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- polkafrikNiveau 5
Depuis la rentrée, c'est un peu la révélation pour moi (je n'ai pas de 3ème cette année, c'est en 5ème et 4ème) ; j'ai mis les tables en îlot, mais ça à la limite on s'en moque, ce n'est pas indispensable. C'est surtout que j'essaie de leur laisser systématiquement du temps pour faire des exercices ou des activités en autonomie, avec autorisation de parler et de travailler ensemble. Ça comporte des risques : il faut supporter un peu de bruit, certains en profitent pour ne rien faire, oui, mais ceux-là n'auraient rien fait de toute façon... Mais j'ai été étonnée de voir qu'ils se prennent au jeu, et que quand on travaille de cette façon, chaque élève se plonge au moins à un moment dans le texte, alors qu'en classe entière un grand nombre se contente d'attendre que les trois qui participent trouvent les réponses et recopient...
- InvitéeC9Niveau 8
Je leur fais faire un travail sur documents, on corrige ensuite, et là arrive le travail d'écriture.
Je leur donne des consignes particulières, ils doivent (dans leur synthèse) répondre à des questions : lieux, dates, personnages, ce qui se passe, déroulement, pourquoi...
Dans les synthèses que je suis en train de corriger, ils me mettent ça mais tout en vrac, sans forcément de logique, ce n'est pas très naturel. Certains élèves ne sont manifestement pas habitués à écrire en histoire.
C'est vrai que je ne leur ai pas vraiment donné de méthode, mais je vais tout revoir avec eux.
Je leur donne des consignes particulières, ils doivent (dans leur synthèse) répondre à des questions : lieux, dates, personnages, ce qui se passe, déroulement, pourquoi...
Dans les synthèses que je suis en train de corriger, ils me mettent ça mais tout en vrac, sans forcément de logique, ce n'est pas très naturel. Certains élèves ne sont manifestement pas habitués à écrire en histoire.
C'est vrai que je ne leur ai pas vraiment donné de méthode, mais je vais tout revoir avec eux.
- ElyasEsprit sacré
Cactus29 a écrit:Je leur fais faire un travail sur documents, on corrige ensuite, et là arrive le travail d'écriture.
Je leur donne des consignes particulières, ils doivent (dans leur synthèse) répondre à des questions : lieux, dates, personnages, ce qui se passe, déroulement, pourquoi...
Dans les synthèses que je suis en train de corriger, ils me mettent ça mais tout en vrac, sans forcément de logique, ce n'est pas très naturel. Certains élèves ne sont manifestement pas habitués à écrire en histoire.
C'est vrai que je ne leur ai pas vraiment donné de méthode, mais je vais tout revoir avec eux.
Je vois. Pour ce que j'ai mis en gras, il y a un souci : tu vois trois fois (voire quatre fois) la même chose dans la leçon. La première fois par le travail sur document, la deuxième fois en corrigeant le travail sur document, la troisième fois en leur faisant écrire la synthèse des réponses corrigées du travail sur document et une quatrième fois en corrigeant la synthèse des réponses corrigées du travail sur document .
Bref, c'est énorme, même toi tu trouves ça long (enfin j'ai l'impression de sentir que tu comprends la lassitude de tes élèves). Tu perds des élèves au fil des étapes qui revoient la même chose.
Une solution serait de les lancer dans la rédaction immédiate sans passer par un questionnaire. Ils seront forcés de lire et analyser les documents. Peu à peu, tu peux leur enseigner le raisonnement historique ce qui fait qu'ils vont savoir quelles informations prendre dans les documents. Dès lors, tu gagnes du temps, de l'efficacité et tes élèves sont habitués à une difficulté stimulante qui ne peut être que formatrice et exigeante pour leur entrée au lycée, pro ou général.
Le problème est que c'est un truc qui se fait en 6e. Là, tu récupères des 3e qui semblent ne pas avoir appris à raisonner et écrire en histoire. Cela va être chaud, d'autant plus que le programme est immense.
