- bibliominisNiveau 8
J'ai reçu un livre dans lequel il y a un mot de "l'auteure". Cette orthographe est-elle autorisée ? Qui aurait un dictionnaire récent pour me confirmer cette nouvelle orthographe.
L'enseignez-vous à vos élèves. J'hésite encore.
L'enseignez-vous à vos élèves. J'hésite encore.
- MSFidèle du forum
Pour ma part, j'ai une réelle difficulté avec la féminisation des noms de métier : je suis professeur et je parle d'un auteur ou d'un écrivain qu'il soit homme ou femme.
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Pas de deuxième année d'IUFM!
- OrnellaDoyen
+1MS a écrit:Pour ma part, j'ai une réelle difficulté avec la féminisation des noms de métier : je suis professeur et je parle d'un auteur ou d'un écrivain qu'il soit homme ou femme.
- KilmenyEmpereur
"auteure" est un canadianisme, pas encore admis en français académique. Mais le mot a tendance à se répandre.
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- Melle ShrekHabitué du forum
MS a écrit:Pour ma part, j'ai une réelle difficulté avec la féminisation des noms de métier : je suis professeur et je parle d'un auteur ou d'un écrivain qu'il soit homme ou femme.
Idem... ça me perturbe vraiment de lire dans un article qu'une auteure vient de publier un roman! :shock:
- bibliominisNiveau 8
Je dis aussi "mon professeur". Je me demandais s'il y avait eu un changement : on est tellement mal informé dans l'Education nationale. Il faut toujours aller à la pêche aux informations...
- ClodoaldNeoprof expérimenté
Intéressant ce très vieux sujet...
Je viens de rédiger un post où j'ai écrit spontanément " une auteure" pour un écrivain femme.
Je ne dirais pas "une professeure" pour un professeur femme par contre.
Je viens de rédiger un post où j'ai écrit spontanément " une auteure" pour un écrivain femme.
Je ne dirais pas "une professeure" pour un professeur femme par contre.
- OudemiaBon génie
Je reprends systématiquement les élèves qui parlent de "ma/la professeure", mais ce sont des coups d'épée dans l'eau (surtout quand l'établissement communique en féminisant à outrance ).
- ClodoaldNeoprof expérimenté
Mouais, tout ça est affaire de mode en fait... La langue vit, évolue.
La "doctoresse" n'a jamais pris en fait mais l'"auteure" semble progresser!
La "doctoresse" n'a jamais pris en fait mais l'"auteure" semble progresser!
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
En 6 ans, le débat a effectivement évolué.
Une de mes collègue, spécialiste de l'écriture des femmes au XVIIe siècle écrit pour sa part, comme au XVIIe, c'est-à-dire "autrice".
Une de mes collègue, spécialiste de l'écriture des femmes au XVIIe siècle écrit pour sa part, comme au XVIIe, c'est-à-dire "autrice".
- nitescenceÉrudit
Ce n'est pas compliqué : je refuse de faire acheter les manuels qui utilisent ce terme, je les boycotte et dans chaque lycée où l'on renouvelle les manuels ce sont à chaque fois 500 exemplaires en moins pour les éditeurs qui cautionnent ces procédés et, comme c'est déjà arrivé deux fois, ce sont des dizaines de milliers d'euros qui ont été perdus...
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Oui, et comme par ailleurs il y a des zélés dans l'autre sens, ça doit s'équilibrer.
Si cela touchait vraiment leur porte-monnaie, les éditeurs auraient changé ça depuis longtemps, ce ne sont pas des philanthropes.
Si cela touchait vraiment leur porte-monnaie, les éditeurs auraient changé ça depuis longtemps, ce ne sont pas des philanthropes.
- nitescenceÉrudit
En tout cas, il n'y a jamais eu d'objection de la part de mes collègues. Je crois surtout que les éditeurs ne sont pas au courant que ça les dessert auprès de certains enseignants. Je ne sais pas combien coûte un manuel mais si c'est 40 euros pièce, ça fait déjà 40 000 € de moins en chiffre d'affaire.
