- NihtFidèle du forum
Je rencontre le même problème avec la promo de cette année. Rien ne fonctionne (les réprimander, les virer, etc.). Désolée.
- SulfolobusÉrudit
Je me sens moins seule
Je ne peux pas les virer. Ce qui marche un peu c'est d'envoyer ceux qui font le plus de bruit au tableau mais quand tu en as 5 d'un coup, ça ne peut pas être très efficace forcément.
Enfin, je regrette qu'ils soit si bruyants parce que sinon ils sont bien comme étudiants.
Je ne peux pas les virer. Ce qui marche un peu c'est d'envoyer ceux qui font le plus de bruit au tableau mais quand tu en as 5 d'un coup, ça ne peut pas être très efficace forcément.
Enfin, je regrette qu'ils soit si bruyants parce que sinon ils sont bien comme étudiants.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
En L1, je ne fais pas l'appel en TD. Ça garantit l'évacuation rapide de tous les glandeurs inscrits là pour toucher les bourses.
- e-WandererGrand sage
Pour ma part, je ne fais JAMAIS l'appel, quel que soit le niveau : 1) ça prend du temps. 2) j'estime que des étudiants doivent savoir pourquoi ils sont là. 3) j'ai trop souffert, en prépa, de ce flicage lors de certains cours qui n'étaient pas bons et que j'aurais volontiers séchés (mais c'était difficile avec la pression des équivalences). J'estime que les étudiants peuvent tout à fait préférer travailler seuls s'ils le souhaitent. 4) ça marche dans les deux sens : si des gens extérieurs veulent venir à mes cours / séminaires, ils sont les très bienvenus. Cette ouverture est indissociable de la conception que je me fais de l'université.
Pourtant, on a des tas d'injonctions en ce sens, notamment avec les plans "réussite en licence" depuis Pécresse. Mais je n'ai jamais rendu la moindre feuille d'émargement au secrétariat. Même chose pour les cours d'agreg interne : si le rectorat veut fliquer les professeurs en formation, qu'il le fasse, mais ce n'est pas mon problème.
Pourtant, on a des tas d'injonctions en ce sens, notamment avec les plans "réussite en licence" depuis Pécresse. Mais je n'ai jamais rendu la moindre feuille d'émargement au secrétariat. Même chose pour les cours d'agreg interne : si le rectorat veut fliquer les professeurs en formation, qu'il le fasse, mais ce n'est pas mon problème.
- NihtFidèle du forum
Vous voulez rire ? Je ne fais pas l'appel en amphi, pourtant un nombre certain d'étudiants qui n'ont strictement à f* de ce que je raconte vient quand même chauffer les bancs. Et discuter à voix haute avec le voisin. Ou regarder des vidéos.
_________________
Burnt me at the stake, you thought I was a witch
Centuries ago, now you just call me a bitch
Man's world, Marina
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
e-Wanderer a écrit:Pour ma part, je ne fais JAMAIS l'appel, quel que soit le niveau : 1) ça prend du temps. 2) j'estime que des étudiants doivent savoir pourquoi ils sont là. 3) j'ai trop souffert, en prépa, de ce flicage lors de certains cours qui n'étaient pas bons et que j'aurais volontiers séchés (mais c'était difficile avec la pression des équivalences). J'estime que les étudiants peuvent tout à fait préférer travailler seuls s'ils le souhaitent. 4) ça marche dans les deux sens : si des gens extérieurs veulent venir à mes cours / séminaires, ils sont les très bienvenus. Cette ouverture est indissociable de la conception que je me fais de l'université.
Pourtant, on a des tas d'injonctions en ce sens, notamment avec les plans "réussite en licence" depuis Pécresse. Mais je n'ai jamais rendu la moindre feuille d'émargement au secrétariat. Même chose pour les cours d'agreg interne : si le rectorat veut fliquer les professeurs en formation, qu'il le fasse, mais ce n'est pas mon problème.
(contrairement à ce que mon message laissait entendre, je ne fais pas l'appel dans les autres circonstances non plus)
Niht a écrit:Vous voulez rire ? Je ne fais pas l'appel en amphi, pourtant un nombre certain d'étudiants qui n'ont strictement à f* de ce que je raconte vient quand même chauffer les bancs. Et discuter à voix haute avec le voisin. Ou regarder des vidéos.
C'est incroyable cette attitude, on se demande bien ce qu'ils fichent là. Ils seraient quand même mieux au bistrot!