Un exemple concret sur Verdun par exemple :
Avec les documents 2, 3, 4 et 5 des pages X et Y, vous raconterez (en situant, décrivant et expliquant) la bataille de Verdun.
Cette consigne est pour des élèves habitués et entraînés à écrire.
Si tu as des élèves peu entraînés, tu peux donner ces consignes :
Avec les documents 2, 3, 4 et 5 des pages X et Y, vous raconterez (en situant, décrivant et expliquant) la bataille de Verdun. Votre développement construit aura 3 paragraphes :
- un premier situant la bataille de Verdun et décrivant les acteurs et les moyens engagés par les deux camps.
- un deuxième décrivant les conditions de vie et de combat.
- un troisième expliquant les conséquences de la bataille et en quoi elle est représentative de la violence de masse caractéristique de la Première Guerre mondiale.
Si tu as vraiment des élèves renâclant, tu peux rajouter des questions entre parenthèses disant exactement ce que tu veux dans chaque paragraphe.
Maintenant, en 3e, c'est chaud. Si tu as des 6e, des 5e ou des 4e, entraîne-les tout de suite, tu verras que ça change tout.
- MalagaModérateur
A titre personnel, quand je fais écrire mes élèves, je ne leur fais pas faire de questions à l'écrit sur le même sujet avant. Si le thème est complexe, comme le génocide des Arméniens, on décortique les documents au préalable. Si le thème est plus simple, ils rédigent avec le plan détaillé que je leur donne.
Je ne corrige pas en classe le récit; je corrige individuellement chaque élève. C'est assez fatigant mais cela oblige chaque élève à travailler.
Maintenant, pour l'impression d'ennui, c'est malheureusement quelque chose qui arrive en classe de 3e. Je ne reconnais pas certains de mes 3e, que j'ai eu les années précédentes: ils étaient vifs, curieux (qu'ils soient ou non de "bons élèves") et en 3e, ils deviennent amorphes...
Il y a deux ans, j'avais une classe "morte". Les élèves ne réagissaient à rien, semblaient s'ennuyer... bref, l'horreur. Et pourtant, lors d'un cours, la sonnerie d'incendie a retenti et des élèves se sont exclamés "oh non, pas pendant le cours d'histoire, c'est intéressant". J'étais :shock: :shock: En gros, les élèves cherchaient à ne surtout pas montrer leur intérêt.
Je ne corrige pas en classe le récit; je corrige individuellement chaque élève. C'est assez fatigant mais cela oblige chaque élève à travailler.
Maintenant, pour l'impression d'ennui, c'est malheureusement quelque chose qui arrive en classe de 3e. Je ne reconnais pas certains de mes 3e, que j'ai eu les années précédentes: ils étaient vifs, curieux (qu'ils soient ou non de "bons élèves") et en 3e, ils deviennent amorphes...
Il y a deux ans, j'avais une classe "morte". Les élèves ne réagissaient à rien, semblaient s'ennuyer... bref, l'horreur. Et pourtant, lors d'un cours, la sonnerie d'incendie a retenti et des élèves se sont exclamés "oh non, pas pendant le cours d'histoire, c'est intéressant". J'étais :shock: :shock: En gros, les élèves cherchaient à ne surtout pas montrer leur intérêt.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- User5899Demi-dieu
Vous voudriez qu'ils se croient à la piscine ?Cactus29 a écrit:T1 cette année, je me disais "me voilà libérée de la pression espéesque et maintenant, je suis enfin la prof que je veux être". Je donne donc beaucoup plus de place au cours magistral et mes traces écrites sont un peu longues... En même temps, j'ai des 3èmes et je ne voudrais pas passer à côté de choses importantes pour le DNB.
Les élèves passent une grande partie de l'heure à écrire (correction des exercices + trace écrite) et j'essaie de monter des activités qui les captivent. Mais ça marche moyen. En plus, je suis souvent interrompue par la sonnerie au milieu d'une trace écrite (bof bof ; du coup elle est terminée la fois suivante).
