quel mépris, et quelle absence de sens des réalités !
Alors je peux enseigner les maths ou la physique, non ?
Ben oui, je sais compter, je change les ampoules électriques chez moi,... (j'ai même un bac S)
Ils sont toujours d'accord ou c'est juste pour le latin ?
- BoubouleDoyen
lemigou a écrit:Mercredi après-midi de formation dans mon collège avec IPR de Sciences-physiques.
Présentation de la réforme avec un diaporama...
Collègues trop gentils à mon humble avis. Alors, en tant que professeur de LC en sursis, c'est moi qui ai sonné la charge quand l'IPR s'est mis à parler des EPI.
J'ai d'abord demandé comment je pourrais faire pour organiser un EPILCA sachant qu'il fallait prendre sur les disciplines pour les horaires d'EPI et que le latin n'était plus une discipline. Réponse de l'IPR : ce n'est pas forcément le professeur de LC qui fait l'EPI LCA... J'avais déjà entendu cela lors d'une autre journée de formation. La moutarde a commencé à me monter au nez...
J'ai alors demandé pour la partie langue, dans l'EPI, seul le professeur de LC peut enseigner le latin... L'IPR n'a pas bronché et m'a dit calmement que n'importe qui pouvait enseigner le latin car les compétences langagières n'importe quel professeur pouvait les enseigner!!!En effet, tous les enseignants maîtrisent les compétences du langage...
[...]
Actuellement c'est physique-chimie (avec tiret) et non sciences physiques (sans tiret).
Après avoir fait mon IPR désagréable, je souligne que c'est un IPR de physique-chimie qui essaie de vanter la réforme incarnée par la directrice de la DGESCO, elle-même physique-chimie.
Et je suis consterné.
- BoubouleDoyen
Ilse a écrit:Iliana a écrit:Ce que tu racontes ne m'étonne pas (mais me consterne).
Une inspectrice de maths est venue nous prêcher la bonne parole et nous demander de réfléchir à des EPI, dont l'EPI LCA.
Quand nous avons signalé qu'il était difficile de réfléchir à un EPI en n'ayant pas le nouveau programme de LC (il n'était pas sorti), elle nous a dit que ce n'était pas grave, puisqu'on ne devait pas vraiment faire de latin dans l'EPI LCA :shock:
Quand on a souligné comme toi que les programmes disciplinaires ne coïncidaient pas avec le niveau et la thématique, elle nous a dit qu'en cherchant on trouverait bien. Que le Moyen Âge par exemple... c'est sûr que le latin médiéval, ça a tout à voir avec l'Antiquité.
Puis quand on a râlé sur le nombre d'heures de latin en baisse, elle a eu le culot de nous dire : "Mais non, tous les élèves vont pouvoir faire du latin avec l'EPI LCA !" On a rendu copie blanche. Qu'ils se démerdent.
Incroyable. Incroyable !
Je ne comprends pas non plus comment on peut être à ce point obtus et de mauvaise foi. Ça me dépasse.
Ton IPR était vraiment collector. Quel mépris, et quelle absence de sens des réalités !
Alors je peux enseigner les maths ou la physique, non ?
Ben oui, je sais compter, je change les ampoules électriques chez moi,... (j'ai même un bac S)
Ils sont toujours d'accord ou c'est juste pour le latin ?
Un bac S, ça doit aller pour le collège, surtout avec une poigne de fer (compétence essentielle dans beaucoup de collèges).
- LefterisEsprit sacré
fanette a écrit:madu a écrit:
Pour mon cde dans le collège idéal tous les cours sont mutualisés (j'adore ce mot), comme ça quand une feignasse de prof est absente, hop, un autre le remplace, quelle que soit sa matière. Après tout, un prof c'est un prof, non ? Ce qui compte c'est d'occuper les élèves.
C'est une des choses qui me choquent le plus dans cette réforme : n'importe quel prof enseignera l'EPI LCA, les profs de lettres modernes enseigneront le latin (ce sera le cas chez nous), les profs de maths l'informatique, un prof de sciences (matière au choix) enseignera svt, techno et sc. physiques (par le biais de l'EIST)... Lorsque j'ai fait remarquer à une IPR de maths que cette réforme abandonnait les connaissances au profit des compétences, non seulement pour les élèves mais aussi pour les enseignants, elle n'a pas protesté... L'essentiel, c'est d'avoir la compétence "enseigner" ( ...ou occuper...) le reste est secondaire ...
Un vieux serpent de mer, mais celui-ci voit enfin le jour :
la spécialisation disciplinaire des enseignants est facteur de coûts, que ce soit dans les concours, dans le manque de flexibilité, dans les "difficultés de gestion".
http://www.senat.fr/rap/r98-3281/r98-328128.html
Lire ce rapport du sénat de 1999 (déjà fortement inspiré du cauchemardesque rapport Legrand) , où l'on on voit que ce qui nous arrive n'est pas fortuit, qu'il n'y a rien d'un complot, mais d'un plan concerté et affiché, n'en déplaise à ceux qui se complaisent avec la tête dans le sable.