- AscagneGrand sage
Le secrétariat nous demande au moins deux appels officiels par semestre. Le reste du temps, je fais circuler une liste d'émargement, parce que j'aime savoir qui est là et parce que je trouve cela intéressant. Je n'ai pas souvenance d'un cas d'étudiant non assidu (ou très peu assidu) ayant eu de bons résultats à mes devoirs, jusqu'à présent, mais je n'ai enseigné qu'en L1 et en L2.
Je m'étonne du peu de maturité de certains étudiants, parfois. Et je vois déjà une différence en matière d'écoute entre mes étudiants de L2 d'il y a un peu moins de trois ans et la promotion actuelle, question de génération, je suppose : les groupuscules peu ou pas attentifs sont plus nombreux. Certains croient que je ne vois pas le portable à moitié dissimulé ou s'en moquent, d'autres discutent et ce n'est pas toujours facile de les remettre sur le bon chemin. Il m'arrive de prendre une voix de goa'uld de Stargate pour les sermonner un instant, mais cela ne fonctionne pas toujours ; pareil pour l'inverse (s'arrêter de parler et attendre), leur instinct de consommateurs du cours n'atteignant son paroxysme qu'à la veille des devoirs (où soudain les langues se délient, les oreilles frétillent, les doigts peinent à tout noter).
Je m'étonne du peu de maturité de certains étudiants, parfois. Et je vois déjà une différence en matière d'écoute entre mes étudiants de L2 d'il y a un peu moins de trois ans et la promotion actuelle, question de génération, je suppose : les groupuscules peu ou pas attentifs sont plus nombreux. Certains croient que je ne vois pas le portable à moitié dissimulé ou s'en moquent, d'autres discutent et ce n'est pas toujours facile de les remettre sur le bon chemin. Il m'arrive de prendre une voix de goa'uld de Stargate pour les sermonner un instant, mais cela ne fonctionne pas toujours ; pareil pour l'inverse (s'arrêter de parler et attendre), leur instinct de consommateurs du cours n'atteignant son paroxysme qu'à la veille des devoirs (où soudain les langues se délient, les oreilles frétillent, les doigts peinent à tout noter).
- AlwidisNiveau 5
Sulfolobus a écrit:Bon, je pense que j'ai un petit léger problème d'autorité. Ils sont sympas mais étudiants mais pas moyen d'avoir le silence. En permanence je dois les rappeler à l'ordre et en permanence je dois couvrir leur bruit. Vous faites comment pour les maintenir calme ?
Signalez le, donnez le programme à faire pour la fois suivante, partez.
S'ils n'ont pas de capacité d'écoute, il faut espérer qu'ils aient des capacités de recherches...
Souvent, une fois suffit.
- RosanetteEsprit éclairé
Je fais l'appel au début, pour fixer des noms sur les visages, parce que je les vois peu.
Aucune politique en matière d'assiduité chez moi, mais ne distribuer aucun poly, ne rien envoyer par mail etc. assure la présence des plus motivés et évacuent rapidement les autres. J'émarge juste pour les devoirs pour me couvrir si des petits malins veulent dire que j'ai perdu leur copie.
Je peine à comprendre pourquoi certains jouent la carte de l'assiduité molle en contrôle continu alors que la fac met en place une procédure de Contrôle terminal intégré, notamment lorsqu'ils ont un boulot à côté (CTI qui n'est profitable qu'à la condition d'avoir suivi quelques cours ou d'avoir une bonne âme pour transmettre ses notes).
Aucune politique en matière d'assiduité chez moi, mais ne distribuer aucun poly, ne rien envoyer par mail etc. assure la présence des plus motivés et évacuent rapidement les autres. J'émarge juste pour les devoirs pour me couvrir si des petits malins veulent dire que j'ai perdu leur copie.
Je peine à comprendre pourquoi certains jouent la carte de l'assiduité molle en contrôle continu alors que la fac met en place une procédure de Contrôle terminal intégré, notamment lorsqu'ils ont un boulot à côté (CTI qui n'est profitable qu'à la condition d'avoir suivi quelques cours ou d'avoir une bonne âme pour transmettre ses notes).