Quand je regarde les élèves, ils dorment sur leurs tables (surtout une classe) ; certains (toujours les mêmes) participent. Alors souvent, j'essaie de changer de méthode. Mais il n'y a rien à faire : de mon côté, je peux guère réduire la taille des traces écrites ; d'un autre, si on "les rend acteurs de leur savoir" (désolée pour l'expression pro-espé), on passe un temps monstre sur un chapitre.
Ma question : éprouvez-vous des scrupules à faire beaucoup de magistral et de traces écrites ? J'ai l'impression de les assommer de connaissances et je ne voudrais pas les dégoûter de mes cours...
Merci d'avance
- JennyMédiateur
Je pense aussi que c'est trop répétitif. Je fais des consignes dans le style de celle d'Elyas, en détaillant ce que j'attends dans chaque paragraphe si les élèves ont du mal. Je mets aussi des conseils au tableau : pas de futur en histoire, une phrase a un sujet et un verbe, j'utilise des mots de liaison, j'évite d'utiliser "il y'a". Je passe dans les rangs aider, expliquer les documents, corriger une phrase ou deux, dire aux élèves passifs de s'y mettre et faire le début avec eux, je corrige les synthèses des élèves les plus rapides en leur donnant des pistes d'amélioration.
La correction est collective : un élève propose son paragraphe, les autres repèrent ce qui est bien et ce qu'on pourrait améliorer.
Je fais aussi du cours magistral sur d'autres parties, sinon je perds trop de temps.
Mais c'est plus dur avec les 3e... qu'avec mes 5e et 4e. Les miens sont amorphes aussi (ou chiantissimes ).
La correction est collective : un élève propose son paragraphe, les autres repèrent ce qui est bien et ce qu'on pourrait améliorer.
Je fais aussi du cours magistral sur d'autres parties, sinon je perds trop de temps.
Mais c'est plus dur avec les 3e... qu'avec mes 5e et 4e. Les miens sont amorphes aussi (ou chiantissimes ).
- Isis39Enchanteur
Je suis étonnée cette année d'avoir une troisième active et intéressée. L'an dernier c'était mortel.
- nautieHabitué du forum
Personnellement, je réduis la trace écrite au minimum...
Avec la "classe inversée", ils voient le corps de la leçon à la maison, et en classe ils appliquent, mettent en forme, construisent... Ils ont été déstabilisés au départ (où est la leçon que l'on prend en somnolant???!!) mais ils ont assez vite pris le pli. Par le passé, j'avais des traces écrites complètes qui me rassuraient mais qui n'étaient que rarement relues par les élèves (ou qui étaient apprises par cœur puis ânonnées lors des évaluations...).
Après, c'est mon expérience... Je suis peut être dans l'erreur... Mais je prends plaisir à enseigner et j'ai un bon retour des élèves (cette année... mais rien ne dit que l'an prochain ce soit le cas... et on est qu'en septembre!!)
Avec la "classe inversée", ils voient le corps de la leçon à la maison, et en classe ils appliquent, mettent en forme, construisent... Ils ont été déstabilisés au départ (où est la leçon que l'on prend en somnolant???!!) mais ils ont assez vite pris le pli. Par le passé, j'avais des traces écrites complètes qui me rassuraient mais qui n'étaient que rarement relues par les élèves (ou qui étaient apprises par cœur puis ânonnées lors des évaluations...).
Après, c'est mon expérience... Je suis peut être dans l'erreur... Mais je prends plaisir à enseigner et j'ai un bon retour des élèves (cette année... mais rien ne dit que l'an prochain ce soit le cas... et on est qu'en septembre!!)
- InvitéeC9Niveau 8
Bon, j'ai essayé votre méthode : pas de questions donc, mais un développement construit après avoir lu ensemble les documents. Où j'ai bien détaillé ce que je voulais dans chaque paragraphe.
