Re: Manifestation contre la réforme du collège, le 10 octobre 2015 à Paris

par Ergo Lun 12 Oct 2015 - 9:08

Ronin a écrit:Sur les programmes ils racontent donc bien des conneries. C'est moi qui prends le micro la prochaine fois, et on attaquera les mobiles, ça au moins, ça aura de la gueule !

Tu voudrais les déranger dans leur partie de cartes derrière les deux barrières ? affraid

par RogerMartin Lun 12 Oct 2015 - 9:12

Ronin a écrit:Sur les programmes ils racontent donc bien des conneries. C'est moi qui prends le micro la prochaine fois, et on attaquera les mobiles, ça au moins, ça aura de la gueule !

Maintenant qu'on est plusieurs à avoir vu Ronin sans son armure de samouraï... on sait qu'il faudra un vrai entraînement physique avant toute nouvelle manifestation. Je reprends le jogging dimanche. Un pilier, il lui faut des ailiers!

par Osmie Lun 12 Oct 2015 - 9:14

stench a écrit:J'ai été loin de tout ces derniers jours : quelles ont été les retombées dans les médias?

Proportionnelles au nombre de participants (1,5%).

par Ergo Lun 12 Oct 2015 - 9:42

Initiative perso : je viens d'envoyer un mail à certains syndicats de l'Intersyndicale Sacrée (ou vice-versa) pour indiquer qu'en réception au ministère, on voulait l'abrogation de toute la réforme et que les discussions ne pouvaient commencer qu'après.

par User5899 Lun 12 Oct 2015 - 11:28

Ergo a écrit:Initiative perso : je viens d'envoyer un mail à certains syndicats de l'Intersyndicale Sacrée (ou vice-versa) pour indiquer qu'en réception au ministère, on voulait l'abrogation de toute la réforme et que les discussions ne pouvaient commencer qu'après.

Je suis impatient de voir les suites bounce

par Esméralda Lun 12 Oct 2015 - 11:43

Ergo a écrit:Initiative perso : je viens d'envoyer un mail à certains syndicats de l'Intersyndicale Sacrée (ou vice-versa) pour indiquer qu'en réception au ministère, on voulait l'abrogation de toute la réforme et que les discussions ne pouvaient commencer qu'après.

Dès que j'ai 5 minutes, j'essaie de m'y coller aussi. J'avais vu passer des liens vers les mails des syndicats mais je ne sais plus où ça se trouve : quelqu'un saurait ?
Il faudrait qu'on soit nombreux à contacter les syndicats d'ailleurs ...

par Amaliah Lun 12 Oct 2015 - 16:38

Paraffin a écrit:

Amaliah a écrit:J'ai reconnu Cripure à côté de qui nous étions allongées, Blanche et moi, pendant le happening, sans oser lui parler.

Il est si effrayant que ça?

Ben oui quand même! J'avais l'impression que j'allais passer mon bac de latin... Razz

par MUTIS Lun 12 Oct 2015 - 16:57

[quote="Amaliah"]

Paraffin a écrit:

Amaliah a écrit:J'ai reconnu Cripure à côté de qui nous étions allongées, Blanche et moi, pendant le happening, sans oser lui parler.

Il est si effrayant que ça?

Quand un ours a eu son pot de miel ou sa viande crue, on peut s'en approcher sans danger...

par laMiss Lun 12 Oct 2015 - 16:58

Ergo a écrit:Initiative perso : je viens d'envoyer un mail à certains syndicats de l'Intersyndicale Sacrée (ou vice-versa) pour indiquer qu'en réception au ministère, on voulait l'abrogation de toute la réforme et que les discussions ne pouvaient commencer qu'après.

Idem, fait hier soir.
+ nos attentes en terme de mot d'ordre syndical pour la suite (cf. discussion "en aval de la manif")

par Marie Laetitia Lun 12 Oct 2015 - 17:20

El-vacator a écrit:J'étais parmi vous, discret mais présent. Belle manifestation.

:petitdrapeau:

Et voilà. Encore un timide. C'pas bien professeur

par Ergo Lun 12 Oct 2015 - 18:14

Cripure a écrit:

Ergo a écrit:Initiative perso : je viens d'envoyer un mail à certains syndicats de l'Intersyndicale Sacrée (ou vice-versa) pour indiquer qu'en réception au ministère, on voulait l'abrogation de toute la réforme et que les discussions ne pouvaient commencer qu'après.

