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- IlseÉrudit
"L'enseignement privé, qui scolarise 20% des élèves, soutient la réforme du collège "en dépit de ses limites". Il l'appliquera donc mais les directeurs d'établissement auront la latitude de maintenir les cours de latin et grec, et les classes bi-langues, à la rentrée prochaine."
Pour lire la suite : http://www.franceinfo.fr/actu/education/article/colleges-le-prive-adopte-la-reforme-mais-fait-entendre-sa-difference-737111
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- Tomoe GozenNiveau 6
Pour les derniers optimistes : à quoi bon envisager des EPI LCA puisque les élèves vraiment motivés seront sûrement bientôt dans le privé si leurs parents ont les moyens...
- User21714Expert spécialisé
Ilse a écrit:"L'enseignement privé, qui scolarise 20% des élèves, soutient la réforme du collège "en dépit de ses limites". Il l'appliquera donc mais les directeurs d'établissement auront la latitude de maintenir les cours de latin et grec, et les classes bi-langues, à la rentrée prochaine."
Pour lire la suite : http://www.franceinfo.fr/actu/education/article/colleges-le-prive-adopte-la-reforme-mais-fait-entendre-sa-difference-737111
Exactement comme pour la réforme des rythmes!
C'est très clair: ces deux réformes sont jumelles, l'objectif est de tuer l'école publique; au Primaire, d'abord, et maintenant au Secondaire.
- HermionyGuide spirituel
En lisant l'article, je comprends mieux comment ils pourront faire...C'est sûr que faire payer les parents pour ces options, tout de suite, ça permet plus de choses.
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- micaschisteMonarque
Entendu aussi en rentrant : ''pour financer on trouvera des moyens'', dit par un type de l'enseignement privé, et il a cité l'État comme financeur parmi d'autres. J'espère avoir mal compris.
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"Il ne sert à rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre". François Mauriac
"Pick a star in the dark horizon and follow the light "
- fanetteFidèle du forum
Un de mes collègues évoque le futur collège public sous le terme CSU (sur le modèle de la CMU) : couverture scolaire universelle. Une instruction minimale pour les pauvres. Les autres iront dans le privé.
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L'école nuit gravement à l'obscurantisme !
- User14996Niveau 10
Qu'ils affirment leur détermination à maintenir le latin et le grec est, dans le fond, une bonne chose.
- AlbiusNiveau 10
Ilse a écrit:"L'enseignement privé, qui scolarise 20% des élèves, soutient la réforme du collège "en dépit de ses limites". Il l'appliquera donc mais les directeurs d'établissement auront la latitude de maintenir les cours de latin et grec, et les classes bi-langues, à la rentrée prochaine."
Pour lire la suite : http://www.franceinfo.fr/actu/education/article/colleges-le-prive-adopte-la-reforme-mais-fait-entendre-sa-difference-737111
Deux ou trois remarques.
Sans être aussi contestée que celle de Paul Raoult à la FCPE, la voix de Pascal Balmand ne saurait engager l'ensemble des établissements privés. Mon chef d'établissement a dit publiquement, devant les parents, en réunion de rentrée, tout le mal qu'il pensait de cette réforme, sur le fond, mais aussi à propos des conséquences désastreuses sur l'organisation de l'établissement (emplois du temps "modulables" sur l'année et donc casse-tête à prévoir par exemple).
Ensuite, le privé ce n'est pas que l'Ecole Alsacienne, Stanislas, et les quelques-uns qui jouent dans la même cour. Arrêtons de grâce les caricatures… Pas en ce moment d'actions solidaires contre les nauséabonds projets du ministère…!
Ce sont aussi des établissements bien plus modestes, en banlieue -où j'enseigne- et en province. Et là il sera hors de question de demander aux parents, qui n'appartiennent pas, loin s'en faut, à la nomenklatura germanopratine, de consentir encore un effort financier supplémentaire pour payer de leur poche des cours de langue "hors-contrat". Quant au latin et au grec, là encore, leur survie est loin d'être assurée.
Enfin nous savons tous que les établissements, même publics, situés dans des périmètres "dorés" ont toujours composé avec succès avec les diktats des programmes.
