- e-WandererGrand sage
Ça dépend tout de même des disciplines. En lettres, il y a plutôt plus de femmes que d'hommes (au point que dans ma fac, ça pose problème pour respecter les règles de parité et que les hommes sont multi-sollicités pour participer aux différents conseils (UFR, CA, CS, CEVU, CAC : ça en fait, des postes à pourvoir !). On a demandé une dérogation au ministère pour pouvoir faire une entorse à la nouvelle loi, mais comme elle a été refusée, plusieurs femmes ont dû démissionner de leur charge. Même chose pour les comités de sélection : une fois, j'étais carrément le seul homme (pour 15 femmes), ce qui est désormais interdit par la loi. Du coup, on a recruté un homme : certes, le dossier était excellent, mais c'était aussi quasiment une obligation pour les collègues de la discipline en vue des prochains recrutements.florestan a écrit:D'accord avec toi sur ce point. Le pouvoir se situe là. Quand on voit le pourcentage de femmes dans les CA des grandes entreprises c'est éloquent, chez les cadres sup., même chez les profs plus on monte en grade plus c'est masculin: différence certifiés/ agrégés, enseignants du primaire, chaires sup. Mais il faut que les femmes se battent.
En revanche, chez les scientifiques, c'est l'inverse.
- florestanGrand sage
e-Wanderer a écrit:Ça dépend tout de même des disciplines. En lettres, il y a plutôt plus de femmes que d'hommes (au point que dans ma fac, ça pose problème pour respecter les règles de parité et que les hommes sont multi-sollicités pour participer aux différents conseils (UFR, CA, CS, CEVU, CAC : ça en fait, des postes à pourvoir !). On a demandé une dérogation au ministère pour pouvoir faire une entorse à la nouvelle loi, mais comme elle a été refusée, plusieurs femmes ont dû démissionner de leur charge. Même chose pour les comités de sélection : une fois, j'étais carrément le seul homme (pour 15 femmes), ce qui est désormais interdit par la loi. Du coup, on a recruté un homme : certes, le dossier était excellent, mais c'était aussi quasiment une obligation pour les collègues de la discipline en vue des prochains recrutements.florestan a écrit:D'accord avec toi sur ce point. Le pouvoir se situe là. Quand on voit le pourcentage de femmes dans les CA des grandes entreprises c'est éloquent, chez les cadres sup., même chez les profs plus on monte en grade plus c'est masculin: différence certifiés/ agrégés, enseignants du primaire, chaires sup. Mais il faut que les femmes se battent.
En revanche, chez les scientifiques, c'est l'inverse.
Certes mais en lettres il y a plus de femmes et malgré tous au niveau agrégé, le pourcentage des hommes est supérieur. Je cherche des chiffres.
- MrBrightsideEmpereur
florestan a écrit:MrBrightside a écrit:florestan a écrit:Quelle biterie cette réforme toussa.
Le problème, c'est que dit comme ça, ça a presque l'air agréable
Tu trouves Je suis violemment hétéro et je trouve ça moyen quand même
Ha non, tu es "hétéra"!
- florestanGrand sage
Bon je trouve ça, c'est hallucinant quand même et au sein de l'EN chez des fonctionnaires et tout et tout https://www.snes.edu/IMG/pdf/Hommes_femmes_CPGE-_sup.pdf
D'un autre côté les prépas ça paye beaucoup plus que la fac, donc...ça attire les hommes.
Mais les femmes sont masos, elles veulent bosser dans le social et aider les autres. Les hommes, ils veulent des thunes. Je schématise et caricature volontairement mais chez les lycéens c'est extrêmement net dans les choix d'orientation.
Chez les PE c'est pas le même monde, ni le même enjeu salarial.
D'un autre côté les prépas ça paye beaucoup plus que la fac, donc...ça attire les hommes.
Mais les femmes sont masos, elles veulent bosser dans le social et aider les autres. Les hommes, ils veulent des thunes. Je schématise et caricature volontairement mais chez les lycéens c'est extrêmement net dans les choix d'orientation.
Chez les PE c'est pas le même monde, ni le même enjeu salarial.
- VicomteDeValmontGrand sage
florestan a écrit:Bon je trouve ça, c'est hallucinant quand même et au sein de l'EN chez des fonctionnaires et tout et tout https://www.snes.edu/IMG/pdf/Hommes_femmes_CPGE-_sup.pdf
D'un autre côté les prépas ça paye beaucoup plus que la fac, donc...ça attire les hommes.
Mais les femmes sont masos, elles veulent bosser dans le social et aider les autres. Les hommes, ils veulent des thunes. Je schématise et caricature volontairement mais chez les lycéens c'est extrêmement net dans les choix d'orientation.