- SulfolobusÉrudit
Je ne fais jamais l'appel non plus sauf quand le responsable de l'UE me le demande expressément. Il l'a fait une fois pour s'assurer que les groupes étaient équilibrés et que tous les étudiants étaient bien dans un groupe. C'est la seule fois où j'ai fait l'appel. Je ne me vois pas non plus ne pas accepter un étudiant qui n'est pas dans mon groupe à partir du moment où il peut suivre dans des conditions normales (ie une table, une chaise, un ordi pour les TPs). J'en ai accepté un ou deux d'ailleurs en TP et ça n'a pas posé de problèmes.
Je ne suis pas sûre que j'ai le droit de partir en plein milieu de cours ou de foutre un étudiant à la porte. Je ne sais pas trop ce qu'en tant que moniteur on peut faire. J'aimerais bien pouvoir en foutre un à la porte, ça aurait au moins le mérite de faire un exemple et de marquer un peu d'autorité. Même pour un contrôle, je ne sais même pas ce que j'ai le droit de faire si certains parlent ou trichent : j'espère ne pas être confronté à ce cas.
Mais entre ceux qui parlent et ceux (celles surtout) qui ne veulent pas passer au tableau (vous comprenez je sais pas et qui ne font pas d'effort une fois au tableau), je dois bien avouer que ça commence à m'enquiquiner.
Je ne suis pas sûre que j'ai le droit de partir en plein milieu de cours ou de foutre un étudiant à la porte. Je ne sais pas trop ce qu'en tant que moniteur on peut faire. J'aimerais bien pouvoir en foutre un à la porte, ça aurait au moins le mérite de faire un exemple et de marquer un peu d'autorité. Même pour un contrôle, je ne sais même pas ce que j'ai le droit de faire si certains parlent ou trichent : j'espère ne pas être confronté à ce cas.
Mais entre ceux qui parlent et ceux (celles surtout) qui ne veulent pas passer au tableau (vous comprenez je sais pas et qui ne font pas d'effort une fois au tableau), je dois bien avouer que ça commence à m'enquiquiner.
- Disciplus simplexNiveau 5
Personnellement je faisais l'appel pour les cours obligatoires (TD ou certains TP) et après je ne me gênais pas pour faire sortir les enquiquineurs: ils sont adultes et ont choisis d'être là alors si travailler ou participer à mes activités pédagogiques les ennuyaient, ils n'avaient qu'à aller trainer à la cafet...En tant que monitrice ma tutrice n'approuvait pas, mais je ne vois pourquoi les étudiants pourraient choisir de ne pas venir ou travailler et pourquoi je n'avais pas le droit de refuser la présence d'éléments perturbateurs ou n'acceptant pas le contrat pédagogique.Sulfolobus a écrit:Je ne fais jamais l'appel non plus sauf quand le responsable de l'UE me le demande expressément. Il l'a fait une fois pour s'assurer que les groupes étaient équilibrés et que tous les étudiants étaient bien dans un groupe. C'est la seule fois où j'ai fait l'appel. Je ne me vois pas non plus ne pas accepter un étudiant qui n'est pas dans mon groupe à partir du moment où il peut suivre dans des conditions normales (ie une table, une chaise, un ordi pour les TPs). J'en ai accepté un ou deux d'ailleurs en TP et ça n'a pas posé de problèmes.
Je ne suis pas sûre que j'ai le droit de partir en plein milieu de cours ou de foutre un étudiant à la porte. Je ne sais pas trop ce qu'en tant que moniteur on peut faire. J'aimerais bien pouvoir en foutre un à la porte, ça aurait au moins le mérite de faire un exemple et de marquer un peu d'autorité. Même pour un contrôle, je ne sais même pas ce que j'ai le droit de faire si certains parlent ou trichent : j'espère ne pas être confronté à ce cas.
Mais entre ceux qui parlent et ceux (celles surtout) qui ne veulent pas passer au tableau (vous comprenez je sais pas et qui ne font pas d'effort une fois au tableau), je dois bien avouer que ça commence à m'enquiquiner.
- SulfolobusÉrudit
Sur le fond, je dis rien, je suis même plutôt d'accord. Mais je n'oserai pas risquer le renouvellement du monitorat : j'aime trop enseigner pour ça.
- Disciplus simplexNiveau 5
je ne comprend pas? quel renouvellement du monitorat?
Bon en même temps j'étais monitrice il y a 10 ans maintenant...donc peut être que ça a changé, mais j'avais le monitorat pour 3 ans et pas un contrat de 1 an renouvelable.
