- ChamilNiveau 9
Niht a écrit:Mon établissement va ouvrir un poste de PU, créé sur mesure pour un collègue...
L'année dernière, c'était un poste de MCF pour l'ATER.
Et on ose appeler ça un "concours".
On peut comprendre dans un double contexte de recrutement rare et de statut inamovible des EC (qui a sa légitimité mais aussi son revers de la médaille), que l'on puisse préférer recruter quelqu'un que l'on connaît pour éviter l'incertitude de quelqu'un d'inconnu. De plus, avec la parité internes/externes dans les COS et la pression du nombre de candidats par poste de MDC ouvert, ça devient difficile de recruter un local qui n'a vraiment aucune qualité.
Sans excuser le localisme bien entendu qui est un plaie pour le système dans son ensemble.
- NihtFidèle du forum
Il s'agit ici de 2 cas de localisme.
Je n'ai aucun doute sur le recrutement de mon collègue pour le poste de PU. C'est une récompense pour bons et loyaux services.
Pour l'ATER, j'ai su, de la part du chef de département, avant même la parution du poste, qu'il allait rester chez nous.
Quant aux qualités de ces personnes, on m'a fait comprendre que je ne saisissais pas tous les enjeux, pauvre PRAG que je suis.
Je n'ai aucun doute sur le recrutement de mon collègue pour le poste de PU. C'est une récompense pour bons et loyaux services.
Pour l'ATER, j'ai su, de la part du chef de département, avant même la parution du poste, qu'il allait rester chez nous.
Quant aux qualités de ces personnes, on m'a fait comprendre que je ne saisissais pas tous les enjeux, pauvre PRAG que je suis.
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- ChamilNiveau 9
Niht a écrit:Il s'agit ici de 2 cas de localisme.
Je n'ai aucun doute sur le recrutement de mon collègue pour le poste de PU. C'est une récompense pour bons et loyaux services.
Pour l'ATER, j'ai su, de la part du chef de département, avant même la parution du poste, qu'il allait rester chez nous.
Quant aux qualités de ces personnes, on m'a fait comprendre que je ne saisissais pas tous les enjeux, pauvre PRAG que je suis.
J'avais bien compris. Encore une fois, sans excuser la pratique (et le mépris dont vous avez fait l'objet, inexcusable humainement et techniquement), il y a bien une facilité à recruter quelqu'un que l'on connaît sur un poste inamovible, plutôt qu'une personne qu'on ne connaît pas.
Réfléchissons par l'absurde: pour un poste de MdC, recruter quelqu'un à 30 ans, c'est se le coltiner en théorie au moins 37 ans, sans aucune possibilité de le virer en cas d'insuffisance ou de fumisterie. Quel membre de département, laboratoire ou UFR ne serait pas légitimement un peu inquiet de recruter un inconnu?
- NihtFidèle du forum
Ce n'est donc pas un concours. Ou si vous tenez au terme concours, c'est un concours biaisé.
- ChamilNiveau 9
Niht a écrit:Ce n'est donc pas un concours. Ou si vous tenez au terme concours, c'est un concours biaisé.
Bien entendu, comme tout concours, il peut y avoir des biais (à titre personnel, un biais autrement plus obscène vécu était le refus de prendre une candidate sous prétexte qu'elle allait tomber enceinte juste après son recrutement...). La bonne nouvelle est que cela devient de plus en plus difficile de justifier, avec la rareté des postes, des recrutements de candidats locaux totalement nuls: la qualité des dossiers monte continuellement et les membres extérieurs ont désormais un vrai poids.
- e-WandererGrand sage
En commission, que ce soit comme membre de l'établissement ou comme extérieur, je m'en tiens à une règle claire : je vote pour le meilleur dossier. Et en cas d'égalité, on peut donner une prime au candidat local.
Toutefois, comme extérieur, on juge par rapport au profil du poste : si le profil est rédigé de façon très étroite de façon à exclure toutes les candidatures qui pourraient nuire au candidat local, on n'y peut malheureusement rien (on se prononce sur l'adéquation des dossiers au profil publié, pas sur le profil lui-même).