La ligne de démarcation ne sera pas entre privé et public, mais entre établissements plus ou moins huppés des beaux quartiers d'une part, et collèges -et plus tard lycées- de banlieue et de province "profonde" d'autre part.
Nous -du privé!- serons dans la rue samedi, pour mener un même combat que les autres, parce que nous savons que nous ne serons nullement épargnés si la réforme scélérate est maintenue, et aussi que sa capacité de nuisance ne s'arrêtera pas à la porte -fermée- des classes d'allemand ou de latin
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La littérature, comme toute forme d'art, est l'aveu que la vie ne suffit pas. F. Pessoa
- IlseÉrudit
http://www.college-notre-dame.fr/sites/default/files/conditions_financieres.pdf
Les tarifs de ce collège privé sont déjà majorés pour ceux qui font bilangue ou euro...
Les tarifs de ce collège privé sont déjà majorés pour ceux qui font bilangue ou euro...
- HestiaNiveau 10
Albius a écrit:Ilse a écrit:"L'enseignement privé, qui scolarise 20% des élèves, soutient la réforme du collège "en dépit de ses limites". Il l'appliquera donc mais les directeurs d'établissement auront la latitude de maintenir les cours de latin et grec, et les classes bi-langues, à la rentrée prochaine."
Pour lire la suite : http://www.franceinfo.fr/actu/education/article/colleges-le-prive-adopte-la-reforme-mais-fait-entendre-sa-difference-737111
Deux ou trois remarques.
Sans être aussi contestée que celle de Paul Raoult à la FCPE, la voix de Pascal Balmand ne saurait engager l'ensemble des établissements privés. Mon chef d'établissement a dit publiquement, devant les parents, en réunion de rentrée, tout le mal qu'il pensait de cette réforme, sur le fond, mais aussi à propos des conséquences désastreuses sur l'organisation de l'établissement (emplois du temps "modulables" sur l'année et donc casse-tête à prévoir par exemple).
Ensuite, le privé ce n'est pas que l'Ecole Alsacienne, Stanislas, et les quelques-uns qui jouent dans la même cour. Arrêtons de grâce les caricatures… Pas en ce moment d'actions solidaires contre les nauséabonds projets du ministère…!
Ce sont aussi des établissements bien plus modestes, en banlieue -où j'enseigne- et en province. Et là il sera hors de question de demander aux parents, qui n'appartiennent pas, loin s'en faut, à la nomenklatura germanopratine, de consentir encore un effort financier supplémentaire pour payer de leur poche des cours de langue "hors-contrat". Quant au latin et au grec, là encore, leur survie est loin d'être assurée.
Enfin nous savons tous que les établissements, même publics, situés dans des périmètres "dorés" ont toujours composé avec succès avec les diktats des programmes.
La ligne de démarcation ne sera pas entre privé et public, mais entre établissements plus ou moins huppés des beaux quartiers d'une part, et collèges -et plus tard lycées- de banlieue et de province "profonde" d'autre part.
Nous -du privé!- serons dans la rue samedi, pour mener un même combat que les autres, parce que nous savons que nous ne serons nullement épargnés si la réforme scélérate est maintenue.
+1
- AlbiusNiveau 10
Ilse a écrit:http://www.college-notre-dame.fr/sites/default/files/conditions_financieres.pdf
Les tarifs de ce collège privé sont déjà majorés pour ceux qui font bilangue ou euro...
Oui, et ce sera d'ailleurs, comme je l'écrivais, l'occasion de durcir encore une forme de hiérarchie et de sélection par l'argent ou/et la localisation, comme c'est déjà le cas. Il n'y a déjà rien à voir entre le Lycée Georges-Brassens d'une ville "sinistrée" et Louis-le-Grand ou HIV, il n'y aura désormais plus rien à voir non plus entre un établissement privé à la clientèle modeste -et il y en a beaucoup- et ceux qui sauront pouvoir se permettre de "gonfler" la facture.
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- may68Expert
Donc en résumé , un enfant dans le privé pourra :
-continuer à dormir ou aller au judo , à la musique etc ... le mercredi matin , grâce à la super réforme des rythmes qui épargnent les écoles privées .