Je suis impatient de voir les suites

Et moi donc !
Mais réponse très cordiale du SNALC (je le dis d'autant plus volontiers que hein, bon... Razz

) qui indique que naturellement, il n'est pas question de négociations mais uniquement d'obtenir le retrait.
(Celeborn a eu une copie d'ailleurs. Razz

)

par thierryK Lun 12 Oct 2015 - 18:41

Ce que j'aimerais :

qu'une coordination nationale parents et professeurs soit créée pour poursuivre les actions suite à la manif de samedi. Sans cette coordination, il sera difficile de monter une manifestation de grande envergure (plus de 100 000 personnes dans la rue).
Comme les associations de parents collaborent au niveau national avec le MEN, monter une association de parents ayant pour but unique de lutter contre la Réforme du Collège et ses effets. Se servir pour ceci de www.cartecollege.fr, établissement par établissement.
Première action proposée si la réforme devait s'appliquer à la rentrée 2016: la mise en place, dans chaque établissement où cela est possible, de cours optionnels par les enseignants (en particulier langues anciennes, allemand, mais pas limités à ces matières) payés par les parents qui déduiraient les paiements de leurs impôts (en envoyant tous les justificatifs à l’administration fiscale). L'idée est que a) si l'Etat n'assure plus l'enseignement, le consentement à l'impôt est de fait rompu, b) un tel moyen de pression, touchant au portefeuille de l'Etat et non pas à celui des enseignants (par opposition aux grèves), me paraît beaucoup plus pertinent, c) si cela ne suffit pas à tuer la réforme, cela peut permettre d'en limiter les effets au moins jusqu'en 2017, date où il y aura changement de majorité.

Je suis bien conscient des difficultés de lancer de telles actions. Ce que j'aimerais savoir, c'est si, tout problème de réalisation concrète mise à part, elles semblent séduisantes aux néos (en particulier la troisième). En tant qu'enseignants, seriez-vous a priori partants ou réticents ? Et pour quelle(s) raison(s) ?

par Ergo Lun 12 Oct 2015 - 18:44

Peut-être coller ce post ici :
https://www.neoprofs.org/t94723p80-en-aval-de-la-manif-inventaire-des-actions-longue-duree-possibles ?

par arum Lun 12 Oct 2015 - 18:46

Ok pour le 1et le 2.
Le 3 me semble impossible dans mon collège.
Les élèves sont issues de milieux assez défavorisés, et ils ne pourront n'y payer n'y s'engager dans des démarches trop complexes pour elles.
De plus, je ne suis pas certaine que le CDE laisse le collège ouvert pour encadrer de telles heures.

Il nous faut lutter encore, par tous les moyens.

par thierryK Lun 12 Oct 2015 - 18:52

Sur le point 3, je voudrais avoir le retour des néos en tant qu'enseignants. Seriez-vous prêts à tenir de tels cours ? Pour les problèmes de salles, de moyens des parents, je ne les aborde pas à ce stade (1) car la première chose, c'est de savoir si des enseignants sont ou pas disposés à faire cours.

par User17706 Lun 12 Oct 2015 - 18:58

J'imagine que "tout problème de réalisation concrète mis à part" c'est difficile de répondre à cette question. En effet, même avec les meilleures intentions du monde et une adhésion de principe, chacun ne peut concrètement alourdir son emploi du temps que d'une quantité limitée d'heures additionnelles.

par Balthamos Lun 12 Oct 2015 - 19:00

thierryK a écrit:

Première action proposée si la réforme devait s'appliquer à la rentrée 2016: la mise en place, dans chaque établissement où cela est possible, de cours optionnels par les enseignants (en particulier langues anciennes, allemand, mais pas limités à ces matières) payés par les parents qui déduiraient les paiements de leurs impôts (en envoyant tous les justificatifs à l’administration fiscale). L'idée est que a) si l'Etat n'assure plus l'enseignement, le consentement à l'impôt est de fait rompu, b) un tel moyen de pression, touchant au portefeuille de l'Etat et non pas à celui des enseignants (par opposition aux grèves), me paraît beaucoup plus pertinent, c) si cela ne suffit pas à tuer la réforme, cela peut permettre d'en limiter les effets au moins jusqu'en 2017, date où il y aura changement de majorité.

