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- LefterisEsprit sacré
Je tombe sur un article sur le "Journal du net" très simple qui permet de faire un peu le point sur les techniques managériales mise en place à la mode entreprise pur faire passer la réforme. J'ai mis en bleu les éléments de langage managérial et les "idées" que l'on retrouve dans l'EN. Plus qu'à y adapater des faits précis dans le domaine de l'EN...
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La notion de management transversal fleurit dans les entreprises et les administrations. Comment réussir la transition d'un management classique, plutôt cloisonnée et vertical vers un management transversal ?
Les bienfaits du management transversal
Le management transversal est une façon de voir l’entreprise, de manière horizontale, c'est-à-dire au-delà des fonctions de management hiérarchiques (et donc verticales) classiques.
Il tend à b]favoriser le décloisonnement[/b], afin de réunir et d’associer les métiers, les compétences et les ressources nécessaires autour d’une finalité partagée dans le but d’obtenir des résultats.
Lorsque l’on parle de management transversal celui-ci peut prendre plusieurs formes :
La conduite de projet (la forme la plus connue)
L’organisation par processus
Le travail en réseau qui se développe avec les nouvelles technologies web 2.0 telles les plateformes collaboratives
De manière générale, et quelle que soit sa forme, la valeur ajoutée de la mise en place d’un management transversal induit l’étendue des connaissances accessibles, la qualité de la transmission d'information et la capacité à travailler ensemble.
Une base de connaissance étendue
La connaissance est une problématique commune à l’ensemble des projets, processus, … Rares sont les acteurs qui possèdent la connaissance nécessaire en début de projet au moment même où ils ont la capacité d’agir. Généralement l’équipe a pour seuls bagages ses expériences passées et le cadre défini par le client, la direction de l’entreprise, … D’ailleurs, plus le projet est « nouveau » plus la connaissance au départ est faible.
Cependant, alors que le niveau de connaissance augmente conjointement au temps passé, la capacité d’agir diminue avec le temps du fait de choix qui viennent orienter le projet et limiter le « retour en arrière ».
La mise en place d’un management transversal permet ainsi d’augmenter l’étendue des connaissances « de base » de l’équipe en s’appuyant sur les expériences des différentes « fonctions » sollicitées. Cela permet à l’équipe d’agir plus tôt sur le projet, lorsque cela est encore possible. En effet, connaissance et capacité d’action sont complémentaires. Ainsi, dans la pensée philosophique chinoise il est dit que « connaissance et action ne font qu’un ». Cela signifie que sans connaissance il est difficile de bien agir et inversement.
Une transmission d’information fluidifiée
Cependant, la connaissance ne sert à rien si elle n’est pas partagée, les échanges entre parties concernées deviennent ainsi un enjeu.
La mise en œuvre du management transversal implique de renforcer la coordination « horizontale » plutôt que la voie hiérarchique « verticale », faisant du partage « organisationnel » des connaissances une ressource influençant la capacité d’une entreprise à produire.
La circulation, l’exploitation et la gestion de l’information sont donc un avantage majeur lié à la mise en place d’un management transversal.
Le développement de la capacité à travailler ensemble
Le management transversal permet coordination et culture coopérative, cependant les bénéfices attendus ne seront avérés que si les équipes sont correctement constituées. Le management transversal nécessite la construction d’équipes pluridisciplinaires autour d’un projet, d’un « process » ou d’un produit. Il s’agit de rassembler les expertises complémentaires et nécessaires mais également les personnes prêtes à « jouer le jeu » de la transversalité.
Des bénéfices mais sous condition
La transversalité implique une décentralisation des responsabilités, une plus grande flexibilité et le développement des compétences transversales. Elle permet ainsi de :
Dépasser l’organisation hiérarchique
Remettre en cause la description des tâches, des postes et des fonctions
Modifier la structure de l’entreprise
Toutefois, si l’on parle de dimension transversale cela postule l’existence d’autres dimensions à savoir :
Une dimension hiérarchique qui organise les pouvoirs de décision
Une dimension métier liée aux compétences
Ainsi, même si l’organisation en silo limite la collaboration entre les différents acteurs, le meilleur moyen d’utiliser au mieux les possibilités offertes par le management transversal et de l’harmoniser avec le management vertical. Le manager transversal n’est rien sans l’aide de la structure hiérarchique et cette réalité oblige à mettre à plat la coopération à construire.