Autre limite : le président de commission a voix prépondérante. Ce qui veut dire que si tous les membres internes de la commission se mettent d'accord, ils sont sûrs d'imposer leur candidat et les membres extérieurs ne peuvent rien faire (sauf s'ils sont plus nombreux, ce qui arrive parfois en cas d'absence d'un membre interne).
Sur le localisme : je crois qu'on en a déjà discuté, il y a du pour et du contre. Il est indéniable que recruter un candidat local qui fait l'affaire permet de limiter les risques, surtout aujourd'hui car les mutations sont de plus en plus rares (par manque de postes disponibles, et aussi parce qu'on a scrupule à recruter à la mutation quand tant de candidats attendent leur tour sur des postes précaires ou inconfortables). Il est vrai aussi qu'un thésard qui fait sa thèse dans un labo a davantage de chances qu'un candidat extérieur de coller aux problématiques du labo. EN SHS, où les postes sont actuellement très menacés à cause des restrictions budgétaires, cette logique de centre de recherche est de plus en plus importante pour sauver les postes (beaucoup plus, hélas, que les besoins d'enseignement).
Il y a aussi parfois le facteur humain, par exemple lorsque le conjoint est en poste sur place ou à proximité (dans la même branche ou pas) : c'est compliqué de recruter un candidat extérieur si le candidat local est obligé de rester sur place (bonjour l'ambiance s'il doit, l'année suivante, partager le bureau de celui qui lui a "soufflé" le poste qu'il convoitait…). Ou inversement, on peut privilégier un extérieur qui cherche à se rapprocher (il y a d'ailleurs de nouveaux textes qui autorisent une université à court-circuiter complètement la procédure en pareil cas, ce qui est humainement compréhensible mais scientifiquement très discutable. La commission recherche décide au cas par cas si cette nouvelle règle doit s'appliquer ou non : chez nous, on ne l'applique pas pour que tous les dossiers soient quand même examinés).
Enfin, en tout cas au niveau PU, il y a des arrangements assez compréhensibles. Quand j'ai candidaté sur mon poste de PU, j'étais MCF sur place. Il y avait un autre poste pour lequel j'avais le profil à l'autre bout de la France, avec un candidat local. On ne s'est même pas téléphoné, tellement c'était évident : il n'a pas candidaté dans ma fac, je n'ai pas candidaté chez lui, et nous avons tous deux été élus dans notre université. Il aurait été absurde de forcer deux personnes à déménager et à quitter un centre de recherche dans lequel elles se sentent bien, juste pour éviter par principe le localisme.
Maintenant, tous ces facteurs objectifs ne doivent pas servir de prétexte pour faire passer un candidat médiocre devant un meilleur candidat, on est bien d'accord. La mobilité permet aussi aux centres de recherche de s'enrichir de nouvelles méthodes, de regards neufs etc. C'est d'ailleurs un des critères quand on candidate à un congé CNRS, à l'IUF etc. : il est très mal vu de ne jamais avoir bougé.
Toutefois, comme extérieur, on juge par rapport au profil du poste : si le profil est rédigé de façon très étroite de façon à exclure toutes les candidatures qui pourraient nuire au candidat local, on n'y peut malheureusement rien (on se prononce sur l'adéquation des dossiers au profil publié, pas sur le profil lui-même).
Autre limite : le président de commission a voix prépondérante. Ce qui veut dire que si tous les membres internes de la commission se mettent d'accord, ils sont sûrs d'imposer leur candidat et les membres extérieurs ne peuvent rien faire (sauf s'ils sont plus nombreux, ce qui arrive parfois en cas d'absence d'un membre interne).
