Langues anciennes : un collège du Sud de la France passerait de 17h à 6h hebdomadaires !

aujourd’hui les professeurs sont en grève contre la réforme désastreuse du collège :  c’est assez rare en ce qui me concerne, mais  la pression exercée sur nous est très forte pour que nous rentrions dans des  « projets pédagogiques » et tout se passe comme si on ignorait le mécontentement des enseignants qui ne refusent pas le changement, mais savent que ce qui leur est proposé là est catastrophique pour les élèves.
Dans ma matière, dans mon collège, l’enseignement des langues anciennes passerait de 17 heures accordées jusqu’alors, à 6 heures !!!!! , ce qui suppose un saupoudrage honteux qui aboutira rapidement à la suppression du latin et du grec, alors que nos pratiques pédagogiques sont dynamiques, sans cesse innovantes, et pas du tout élitistes. J’ajoute que nous rencontrons un vrai succès, avec des groupes d’enfants motivés – et pas forcément les meilleurs !- qui ont envie de découvrir, de se cultiver. Le choix ne sera plus laissé de le faire avec si peu d’heures et un « épi  cultures antiques » obligatoire et réduit à une heure en quatrième (rien de prévu pour les autres niveaux). Les heures d’enseignement général sont tronquées au profit d’heures « pluridisciplinaires » qui auront du mal à être organisées d’une part, et qui reproduisent d’autre part des expérimentations déjà tentées et rejetées à plusieurs reprises. Est-ce ainsi qu’on compte donner aux plus défavorisés l’accès à la langue, et à la culture ? En tout cas tout se passe comme si on sabotait l’école publique au profit d’une école privée qui maintiendra, elle, on en a la preuve à (j'enlève le nom de la ville), tout ce que l’on veut faire  disparaître, ….. et qui « marche » (idem pour les  langues vivantes).
Enfin, de même que la concertation, l’information  est muselée : l’appel à la grève de tous les syndicats à l’exception du SGE  a été très peu relayé par les MEDIA….Des professeurs se voient réprimés lorsqu’ils agissent  de façon  bon enfant, et on fait croire à tous que la réforme est entérinée, sans retour en arrière possible.

Leodagan a écrit:Grève de la faim