La transversalité apporte l'agilité nécessaire mais elle impose aussi une réflexion critique sur sa mise en œuvre. En effet, la mise en place d’un management transversal peut vite devenir une véritable usine à gaz lorsque les comportements n’ont pas évolué avec l’organisation.
La mise en place d’un management transversal nécessite ainsi la mise en place d’un projet d’accompagnement du changement et d’une professionnalisation des managers à tous les niveaux pour « jouer le jeu » de la transversalité.
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La notion de management transversal fleurit dans les entreprises et les administrations. Comment réussir la transition d'un management classique, plutôt cloisonnée et vertical vers un management transversal ?
Les bienfaits du management transversal
Le management transversal est une façon de voir l’entreprise, de manière horizontale, c'est-à-dire au-delà des fonctions de management hiérarchiques (et donc verticales) classiques.
Il tend à b]favoriser le décloisonnement[/b], afin de réunir et d’associer les métiers, les compétences et les ressources nécessaires autour d’une finalité partagée dans le but d’obtenir des résultats.
Lorsque l’on parle de management transversal celui-ci peut prendre plusieurs formes :
La conduite de projet (la forme la plus connue)
L’organisation par processus
Le travail en réseau qui se développe avec les nouvelles technologies web 2.0 telles les plateformes collaboratives
De manière générale, et quelle que soit sa forme, la valeur ajoutée de la mise en place d’un management transversal induit l’étendue des connaissances accessibles, la qualité de la transmission d'information et la capacité à travailler ensemble.
Une base de connaissance étendue
La connaissance est une problématique commune à l’ensemble des projets, processus, … Rares sont les acteurs qui possèdent la connaissance nécessaire en début de projet au moment même où ils ont la capacité d’agir. Généralement l’équipe a pour seuls bagages ses expériences passées et le cadre défini par le client, la direction de l’entreprise, … D’ailleurs, plus le projet est « nouveau » plus la connaissance au départ est faible.
Cependant, alors que le niveau de connaissance augmente conjointement au temps passé, la capacité d’agir diminue avec le temps du fait de choix qui viennent orienter le projet et limiter le « retour en arrière ».
La mise en place d’un management transversal permet ainsi d’augmenter l’étendue des connaissances « de base » de l’équipe en s’appuyant sur les expériences des différentes « fonctions » sollicitées. Cela permet à l’équipe d’agir plus tôt sur le projet, lorsque cela est encore possible. En effet, connaissance et capacité d’action sont complémentaires. Ainsi, dans la pensée philosophique chinoise il est dit que « connaissance et action ne font qu’un ». Cela signifie que sans connaissance il est difficile de bien agir et inversement.
Une transmission d’information fluidifiée
Cependant, la connaissance ne sert à rien si elle n’est pas partagée, les échanges entre parties concernées deviennent ainsi un enjeu.
La mise en œuvre du management transversal implique de renforcer la coordination « horizontale » plutôt que la voie hiérarchique « verticale », faisant du partage « organisationnel » des connaissances une ressource influençant la capacité d’une entreprise à produire.
La circulation, l’exploitation et la gestion de l’information sont donc un avantage majeur lié à la mise en place d’un management transversal.
Le développement de la capacité à travailler ensemble
Le management transversal permet coordination et culture coopérative, cependant les bénéfices attendus ne seront avérés que si les équipes sont correctement constituées. Le management transversal nécessite la construction d’équipes pluridisciplinaires autour d’un projet, d’un « process » ou d’un produit. Il s’agit de rassembler les expertises complémentaires et nécessaires mais également les personnes prêtes à « jouer le jeu » de la transversalité.