Ca m'a l'air très compliqué et compliqué à mettre en oeuvre.
- demander aux parents de payer, je suis absolument contre
- qui peut payer... peu de monde dans mon établissement
- être payé par les parents pour faire cours, ça pose aussi problème
- ces heures seraient donc en plus du service d'un enseignant, donc heure supplémentaire non officielle, je suis contre également.
- organisation de trop d'acteurs ayant des intérets et des pensées différentes pour s'entendre pour un projet aussi compliqué

par thierryK Lun 12 Oct 2015 - 19:15

Les problèmes pratiques (mises à disposition des salles, que faire pour les élèves dont les parents n'ont pas les moyens) posés sont nombreux, je ne veux ni nier leur complexité, ni les éluder. Ce que je voudrais savoir, c'est s'il y a des objections de fond, par exemple des objections "de conscience" qui font que pour vous, il est a priori inutile d'étudier un tel projet "tout problème de réalisation concrète mis à part".

Par exemple:

Balthamos a écrit:
- être payé par les parents pour faire cours, ça pose aussi problème
- ces heures seraient donc en plus du service d'un enseignant, donc heure supplémentaire non officielle, je suis contre également.

sont de vraies objections de fond. Seraient-elles assez puissantes pour vous empêcher d'envisager même la faisabilité d'un tel projet ? C'est ce que je cherche à comprendre.

par Héliandre Lun 12 Oct 2015 - 19:24

C'est une idée intéressante (n°3), mais quid de la légalité (. que nous soyons payés en plus = besoin d'autorisation de cumul ; . usage des salles de l'établissement ; . que les parents retirent sur les impôts si j'ai bien compris, comment l'imposer ?) ;
Pour le temps de travail supplémentaire, j'ai souvent dû demander un temps partiel (et me le financer) pour faire face à mon service de LC (5 préparations différentes, prépa non réutilisées...), donc en TP je pourrais peut être assurer ces heure. Mais... encore un argument pour dire qu'on peut travailler plus, la preuve.

par thierryK Lun 12 Oct 2015 - 19:28

Héliandre a écrit:
Pour le temps de travail supplémentaire, j'ai souvent dû demander un temps partiel (et me le financer) pour faire face à mon service de LC (5 préparations différentes, prépa non réutilisées...), donc en TP je pourrais peut être assurer ces heure. Mais... encore un argument pour dire qu'on peut travailler plus, la preuve.

D'un autre côté, si tu es prof de latin, tu n'auras pas de pb pour travailler plus avec la réforme...

Le but n'est pas d'avoir un revenu supplémentaire, mais de créer une résistance.

Héliandre a écrit:C'est une idée intéressante (n°3), mais quid de la légalité (. que nous soyons payés en plus = besoin d'autorisation de cumul ; . usage des salles de l'établissement ; . que les parents retirent sur les impôts si j'ai bien compris, comment l'imposer ?) ;

10 personnes qui refusent de payer leurs impôts, c'est illégal, et le fisc poursuit.
10 000 personnes qui refusent, c'est intenable et il faut négocier car le fisc ne peut pas poursuivre tous les français. C'est bien ça l'idée.

par Balthamos Lun 12 Oct 2015 - 19:31

thierryK a écrit:Les problèmes pratiques (mises à disposition des salles, que faire pour les élèves dont les parents n'ont pas les moyens) posés sont nombreux, je ne veux ni nier leur complexité, ni les éluder. Ce que je voudrais savoir, c'est s'il y a des objections de fond, par exemple des objections "de conscience" qui font que pour vous, il est a priori inutile d'étudier un tel projet "tout problème de réalisation concrète mis à part".

Par exemple:

Balthamos a écrit:
- être payé par les parents pour faire cours, ça pose aussi problème
- ces heures seraient donc en plus du service d'un enseignant, donc heure supplémentaire non officielle, je suis contre également.

sont de vraies objections de fond. Seraient-elles assez puissantes pour vous empêcher d'envisager même la faisabilité d'un tel projet ? C'est ce que je cherche à comprendre.