Bon en même temps j'étais monitrice il y a 10 ans maintenant...donc peut être que ça a changé, mais j'avais le monitorat pour 3 ans et pas un contrat de 1 an renouvelable.
- SulfolobusÉrudit
Le contrat doctoral est en effet pour 3 ans (ça c'est pour la partie recherche). L'addendum qui définit le monitorat doit être renouvelé chaque année : le point positif étant que tu peux arrêter le monitorat si ça te pèse ; le point négatif est que tu dois être renouvelé tous les ans et comme il y a énormément de demandes et peu de places....
- Disciplus simplexNiveau 5
C'est curieux, je connais une université où les moniteurs peuvent moduler leurs services sur les trois ans, cel areste limiter en terme de modulation (comme 15%) mais cela permet de gérer des déconvenues (attente de matériels chers/difficiles d'accès, problème d'expérimentation (ah le vivant!!)) et de se laisser un peu plus de temps pour la rédaction.
Du coup je me demande comment se gèrent les monitorats renouvellés .
Du coup je me demande comment se gèrent les monitorats renouvellés .
- PhilomèleNiveau 9
Sulfolobus a écrit:Bon, je pense que j'ai un petit léger problème d'autorité. Ils sont sympas mais étudiants mais pas moyen d'avoir le silence. En permanence je dois les rappeler à l'ordre et en permanence je dois couvrir leur bruit. Vous faites comment pour les maintenir calme ?
D'expérience, les rappels à l'ordre ne servent à rien. Un "truc" efficace qui m'a été donné quand j'étais monitrice, c'est d'arrêter brutalement de parler, garder le silence et regarder fixement l'auditoire. Attendre que le brouhaha tombe, on entend que le bruit décroît progressivement jusqu'à ce qu'il cesse. Bien attendre que le silence s'installe et que le face à face devienne pesant, et seulement à ce moment là reprendre le cours comme s'il ne s'était rien passé. Inutile de commenter. Le faire autant de fois que nécessaire.
J'oubliais : inutile également de chercher à couvrir le bruit en haussant la voix. Au contraire, plus le bruit monte, plus je parle bas. Si quelqu'un réagit en disant "On n'entend rien", je regarde la personne sans rien dire et je continue sans changement. Cela marche assez bien également tant que les bavardages sont modérés.
De même, si les bavardages concernent deux personnes, ne rien dire mais s'arrêter de parler et foudroyer les personnes du regard. Reprendre lorsqu'elles se sont tues. En TD, à multiplier autant de fois qu'il y a des couples de bavards.
Si vraiment la situation ne se rétablit pas, au cours suivant faire un bref laïus : je dis en début d'année en amphi qu'ils ont droit à un bon cours mais que j'ai aussi le droit de faire cours dans de bonnes conditions. Si ce n'est pas le cas, j'invite les personnes qui ne sont pas intéressées par le cours (ou qui souhaitent travailler seules, avec la biblio, etc.) à sortir. Il m'est arrivé en TD de demander fermement à un étudiant de sortir. La première fois, cela m'est sorti spontanément, presque malgré moi, et j'ai été tout étonnée de voir l'étudiant réunir gentiment ses affaires et sortir sans discuter.
- Disciplus simplexNiveau 5
Je plussoie la règle du silence, comme avec ma fille de deux ans et demi: sil tu cries je ne t'entend et je devient muette. Je me lance alors dans une micro-méditation en attendant que le volume sonore redescende. Essayer de couvrir le bruit, cela mène à une guerre des étoiles et ils sont toujours plus nombreux, bruyants et un peu plus débiles que toi...
- SulfolobusÉrudit
En théorie, on peut moduler aussi, en pratique, si tu fais du sur-service une année, il ne faut pas trop espérer qu'il soit pris en compte l'année suivante et dans tous les cas, on a le droit à quelques heures par année pas plus. On est à peu près assuré normalement d'être reconduit une deuxième année (sauf problèmes particuliers) par contre faire les 3 ans devient de plus en plus difficile pour un doctorant normal. Par contre, on est fortement incité à participer aux mêmes cours d'années en années pour rentabiliser.Disciplus simplex a écrit:C'est curieux, je connais une université où les moniteurs peuvent moduler leurs services sur les trois ans, cel areste limiter en terme de modulation (comme 15%) mais cela permet de gérer des déconvenues (attente de matériels chers/difficiles d'accès, problème d'expérimentation (ah le vivant!!)) et de se laisser un peu plus de temps pour la rédaction.