Des bénéfices mais sous condition
La transversalité implique une décentralisation des responsabilités, une plus grande flexibilité et le développement des compétences transversales. Elle permet ainsi de :
Dépasser l’organisation hiérarchique
Remettre en cause la description des tâches, des postes et des fonctions
Modifier la structure de l’entreprise
Toutefois, si l’on parle de dimension transversale cela postule l’existence d’autres dimensions à savoir :
Une dimension hiérarchique qui organise les pouvoirs de décision
Une dimension métier liée aux compétences
Ainsi, même si l’organisation en silo limite la collaboration entre les différents acteurs, le meilleur moyen d’utiliser au mieux les possibilités offertes par le management transversal et de l’harmoniser avec le management vertical. Le manager transversal n’est rien sans l’aide de la structure hiérarchique et cette réalité oblige à mettre à plat la coopération à construire.
La transversalité apporte l'agilité nécessaire mais elle impose aussi une réflexion critique sur sa mise en œuvre. En effet, la mise en place d’un management transversal peut vite devenir une véritable usine à gaz lorsque les comportements n’ont pas évolué avec l’organisation.
La mise en place d’un management transversal nécessite ainsi la mise en place d’un projet d’accompagnement du changement et d’une professionnalisation des managers à tous les niveaux pour « jouer le jeu » de la transversalité.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- HORAHabitué du forum
En effet, il y a tout le blabla d'usage ; la finalité est bien de tuer dans l'oeuf toute velléité des salariés à se regrouper en collectifs de défense de leurs intérêts (rip les syndicats, enfin sauf l'unsa et le sgen en ce qui nous concerne) en créant une structure de panoptique : chacun est le rival de chacun, mais aussi son contrôleur, le but étant qu'on se surveille mutuellement, tout le temps.
Le passage "Le manager transversal n’est rien sans l’aide de la structure hiérarchique" est quand même assez savoureux ; alors, on va jouer à un jeu : on dira que toi et moi, on est égaux ("horizontalité"), mais n'oublie pas que je suis plus égal que toi -"vertical", voulais-je dire.
Le passage "Le manager transversal n’est rien sans l’aide de la structure hiérarchique" est quand même assez savoureux ; alors, on va jouer à un jeu : on dira que toi et moi, on est égaux ("horizontalité"), mais n'oublie pas que je suis plus égal que toi -"vertical", voulais-je dire.
- may68Expert
peux tu mettre le lien vers l'article STP ?
- LefterisEsprit sacré
Tu as raison . Il y en a des dizaines, mais celui-ci est un résumé commode , qui peut donner envie d'approfondir et de savoir comment on est "manié" quasi synonyme de "managé".may68 a écrit:peux tu mettre le lien vers l'article STP ?
http://www.journaldunet.com/management/expert/54247/le-management-transversal---est-ce-que-cela-fonctionne-et-a-quelles-conditions.shtml
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- SpartacusNiveau 8
Il s'agit surtout de retirer toute autonomie à l'individu et de contrôler toute initiative personnelle. Il y a tellement longtemps qu'on rêve en haut lieu de mâter les profs qui veulent encore transmettre et que la résistance passive de certains irrite...
- Helene_de_TroieNiveau 6
Ça me fait vraiment des frissons!
- LefterisEsprit sacré
Et encore, ce n'est qu'un résumé. Si tu te penches sur ce genre de techniques de plus près, c'est le grand frisson !Helene_de_Troie a écrit:Ça me fait vraiment des frissons!
C'est devenu tellement à la mode que désormais il suffit de taper "transverse management" " ou "management transversal" pour qu'une abondante littérature apparaisse ( en anglais souvent) .
Naguère il y avait la management participatif (j'ai connu) . La différence ? Le management participatif était coordonné directement par le chef, qui ne cachait pas son rôle. Il manageait, on était supposé participer.L'hypocrisie a monté d'un cran : tout le monde construit directement des propres chaînes.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- may68Expert
Lefteris a écrit:Tu as raison . Il y en a des dizaines, mais celui-ci est un résumé commode , qui peut donner envie d'approfondir et de savoir comment on est "manié" quasi synonyme de "managé".may68 a écrit:peux tu mettre le lien vers l'article STP ?
http://www.journaldunet.com/management/expert/54247/le-management-transversal---est-ce-que-cela-fonctionne-et-a-quelles-conditions.shtml
merci !
c'est déprimant , je fais suivre . C'est bien comme ça que j'ai analysé la réforme des REP , en REP+ des gentils collègues viennent vous exoliquer la vie , des IEN imposent des façons de travailler etc etc ... Ce sera pareil avec cette réforme du collège , je pense . Finalement la réforme des rythmes , à côté de ça elle est formidable !