Une catastrophe monumentale dans une classe : bavardages, "madame j'ai rien compris", etc etc.
Quant aux élèves qui essayaient de bosser, leurs textes mettaient bien tous les éléments attendus mais ça n'avait ni queue, ni tête.
Des gosses clairement pas habitués à écrire, à tel point que c'en est inquiétant (ils sont en 3e).
Dans l'autre classe, où le niveau est un peu plus élevé, j'ai eu l'impression que ça fonctionnait mieux (mais je ne les ai eus qu'une heure avec cette activité, donc je ne peux pas encore comparer).
Une catastrophe monumentale dans une classe : bavardages, "madame j'ai rien compris", etc etc.
Quant aux élèves qui essayaient de bosser, leurs textes mettaient bien tous les éléments attendus mais ça n'avait ni queue, ni tête.
Des gosses clairement pas habitués à écrire, à tel point que c'en est inquiétant (ils sont en 3e).
Dans l'autre classe, où le niveau est un peu plus élevé, j'ai eu l'impression que ça fonctionnait mieux (mais je ne les ai eus qu'une heure avec cette activité, donc je ne peux pas encore comparer).
- ElyasEsprit sacré
Cactus29 a écrit:Bon, j'ai essayé votre méthode : pas de questions donc, mais un développement construit après avoir lu ensemble les documents. Où j'ai bien détaillé ce que je voulais dans chaque paragraphe.
Une catastrophe monumentale dans une classe : bavardages, "madame j'ai rien compris", etc etc.
Quant aux élèves qui essayaient de bosser, leurs textes mettaient bien tous les éléments attendus mais ça n'avait ni queue, ni tête.
Des gosses clairement pas habitués à écrire, à tel point que c'en est inquiétant (ils sont en 3e).
Dans l'autre classe, où le niveau est un peu plus élevé, j'ai eu l'impression que ça fonctionnait mieux (mais je ne les ai eus qu'une heure avec cette activité, donc je ne peux pas encore comparer).
C'est tout à fait normal ce que tu vis. Cela arrive tout le temps quand la formation au faire écrire en autonomie avec une consigne large sans questionnaire leur tombe dessus. Les textes sans queue ni tête sont aussi normaux. Là, tu es dans la phase diagnostique de la progressivité du raisonnement et de l'écriture disciplinaire. Le hic, c'est qu'ils sont en 3e et que vu l'ampleur du programme, faire ce qui est normalement fait en 6e où on a le temps relève du parcours du combattant à la Platoon.
Soit tu t'accroches, soit tu lâches.
J'oserais dire que commencer en 3e, surtout si on débute dans cette façon de faire, est trop difficile. Si tu as d'autres niveaux, initie-les. Là, je dirai que c'est très difficile de leur apprendre à raisonner et écrire tout en faisant le programme.
- InvitéeC9Niveau 8
Je pense que je vais continuer quand même car sinon ils entreront en 2nde avec un niveau catastrophique. Mais je leur mâcherai le travail.
En fait, quelle que soit l'activité que je leur donne, ils se font ch***. Je suis sûre que même si c'était du surlignage ou des éléments à relier ils auraient la même attitude... Cette classe est faible, clairement. Mes deux autres 3e, ça va encore.
En fait, quelle que soit l'activité que je leur donne, ils se font ch***. Je suis sûre que même si c'était du surlignage ou des éléments à relier ils auraient la même attitude... Cette classe est faible, clairement. Mes deux autres 3e, ça va encore.
- ElyasEsprit sacré
Cactus29 a écrit:Je pense que je vais continuer quand même car sinon ils entreront en 2nde avec un niveau catastrophique. Mais je leur mâcherai le travail.
En fait, quelle que soit l'activité que je leur donne, ils se font ch***. Je suis sûre que même si c'était du surlignage ou des éléments à relier ils auraient la même attitude... Cette classe est faible, clairement. Mes deux autres 3e, ça va encore.
L'âge et le programme n'aident pas aussi
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