Sur le localisme : je crois qu'on en a déjà discuté, il y a du pour et du contre. Il est indéniable que recruter un candidat local qui fait l'affaire permet de limiter les risques, surtout aujourd'hui car les mutations sont de plus en plus rares (par manque de postes disponibles, et aussi parce qu'on a scrupule à recruter à la mutation quand tant de candidats attendent leur tour sur des postes précaires ou inconfortables). Il est vrai aussi qu'un thésard qui fait sa thèse dans un labo a davantage de chances qu'un candidat extérieur de coller aux problématiques du labo. EN SHS, où les postes sont actuellement très menacés à cause des restrictions budgétaires, cette logique de centre de recherche est de plus en plus importante pour sauver les postes (beaucoup plus, hélas, que les besoins d'enseignement).
Il y a aussi parfois le facteur humain, par exemple lorsque le conjoint est en poste sur place ou à proximité (dans la même branche ou pas) : c'est compliqué de recruter un candidat extérieur si le candidat local est obligé de rester sur place (bonjour l'ambiance s'il doit, l'année suivante, partager le bureau de celui qui lui a "soufflé" le poste qu'il convoitait…). Ou inversement, on peut privilégier un extérieur qui cherche à se rapprocher (il y a d'ailleurs de nouveaux textes qui autorisent une université à court-circuiter complètement la procédure en pareil cas, ce qui est humainement compréhensible mais scientifiquement très discutable. La commission recherche décide au cas par cas si cette nouvelle règle doit s'appliquer ou non : chez nous, on ne l'applique pas pour que tous les dossiers soient quand même examinés).
Enfin, en tout cas au niveau PU, il y a des arrangements assez compréhensibles. Quand j'ai candidaté sur mon poste de PU, j'étais MCF sur place. Il y avait un autre poste pour lequel j'avais le profil à l'autre bout de la France, avec un candidat local. On ne s'est même pas téléphoné, tellement c'était évident : il n'a pas candidaté dans ma fac, je n'ai pas candidaté chez lui, et nous avons tous deux été élus dans notre université. Il aurait été absurde de forcer deux personnes à déménager et à quitter un centre de recherche dans lequel elles se sentent bien, juste pour éviter par principe le localisme.
Maintenant, tous ces facteurs objectifs ne doivent pas servir de prétexte pour faire passer un candidat médiocre devant un meilleur candidat, on est bien d'accord. La mobilité permet aussi aux centres de recherche de s'enrichir de nouvelles méthodes, de regards neufs etc. C'est d'ailleurs un des critères quand on candidate à un congé CNRS, à l'IUF etc. : il est très mal vu de ne jamais avoir bougé.
- NihtFidèle du forum
Chamil a écrit:à titre personnel, un biais autrement plus obscène vécu était le refus de prendre une candidate sous prétexte qu'elle allait tomber enceinte juste après son recrutement...
Ne m'en parlez pas. Le fait d'être une femme et/ou d'être âgé est un handicap sévère, voire un motif d'exclusion (vu dans 2 commissions différentes). Mais officiellement, personne ne le reconnaîtra.
- e-WandererGrand sage
Ça doit dépendre des disciplines, alors. Dans mon département (lettres), la proportion est à peu près de deux femmes pour un homme. Il y a une exacte parité au niveau PU (10 pour 10), mais pour les MCF il y a nettement plus de femmes (ce qui pose d'ailleurs problème car les hommes sont obligés de siéger partout !).
- ChamilNiveau 9
e-Wanderer a écrit:Ça doit dépendre des disciplines, alors. Dans mon département (lettres), la proportion est à peu près de deux femmes pour un homme. Il y a une exacte parité au niveau PU (10 pour 10), mais pour les MCF il y a nettement plus de femmes (ce qui pose d'ailleurs problème car les hommes sont obligés de siéger partout !).
Au niveau global, les femmes restent très minoritaires chez les EC (alors qu'elles sont majoritaires chez les étudiants): 22% chez les professeurs et 43,2 % chez les maîtres de conférences.
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Bon, élément plus difficilement quantifiable, les comportements les plus ouvertement machistes ou DSKesques de certains collègues (DSK ayant été un collègue il est vrai...) semblent se raréfier tout de même. Notamment en recrutement.