- AshtrakFidèle du forum
C'est assez hallucinant de vous voir critiquer avec virulence cet article. Il est assez anodin et parle de la mise en place d'un travail collaboratif ou la matière première de la gestion, l'information, serait mieux partagée et mieux utilisée pour atteindre l'objectif principal de l'entreprise : le profit. Car une entreprise sans profit ne survit pas et ne se développe pas.
Mais vouloir mettre en oeuvre le management transversal dans les collèges, en considérant que les "cadres"-profs doivent s'entendre dans les EPI pour mieux faire travailler les "salariés"-élèves est une erreur grossière. Car l'Education Nationale n'est pas une entreprise et je comprends tout à fait que l'on puisse considérer que le management de ce type ne doive pas s'y appliquer : d'une part les élèves ne sont pas détenteurs d'un savoir à partager (ils ne sont pas les salariés devant travailler en équipe), et, deplus, ils ne possèdent pas la culture/les connaissances suffisantes pour évaluer leur contribution et celles des autres, d'autre part la structure hiérarchique de l'EN n'est pas cohérente avec le management transversal et enfin, l'objectif du collège n'est pas de faire du profit.
Cela étant, attention à ne pas passer du "c'est inadapplicable dans les collèges" au "le management transversal c'est de la m...". Car, dire du management qu'il veut mettre en place des panoptiques est une erreur ; dire qu'il veut supprimer les syndicats en est une autre et dire que c'est une auto-construction des chaînes en est le pompon.
Vous accusez un champ disciplinaire d'être fondamentalement néfaste. Cela rejoint ce qui se dit très souvent par ici sur l'Economie. Or, je le répète, ce n'est pas aux disciplines qu'il faut en vouloir, mais à ceux qui les utilisent, les déforment et SURTOUT, à ceux qui n'y comprennent rien et veulent ensuite les utiliser pour dire (et nous faire faire) n'importe quoi.
Mais vouloir mettre en oeuvre le management transversal dans les collèges, en considérant que les "cadres"-profs doivent s'entendre dans les EPI pour mieux faire travailler les "salariés"-élèves est une erreur grossière. Car l'Education Nationale n'est pas une entreprise et je comprends tout à fait que l'on puisse considérer que le management de ce type ne doive pas s'y appliquer : d'une part les élèves ne sont pas détenteurs d'un savoir à partager (ils ne sont pas les salariés devant travailler en équipe), et, deplus, ils ne possèdent pas la culture/les connaissances suffisantes pour évaluer leur contribution et celles des autres, d'autre part la structure hiérarchique de l'EN n'est pas cohérente avec le management transversal et enfin, l'objectif du collège n'est pas de faire du profit.
Cela étant, attention à ne pas passer du "c'est inadapplicable dans les collèges" au "le management transversal c'est de la m...". Car, dire du management qu'il veut mettre en place des panoptiques est une erreur ; dire qu'il veut supprimer les syndicats en est une autre et dire que c'est une auto-construction des chaînes en est le pompon.
Vous accusez un champ disciplinaire d'être fondamentalement néfaste. Cela rejoint ce qui se dit très souvent par ici sur l'Economie. Or, je le répète, ce n'est pas aux disciplines qu'il faut en vouloir, mais à ceux qui les utilisent, les déforment et SURTOUT, à ceux qui n'y comprennent rien et veulent ensuite les utiliser pour dire (et nous faire faire) n'importe quoi.
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Un âne dit toujours ce qu'il pense : hi-han !
- Handsome DevilNiveau 9
D'accord avec Ashtrak.
On avait déjà les élucubrations de Lefteris sur les musulmans, maintenant on a les âneries de Lefteris sur le management.
On avait déjà les élucubrations de Lefteris sur les musulmans, maintenant on a les âneries de Lefteris sur le management.