Pour moi oui.
Je ne suis pas d'une discipline concernée par ton projet mais je suis un professeur fonctionnaire d'état et c'est important.
Le cours que je fais suis un programme national.
Les parents ne sont pas nos clients ni nos patrons.

par User5899 Lun 12 Oct 2015 - 19:32

Ergo a écrit:

Cripure a écrit:

Ergo a écrit:Initiative perso : je viens d'envoyer un mail à certains syndicats de l'Intersyndicale Sacrée (ou vice-versa) pour indiquer qu'en réception au ministère, on voulait l'abrogation de toute la réforme et que les discussions ne pouvaient commencer qu'après.

Je suis impatient de voir les suites

Et moi donc !
Mais réponse très cordiale du SNALC (je le dis d'autant plus volontiers que hein, bon... ) qui indique que naturellement, il n'est pas question de négociations mais uniquement d'obtenir le retrait.
(Celeborn a eu une copie d'ailleurs. )

Non mais que ce soit clair, je n'ai aucun doute sur les options du SNALC ni sur celles de Jean-Rémi. Je crois que l'action de notre syndicat depuis l'apparition de la réforme a été impeccable et je ne m'inquiète pas du tout pour lui.

par User5899 Lun 12 Oct 2015 - 19:35

Utiliser les salles d'un établissement hors les cours réguliers implique un conventionnement et une location desdits locaux.

par Dalva Lun 12 Oct 2015 - 19:41

Un autre problème de fond, c'est la reconnaissance de fait que nous pouvons assurer des heures en plus. Or, et là j'insiste lourdement, accorder des crédits d'impôt au peu de parents qui feront les démarches (parce que beaucoup plus compliqué de payer d'abord et d'attendre le crédit d'impôt à la fin de l'année) coûtera beaucoup moins cher à l'administration que payer des postes !
De plus, les parents ne se lanceront jamais dans une action dont ils ne sont pas sûrs des suites, et qui retomberont sur eux !

Autre problème : je suis à temps partiel parce qu'à temps complet je ne peux pas assurer (résultat, cette année, avec le temps que je passe sur la réforme, je n'assure pas tout en étant à temps partiel). Impossibilité de faire du cumul d'activité quand on est à temps partiel (sauf temps partiel de droit pour les enfants).

J'insiste : faire faire des heures sup aux profs, quelle que soit la façon dont ces heures sup sont financées, cela coûte moins cher que des heures poste.

Le point 1. et le point 2. ne posent pas de problème en revanche (attention seulement à la récupération / manipulation possible par certains groupes), et permettraient de lancer rapidement des actions de pression auprès des élus locaux et autres (tous : maires, conseillers départementaux et régionaux, députés).
Il faut "tout bêtement" faire du lobbying.
Puisque ça marche pour certains idéologues et pour les cigarettiers, pourquoi n'en serions-nous pas capables ?
Pas assez de sous ?

Je vous propose ceci, au fait :
listez TOUS vos contacts, même les plus lointains, même les vagues connaissances, qui ont un pied dans la culture (écrivains, peintres, gens de théâtre, de danse, de cirque, chanteurs, musiciens, etc.), dans le sport (entraîneurs d'équipes régionales et nationales dans tous les sports), dans le monde associatif et plus.
Il y en a un paquet, n'est-ce pas ?
Si chacun de nous envoyait à ses contacts un petit message lui parlant très succinctement de la réforme (lui demandant juste s'il en a entendu parler et ce qu'il en pense) et lui demandant s'il accepterait de s'engager de façon très simple pour nous soutenir, en disant un mot ici ou là ou en commettant un texte qui serait transmis dans les journaux locaux, les petits blogs, etc.
C'est-à-dire que les médias seraient inondés de gens préoccupés par la culture et par la jeunesse, connus à plus ou moins grande échelle, au moins dans leur ville voire dans leur région.
Et puis ils pourraient s'associer à nos courriers envoyés aux médias nationaux et aux députés etc.
Avec la signature "Machin, écrivain, préoccupé par l'avenir de la culture", "Machin, peintre, préoccupé par..."

Non ?

par Dalva Lun 12 Oct 2015 - 19:42

Au fait, j'écris à ceux qui veulent !

par Dalva Lun 12 Oct 2015 - 19:42

Et encore, je ne suis pas sûre que 50000 suffisent.