-faire du latin , du grec ou une classe bilingue grâce aux 20% d'autonomie des établissements obtenus grâce à la super réforme du collège .
-continuer à dormir ou aller au judo , à la musique etc ... le mercredi matin , grâce à la super réforme des rythmes qui épargnent les écoles privées .
-faire du latin , du grec ou une classe bilingue grâce aux 20% d'autonomie des établissements obtenus grâce à la super réforme du collège .
- RoninMonarque
Je n'ai rien contre le privé mais de même que Valls fait des cadeaux au patronat, il semble tout de même que nos deux coupeuses de têtes qui dépassent ne sont pas gênées que l'on puisse échapper en grande partie à leurs réformes à la con dans le privé. De la à penser que le PS favorise, involontairement, par sa bêtise et son dogmatisme, l'enseignement privé, il n'y a qu'un pas que je franchis sereinement.
Merci les progressistes, spéciale dédicace à tous les faux-culs qui nous bourrent le mou avec leur égalité, leur progressisme et autres professions de foi de faux-derches bobos. Allez donc vous faire destroncher dans le Tartare tas de zorcharte qui rampent dans les caves.
Merci les progressistes, spéciale dédicace à tous les faux-culs qui nous bourrent le mou avec leur égalité, leur progressisme et autres professions de foi de faux-derches bobos. Allez donc vous faire destroncher dans le Tartare tas de zorcharte qui rampent dans les caves.
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- CNFANiveau 10
+10000Ronin a écrit:Je n'ai rien contre le privé mais de même que Valls fait des cadeaux au patronat, il semble tout de même que nos deux coupeuses de têtes qui dépassent ne sont pas gênées que l'on puisse échapper en grande partie à leurs réformes à la con dans le privé. De la à penser que le PS favorise, involontairement, par sa bêtise et son dogmatisme, l'enseignement privé, il n'y a qu'un pas que je franchis sereinement.
Merci les progressistes, spéciale dédicace à tous les faux-culs qui nous bourrent le mou avec leur égalité, leur progressisme et autres professions de foi de faux-derches bobos. Allez donc vous faire destroncher dans le Tartare tas de zorcharte qui rampent dans les caves.
- Artemis44Niveau 5
Je sous-marine souvent, par timidité, mais là je me permets d'apporter mon regard aussi.
Albius, merci d'avoir tout expliqué clairement. Si certains collèges privés de centres-villes à la "clientèle" huppée (et j'en ai fréquenté en début de carrière, j'ai fui) ouvrent des sections hors contrat payantes, ils ne seront jamais la majorité. Pour ne parler que de ce que je connais, le privé sous contrat de mon département (plus de 50% des collégiens scolarisés, cas unique en France), c'est surtout une myriade de petits établissements ruraux de proximité, où on fait tout ce qu'on peut, en proposant des tarifs les plus bas possibles. Un de mes deux collèges pratique le triple tarif : je donne plus / j'équilibre / je donne moins, et ça fonctionne.
Quant à la réforme en elle-même, tant qu'un établissement sera sous contrat, elle s'appliquera comme pour le public dans la limite des textes. S'il y a encore du latin, ce sera sous forme d'EPI et de l'enseignement de complément prévu, comme pour tout le monde. Les bilangues, chez nous, et les européennes, sont clairement supprimées, c'est annoncé depuis le début dans nos établissements. Ma collègue d'allemand est désespérée.
Dire "le privé soutient" est complexe aussi : beaucoup de chefs s'expriment contre la réforme, et des parents s'inquiètent. Beaucoup de collègues ont fait grève avec moi pour la première fois de leur vie ces derniers mois. Les instances officielles ne reflètent pas vraiment toujours ce que nous vivons au quotidien. Je partage et travaille aussi d'ailleurs avec des collègues du public, nous avons des réalités semblables !
Je serai moi aussi là samedi, en noir et avec la ferme intention de m'allonger aussi longtemps que ce sera nécessaire, et je n'ai pas envie que des amalgames pareils obscurcissent le débat. "Le privé" ce n'est pas toujours ce que l'on croit.