- LefterisEsprit sacré
Sur l'islam, pas sur '"les musulmans", STP. On a encore le droit d'avoir son avis sur les idéologies, religieuses.Handsome Devil a écrit:D'accord avec Ashtrak.
On avait déjà les élucubrations de Lefteris sur les musulmans, maintenant on a les âneries de Lefteris sur le management.
Quand au management, les faits jusqu'à preuve du contraire me donnent raison. La réforme calque exactement, jusqu'aux mots employés, les techniques managériales sus-décrites : projets collectifs, hiérarchie intermédiaire ne disant pas son nom , mise en demeure des personnels de participer à ce qui joue contre eux (voir les différents fils sur les EPI et les premiers témoignages ), etc, etc.
Maintenant, libre à ceux qui veulent vivre leur métier comme ça de courber l'échine. Mais que ceux qui vont se rebiffer ou pratiquer la résistance passive sachent décoder le modèle qui a conduit à cette situation.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- CarnyxNeoprof expérimenté
Tout à fait !Lefteris a écrit:
Maintenant, libre à ceux qui veulent vivre leur métier comme ça de courber l'échine. Mais que ceux qui vont se rebiffer ou pratiquer la résistance passive sachent décoder le modèle qui a conduit à cette situation.
Et tout ce que les syndicats dénonçaient il y a des années s'est produit, administration par administration. On peut encore trouver ces « réformes » très bien, pas moi.
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- LefterisEsprit sacré
Surtout que je décode d'autant mieux que j'ai connu ça dans une autre administration, justement. Et que comme par hasard, ce sont des sociétés de "conseil" privées qui sont embauchées pour diffuser ces pratiques .Carnyx a écrit:Tout à fait !Lefteris a écrit:
Maintenant, libre à ceux qui veulent vivre leur métier comme ça de courber l'échine. Mais que ceux qui vont se rebiffer ou pratiquer la résistance passive sachent décoder le modèle qui a conduit à cette situation.
Et tout ce que les syndicats dénonçaient il y a des années s'est produit, administration par administration. On peut encore trouver ces « réformes » très bien, pas moi.
Je rappelle aussi pour mémoire et exemple que l'ENT , pour ceux qui l'ont, est un logiciel issu d'une société de consulting (SOPRA consulting) , celle qui a réformé France Télécom...Et l'un de ses objectifs est, à travers un simple logiciel, de faire travailler autrement, en considérant les enseignants comme des prestaitres de service.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- WabiSabiHabitué du forum
Handsome Devil a écrit:D'accord avec Ashtrak.
On avait déjà les élucubrations de Lefteris sur les musulmans, maintenant on a les âneries de Lefteris sur le management.
Tiens, un libéral qui défend les pratiques managériales, comme c'est curieux!
_________________
"De duobus malis, minus est semper eligendum."
"Plus je travaille moins, moins je glande plus. C'est shadokien." Lefteris
T2 ('17-'18) : TZR 2 collèges REP/REP+, 5e/4e/3e
T1 ('16-'17) : TZR AFA Collège, 2 5e + 2 4e
Stage ('15-'16) : Lycée GT, 1 2de + 1 1re S
- WabiSabiHabitué du forum
Ashtrak a écrit:C'est assez hallucinant de vous voir critiquer avec virulence cet article. Il est assez anodin et parle de la mise en place d'un travail collaboratif ou la matière première de la gestion, l'information, serait mieux partagée et mieux utilisée pour atteindre l'objectif principal de l'entreprise : le profit. Car une entreprise sans profit ne survit pas et ne se développe pas.
Mais vouloir mettre en oeuvre le management transversal dans les collèges, en considérant que les "cadres"-profs doivent s'entendre dans les EPI pour mieux faire travailler les "salariés"-élèves est une erreur grossière. Car l'Education Nationale n'est pas une entreprise et je comprends tout à fait que l'on puisse considérer que le management de ce type ne doive pas s'y appliquer : d'une part les élèves ne sont pas détenteurs d'un savoir à partager (ils ne sont pas les salariés devant travailler en équipe), et, deplus, ils ne possèdent pas la culture/les connaissances suffisantes pour évaluer leur contribution et celles des autres, d'autre part la structure hiérarchique de l'EN n'est pas cohérente avec le management transversal et enfin, l'objectif du collège n'est pas de faire du profit.