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- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
nitescence a écrit:En tout cas, il n'y a jamais eu d'objection de la part de mes collègues. Je crois surtout que les éditeurs ne sont pas au courant que ça les dessert auprès de certains enseignants. Je ne sais pas combien coûte un manuel mais si c'est 40 euros pièce, ça fait déjà 40 000 € de moins en chiffre d'affaire.
Encore une fois, pour bien connaître le monde de l'édition, je peux t'assurer que si cela faisait perdre des dizaines de milliers d'euros, cela ferait longtemps que ça aurait été modifié. Il faut croire que ce qui est perdu d'un côté l'est gagné de l'autre. Des ayatollahs, on en trouve de tous les côtés (parce que franchement, boycotter un manuel pour l'emploi du mot "auteure", c'est d'un ridicule achevé, et ça l'est à mes yeux autant que choisir un manuel plutôt qu'un autre parce qu'on y utilise le mot "auteure").
- nitescenceÉrudit
Ben ce n'est pas un manuel avec lequel j'ai envie de travailler. De la même manière, on peut dire asseyez-vous ou bien assoyez-vous mais l'une des deux tournures est plus élégante que l'autre : pourquoi valoriser les manuels qui emploient l'autre ? Autant choisir ceux qui emploient l'expression qui me paraît la plus convenable. Je ne trouve pas ça ridicule.
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- VicomteDeValmontGrand sage
En effet, boycotter un manuel avec des fautes d'orthographe et des barbarismes n'est pas ridicule.
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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Ce qui me semble ridicule, c'est d'écarter un manuel juste pour ça, c'est tout. Mais je peux comprendre le principe de privilégier les meilleurs emplois. Simplement, ne te fais aucune illusion sur ses effets économiques.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
VicomteDeValmont a écrit:En effet, boycotter un manuel avec des fautes d'orthographe et des barbarismes n'est pas ridicule.
Si ce n'est que celui-ci, si, c'est ridicule. Et je précise que je n'emploie ni "auteure" ni "autrice" pour ma part. Mais faire comme si cet emploi n'existait pas, c'est faire l'autruche.
- VicomteDeValmontGrand sage
Un professeur de français enseigne la langue française, celle reconnue comme telle par l'Académie.
Si l'on ouvre la porte aux modes passagères et aux revendications pseudo-féministes, pourquoi ne pas l'ouvrir à tous les autres emplois reconnus comme fautifs (du coup, assis à la place d'assieds/assois, se faisant pour ce faisant, etc.) ?
Si l'on ouvre la porte aux modes passagères et aux revendications pseudo-féministes, pourquoi ne pas l'ouvrir à tous les autres emplois reconnus comme fautifs (du coup, assis à la place d'assieds/assois, se faisant pour ce faisant, etc.) ?
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- karjosNiveau 6
Personnellement j'utilise auteure, avec un "e", et j'em**rde l'académie qui, on le sait depuis longtemps, a délibérément masculinisé en masse à partir du 17e.
Aujourd'hui on se cache derrière le fait que le masculin soit "non marqué", mais on aboutit alors à des absurdités comme par exemple "le professeur/le juge est venu avec son mari".
De plus, je reste persuadé que même supposé "neutre", une forme n'est jamais réellement neutre et a plus ou moins d'impact sur la vision du monde que propose la langue elle-même. D'où des néologismes ("barbarismes" pour les puristes).
Devant les élèves toutefois, pour les concours/examens officiels, je leur dis qu'il faut privilégier la forme masculine, mais que pour leur usage de tous les jours, ils peuvent prendre la forme à laquelle ils s'identifient le mieux, vu que la féminisation devient de plus en plus courante, et ce même au sein des écrits administratifs (par ex, je vois de plus en plus "professeure").
Un professeur de français enseigne la langue française, celle reconnue comme telle par l'Académie.
Pas toujours. Devant les élèves, et notamment devant des étrangers, je ne me prive pas de faire des comparaisons entre le français de France, du Québec, et plus ponctuellement, de Belgique et de Suisse. De même que je ne peux pas ignorer ces "modes" car dans certains papiers administratifs par exemple, ils verront que certaines formes ne correspondent pas forcément à ce qu'ils sont "censés'' apprendre. Autant leur en parler...
Aujourd'hui on se cache derrière le fait que le masculin soit "non marqué", mais on aboutit alors à des absurdités comme par exemple "le professeur/le juge est venu avec son mari".
