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- bernardoFidèle du forum
Adri a écrit:guennec a écrit:Pourquoi se préoccuper de cela maintenant ? Ne vaudrait-il pas mieux consacrer nos forces à lutter contre la réforme ?
Parce que ça, c'est aussi la réforme !
Un recrutement de LV2 en plus d'une bilangue, c'était la seule possibilité de garder quelques heures et de faire vivre l'enseignement de l'allemand.
Parce que pour les professeurs d'allemand, la réforme, c'est très concret, ça veut dire un service qui s'étiole à vitesse grand V.
Parce que nous sommes des êtres humains, et que l'incertitude totale de ce que nous allons faire l'an prochain est angoissante - et je ne parle pas seulement du contenu des heures de cours, des oeuvres à traiter, de la méthode, du programme, mais bien de l'existence ou non de ces heures de cours. Je crois qu'il faut être enseignant d'une matière menacée de disparition pour le comprendre vraiment.
Les professeurs de LCA en ont un aperçu, mais un aperçu seulement, car malgré tout il leur reste une part non négligeable de leur métier, les lettres.
Et je ne pense as qu'on puisse accuser les professeurs d'allemand de ménager leurs forces dans la lutte contre cette réforme - et ils sont pourtant fatigués par des attaques incessantes - d'ailleurs, on les a même accusés, fut un temps, de confisquer le débat
- Il y a ce texte de Luigi B qui répond un peu : http://avenirlatingrec.fr/analyses/482-le-deshonneur-ou
- Parce que nous sommes des êtres humains ? Mais on peut conclure de cette assertion beaucoup d'autres choses ; par exemple, ceci : que nous sommes libres ; que nous n'avons pas à faire quelque chose que l'on estime mauvais, même si on nous l'ordonne. Tout le monde a à perdre, quelle que soit sa discipline : fort heureusement nous sommes dans une période et dans un pays où ce n'est pas notre vie que nous risquons !
Tu parles de ton métier comme si tu allais le perdre : mais si on me laisse le choix entre appliquer la réforme ou être mis à pied, je choisirai la mise à pied. Pourtant, je ne suis que professeur de français et pas d'allemand-hyper-concerné par la réforme.
- l'incertitude totale de ce que nous allons faire l'an prochain ? Quelle incertitude totale ? Les textes sont plutôt clairs ; nous savons ce que l'on nous demandera de faire ; quant à savoir ce que nous ferons : il suffit de le décider maintenant ; je ne ferai ni EPI ni AP ; voilà, c'est décidé, plus aucune incertitude donc. Et en attendant je suis sûr d'autre chose : la réforme est à combattre avant septembre 2016, sans perdre de temps à savoir comment on pourrait limiter la casse.
Bien entendu, cela ne m'empêche pas de comprendre ton point de vue, ton inquiétude et ta colère.
- AdriGrand Maître
Ta réponse montre bien que tu ne comprends pas ce que cette réforme implique concrètement pour les profs d'allemand, et je le dis sans animosité.
Je risque de perdre mon métier, non pas parce qu'on m'imposera de faire cours de telle ou telle façon - pas de risque - mais bien parce que l'an prochain, on me supprime 30% de mes heures, que c'est pareil dans les établissements alentour, même le cauchemar du service partagé n'est pas une porte de sortie, et que cette diminution n'est que le début de l'effritement.
C'est pour ça que je parle d'incertitude totale.
Sous-service ? Service complété dans une autre matière, dans un autre type d'établissement, à perpet les oies, reconversion forcée ?
Donc non, nous les professeurs d'allemand, nous ne savons pas ce que l'on va nous demander de faire...
La réforme, qu'on le veuille ou non, on se la prendra en pleine figure si elle est appliquée.
Tu ne feras ni EPI ni AP dis-tu, tu feras cours à la place : c'est ce que je ferai aussi... sur les heures qu'il me restera.
Et je pense, comme beaucoup de collègues, notamment d'allemand, être particulièrement active dans la lutte contre cette réforme, pour informer, partout, tout le temps. Et pour la combattre, il faut être capable d'expliquer ce qu'elle signifierait, concrètement pour les uns et pour les autres si elle était mise en place.
Perte de temps
Je ne ferai pas de liste des actions déjà menées.. C'est cette réforme qui me fait perdre du temps, et qui m'empêche de faire cette année mon boulot comme je l'entends.
Je risque de perdre mon métier, non pas parce qu'on m'imposera de faire cours de telle ou telle façon - pas de risque - mais bien parce que l'an prochain, on me supprime 30% de mes heures, que c'est pareil dans les établissements alentour, même le cauchemar du service partagé n'est pas une porte de sortie, et que cette diminution n'est que le début de l'effritement.
C'est pour ça que je parle d'incertitude totale.
Sous-service ? Service complété dans une autre matière, dans un autre type d'établissement, à perpet les oies, reconversion forcée ?
Donc non, nous les professeurs d'allemand, nous ne savons pas ce que l'on va nous demander de faire...
La réforme, qu'on le veuille ou non, on se la prendra en pleine figure si elle est appliquée.