Cela étant, attention à ne pas passer du "c'est inadapplicable dans les collèges" au "le management transversal c'est de la m...". Car, dire du management qu'il veut mettre en place des panoptiques est une erreur ; dire qu'il veut supprimer les syndicats en est une autre et dire que c'est une auto-construction des chaînes en est le pompon.
Vous accusez un champ disciplinaire d'être fondamentalement néfaste. Cela rejoint ce qui se dit très souvent par ici sur l'Economie. Or, je le répète, ce n'est pas aux disciplines qu'il faut en vouloir, mais à ceux qui les utilisent, les déforment et SURTOUT, à ceux qui n'y comprennent rien et veulent ensuite les utiliser pour dire (et nous faire faire) n'importe quoi.
Le problème c'est que le management est une discipline récente (tiens, comme, au hasard, les sciences de l'éduc'... ) et qu'il a toujours été un outil taillé sur mesure pour faire appliquer une idéologie bien précise. De fait, il ne mérite le nom ni de discipline, ni de science.
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"De duobus malis, minus est semper eligendum."
"Plus je travaille moins, moins je glande plus. C'est shadokien." Lefteris
T2 ('17-'18) : TZR 2 collèges REP/REP+, 5e/4e/3e
T1 ('16-'17) : TZR AFA Collège, 2 5e + 2 4e
Stage ('15-'16) : Lycée GT, 1 2de + 1 1re S
- Handsome DevilNiveau 9
Vous avez tout à fait le droit d'avoir vos opinions et de les exprimer, mais je maintiens que votre discours tel qu'il s'est développé sur plusieurs fils porte sur les musulmans, que vous décrivez comme incapables du moindre recul sur leur culture et la dimension religieuse de celle-ci : être musulman serait nécessairement devenir un robot oppresseur des femmes, haïssant les non-musulmans, et éventuellement prêt à imposer cette idéologie religieuse par la violence. C'est du même ordre que d'accuser les Allemands d'être à plus ou moins haut degré des nazis au prétexte que la doctrine nazie tirait ses racines notamment d'éléments culturels typiquement allemands et se nourrissait du contexte particulier de la société allemande.Lefteris a écrit:Sur l'islam, pas sur '"les musulmans", STP. On a encore le droit d'avoir son avis sur les idéologies, religieuses.Handsome Devil a écrit:D'accord avec Ashtrak.
On avait déjà les élucubrations de Lefteris sur les musulmans, maintenant on a les âneries de Lefteris sur le management.
L'article mis en lien n'a rien à voir avec la réforme de l'EN, il décrit certaines pratiques actuelles sans préciser de contexte précis. Ashtrak a bien relevé le glissement de votre discours, prenant le mot management comme repoussoir au détriment de tout effort d'analyse. Surtout, les initiateurs de cette réforme sont les personnes les moins qualifiées pour évoquer un management autre que jacobin et rigide, si ce n'est effectivement pour utiliser certains concepts récents du jargon professionnel sous forme de mots d'ordres, de slogans pour faire moderne.Quand au management, les faits jusqu'à preuve du contraire me donnent raison. La réforme calque exactement, jusqu'aux mots employés, les techniques managériales sus-décrites : projets collectifs, hiérarchie intermédiaire ne disant pas son nom , mise en demeure des personnels de participer à ce qui joue contre eux (voir les différents fils sur les EPI et les premiers témoignages ), etc, etc.
Et vous croyez vraiment que la situation actuelle de l'école en France est le résultat de l'infiltration des méthodes de management (issues du privé, et principalement anglo-saxonnes, pour reprendre deux autres mots repoussoirs, puisque vous les aimez bien) ? Quand vous voyez le niveau de nombrilisme culturel, de conservatisme technocratique et de bonne conscience idéologique (le fameux intérêt général) à la tête et dans les échelons intermédiaires des pyramides hiérarchiques dans les administrations publiques, on se dit que le centralisme autoritaire a encore de beaux jours devant lui et que les méthodes alternatives sont très loin.Maintenant, libre à ceux qui veulent vivre leur métier comme ça de courber l'échine. Mais que ceux qui vont se rebiffer ou pratiquer la résistance passive sachent décoder le modèle qui a conduit à cette situation.