- ChamilNiveau 9
e-Wanderer a écrit:En commission, que ce soit comme membre de l'établissement ou comme extérieur, je m'en tiens à une règle claire : je vote pour le meilleur dossier. Et en cas d'égalité, on peut donner une prime au candidat local.
Toutefois, comme extérieur, on juge par rapport au profil du poste : si le profil est rédigé de façon très étroite de façon à exclure toutes les candidatures qui pourraient nuire au candidat local, on n'y peut malheureusement rien (on se prononce sur l'adéquation des dossiers au profil publié, pas sur le profil lui-même).
Autre limite : le président de commission a voix prépondérante. Ce qui veut dire que si tous les membres internes de la commission se mettent d'accord, ils sont sûrs d'imposer leur candidat et les membres extérieurs ne peuvent rien faire (sauf s'ils sont plus nombreux, ce qui arrive parfois en cas d'absence d'un membre interne).
Sur le localisme : je crois qu'on en a déjà discuté, il y a du pour et du contre. Il est indéniable que recruter un candidat local qui fait l'affaire permet de limiter les risques, surtout aujourd'hui car les mutations sont de plus en plus rares (par manque de postes disponibles, et aussi parce qu'on a scrupule à recruter à la mutation quand tant de candidats attendent leur tour sur des postes précaires ou inconfortables). Il est vrai aussi qu'un thésard qui fait sa thèse dans un labo a davantage de chances qu'un candidat extérieur de coller aux problématiques du labo. EN SHS, où les postes sont actuellement très menacés à cause des restrictions budgétaires, cette logique de centre de recherche est de plus en plus importante pour sauver les postes (beaucoup plus, hélas, que les besoins d'enseignement).
Il y a aussi parfois le facteur humain, par exemple lorsque le conjoint est en poste sur place ou à proximité (dans la même branche ou pas) : c'est compliqué de recruter un candidat extérieur si le candidat local est obligé de rester sur place (bonjour l'ambiance s'il doit, l'année suivante, partager le bureau de celui qui lui a "soufflé" le poste qu'il convoitait…). Ou inversement, on peut privilégier un extérieur qui cherche à se rapprocher (il y a d'ailleurs de nouveaux textes qui autorisent une université à court-circuiter complètement la procédure en pareil cas, ce qui est humainement compréhensible mais scientifiquement très discutable. La commission recherche décide au cas par cas si cette nouvelle règle doit s'appliquer ou non : chez nous, on ne l'applique pas pour que tous les dossiers soient quand même examinés).
Enfin, en tout cas au niveau PU, il y a des arrangements assez compréhensibles. Quand j'ai candidaté sur mon poste de PU, j'étais MCF sur place. Il y avait un autre poste pour lequel j'avais le profil à l'autre bout de la France, avec un candidat local. On ne s'est même pas téléphoné, tellement c'était évident : il n'a pas candidaté dans ma fac, je n'ai pas candidaté chez lui, et nous avons tous deux été élus dans notre université. Il aurait été absurde de forcer deux personnes à déménager et à quitter un centre de recherche dans lequel elles se sentent bien, juste pour éviter par principe le localisme.
Maintenant, tous ces facteurs objectifs ne doivent pas servir de prétexte pour faire passer un candidat médiocre devant un meilleur candidat, on est bien d'accord. La mobilité permet aussi aux centres de recherche de s'enrichir de nouvelles méthodes, de regards neufs etc. C'est d'ailleurs un des critères quand on candidate à un congé CNRS, à l'IUF etc. : il est très mal vu de ne jamais avoir bougé.
Tout à fait d'accord sur cette analyse, notamment sur la procédure pour rapprochement de conjoint/handicap qui génère de nouvelles frustrations. La pénurie de poste et la quantification de la recherche ont eu au moins un effet positif en effet: des recrutements de locaux incompétents deviennent plus difficiles techniquement et moralement.