De plus, je reste persuadé que même supposé "neutre", une forme n'est jamais réellement neutre et a plus ou moins d'impact sur la vision du monde que propose la langue elle-même. D'où des néologismes ("barbarismes" pour les puristes).
Devant les élèves toutefois, pour les concours/examens officiels, je leur dis qu'il faut privilégier la forme masculine, mais que pour leur usage de tous les jours, ils peuvent prendre la forme à laquelle ils s'identifient le mieux, vu que la féminisation devient de plus en plus courante, et ce même au sein des écrits administratifs (par ex, je vois de plus en plus "professeure").
Un professeur de français enseigne la langue française, celle reconnue comme telle par l'Académie.
Pas toujours. Devant les élèves, et notamment devant des étrangers, je ne me prive pas de faire des comparaisons entre le français de France, du Québec, et plus ponctuellement, de Belgique et de Suisse. De même que je ne peux pas ignorer ces "modes" car dans certains papiers administratifs par exemple, ils verront que certaines formes ne correspondent pas forcément à ce qu'ils sont "censés'' apprendre. Autant leur en parler...
- DimkaVénérable
De toute façon, depuis qu’on a abandonné le latin pour céder à cette mode des langues vernaculaires, tout fout le camp. Je ne parle même pas de l’introduction de néologisme d’origine francique, c’est d’un ridicule achevé.
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- Spoiler:
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Dimka a écrit:De toute façon, depuis qu’on a abandonné le latin pour céder à cette mode des langues vernaculaires, tout fout le camp. Je ne parle même pas de l’introduction de néologisme d’origine francique, c’est d’un ridicule achevé.
:lol: :lol:
- VicomteDeValmontGrand sage
Malgré l'ironie de vos propos, utiliser ces barbarismes revient à la même chose que de faire appel à des thèses contestables pour l'enseignement de l'histoire ; c'est à dire faire d'une opinion minoritaire une vérité d'école. Ca ne me semble pas le moins du monde acceptable quant à l'éthique professionnelle.
Toutefois, libre à chacun, dans sa vie privée, de croire ce qu'il veut et d'utiliser les termes de son choix.
Toutefois, libre à chacun, dans sa vie privée, de croire ce qu'il veut et d'utiliser les termes de son choix.
- SeiGrand Maître
VicomteDeValmont a écrit:Un professeur de français enseigne la langue française, celle reconnue comme telle par l'Académie.
Si l'on ouvre la porte aux modes passagères et aux revendications pseudo-féministes, pourquoi ne pas l'ouvrir à tous les autres emplois reconnus comme fautifs (du coup, assis à la place d'assieds/assois, se faisant pour ce faisant, etc.) ?
Quel est le rapport ? Les adeptes du mot "auteure" ne conçoivent pas cet emploi comme une faute, et leur choix est délibéré et réfléchi. De plus, rien ne te permet d'affirmer qu'il s'agit d'une "mode passagère", puisqu'elle n'est pas passée. Bref, comme Marcel, je trouve ridicule de boycotter un manuel pour le choix du mot "auteure". Et inutile de se cacher derrière l'excuse de la "faute d'orthographe". Ce n'en est pas une.
- karjosNiveau 6
"c'est à dire faire d'une opinion minoritaire une vérité d'école"
Si c'était une opinion minoritaire, je ne verrais sans doute pas certaines formes carrément sur des documents administratifs.
Il me semble clair qu'un mouvement de féminisation est dans l'air depuis quelques temps, et je ne vois pas vraiment pourquoi ne pas en parler, notamment si l'administration valide indirectement cette tendance.
Mais comme je le souligne, je précise bien aux élèves que pour des examens/concours officiels, c'est "le masculin qui l'emporte".
Si c'était une opinion minoritaire, je ne verrais sans doute pas certaines formes carrément sur des documents administratifs.
Il me semble clair qu'un mouvement de féminisation est dans l'air depuis quelques temps, et je ne vois pas vraiment pourquoi ne pas en parler, notamment si l'administration valide indirectement cette tendance.
Mais comme je le souligne, je précise bien aux élèves que pour des examens/concours officiels, c'est "le masculin qui l'emporte".
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