- Handsome DevilNiveau 9
Surtout que je décode d'autant mieux que j'ai connu ça dans une autre administration, justement.[/quote]Lefteris a écrit:Et tout ce que les syndicats dénonçaient il y a des années s'est produit, administration par administration. On peut encore trouver ces « réformes » très bien, pas moi.
Mais ces évolutions, allant toujours en direction d'une mainmise accrue de la hiérarchie, vont exactement à l'encontre des pratiques plus évoluées qu'on rencontre dans le privé, c'est un contresens de les confondre. Prenez un des exemples les plus connus, et comparez-le avec les relations professionnelles existantes dans 'EN :
http://www.capital.fr/enquetes/strategie/favi-l-usine-qui-tourne-sans-chefs-802390/%28offset%29/1
Les consultants, c'est la plaie des entreprises : les conseilleurs ne sont jamais les payeurs. Une amélioration de l'efficacité d'une entreprise, et le fait que cette performance profite à ceux qui en sont à l'origine, ne se fait quasiment que par une amélioration initiée de l'intérieur, les solutions tombant du ciel apportées par la voix de l'extérieur, ça ne marche qu’extrêmement rarement.Et que comme par hasard, ce sont des sociétés de "conseil" privées qui sont embauchées pour diffuser ces pratiques.
Je rappelle aussi pour mémoire et exemple que l'ENT , pour ceux qui l'ont, est un logiciel issu d'une société de consulting (SOPRA consulting) , celle qui a réformé France Télécom...Et l'un de ses objectifs est, à travers un simple logiciel, de faire travailler autrement, en considérant les enseignants comme des prestaitres de service.
Ceci dit au passage, qu'est-ce qu'un enseignant si ce n'est un prestataire de service ? Je ne vois rien de péjoratif dans ce descriptif.
- Handsome DevilNiveau 9
Ouais, d'où est-ce qu'il parle, celui-là...WabiSabi a écrit:Tiens, un libéral qui défend les pratiques managériales, comme c'est curieux!Handsome Devil a écrit:D'accord avec Ashtrak.
On avait déjà les élucubrations de Lefteris sur les musulmans, maintenant on a les âneries de Lefteris sur le management.
Ce que je défends c'est la réflexion sur ce thème, c'est-à-dire la manière d'organiser un travail et les rapports humains dans ce contexte, au lieu d'un discours de rejet automatique dès mention du mot management.
- Handsome DevilNiveau 9
Le mot management est récent mais désigne une notion aussi ancienne que les relations sociales, puisqu'il concerne les questions de responsabilité, de pouvoir, de représentation, de capacité de décision, d'influence. Ce n'est effectivement pas une science, mais plutôt un art (au sens large) mettant en pratique des constats qu'on retrouve dans les sciences humaines.WabiSabi a écrit:Le problème c'est que le management est une discipline récente (tiens, comme, au hasard, les sciences de l'éduc'... ) et qu'il a toujours été un outil taillé sur mesure pour faire appliquer une idéologie bien précise. De fait, il ne mérite le nom ni de discipline, ni de science.
- Reine MargotDemi-dieu
Que ces techniques dans le privé donnent des résultats, sans doute, mais reste à savoir ce qu'il en est du bien-être des salariés. Et effectivement, ça n'a rien à faire à l'école.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- LefterisEsprit sacré
Je ne parle que de l'idéologie de base, et de ceux qui l'appliquent et préfèrent leurs croyances aux lois civiles. Bref, pas la peine de s'étendre sur des comparaisons douteuses parce qu'on fait semblant de ne pas comprendre.HandsomeDevil a écrit:être musulman serait nécessairement devenir un robot oppresseur des femmes, haïssant les non-musulmans, et éventuellement prêt à imposer cette idéologie religieuse par la violence. C'est du même ordre que d'accuser les Allemands d'être à plus ou moins haut degré des nazis au prétexte que la doctrine nazie tirait ses racines notamment d'éléments culturels typiquement allemands et se nourrissait du contexte particulier de la société allemande.