La différence, c'est qu'il n 'y a plus d’opposition syndicale pour freiner le phénomène, les digues sont rompues.
Polyvalence, annualisation , mutualisation des services, recrutement local et hors concours, et bien d'autres choses, tout était prévu là-dedans, et on en voit le début. Ca risque d'aller très vite maintenant, dans une profession peuplée d'endormis jamais au courant de rien , de syndicats désertifiés et mollassons (voire jaunes), de peureux habitués à courber l'échine.
En plus, entre temps, sont survenues la LOLF de 2001, la RGPP, et diverses injonctions extérieures (UE, processus de Lisbonne) qui vont encourager l'accélération de la casse.
Professeurs qui avez 20, 30 ans devant vous, un chemin de croix vous attend. Les plus jeunes soit seront conditionnés , soit pourront se barrer, mais ceux qui sont au milieu du gué, dur...
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- OlympiasProphète
On a tous des collègues larves jamais inquiets...ils risquent de pleurerLefteris a écrit:fanette a écrit:madu a écrit:
Pour mon cde dans le collège idéal tous les cours sont mutualisés (j'adore ce mot), comme ça quand une feignasse de prof est absente, hop, un autre le remplace, quelle que soit sa matière. Après tout, un prof c'est un prof, non ? Ce qui compte c'est d'occuper les élèves.
C'est une des choses qui me choquent le plus dans cette réforme : n'importe quel prof enseignera l'EPI LCA, les profs de lettres modernes enseigneront le latin (ce sera le cas chez nous), les profs de maths l'informatique, un prof de sciences (matière au choix) enseignera svt, techno et sc. physiques (par le biais de l'EIST)... Lorsque j'ai fait remarquer à une IPR de maths que cette réforme abandonnait les connaissances au profit des compétences, non seulement pour les élèves mais aussi pour les enseignants, elle n'a pas protesté... L'essentiel, c'est d'avoir la compétence "enseigner" ( ...ou occuper...) le reste est secondaire ...
Un vieux serpent de mer, mais celui-ci voit enfin le jour :
la spécialisation disciplinaire des enseignants est facteur de coûts, que ce soit dans les concours, dans le manque de flexibilité, dans les "difficultés de gestion".
http://www.senat.fr/rap/r98-3281/r98-328128.html
Lire ce rapport du sénat de 1999 (déjà fortement inspiré du cauchemardesque rapport Legrand) , où l'on on voit que ce qui nous arrive n'est pas fortuit, qu'il n'y a rien d'un complot, mais d'un plan concerté et affiché, n'en déplaise à ceux qui se complaisent avec la tête dans le sable.
La différence, c'est qu'il n 'y a plus d’opposition syndicale pour freiner le phénomène, les digues sont rompues.
Polyvalence, annualisation , mutualisation des services, recrutement local et hors concours, et bien d'autres choses, tout était prévu là-dedans, et on en voit le début. Ca risque d'aller très vite maintenant, dans une profession peuplée d'endormis jamais au courant de rien , de syndicats désertifiés et mollassons (voire jaunes), de peureux habitués à courber l'échine.
En plus, entre temps, sont survenues la LOLF de 2001, la RGPP, et diverses injonctions extérieures (UE, processus de Lisbonne) qui vont encourager l'accélération de la casse.
Professeurs qui avez 20, 30 ans devant vous, un chemin de croix vous attend. Les plus jeunes soit seront conditionnés , soit pourront se barrer, mais ceux qui sont au milieu du gué, dur...
- fanetteFidèle du forum
Bien d'accord ... Il me reste une bonne dizaine d'années, et ça risque d'être long ! Ce sont souvent les profs de notre génération qui sont conscients de ce qu'explique Lefteris, mais ceux qui ne sont qu'au début de leur carrière vont particulièrement souffrir... (Je ne généralise pas, il y a aussi de jeunes profs qui s'informent et réagissent, nous en avons des exemples sur Néo )Olympias a écrit: On a tous des collègues larves jamais inquiets...ils risquent de pleurer
- OlympiasProphète
Raison de plus pour être tout le temps aux aguets. Vigilance et méfiance maximum, confiance zéro.fanette a écrit:Bien d'accord ... Il me reste une bonne dizaine d'années, et ça risque d'être long ! Ce sont souvent les profs de notre génération qui sont conscients de ce qu'explique Lefteris, mais ceux qui ne sont qu'au début de leur carrière vont particulièrement souffrir... (Je ne généralise pas, il y a aussi de jeunes profs qui s'informent et réagissent, nous en avons des exemples sur Néo )Olympias a écrit: On a tous des collègues larves jamais inquiets...ils risquent de pleurer
- Pat BÉrudit
Lefteris a écrit:fanette a écrit:madu a écrit:
Pour mon cde dans le collège idéal tous les cours sont mutualisés (j'adore ce mot), comme ça quand une feignasse de prof est absente, hop, un autre le remplace, quelle que soit sa matière. Après tout, un prof c'est un prof, non ? Ce qui compte c'est d'occuper les élèves.