Albius, merci d'avoir tout expliqué clairement. Si certains collèges privés de centres-villes à la "clientèle" huppée (et j'en ai fréquenté en début de carrière, j'ai fui) ouvrent des sections hors contrat payantes, ils ne seront jamais la majorité. Pour ne parler que de ce que je connais, le privé sous contrat de mon département (plus de 50% des collégiens scolarisés, cas unique en France), c'est surtout une myriade de petits établissements ruraux de proximité, où on fait tout ce qu'on peut, en proposant des tarifs les plus bas possibles. Un de mes deux collèges pratique le triple tarif : je donne plus / j'équilibre / je donne moins, et ça fonctionne.
Quant à la réforme en elle-même, tant qu'un établissement sera sous contrat, elle s'appliquera comme pour le public dans la limite des textes. S'il y a encore du latin, ce sera sous forme d'EPI et de l'enseignement de complément prévu, comme pour tout le monde. Les bilangues, chez nous, et les européennes, sont clairement supprimées, c'est annoncé depuis le début dans nos établissements. Ma collègue d'allemand est désespérée.
Dire "le privé soutient" est complexe aussi : beaucoup de chefs s'expriment contre la réforme, et des parents s'inquiètent. Beaucoup de collègues ont fait grève avec moi pour la première fois de leur vie ces derniers mois. Les instances officielles ne reflètent pas vraiment toujours ce que nous vivons au quotidien. Je partage et travaille aussi d'ailleurs avec des collègues du public, nous avons des réalités semblables !
Je serai moi aussi là samedi, en noir et avec la ferme intention de m'allonger aussi longtemps que ce sera nécessaire, et je n'ai pas envie que des amalgames pareils obscurcissent le débat. "Le privé" ce n'est pas toujours ce que l'on croit.
- IlseÉrudit
Artemis44 a écrit:Je sous-marine souvent, par timidité, mais là je me permets d'apporter mon regard aussi.
Albius, merci d'avoir tout expliqué clairement. Si certains collèges privés de centres-villes à la "clientèle" huppée (et j'en ai fréquenté en début de carrière, j'ai fui) ouvrent des sections hors contrat payantes, ils ne seront jamais la majorité. Pour ne parler que de ce que je connais, le privé sous contrat de mon département (plus de 50% des collégiens scolarisés, cas unique en France), c'est surtout une myriade de petits établissements ruraux de proximité, où on fait tout ce qu'on peut, en proposant des tarifs les plus bas possibles. Un de mes deux collèges pratique le triple tarif : je donne plus / j'équilibre / je donne moins, et ça fonctionne.
Quant à la réforme en elle-même, tant qu'un établissement sera sous contrat, elle s'appliquera comme pour le public dans la limite des textes. S'il y a encore du latin, ce sera sous forme d'EPI et de l'enseignement de complément prévu, comme pour tout le monde. Les bilangues, chez nous, et les européennes, sont clairement supprimées, c'est annoncé depuis le début dans nos établissements. Ma collègue d'allemand est désespérée.
Dire "le privé soutient" est complexe aussi : beaucoup de chefs s'expriment contre la réforme, et des parents s'inquiètent. Beaucoup de collègues ont fait grève avec moi pour la première fois de leur vie ces derniers mois. Les instances officielles ne reflètent pas vraiment toujours ce que nous vivons au quotidien. Je partage et travaille aussi d'ailleurs avec des collègues du public, nous avons des réalités semblables !
Je serai moi aussi là samedi, en noir et avec la ferme intention de m'allonger aussi longtemps que ce sera nécessaire, et je n'ai pas envie que des amalgames pareils obscurcissent le débat. "Le privé" ce n'est pas toujours ce que l'on croit.
C'est vrai, mais un certain privé pourra poursuivre ces options. Les écarts entre établissements (publics/privés ou entre 2 types de privés vont se creuser encore plus...
- dryadeNiveau 8
J'ai entendu la même chose, et ça m'a fait halluciner.micaschiste a écrit:Entendu aussi en rentrant : ''pour financer on trouvera des moyens'', dit par un type de l'enseignement privé, et il a cité l'État comme financeur parmi d'autres. J'espère avoir mal compris.