Tu ne feras ni EPI ni AP dis-tu, tu feras cours à la place : c'est ce que je ferai aussi... sur les heures qu'il me restera.
Et je pense, comme beaucoup de collègues, notamment d'allemand, être particulièrement active dans la lutte contre cette réforme, pour informer, partout, tout le temps. Et pour la combattre, il faut être capable d'expliquer ce qu'elle signifierait, concrètement pour les uns et pour les autres si elle était mise en place.
Perte de temps
Je ne ferai pas de liste des actions déjà menées.. C'est cette réforme qui me fait perdre du temps, et qui m'empêche de faire cette année mon boulot comme je l'entends.
- bernardoFidèle du forum
Adri a écrit:Ta réponse montre bien que tu ne comprends pas ce que cette réforme implique concrètement pour les profs d'allemand, et je le dis sans animosité.
Je risque de perdre mon métier, non pas parce qu'on m'imposera de faire cours de telle ou telle façon - pas de risque - mais bien parce que l'an prochain, on me supprime 30% de mes heures, que c'est pareil dans les établissements alentour, même le cauchemar du service partagé n'est pas une porte de sortie, et que cette diminution n'est que le début de l'effritement.
C'est pour ça que je parle d'incertitude totale.
Sous-service ? Service complété dans une autre matière, dans un autre type d'établissement, à perpet les oies, reconversion forcée ?
Donc non, nous les professeurs d'allemand, nous ne savons pas ce que l'on va nous demander de faire...
La réforme, qu'on le veuille ou non, on se la prendra en pleine figure si elle est appliquée.
Tu ne feras ni EPI ni AP dis-tu, tu feras cours à la place : c'est ce que je ferai aussi... sur les heures qu'il me restera.
Et je pense, comme beaucoup de collègues, notamment d'allemand, être particulièrement active dans la lutte contre cette réforme, pour informer, partout, tout le temps. Et pour la combattre, il faut être capable d'expliquer ce qu'elle signifierait, concrètement pour les uns et pour les autres si elle était mise en place.
Perte de temps
Je ne ferai pas de liste des actions déjà menées.. C'est cette réforme qui me fait perdre du temps, et qui m'empêche de faire cette année mon boulot comme je l'entends.
D'accord Adri, tu m'as convaincu. J'espère que nous réussirons à empêcher ensemble cette réforme. Et je te demande pardon pour le "perte de temps".
- AdriGrand Maître
Et si tu as un prof d'allemand dans ton entourage, sois bienveillant ( arghh non, adjectif irrémédiablement inutilisable), bon, sois sympa !
- PeinardNiveau 10
Deux questions :
1°) La continuité école-collège, ça veut dire qu'il faut avoir étudié une langue différente de l'Anglais juste en CM2 ou bien CP-CE1-CE2-CM1-CM2?
2°) Dans l'arrêté l'utilisation du verbe pouvoir n'est pas très contraignante :
1°) La continuité école-collège, ça veut dire qu'il faut avoir étudié une langue différente de l'Anglais juste en CM2 ou bien CP-CE1-CE2-CM1-CM2?
2°) Dans l'arrêté l'utilisation du verbe pouvoir n'est pas très contraignante :
Est-ce que cela veut dire que les rectorats peuvent refuser de fournir cette dotation spécifique malgré l'étude d'une autre langue que l'Anglais à l'école?EN a écrit:Les élèves qui ont bénéficié de l'enseignement d'une langue vivante étrangère autre que l'anglais à l'école élémentaire peuvent se voir proposer de poursuivre l'apprentissage de cette langue en même temps que l'enseignement de l'anglais dès la classe de sixième. Le cas échéant, une dotation horaire spécifique peut être attribuée à cette fin.
- IlseÉrudit
La primaire de mes enfants propose l'allemand (depuis le CE2) au choix avec l'anglais ; mais les enfants vont dans plusieurs collèges (tous du secteur) pour y faire une 6ème bilangue : d'après la prof d'allemand du collège de mon fils, seul un collège tout au plus garderait sa bilangue...
- AdriGrand Maître
Peinard a écrit:Deux questions :
1°) La continuité école-collège, ça veut dire qu'il faut avoir étudié une langue différente de l'Anglais juste en CM2 ou bien CP-CE1-CE2-CM1-CM2?
2°) Dans l'arrêté l'utilisation du verbe pouvoir n'est pas très contraignante :Est-ce que cela veut dire que les rectorats peuvent refuser de fournir cette dotation spécifique malgré l'étude d'une autre langue que l'Anglais à l'école?EN a écrit:Les élèves qui ont bénéficié de l'enseignement d'une langue vivante étrangère autre que l'anglais à l'école élémentaire peuvent se voir proposer de poursuivre l'apprentissage de cette langue en même temps que l'enseignement de l'anglais dès la classe de sixième. Le cas échéant, une dotation horaire spécifique peut être attribuée à cette fin.