Du coup je me demande comment se gèrent les monitorats renouvellés .
Merci Philomèle pour tes conseils : je vais appliquer ça au prochain cours.
- Marie LaetitiaBon génie
Philomèle a écrit:Sulfolobus a écrit:Bon, je pense que j'ai un petit léger problème d'autorité. Ils sont sympas mais étudiants mais pas moyen d'avoir le silence. En permanence je dois les rappeler à l'ordre et en permanence je dois couvrir leur bruit. Vous faites comment pour les maintenir calme ?
D'expérience, les rappels à l'ordre ne servent à rien. Un "truc" efficace qui m'a été donné quand j'étais monitrice, c'est d'arrêter brutalement de parler, garder le silence et regarder fixement l'auditoire. Attendre que le brouhaha tombe, on entend que le bruit décroît progressivement jusqu'à ce qu'il cesse. Bien attendre que le silence s'installe et que le face à face devienne pesant, et seulement à ce moment là reprendre le cours comme s'il ne s'était rien passé. Inutile de commenter. Le faire autant de fois que nécessaire.
J'oubliais : inutile également de chercher à couvrir le bruit en haussant la voix. Au contraire, plus le bruit monte, plus je parle bas. Si quelqu'un réagit en disant "On n'entend rien", je regarde la personne sans rien dire et je continue sans changement. Cela marche assez bien également tant que les bavardages sont modérés.
De même, si les bavardages concernent deux personnes, ne rien dire mais s'arrêter de parler et foudroyer les personnes du regard. Reprendre lorsqu'elles se sont tues. En TD, à multiplier autant de fois qu'il y a des couples de bavards.
Si vraiment la situation ne se rétablit pas, au cours suivant faire un bref laïus : je dis en début d'année en amphi qu'ils ont droit à un bon cours mais que j'ai aussi le droit de faire cours dans de bonnes conditions. Si ce n'est pas le cas, j'invite les personnes qui ne sont pas intéressées par le cours (ou qui souhaitent travailler seules, avec la biblio, etc.) à sortir. Il m'est arrivé en TD de demander fermement à un étudiant de sortir. La première fois, cela m'est sorti spontanément, presque malgré moi, et j'ai été tout étonnée de voir l'étudiant réunir gentiment ses affaires et sortir sans discuter.
Et si jamais il ne s'exécutait pas, ranger ses affaires et sortir. En mettant le minimum de temps nécessaire pour que les étudiants sérieux foutent dehors l'e***deur.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- SulfolobusÉrudit
Mes étudiants certifiés de SVT* ne savent pas analyser un bête document scientifique.... ça me déprime. J'ai appris à faire ça en seconde.
* soyons honnête, mes L3 non plus.
- Dr RaynalHabitué du forum
Non, mais aussi, méouvaton, analyser un document scientifique ?
Monstrueuse élitiste, et je parie même qu'il serait rédigé en Anglais ? Avec des graphiques, en plus, ou pire, des photos ? Ou même, horresco referens, quelques données statistiques ?
M'enfin, ce qui compte, c'est le khuduc ( :polic: ), qu'ils soient capables d'identifier les éléments paratextuels de la publi, de surligner le titre et d'en dégoiser à loisir avec leur voisin, en groupe, avec pour projet une production personnelle du genre plasmide en collier de nouille et membrane plasmique en pâtes et polystyrène... Cela suffira pour bien enseigner, manquerai plus qu'ils deviennent des spécialistes de leur disciplines ( :scenic:) , non mais tu te rends compte ? Ils oseraient ensuite vouloir la transmettre, vouloir instruire leurs élèves ! Au bûcher ! La chemise de soufre !
Tss tss. Tu le récitera trois Mérieux et deux zarkantchouk, pour la peine et contrition. :priere:
Monstrueuse élitiste, et je parie même qu'il serait rédigé en Anglais ? Avec des graphiques, en plus, ou pire, des photos ? Ou même, horresco referens, quelques données statistiques ?
M'enfin, ce qui compte, c'est le khuduc ( :polic: ), qu'ils soient capables d'identifier les éléments paratextuels de la publi, de surligner le titre et d'en dégoiser à loisir avec leur voisin, en groupe, avec pour projet une production personnelle du genre plasmide en collier de nouille et membrane plasmique en pâtes et polystyrène... Cela suffira pour bien enseigner, manquerai plus qu'ils deviennent des spécialistes de leur disciplines ( :scenic:) , non mais tu te rends compte ? Ils oseraient ensuite vouloir la transmettre, vouloir instruire leurs élèves ! Au bûcher ! La chemise de soufre !