- KagomeHabitué du forum
gros +1 avec Albius et Artemis44 qui ont tout dit. Mon étab aussi pratique le 3 tarifs selon les possibilités des parents et NON selon les options.. euro ou pas, c'est le même prix pour tout le monde.
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Makenaï Zettaï
- IlseÉrudit
Kagome a écrit:gros +1 avec Albius et Artemis44 qui ont tout dit. Mon étab aussi pratique le 3 tarifs selon les possibilités des parents et NON selon les options.. euro ou pas, c'est le même prix pour tout le monde.
Mais pas partout : regarde le lien que j'ai mis plus haut
- HermionyGuide spirituel
Le problème, c'est qu'avec des annonces pareilles, les parents ne vont pas se poser de questions et iront inscrire leur enfant dans le privé, parce qu'ils penseront échapper à la réforme...
C'est déjà le cas cette année, nous avons perdu quelques élèves qui sont partis dans le privé pour continuer la bilangue en 5e, et à la réunion d'information des parents, certains nous ont dit qu'ils y songeaient. J'ai dû leur expliquer que le privé aussi serait touché, sauf établissement avec un public prêt à payer le prix fort, tout comme j'ai dû aussi le répéter à mes collègues, qui semblent pour beaucoup ignorer que le privé, dans la majorité des cas, ne fait pas ce qu'il veut (mon ancienne école primaire applique les rythmes par exemple / le collège où sont scolarisés les enfants d'une collègue appliquera la réforme, et ce ne sont pas des cas isolés).
Je suis furieuse que le gouvernement ne se rende pas compte qu'il est en train d'engraisser les bahuts les plus huppés et les hors-contrat.
C'est déjà le cas cette année, nous avons perdu quelques élèves qui sont partis dans le privé pour continuer la bilangue en 5e, et à la réunion d'information des parents, certains nous ont dit qu'ils y songeaient. J'ai dû leur expliquer que le privé aussi serait touché, sauf établissement avec un public prêt à payer le prix fort, tout comme j'ai dû aussi le répéter à mes collègues, qui semblent pour beaucoup ignorer que le privé, dans la majorité des cas, ne fait pas ce qu'il veut (mon ancienne école primaire applique les rythmes par exemple / le collège où sont scolarisés les enfants d'une collègue appliquera la réforme, et ce ne sont pas des cas isolés).
Je suis furieuse que le gouvernement ne se rende pas compte qu'il est en train d'engraisser les bahuts les plus huppés et les hors-contrat.
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- RoninMonarque
Oh mais il le sait, mais l'aveuglement....
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- Samuel DMNiveau 6
Analyse nulle. On confond des cas particuliers avec l'intégralité de l'enseignement privé. EPI ou pas c'est 0/20. Faudrait arrêter avec les relents coco de 1968, l'école a changé depuis.
Je suis prof de math dans le privé et j'en ai ma claque comme vous de toutes ces réformes à la noix (celle-la c'est le pompon). C'est tellement le foutoir depuis 30 ans que les niveaux sont catastrophiques dans les disciplines fondamentales, dont la mienne. Je ne cesse de refaire des math de niveau collège avec mes élèves pourtant de filière S (j'ai du collège et du lycée). Ma discipline est à moitié tuée par la réforme : on a ôté des math pour que, comble de bonheur, j'enseigne la programmation en classe entière ! Super !
Alors merci de ne pas parler en mon nom de la réforme. Au passage la quasi totalité des professeurs avec qui j'en parle sont absolument contre aussi. Nos syndicats ont appelé à la grève comme les vôtres.
Je suis prof de math dans le privé et j'en ai ma claque comme vous de toutes ces réformes à la noix (celle-la c'est le pompon). C'est tellement le foutoir depuis 30 ans que les niveaux sont catastrophiques dans les disciplines fondamentales, dont la mienne. Je ne cesse de refaire des math de niveau collège avec mes élèves pourtant de filière S (j'ai du collège et du lycée). Ma discipline est à moitié tuée par la réforme : on a ôté des math pour que, comble de bonheur, j'enseigne la programmation en classe entière ! Super !
Alors merci de ne pas parler en mon nom de la réforme. Au passage la quasi totalité des professeurs avec qui j'en parle sont absolument contre aussi. Nos syndicats ont appelé à la grève comme les vôtres.