Ai-je dit que ce texte avait à voir avec l'E.N. ? C'est exactement l'inverse : je prends justement cet exemple général pour montrer où l'administration en général, et l'E.N. en particulier, s'inspirent, via entre autres les sociétés de conseil .L'article mis en lien n'a rien à voir avec la réforme de l'EN, il décrit certaines pratiques actuelles sans préciser de contexte précis. Ashtrak a bien relevé le glissement de votre discours, prenant le mot management comme repoussoir au détriment de tout effort d'analyse. Surtout, les initiateurs de cette réforme sont les personnes les moins qualifiées pour évoquer un management autre que jacobin et rigide, si ce n'est effectivement pour utiliser certains concepts récents du jargon professionnel sous forme de mots d'ordres, de slogans pour faire moderne.
Ces méthodes s'ajoutent , se superposent aux autres dérives bien connues et même se marient avec elles. La réforme, justement tente un mariage du funeste pédagogisme et de ces tristes bouffonneries. Là-dessus se greffe la nullité des échelons intermédiaires qui derrière l’intérêt public servent des intérêts personnels, puisque leurs carrières et leurs indemnités sont discrétionnaires, relevant du fait du prince (entre parenthèse, encore une dérive managériale qui s'accentue depuis environ deux décennies dans l'administration en général). Donc n'importe quoi pourvu que ça plaise.Quand vous voyez le niveau de nombrilisme culturel, de conservatisme technocratique et de bonne conscience idéologique (le fameux intérêt général) à la tête et dans les échelons intermédiaires des pyramides hiérarchiques dans les administrations publiques, on se dit que le centralisme autoritaire a encore de beaux jours devant lui et que les méthodes alternatives sont très loin.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CeladonDemi-dieu
France Telecom ?Reine Margot a écrit:Que ces techniques dans le privé donnent des résultats, sans doute, mais reste à savoir ce qu'il en est du bien-être des salariés. Et effectivement, ça n'a rien à faire à l'école.
- Reine MargotDemi-dieu
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- AshtrakFidèle du forum
WabiSabi a écrit:
Le problème c'est que le management est une discipline récente (tiens, comme, au hasard, les sciences de l'éduc'... ) et qu'il a toujours été un outil taillé sur mesure pour faire appliquer une idéologie bien précise. De fait, il ne mérite le nom ni de discipline, ni de science.
Quel est le rapport entre le management et les sciences de l'éduc ? L'âge (supposé, car je pense, comme HD, que tu méconnais quelque peu le sujet) ? Tu aimes à ce point l'antiquité que tu ne vénères que ce qui est antique ? Tu dois écouter une musique qui déchire toi !
Quant à "l'outil taillé sur mesure pour faire appliquer une idéologie bien précise", je pense que tu inverses les données du problème. Comme je le dis plus haut, le management transversal n'est pas compatible avec l'EN. Les hypothèses de base pour son bon usage ne sont pas réunies dans l'EN. Dès lors, utiliser le management transversal dans l'EN est aussi stupide que de vouloir conduire avec un masque et un tuba : ça gêne la vision, ce n'est pas adapté, et tous ceux qui savent à quoi sert un masque et un tuba se moquent de toi.
Pour autant, faut-il détruire le masque et le tuba en affichant tout haut son mépris pour les "techniques de respiration avec un tuba" ?
Est-ce que cela constitue une preuve de réflexion ? Ou au contraire une preuve de non-réflexion ?
Mais bon, moi aussi j'aime siffler
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Un âne dit toujours ce qu'il pense : hi-han !
- AshtrakFidèle du forum
Celadon a écrit:France Telecom ?Reine Margot a écrit:Que ces techniques dans le privé donnent des résultats, sans doute, mais reste à savoir ce qu'il en est du bien-être des salariés. Et effectivement, ça n'a rien à faire à l'école.
Dis-moi Céladon, les problèmes de France Telecom étaient-ils en rapport avec le management transversal ?
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