Chez les PE c'est pas le même monde, ni le même enjeu salarial.
La profession s'est beaucoup féminisée tout de même. La part de femmes agrégées est désormais supérieure à celle des hommes dans le second degré (50,9% selon http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=nattef07115 )
- florestanGrand sage
Mais évidemment, cependant il y a beaucoup plus de femmes certifiées que d'hommes certifiés. Chez les agrégés l'écart se resserre très significativement. Chez les chaires supérieures il s'inverse.
Pourquoi? Les femmes sont moins intelligentes? Moins ambitieuses? Moins intéressées par les sous?...
Pourquoi? Les femmes sont moins intelligentes? Moins ambitieuses? Moins intéressées par les sous?...
- VicomteDeValmontGrand sage
S'il y a plus de femmes certifiées et agrégées que d'hommes dans le second degré c'est simplement qu'il y a plus de femmes que d'hommes. Je ne comprends pas ta remarque.
_________________
Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- MoonchildSage
Mais c'est surtout la répartition homme/femme par tranche d'âge qu'il faudrait étudier ; parce que les seulement 31% de professeures de chaires supérieures peuvent s'expliquer davantage par le recrutement d'il y a plus de vingt ans que par une discrimination encore en vigueur aujourd'hui.florestan a écrit:Bon je trouve ça, c'est hallucinant quand même et au sein de l'EN chez des fonctionnaires et tout et tout https://www.snes.edu/IMG/pdf/Hommes_femmes_CPGE-_sup.pdf
- florestanGrand sage
Moonchild a écrit:Mais c'est surtout la répartition homme/femme par tranche d'âge qu'il faudrait étudier ; parce que les seulement 31% de professeures de chaires supérieures peuvent s'expliquer davantage par le recrutement d'il y a plus de vingt ans que par une discrimination encore en vigueur aujourd'hui.florestan a écrit:Bon je trouve ça, c'est hallucinant quand même et au sein de l'EN chez des fonctionnaires et tout et tout https://www.snes.edu/IMG/pdf/Hommes_femmes_CPGE-_sup.pdf
Ouais non là je peux pas, et il ne s'agit pas de discrimination mais de mécanismes complexes et dans une large part intériorisés pas les femmes.
- User17706Bon génie
Exact, il faudrait compléter avec une répartition par tranche d'âge idéalement. Et notons au passage que l'accession de Florence Robine aux fonctions de recteur, puis... ─ n'a rien fait pour améliorer cette répartition
- florestanGrand sage
VicomteDeValmont a écrit:S'il y a plus de femmes certifiées et agrégées que d'hommes dans le second degré c'est simplement qu'il y a plus de femmes que d'hommes. Je ne comprends pas ta remarque.
Je m'explique: dans une profession aussi féminisée que le professorat, la proportion d'hommes augmente significativement quand on monte dans la hiérarchie symbolique et salariale. Ainsi il y a nettement plus de femmes certifiées que d'hommes certifiés. Chez les agrégés, la balance s'équilibre (presque 50 50 alors que les femmes sont très majoritaires sur l'ensemble de la profession) Et chez les chaires supérieures les hommes sont majoritaires. Résultat des courses, plus le poste est enviable, plus il y a d'hommes. Je ne pense pas du tout qu'il s'agisse de discrimination et je pense que les femmes sont aussi responsables de cette situation du moins dans le professorat. Mais le pouvoir est masculin, même dans la fonction publique.
- ZagaraGuide spirituel
Tristana a écrit:Zagara a écrit:Tatiana a écrit:car si on poussait la logique de cette hiérarchie jusqu'au bout, alors on interdirait toute prestation sociale aux Français sous prétexte qu'une grande part des Africains ont davantage besoin de cet argent que nous
Ben non puisque qui dit hiérarchiser les objectifs dit avoir des critères pour les hiérarchiser. C'est comme une typologie, tu ne fais pas de catégories sans critères, sinon c'est de la bouillie.
Pour la sécurité sociale, le critère est qu'elle s'applique dans l'étendue du territoire français puisque ce sont, grosso modo, les travailleurs de France qui cotisent pour les gens de France (notez que je n'ai pas dit "de nationalité française" puisque les étrangers en France ont aussi droit aux prestations sociales et cotisent).
Mon critère n°1 pour ces combats égalité homme/femme c'est la réussite matérielle. On peut trouver ça triste et je peux comprendre qu'on choisisse un autre critère, je serais par exemple tout à fait d'accord avec quelqu'un qui me dirait que son critère est la réussite scolaire dans des filières scientifiques (régler le problème de la genrification (?) des études scientifiques et littéraires). Ou si on me disait que le critère 1 était les mentalités, qu'il faut aider à reconfigurer par une bataille culturelle. Je pense qu'on peut vraiment discuter des critères. Mais, quels qu'ils soient, on dresse néanmoins une hiérarchie des objectifs d'action.