- xavaudNiveau 8
Albius a écrit:Ilse a écrit:"L'enseignement privé, qui scolarise 20% des élèves, soutient la réforme du collège "en dépit de ses limites". Il l'appliquera donc mais les directeurs d'établissement auront la latitude de maintenir les cours de latin et grec, et les classes bi-langues, à la rentrée prochaine."
Pour lire la suite : http://www.franceinfo.fr/actu/education/article/colleges-le-prive-adopte-la-reforme-mais-fait-entendre-sa-difference-737111
Deux ou trois remarques.
Sans être aussi contestée que celle de Paul Raoult à la FCPE, la voix de Pascal Balmand ne saurait engager l'ensemble des établissements privés. Mon chef d'établissement a dit publiquement, devant les parents, en réunion de rentrée, tout le mal qu'il pensait de cette réforme, sur le fond, mais aussi à propos des conséquences désastreuses sur l'organisation de l'établissement (emplois du temps "modulables" sur l'année et donc casse-tête à prévoir par exemple).
Ensuite, le privé ce n'est pas que l'Ecole Alsacienne, Stanislas, et les quelques-uns qui jouent dans la même cour. Arrêtons de grâce les caricatures… Pas en ce moment d'actions solidaires contre les nauséabonds projets du ministère…!
Ce sont aussi des établissements bien plus modestes, en banlieue -où j'enseigne- et en province. Et là il sera hors de question de demander aux parents, qui n'appartiennent pas, loin s'en faut, à la nomenklatura germanopratine, de consentir encore un effort financier supplémentaire pour payer de leur poche des cours de langue "hors-contrat". Quant au latin et au grec, là encore, leur survie est loin d'être assurée.
Enfin nous savons tous que les établissements, même publics, situés dans des périmètres "dorés" ont toujours composé avec succès avec les diktats des programmes.
La ligne de démarcation ne sera pas entre privé et public, mais entre établissements plus ou moins huppés des beaux quartiers d'une part, et collèges -et plus tard lycées- de banlieue et de province "profonde" d'autre part.
Nous -du privé!- serons dans la rue samedi, pour mener un même combat que les autres, parce que nous savons que nous ne serons nullement épargnés si la réforme scélérate est maintenue, et aussi que sa capacité de nuisance ne s'arrêtera pas à la porte -fermée- des classes d'allemand ou de latin
+1
Arrêtons de généraliser à partir de cas particuliers..
- AlbiusNiveau 10
Ilse a écrit:
C'est vrai, mais un certain privé pourra poursuivre ces options. Les écarts entre établissements (publics/privés ou entre 2 types de privés vont se creuser encore plus...
Oui, cet écart existe déjà, entre les établissements privés qui s'enorgueillissent de 100% de réussite au bac - d'accord, vu ce qu'il est devenu, ce n'est pas le graal :lol: - en virant en fin de 3e ou de 2e tous les "déviants" qui risqueraient de compromettre leurs statistiques, et ceux qui récupèrent et gardent les vilains petits canards exclus de partout -parfois même du public, au moins implicitement- et qui essaient bon an mal an de les amener jusqu'au bac.
Et ce sera bien pire si la réforme s'applique effectivement.
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La littérature, comme toute forme d'art, est l'aveu que la vie ne suffit pas. F. Pessoa
- thierryKNiveau 6
Ce que je ne comprends pas, c'est que tous; nous devrions nous réjouir si des établissements, fussent-ils privés, échappent à la réforme - ce serait pour le bien des enfants. Ce serait déjà ça.
Il est tout à fait possible que dans les prochaines années, ce soit le Privé qui devienne dépositaire, pour un temps, des valeurs du Public: la liberté de conscience, le savoir et même la laïcité m'y semblent parfois mieux préservés. Je suis conscient que ceci puisse sembler paradoxal.
Il est tout à fait possible que dans les prochaines années, ce soit le Privé qui devienne dépositaire, pour un temps, des valeurs du Public: la liberté de conscience, le savoir et même la laïcité m'y semblent parfois mieux préservés. Je suis conscient que ceci puisse sembler paradoxal.
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- la CAPE soutient la réforme
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