Apparemment, dans certaines académies, pour qu'il y ait continuité, il faut une LV autre que l'anglais depuis 3 ans (depuis le CE2), ailleurs, en CM2 suffit... Pour l'instant, de toute façon, rien d'écrit.
Et effectivement, la formulation n'a rien de contraignant, ce sont les seuls endroits où ce sera possible, et non tous les endroits où ce sera effectif. Une seule bilangue dans un collège du secteur, ça me paraît très probable (il me semble que c'est dans le BO sur la carte des langues qu'il est question de regroupements ou d'enseignement à distance... Je vais rechercher)
Dans tous les cas, seule la carte des langues justement permettra de savoir où on aura l'autorisation de maintenir ou d'ouvrir une bilangue... Publication annoncée pour décembre (le BO carte des langues n'est qu'une publication sans carte...)
- PeinardNiveau 10
pffff... n'importe quoi...!
Donc pour mettre un terme au soi-disant élitisme des classes bilangues, les élèves bliangues pourraient être regroupés dans un petit nombre de collèges... Puis dans quelques années, l'EN dénoncera l'élitisme des collèges bilangues...
C'est digne des Shadoks!
Donc pour mettre un terme au soi-disant élitisme des classes bilangues, les élèves bliangues pourraient être regroupés dans un petit nombre de collèges... Puis dans quelques années, l'EN dénoncera l'élitisme des collèges bilangues...
C'est digne des Shadoks!
- AdriGrand Maître
Logique de pôles (mais ça n'est pas une nouveauté, si ce n'est la suppression des bilangues qui ne sont pas de continuité)
Au niveau des établissements publics locaux d'enseignement, il peut être utile de créer des pôles linguistiques dont le premier objectif est d'assurer la continuité de l'enseignement des langues à faible diffusion du collège au lycée. Ces pôles linguistiques doivent également permettre d'offrir un enseignement de LV3 diversifié et équilibré au sein de l'académie, et de favoriser la diffusion de l'enseignement notamment de l'arabe, du chinois et du russe.
L'enseignement à distance, pour les lycées et les langues à faible diffusion :
À compter de la rentrée 2015, une expérimentation en matière d'enseignement des langues vivantes est lancée dans l'objectif de conforter la politique de diversification de l'offre linguistique. Associant un enseignement à distance, grâce aux supports pédagogiques produits par le Centre national d'enseignement à distance, et un enseignement assuré en présence par un enseignant, l'expérimentation sera mise en œuvre dans quatre académies. Ce dispositif innovant porte, dans un premier temps, sur l'enseignement de l'italien et du chinois et s'adresse aux élèves de seconde générale et technologique. Cette expérimentation s'étendra à la rentrée 2016 et concernera les élèves de la voie professionnelle sur la base d'une offre de langues enrichie de l'arabe et du russe.
Au niveau des établissements publics locaux d'enseignement, il peut être utile de créer des pôles linguistiques dont le premier objectif est d'assurer la continuité de l'enseignement des langues à faible diffusion du collège au lycée. Ces pôles linguistiques doivent également permettre d'offrir un enseignement de LV3 diversifié et équilibré au sein de l'académie, et de favoriser la diffusion de l'enseignement notamment de l'arabe, du chinois et du russe.
L'enseignement à distance, pour les lycées et les langues à faible diffusion :
À compter de la rentrée 2015, une expérimentation en matière d'enseignement des langues vivantes est lancée dans l'objectif de conforter la politique de diversification de l'offre linguistique. Associant un enseignement à distance, grâce aux supports pédagogiques produits par le Centre national d'enseignement à distance, et un enseignement assuré en présence par un enseignant, l'expérimentation sera mise en œuvre dans quatre académies. Ce dispositif innovant porte, dans un premier temps, sur l'enseignement de l'italien et du chinois et s'adresse aux élèves de seconde générale et technologique. Cette expérimentation s'étendra à la rentrée 2016 et concernera les élèves de la voie professionnelle sur la base d'une offre de langues enrichie de l'arabe et du russe.
- laMissSage
Peinard a écrit:Deux questions :
1°) La continuité école-collège, ça veut dire qu'il faut avoir étudié une langue différente de l'Anglais juste en CM2 ou bien CP-CE1-CE2-CM1-CM2?
2°) Dans l'arrêté l'utilisation du verbe pouvoir n'est pas très contraignante :Est-ce que cela veut dire que les rectorats peuvent refuser de fournir cette dotation spécifique malgré l'étude d'une autre langue que l'Anglais à l'école?EN a écrit:Les élèves qui ont bénéficié de l'enseignement d'une langue vivante étrangère autre que l'anglais à l'école élémentaire peuvent se voir proposer de poursuivre l'apprentissage de cette langue en même temps que l'enseignement de l'anglais dès la classe de sixième. Le cas échéant, une dotation horaire spécifique peut être attribuée à cette fin.
1) Oui.
2) Oui. Mais on attend la carte des langues, et je suppose que celle-ci devrait contraindre un minimum les rectorats à doter les établissements élus.
Tu fais bien de remarquer l'utilisation du verbe "pouvoir", c'est un grand classique, dans cette réforme.
_________________
Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
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