Depuis quand je m'appelle Tatiana ? :lol:
Bien sûr qu'on hiérarchise, mais hiérarchiser ne signifie pas oublier tous les combats qui sont en bas de l'échelle, d'autant plus lorsqu'on évoque la question du genre où très franchement, tout est lié. De la langue à la réussite matérielle en passant par la contraception ou encore la sexualité.
Désolée pour le lapsus de clavier
On est d'accord sur le coeur en fait ;3 le désaccord c'est simplement que je pense que la question de la féminisation des mots est n°[nombre de Graham] dans les priorités, alors que tu la places plus haut.
Il me semble que, si cette féminisation des mots doit se faire, elle se fera de manière organique une fois que la réussite matérielle aura été obtenue. Donc je reste sur l'impression qu'il n'y a pas besoin de la pousser plus que cela.
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
florestan a écrit:Je sais pas entendre parler de Madame de La Fayette comme d'une autrice, j'aurais du mal.
Je propose aussi que nous arrêtions tous de parler de cons, c'est insupportablement sexiste (en plus c'est vrai, même si je le dis tout le temps sans y penser) au lieu de dire quelle con, nous dirions mais quelle bite! Quelle biterie cette réforme toussa.
Ah mais je le dis !
- MrBrightsideEmpereur
Moi aussi, mais en parlant d'une personne
"Manche à c*uilles", ça marche aussi
"Manche à c*uilles", ça marche aussi
- User17706Bon génie
Oui, j'allais faire remarquer qu'il ne manquait pas d'injures phallomorphes. « Tête de nœud », ça n'est pas toujours un compliment, et ça n'est jamais qu'un exemple parmi d'autres. La même en anglais d'ailleurs, dickhead.
- MoonchildSage
Je ne suis pas sûr qu'un agrégé - même de classe supérieure - ait plus de pouvoir qu'un certifié.florestan a écrit:VicomteDeValmont a écrit:S'il y a plus de femmes certifiées et agrégées que d'hommes dans le second degré c'est simplement qu'il y a plus de femmes que d'hommes. Je ne comprends pas ta remarque.
Je m'explique: dans une profession aussi féminisée que le professorat, la proportion d'hommes augmente significativement quand on monte dans la hiérarchie symbolique et salariale. Ainsi il y a nettement plus de femmes certifiées que d'hommes certifiés. Chez les agrégés, la balance s'équilibre (presque 50 50 alors que les femmes sont très majoritaires sur l'ensemble de la profession) Et chez les chaires supérieures les hommes sont majoritaires. Résultat des courses, plus le poste est enviable, plus il y a d'hommes. Je ne pense pas du tout qu'il s'agisse de discrimination et je pense que les femmes sont aussi responsables de cette situation du moins dans le professorat. Mais le pouvoir est masculin, même dans la fonction publique.
- ZagaraGuide spirituel
Moonchild a écrit:Je ne suis pas sûr qu'un agrégé - même de classe supérieure - ait plus de pouvoir qu'un certifié.florestan a écrit:VicomteDeValmont a écrit:S'il y a plus de femmes certifiées et agrégées que d'hommes dans le second degré c'est simplement qu'il y a plus de femmes que d'hommes. Je ne comprends pas ta remarque.
Je m'explique: dans une profession aussi féminisée que le professorat, la proportion d'hommes augmente significativement quand on monte dans la hiérarchie symbolique et salariale. Ainsi il y a nettement plus de femmes certifiées que d'hommes certifiés. Chez les agrégés, la balance s'équilibre (presque 50 50 alors que les femmes sont très majoritaires sur l'ensemble de la profession) Et chez les chaires supérieures les hommes sont majoritaires. Résultat des courses, plus le poste est enviable, plus il y a d'hommes. Je ne pense pas du tout qu'il s'agisse de discrimination et je pense que les femmes sont aussi responsables de cette situation du moins dans le professorat. Mais le pouvoir est masculin, même dans la fonction publique.
Au sens strict si un agrégé a un champ des possibles plus étendu qu'un certifié (CPGE, Universités, etc. et aussi plus de sous) ; il peut plus, son pouvoir est plus grand. Ce n'est pas un pouvoir sur autrui, c'est un pouvoir sur son propre avenir, ce qui est plus sain.