Tss tss. Tu le récitera trois Mérieux et deux zarkantchouk, pour la peine et contrition. :priere:
- SulfolobusÉrudit
Mais non j'ai été gentille : pas de stats, pas de graphes, juste des électronographies et un Western Blot. Je leur ai même pas demandé ce qu'était un Western Blot et comment on fait (j'aurais peut-être dû cela dit). Bref la gentillesse incarnée.
Je vais plutôt leur expliquer comment on fait pour analyser un document et leur bourrer dans le crâne que savoir des choses c'est très bien mais que faire dire à des données ce qu'elles ne disent pas parce que ça ne colle pas avec ce que l'on sait c'est très très mal. Et qu'avoir un peu de bon sens et des ordres de grandeur en tête ça aide aussi.
Je vais plutôt leur expliquer comment on fait pour analyser un document et leur bourrer dans le crâne que savoir des choses c'est très bien mais que faire dire à des données ce qu'elles ne disent pas parce que ça ne colle pas avec ce que l'on sait c'est très très mal. Et qu'avoir un peu de bon sens et des ordres de grandeur en tête ça aide aussi.
- NihtFidèle du forum
C'est inquiétant Sulfolobus.
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- SulfolobusÉrudit
Mon seul espoir est de me dire que je les ai interrogé sous pression (ils le seront au concours donc je fais de même), sur un domaine qui est leur faiblesse, sur un modèle biologique dont ils n'avaient jamais entendu parler (et qui est bizarre) : c'était volontaire : je voulais qu'ils n'aient justement pas de connaissances pour qu'ils sachent ce que veut dire faire de l'analyse brute, quand on est dans le noir.
Je me dis que peut être au calme, sur un domaine où ils ont plus confiance en leur capacité, ça ira mieux. J'espère.
Le point positif : ils se sont accrochés, ont gardé la tête froide et ont fait des choses, pour certaines pas si mal. Au point que la question que je qualifiais de pas très gentielle, j'en ai la moitié (au moins, il me reste des copies à corriger) qui a réfléchit et trouvé Mais bon, le bon sens expérimental, les ordres de grandeurs, l'analyse de docs et les calculs c'est pas ça pour l'instant.
Point positif aussi : j'ai un étudiant qui m'a proposé une interprétation complètement fausse mais à partir des données que je lui ai fourni...bah je dois bien avouer qu'elle se tient bien (à un microdétail près mais je ne peux pas attendre d'eux de l'avoir vu). Bon comme les autres, il m'a sorti des trucs qui viennent de nul part, mais on sent qu'il a déjà réfléchit et a été près à remettre un certain nombre de trucs en questions. Et puis je trouve que ça a la classe de me montrer que j'ai mal posé mon sujet.
Je me dis que peut être au calme, sur un domaine où ils ont plus confiance en leur capacité, ça ira mieux. J'espère.
Le point positif : ils se sont accrochés, ont gardé la tête froide et ont fait des choses, pour certaines pas si mal. Au point que la question que je qualifiais de pas très gentielle, j'en ai la moitié (au moins, il me reste des copies à corriger) qui a réfléchit et trouvé Mais bon, le bon sens expérimental, les ordres de grandeurs, l'analyse de docs et les calculs c'est pas ça pour l'instant.
Point positif aussi : j'ai un étudiant qui m'a proposé une interprétation complètement fausse mais à partir des données que je lui ai fourni...bah je dois bien avouer qu'elle se tient bien (à un microdétail près mais je ne peux pas attendre d'eux de l'avoir vu). Bon comme les autres, il m'a sorti des trucs qui viennent de nul part, mais on sent qu'il a déjà réfléchit et a été près à remettre un certain nombre de trucs en questions. Et puis je trouve que ça a la classe de me montrer que j'ai mal posé mon sujet.
- gauvain31Empereur
C'est très bien ce que tu fais Sulfolobus. (à part ne pas les interroger sur le Western blot, non mais franchement hein .... ) De toute façon, en TP d'agreg ou en leçon d'option , on est parfois face à des données scientifiques que l'on n'a jamais abordées au cours de ses études... pour voir justement , enfin je suppose, comment un candidat arrive à se dépatouiller.
- RogerMartinBon génie
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