C'est une des choses qui me choquent le plus dans cette réforme : n'importe quel prof enseignera l'EPI LCA, les profs de lettres modernes enseigneront le latin (ce sera le cas chez nous), les profs de maths l'informatique, un prof de sciences (matière au choix) enseignera svt, techno et sc. physiques (par le biais de l'EIST)... Lorsque j'ai fait remarquer à une IPR de maths que cette réforme abandonnait les connaissances au profit des compétences, non seulement pour les élèves mais aussi pour les enseignants, elle n'a pas protesté... L'essentiel, c'est d'avoir la compétence "enseigner" ( ...ou occuper...) le reste est secondaire ...
Un vieux serpent de mer, mais celui-ci voit enfin le jour :
la spécialisation disciplinaire des enseignants est facteur de coûts, que ce soit dans les concours, dans le manque de flexibilité, dans les "difficultés de gestion".
http://www.senat.fr/rap/r98-3281/r98-328128.html
Lire ce rapport du sénat de 1999 (déjà fortement inspiré du cauchemardesque rapport Legrand) , où l'on on voit que ce qui nous arrive n'est pas fortuit, qu'il n'y a rien d'un complot, mais d'un plan concerté et affiché, n'en déplaise à ceux qui se complaisent avec la tête dans le sable.
La différence, c'est qu'il n 'y a plus d’opposition syndicale pour freiner le phénomène, les digues sont rompues.
Polyvalence, annualisation , mutualisation des services, recrutement local et hors concours, et bien d'autres choses, tout était prévu là-dedans, et on en voit le début. Ca risque d'aller très vite maintenant, dans une profession peuplée d'endormis jamais au courant de rien , de syndicats désertifiés et mollassons (voire jaunes), de peureux habitués à courber l'échine.
En plus, entre temps, sont survenues la LOLF de 2001, la RGPP, et diverses injonctions extérieures (UE, processus de Lisbonne) qui vont encourager l'accélération de la casse.
Professeurs qui avez 20, 30 ans devant vous, un chemin de croix vous attend. Les plus jeunes soit seront conditionnés , soit pourront se barrer, mais ceux qui sont au milieu du gué, dur...
J'ai 25 ans à tenir....
Ça confirme qu'il faut vraiment renforcer le poids des syndicats, réintroduire la culture syndicale qu'on a perdue.
En plus, leur projet est extrêmement simple à mettre en oeuvre : ouvrir les collèges aux PLP, et/ou créer un nouveau statut d'enseignant collège bi-(ou-tri)-matière (comme ils décrivent : avec 22h dont 3h tutorat et 3h concertation... qui pourrait encore empirer vers 22h devant classe...), avec au début la coexistence des deux statuts puis, peu à peu, prédominance du nouveau statut.
Bon, à la limite, tant qu'ils n'obligent pas les profs déjà en place à enseigner une seconde matière, tant qu'ils laissent le choix entre deux concours et deux statuts, tant qu'ils limitent cette bivalence aux classes de 6ème-5ème (c'est écrit au début du rapport mais pas ensuite)... ça peut éventuellement passer ? Ça crée une concurrence entre deux statuts, mais pas forcément pire que certifié/agrégé... Même si personnellement je vais me barrer au lycée aussi vite que possible : je ne veux pas enseigner une autre matière. Et je parle en connaissance de cause, la bivalence semi-forcée étant courante dans le privé : j'ai enseigné maths-physique pendant 2 ans... et bien la physique, je ne sais pas y faire ! Et inversement, je pense qu'un physicien enseignera les maths d'une façon trop "utilitariste", trop "technique".
Cela dit : pour quelle raison le statut PEGC a-t-il été abandonné (la plupart de mes collègues concernés sont passés certifiés au bout d'un moment) ? C'est contradictoire avec l'idée d'y revenir... Peut-être simplement à cause de la retraite à 55 ans ? Pourquoi revenir sur une décision qui à l'époque avait semblé la meilleure ?
- ZeSandmanFidèle du forum
Merci Lefteris !
Enfin je ne sais même pas pourquoi je te remercie, tu viens de faire gagner un niveau à ma déprime.
Mais tu as tellement raison !
Enfin je ne sais même pas pourquoi je te remercie, tu viens de faire gagner un niveau à ma déprime.
Mais tu as tellement raison !
_________________
Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- Débat dans L'Humanité : « Tous les enfants peuvent-ils réussir à l'école ? »
- Michel Guillou : "Il y aura bien, dans l'école, des professeurs [de différentes matières] pour enseigner le numérique".
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- [résolu] Les élèves peuvent-ils arrêter le latin en 4e ?
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