- florestanGrand sage
Pouvoir financier et symbolique, pouvoir de choisir un lycée, pouvoir de postuler à tout ce que à quoi peut prétendre un certifié plus....lycée prépas fac (du pouvoir symbolique tout ça). Pouvoir de la ramener par des arguments d'autorité et de voir avec stupéfaction plein de collègues s'écraser. Je ne comprends pas que tu puisses te poser la question. Qui choisirait d'être certifié s'il peut être agrégé?
NB Je suis agrégée et m'étonne quotidiennement de la puissance symbolique que ce statut me confère, pour un concours passé il y a vingt ans sans parler des sous.
NB Je suis agrégée et m'étonne quotidiennement de la puissance symbolique que ce statut me confère, pour un concours passé il y a vingt ans sans parler des sous.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
En ce temps où l'on recrute des PRCE "sans discipline" (https://www.neoprofs.org/t95631-recrutement-d-un-prce-a-l-ensatt-pour-le-programme-erasmus), une telle vision est jolie, mais un tantinet naïve.
Les agrégés n'ont dans le secondaire pas plus de "pouvoir" que les certifiés, car ni l'un, ni l'autre corps n'en a.
Les agrégés n'ont dans le secondaire pas plus de "pouvoir" que les certifiés, car ni l'un, ni l'autre corps n'en a.
- florestanGrand sage
Marcel je parle de prestige de possibilités de choix et de sous. Qu'est ce que c'est que le pouvoir?
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
florestan a écrit:
NB Je suis agrégée et m'étonne quotidiennement de la puissance symbolique que ce statut me confère, pour un concours passé il y a vingt ans sans parler des sous.
Puissance symbolique qui ne s'exerce qu'auprès de certains collègues, et quasiment pas du tout hors des murs d'une salle des profs. Bref, c'est bien peu de chose. Demandons à nos contemporains qui sait ce qu'est un agrégé et un certifié...
- CarmenLRNeoprof expérimenté
florestan a écrit:Moonchild a écrit:Mais c'est surtout la répartition homme/femme par tranche d'âge qu'il faudrait étudier ; parce que les seulement 31% de professeures de chaires supérieures peuvent s'expliquer davantage par le recrutement d'il y a plus de vingt ans que par une discrimination encore en vigueur aujourd'hui.florestan a écrit:Bon je trouve ça, c'est hallucinant quand même et au sein de l'EN chez des fonctionnaires et tout et tout https://www.snes.edu/IMG/pdf/Hommes_femmes_CPGE-_sup.pdf
Ouais non là je peux pas, et il ne s'agit pas de discrimination mais de mécanismes complexes et dans une large part intériorisés pas les femmes.
ET de discrimination : quand une inspectrice (pardon, une femme-inspecteur) décide de ne pas porter à votre connaissancecun poste parce que vous êtes mère de famille... Et si je suis père de famille, je peux être IG ?
http://classes.blogs.liberation.fr/2011/03/26/cherche-prof-en-prepa-femme-et-mere-s-abstenir/
- florestanGrand sage
Sur ce forum, c'est incroyable la manière dont l'agrégation est glorifiée par beaucoup et on peut le comprendre étant donné ce qu'elle induit en termes de qualité de vie (même si c'est pas Byzance on est d'accord). Plus, j'insiste, le prestige symbolique en terme d'image de soi, de reconnaissance, c'est énorme quand même.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
florestan a écrit: Sur ce forum, c'est incroyable la manière dont l'agrégation est glorifiée par beaucoup et on peut le comprendre étant donné ce qu'elle induit en termes de qualité de vie (même si c'est pas Byzance on est d'accord). Plus, j'insiste, le prestige symbolique en terme d'image de soi, de reconnaissance, c'est énorme quand même.
D'accord, mais c'est limité aux 2% de la population qui savent ce qu'est un agrégé.
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
MrBrightside a écrit:Moi aussi, mais en parlant d'une personne
"Manche à c*uilles", ça marche aussi
Ouah l'autre hé, moi aussi je désigne une personne pas ce vocable, pas nécessairement le glorieux membre viril susceptible d'être exposé à ma vue !
Et j'utilise souvent tête de noeud, cette expression fleurie rappelée à ma mémoire par PY !
- florestanGrand sage
Soit mais alors c'est la même chose pour tous les corps de métier.
Tu dis "je travaille dans la banque" tu peux être derrière un guichet ou cadre bancaire, directeur d'agence...D'ailleurs pour revenir au sujet, les proportions de femmes respectives?
Tu dis "je travaille dans la banque" tu peux être derrière un guichet ou cadre bancaire, directeur d'agence...D'ailleurs pour revenir au sujet, les proportions de femmes respectives?
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