Partager une classe ?

Il y avait déjà un topic sur le sujet, mais je ne remets pas la main dessus.
Nous allons devoir partager une classe, un collègue et moi, puisque nous sommes tous deux en sous-service. Cela ne nous ravit que très modérément, comme vous pouvez l'imaginer. Plusieurs questions, du coup :
- peut-on officiellement refuser de partager cette 4è ?
- si nous n'avons pas le choix, nous partagerions en : grammaire-orth-voc-conj / textes et écriture. Vous en dites quoi ? Nous ne pourrons que difficilement nous concerter, pour cause d'emploi du temps incompatible, et éloignement géographique extrême.
- certains ont-ils déjà testé, et auraient-ils une expérience à partager ?

Alors je ne l'ai pas testé personnellement mais deux collègues l'ont fait cette année en frçs...Elles ont exigé d'avoir 1heure de concertation obligatoire dans leur emploi du tps pour bosser et elles l'ont obtenu.

1- Peut-on refuser? Je ne sais pas, si tu le fais tu te retrouves en sous-service...Mais dans l'intérêt des élèves ce seraient mieux et pour vs car c'est dur à gérer: cours, discipline, rencontres parents-profs, contrôles, conseils + appréciations...

2- Elles batissaient leur séquence ensemble et l'autre reprenait là où c'était arrêté la précédente. Il faut être coordonné là aussi et avoir le même discours sur les notions sinon tu perds les élèves.
Ton idée est pas mal mais il faudrait une cohérence, un lien entre les outils de la langue et la lecture + écriture.

Bon courage!

vous ne pouvez pas vous la partager en faisant un semestre chacune ? bien sûr, un semestre, tu serais à 16h et l'autre 20h (si je ne me trompe pas dans les calculs), mais au moins, vous n'auriez qu'à vous mettre d'accord sur une progression annuelle et les points du programme que chacune traite.
ça éviterait les concertations hebdomadaires.

alprechac2 a écrit:vous ne pouvez pas vous la partager en faisant un semestre chacune ? bien sûr, un semestre, tu serais à 16h et l'autre 20h (si je ne me trompe pas dans les calculs), mais au moins, vous n'auriez qu'à vous mettre d'accord sur une progression annuelle et les points du programme que chacune traite.
ça éviterait les concertations hebdomadaires.

Effectivement, tu fais une proposition très intéressante à laquelle on ne pense pas tout de suite !

alprechac2 a écrit:vous ne pouvez pas vous la partager en faisant un semestre chacune ? bien sûr, un semestre, tu serais à 16h et l'autre 20h (si je ne me trompe pas dans les calculs), mais au moins, vous n'auriez qu'à vous mettre d'accord sur une progression annuelle et les points du programme que chacune traite.
ça éviterait les concertations hebdomadaires.

Non, ça parait difficile, pour la bonne raison que le collègue et moi... ne travaillons pas du tout de la même façon ! Et le collègue ne pourrait pas caser ces 20h dans son emploi du temps super serré (il vient de très loin). Sinon, on y avait pensé, oui... Mais vraiment, ça semble très compromis.

zabou a écrit:

2- Elles batissaient leur séquence ensemble et l'autre reprenait là où c'était arrêté la précédente. Il faut être coordonné là aussi et avoir le même discours sur les notions sinon tu perds les élèves.
Ton idée est pas mal mais il faudrait une cohérence, un lien entre les outils de la langue et la lecture + écriture.

Bon courage!

Là, c'est carrément impossible. Il faudrait déjà être d'accord entre nous, et là...
On ne pensait pas faire de lien plus que ça entre sa partie et la mienne, puisque le décloisonnement est implicitement admis dans les nouveaux programmes. Non ?

eaudere a écrit:

La question reste posée : peut-on refuser ?

Comme tu dis...

Bien sûr qu'on peut refuser pour des raisons pédagogiques mais cela signifie pour l'une des HSA et pour l'autre des heures qui seront imposées par le CDE pour éviter le sous-service (soutien, IDD....).
Cela me paraît tout de même plus confortable que se partager une classe.... Avez-vous contacté un syndicat ?

Je l'ai fait cette année. Ce n'est vraiment pas pratique pour les élèves principalement. Avec ma collègue, nous avons simplifié les choses au maximum: chacune faisait ses séquences en essayant tout de même de suivre une certaine progression. On se voyait une fois par mois pour faire le point sur ce que chacune avait fait et pour se répartir les points de langue de façon à ne pas se répéter.

Je l'ai fait plusieurs fois avec plus ou moins de bonheur, tout dépend de la collègue:
-le bonheur absolu, on préparait à tour de rôle une séquence que l'on modifiait selon les remarques de l'autre; et on suivait la séquence à la lettre, on signalait par écrit à l'autre ce qu'on avait fait et les principaux incidents du cours et le premier trimestre on a bien fait savoir aux élèves que l'on était au courant de tout ce qui se passait avec l'autre collègue . Les élèves étaient impressionnés et ont été super; on a fait 12 séquences; c'ets la première et dernière fois que j'ai fini le programme avec une classe! J'ai eu certains des élèves les 2 années qui ont suivi et vraiment, j''etais satisfaite des habitudes de travail que nous leur avions apporté. Mais c'était une collègue, exceptionnelle, jeune, dynamique, sympa, stagiaire...
- J'ai retenté l'expérience avec une classe très difficile (si difficile que 4 heures, non !!!). Avec une collègue avec qui nous avions prévu de travailler. Nous avons procédé de même. Et nous avons finalement réussi à faire des choses avec eux, ce qui n'a pas été le cas quand le duo de prof a été imposé par l'administration...

Je ne savais même pas que c'était possible .

Je l'ai fait, en tant que TZR (donc je ne l'ai su qu'à la rentrée, et pas de possibilité de faire des voeux pour des heures de concertation).
J'ai eu la chance de le faire avec une collègue très rigoureuse, on a pu préparer les séquences ensemble pour bosser en décloisonné. Ce qui est chiant, c'est qu'il faut absolument finir la séance le jour prévu, sinon, c'est à la collègue de le faire. Quand je suis partie, la prof que je remplaçais était moins d'accord pour se rencontrer en dehors des cours, donc l'une faisait de la littérature et l'autre de la langue, jusqu'à la fin de l'année. Mais ça posait des soucis de peu de se rencontrer apparemment.

Il faut être souple : remplir le cahier de texte de la même façon, ranger le classeur de la même façon, présenter les leçons de la même façon, et bien organisé. Mais ça m'a appris à devenir plus rigoureuse, je pense.

J'ajoute aussi que y a beaucoup de réflexions des parents, et que les élèves ont tendance à comparer les profs, beaucoup plus que d'habitude. La collègue que j'ai remplacée a eu beaucoup de mal par la suite avec la classe.