- barègesÉrudit
Je diffuse juste les nouvelles des universités de Bourgogne et de Franche-Comté : d'après des communiqués relayés sur SLU, on craint une réduction de l'offre de formation. En particulier, à Besançon :
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Outre les suppressions brutes, on notera l'introduction de nouvelles modalités pédagogiques (les projets tutorés) moins contrôlables en termes de temps de travail et sous-payées... et dont il faudrait prouver l'efficacité pour l'acquisition de connaissances (bon, je sais, la fac n'est plus là pour cela, mais pour veiller à l'employabilité des étudiants en s'assurant de leur autonomie et en validant des compétences).
Dans le même temps, j'ai reçu en provenance d'une des universités où j'ai travaillé un communiqué syndical proposant une réunion pour débattre sur l'évaluation et l'enseignement par compétences qui s'introduit en catimini dans les formations.
Les enseignants-chercheurs de langues de l’université de Franche-Comté viennent de découvrir la nouvelle offre de formation prévue pour la rentrée 2017.
Un module entier de méthodologie en L1 est supprimé et, surtout, la durée des semestres devient à géométrie variable : 10 semaines en L1, 11 semaines en L2, 12 semaines en L3.
Ces pertes horaires sont censément compensées par des "projets tuteurés" en L3 qui permettent d’atteindre les 1500h étudiants sans générer de surcoût puisque les heures d’encadrement sont dérisoires : pour un projet compté 100h par étudiant de L3, 12hTD sont prévus pour l’enseignant encadrant l’ensemble de la promotion de L3.
En outre, plusieurs formations n’ouvriront pas en septembre 2017 : la licence de Musicologie, la Licence LLCE italien, les parcours anglais / russe et anglais / TAL (Traitement Automatique des Langues). La licence LLCE allemand est sur un strapontin.
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Outre les suppressions brutes, on notera l'introduction de nouvelles modalités pédagogiques (les projets tutorés) moins contrôlables en termes de temps de travail et sous-payées... et dont il faudrait prouver l'efficacité pour l'acquisition de connaissances (bon, je sais, la fac n'est plus là pour cela, mais pour veiller à l'employabilité des étudiants en s'assurant de leur autonomie et en validant des compétences).
Dans le même temps, j'ai reçu en provenance d'une des universités où j'ai travaillé un communiqué syndical proposant une réunion pour débattre sur l'évaluation et l'enseignement par compétences qui s'introduit en catimini dans les formations.
- AscagneGrand sage
J'ai l'impression de rencontrer de plus en plus de fautes d'orthographe et surtout d'accord dans les copies de mes étudiants en L2 en lettres, par rapport à il y a trois-quatre ans, quand j'ai commencé à faire cours en licence. Je me demande si c'est juste une impression personnelle.
- BoubouleDoyen
Ascagne a écrit:J'ai l'impression de rencontrer de plus en plus de fautes d'orthographe et surtout d'accord dans les copies de mes étudiants en L2 en lettres, par rapport à il y a trois-quatre ans, quand j'ai commencé à faire cours en licence. Je me demande si c'est juste une impression personnelle.
Tu as pris quelques années sabbatiques ?
- AscagneGrand sage
Ah non, pas du tout. J'ai peut-être mal formulé. J'ai l'impression que le nombre moyen de fautes par copie a progressé depuis mes (mémorables) premiers paquets de première année de doctorat. Je trouve beaucoup plus de fautes d'accord, notamment.
- BoubouleDoyen
Ascagne a écrit:Ah non, pas du tout. J'ai peut-être mal formulé. J'ai l'impression que le nombre moyen de fautes par copie a progressé depuis mes (mémorables) premiers paquets de première année de doctorat. Je trouve beaucoup plus de fautes d'accord, notamment.
Non, non, c'était clair.
Pour moi, dans tous les domaines dont la maîtrise de la communication écrite (français/mathématiques), nette baisse à partir des bacheliers 2014 (inertie d'un an à la refonte des programmes du secondaire) et depuis, cela baisse plus doucement.
Tes L2 sont des bacheliers 2015 voire 2014.
- AscagneGrand sage
Merci pour ta réponse, Bouboule. Il est intéressant de pouvoir avoir un regard transversal sur ces questions.
- AdsoNiveau 6
Même impression en L1 art et cinéma. Rédiger dans une syntaxe correcte et sans fautes d'orthographe devient l'apanage d'un petit nombre. Vacataire depuis 18 ans, il y a quelques années, j'accordais plus de temps au fond : culture et expression - parce que la forme était meilleure. Aujourd'hui je commence par les aider sur la forme : expression et culture.
- SulfolobusÉrudit
Vous plaignez pas, au moins vous avez des phrases complètes. Je peux pas en dire autant sur une bonne partie de mes copies de L3
- User17706Bon génie
Oui enfin... phrases complètes et correctes, bon... on ne peut pas dire que ce soit courant non plus.
- AscagneGrand sage
On peut aussi avoir des phrases complètes et correctes... et complètement hors sujet, voire fantasques. J'ai corrigé la copie d'un étudiant ou d'une étudiante qui, au lieu de commenter directement un texte médiéval... a fait un commentaire de sa traduction indicative, en relevant sur six pages les moindres différences de verbes et de temps entre le texte original et la traduction : "Là, on voit que le pronom personnel n'est pas exprimé en ancien français, tandis qu'il l'est dans la traduction en français moderne", par exemple. J'étais fort perplexe ! Considéré de loin, ça avait l'allure d'un commentaire, mais de près...
- NihtFidèle du forum
Ce que je constate surtout cette année, c'est l'incapacité de produire un discours cohérent, structuré. Et cela chez de très bons étudiants.
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- BoubouleDoyen
Niht a écrit:Ce que je constate surtout cette année, c'est l'incapacité de produire un discours cohérent, structuré. Et cela chez de très bons étudiants.
Cela me paraît un peu contradictoire.
Ou une évaluation uniquement relative.
- ZagaraGuide spirituel
J'ai fait une première communication en dehors de ma ville. :3
Je ne sais pas si c'est généralisable, parce que j'avais beaucoup d'étudiants de sciences po parmi mes L1, mais mes paquets étaient surtout polarisés entre très bons et très mauvais. Avec une forte minorité de copies tout bonnement illisibles, affichant une syntaxe tout à fait aléatoire. Par contre, les paquets de L3 étaient quasiment tous corrects (du point de vue de la maîtrise de la langue, pas nécessairement du reste...).
Je ne sais pas si c'est généralisable, parce que j'avais beaucoup d'étudiants de sciences po parmi mes L1, mais mes paquets étaient surtout polarisés entre très bons et très mauvais. Avec une forte minorité de copies tout bonnement illisibles, affichant une syntaxe tout à fait aléatoire. Par contre, les paquets de L3 étaient quasiment tous corrects (du point de vue de la maîtrise de la langue, pas nécessairement du reste...).
- NihtFidèle du forum
Bouboule a écrit:Niht a écrit:Ce que je constate surtout cette année, c'est l'incapacité de produire un discours cohérent, structuré. Et cela chez de très bons étudiants.
Cela me paraît un peu contradictoire.
Ou une évaluation uniquement relative.
Merci de mettre en doute mon propos.
- BoubouleDoyen
Niht a écrit:Bouboule a écrit:Niht a écrit:Ce que je constate surtout cette année, c'est l'incapacité de produire un discours cohérent, structuré. Et cela chez de très bons étudiants.
Cela me paraît un peu contradictoire.
Ou une évaluation uniquement relative.
Merci de mettre en doute mon propos.
C'est plus une demande implicite de précisions.
Pour moi, on est très bon étudiant si on est, entre autres, capable de produire un discours cohérent, structuré. Sinon, on produit quoi ? De la répétition de portions déjà vues et techniques ?
Mais on peut aussi considérer qu'un très bon étudiant est une tête de promo, quel que soit le niveau absolu de cette promo, auquel cas, c'est relatif.
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