Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
- Vieux_MongolFidèle du forum
Effectivement le terme "griser" est très maladroit mais correspond je pense à l'aspiration très forte de se fondre dans l'émotion collective, ce qui est effectivement un risque. J'ai connu aussi ces moments (un suicide, une embolie foudroyante). On arrive pas bien du tout et on se trouve confronté à un maelstrom d'émotion susceptible de nous happer. Et à ce moment, quand on est seul face à la classe il faudrait garder ce contrôle émotionnel parce qu'on est adulte et qu'on est leur repère. Et qu'il faut les accompagner. Or on peut ou on ne peut pas. D'où l'importance que le collègue ne soit pas seul sauf s'il estime vraiment que ça ira. Vraiment bon courage pour ces moments humainement et professionnellement très difficiles.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Courage à toi uneodyssée.
Plein de bons conseils ont été proposés...j'ai connu deux fois ce cas : la première fois il y a longtemps, j'ai dû tout gérer seule, ça m'a été difficile même si je connaissais encore assez peu l'élève.
La seconde fois il y a 3 ans, un élève dont j'étais beaucoup plus proche l'ayant dans plusieurs matières. Son geste a traumatisé toute la communauté scolaire. Cette fois nous avons eu une cellule psychologique. Un conseil si tu peux, n'hésite pas. Nous ne sommes pas des machines et nous aussi pour pouvoir fonctionner en tant qu'accompagnants de nos élèves, avons besoin d'être soutenus.
Plein de bons conseils ont été proposés...j'ai connu deux fois ce cas : la première fois il y a longtemps, j'ai dû tout gérer seule, ça m'a été difficile même si je connaissais encore assez peu l'élève.
La seconde fois il y a 3 ans, un élève dont j'étais beaucoup plus proche l'ayant dans plusieurs matières. Son geste a traumatisé toute la communauté scolaire. Cette fois nous avons eu une cellule psychologique. Un conseil si tu peux, n'hésite pas. Nous ne sommes pas des machines et nous aussi pour pouvoir fonctionner en tant qu'accompagnants de nos élèves, avons besoin d'être soutenus.
_________________
" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- *Ombre*Grand sage
UneOdyssée, je n'ai pas grand chose à ajouter à tout ce qui a déjà été dit, mais je t'adresse toute ma sympathie.
Comme on te l'a dit, te demander comment faire cours dans ces circonstances n'est sans doute pas la bonne question tant il paraît évident que tu ne pourras pas faire cours. Tu ne seras pas en état, et tes élèves ne seront pas en état. Anticipe ce que tu pourras avec ta direction pour voir quelle aide extérieure tu pourras trouver, et pour le reste, ce sera de l'impro. Il y a aura vraisemblablement de l'émotion, des larmes, mais ce n'est ni illégitime ni déplacé. C'est un moment dur que vous allez partager, tes élèves et toi, et vous êtes tous des êtres humains (et tes élèves le savent aussi). Je vous souhaite de le traverser le mois mal possible.
Comme on te l'a dit, te demander comment faire cours dans ces circonstances n'est sans doute pas la bonne question tant il paraît évident que tu ne pourras pas faire cours. Tu ne seras pas en état, et tes élèves ne seront pas en état. Anticipe ce que tu pourras avec ta direction pour voir quelle aide extérieure tu pourras trouver, et pour le reste, ce sera de l'impro. Il y a aura vraisemblablement de l'émotion, des larmes, mais ce n'est ni illégitime ni déplacé. C'est un moment dur que vous allez partager, tes élèves et toi, et vous êtes tous des êtres humains (et tes élèves le savent aussi). Je vous souhaite de le traverser le mois mal possible.
- Mélusine2Niveau 10
Je n'ai pas de conseil à ajouter, mais je te souhaite du courage pour cette journée qui doit être bien longue, uneodyssée.
- egometDoyen
Danska a écrit:Solovieï a écrit:
Il faut en parler, sans se lamenter ou se laisser griser par les débordements d'émotions et leurs manifestations physiques ; inviter au respect et à la compréhension ; sensibiliser aux signes avant-coureurs (le plus difficile...). Chacun le fera avec ses mots, ses paraboles, son expérience (du suicide, de la mort ou de la violence). Nos élèves (ou étudiants) ont je crois besoin de nous voir fermes et sûrs. Après tout, ne sommes-nous pas les adultes avec qui ils passent le plus de temps, après leurs parents (parfois même avant leurs parents...) ?
Se "laisser griser" ? "Ont besoin de nous voir fermes et sûrs" ? J'espère que c'est juste une façon de s'exprimer maladroite, sinon on frôle l'indécence, surtout venant après plusieurs messages de collègues disant ne pas avoir pu retenir leurs larmes dans des circonstances similaires.
Condoléances pour ton élève et courage à toi en tout cas, @uneodyssée.
Je pense que "se laisser submerger" serait plus juste.
Quant à être "fermes et sûrs", c'est difficile, mais je pense que je comprends l'idée. Les enfants cherchent un point d'appui, quelqu'un à qui ils puissent se référer, quelqu'un qui incarne le courage et la dignité face à la tragédie, qui montre la marche à suivre. En fait, on a tous besoin de quelqu'un comme ça. La question est de savoir qui endosse ce rôle. D'où l'importance des prêtres, des maîtres de cérémonie ou des psychologues... et dans une certaine mesure du professeur. Ce n'est pas incompatible avec les larmes, d'ailleurs. Mais la sobriété est de mise.
L'équilibre est difficile et c'est pour ça qu'il y a des rites autour de la mort et du deuil. On a un besoin profond de savoir quoi faire. La force du rite, c'est qu'on peut le dérouler, sans gamberger. C'est plus sûr qu'un bavardage à chaud. Je ne sais pas si les homélies allègent beaucoup le deuil. Mais les cérémonies, les cierges, les fleurs, oui. Que l'on soit croyant ou pas, il est bon d'avoir un geste à faire. Être présent est plus important que de parler.
Y a-t-il quelque chose de prévu avant les funérailles ou pour les funérailles? Que veut la famille? Attention à ne pas manquer les rites s'ils sont prévus et à ne pas s'immiscer si notre présence n'est pas souhaitée. Annoncer ces rites peut être un moyen de calmer les esprits et de les mettre en attente: "Après le cours, on ira ensemble à la chapelle ardent, si vous le voulez..."
En tout cas, condoléances pour la famille et courage à l'équipe éducative.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Merci pour votre soutien.
La journée d’hier a été longue. Ce matin je ne sais pas trop par où commencer.
Merci vraiment.
La journée d’hier a été longue. Ce matin je ne sais pas trop par où commencer.
Merci vraiment.
Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
- Condamnation d'un collégien pour dénonciation calomnieuse après le suicide de son enseignant
- Dispositif prévention suicide dans vos établissements ?
- "A Belfort, une enseignante se suicide dans son école"
- Un enseignant se suicide dans un collège en banlieue de Nancy
- Val-de-Marne : un employé se suicide dans un lycée de Cachan
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum