Les archives

Bonsoir !
Je dois aller, pour la première fois de ma vie, travailler dans des archives (en master, je travaillais sur des gens qui avaient eu la sympathie de se faire détruire toutes leurs archives), et en plus c’est en Italie (et je ne parle pas italien, évidemment), donc autant dire que je flippe… Il s’agit d’archives médiévales, donc fragiles, je pense.

Du coup, je me demandais comment ça se passe, habituellement, le travail dans les archives ? A-t-on le droit d’amener un ordinateur ? Un dictionnaire ? A-t-on le droit de reproduire les archives pour pouvoir travailler dessus plus tard (par exemple avec un appareil photo) ? Dans ce cas, a-t-on le droit d’avoir un appareil photo ou les archives proposent-elles des scanners ?

D'après ma seule expérience de consultation d'archives italiennes (Archives d'Etat de Venise) il y a quelques années maintenant, le règlement est très strict concernant les documents anciens (photocopie interdite, je ne me rappelle plus ce qu'il en était pour les photos) et le matériel autorisé en salle de consultation restreint : papier, crayon bois et éventuellement ordinateur portable.

Mince… Si c’est comme cela, je crois que ça va me saouler de travailler sur des documents sans pouvoir revenir dessus par la suite. En plus, je suis tellement lent que je ne vais pas avoir le temps de faire grand chose pendant mon séjour… :|

et pour le papier : des feuilles volantes, pas de cahier (en France, ça ne doit pas être très différent chez nos voisins);
généralement on peut photographier sans flash, parfois il y a même un endroit pour s'installer avec un trépied (là mon expérience remonte à qq années).

En France, les photos sont autorisées dans tous les fonds où j'ai travaillé. Il n'y a pas de raison de les interdire, ce sont des documents qui ne sont plus sous droit d'auteur, et la prise de vue est beaucoup moins dangereuse qu'une photocopie.

Ordinateur et appareil photo pour mes recherches à l'étranger (pas en Italie par contre).

Alors, tu y es allé? Tu as pu prendre des photos?
Il y a des pays où les législations peuvent varier d'un fonds à l'autre (à la Bibliothèque de Genève par exemple, on ne peut pas photographier plus de 10 pages de manuscrit par jour, et à Lausanne, c'est open bar). En France, heureusement presque partout c'est permis, mais il reste des endroits où les blocages sont évidents (BnF Richelieu par exemple, mais eux de toute façon je les déteste pour tout ce qu'ils font).
Je vais devoir aller aux Pays-Bas dans différents fonds, ils sont très ouverts là-bas a priori (en tout cas au vu de mes premiers contacts).

J'y suis (enfin... Là, j'en reviens, je n'avais pas trop internet alors je n'ai pas pu donner de nouvelles), ça a été assez épique et très différent de ce que j'avais prévu, mais c'était cool (sauf le climat : j'ai failli mourir évaporé ! J'espère qu'il fera gris et froid, à Paris...). Et je n'ai pas eu besoin de prendre de photos.

En plus, j'étais hébergé dans un couvent de catholiques.

Dimka a écrit:Bonsoir !
Je dois aller, pour la première fois de ma vie, travailler dans des archives (en master, je travaillais sur des gens qui avaient eu la sympathie de se faire détruire toutes leurs archives), et en plus c’est en Italie (et je ne parle pas italien, évidemment), donc autant dire que je flippe… Il s’agit d’archives médiévales, donc fragiles, je pense.

Du coup, je me demandais comment ça se passe, habituellement, le travail dans les archives ? A-t-on le droit d’amener un ordinateur ? Un dictionnaire ? A-t-on le droit de reproduire les archives pour pouvoir travailler dessus plus tard (par exemple avec un appareil photo) ? Dans ce cas, a-t-on le droit d’avoir un appareil photo ou les archives proposent-elles des scanners ?

Pour te répondre, les pratiques sont variables d'un service à l'autre mais la tendance générale est d'autoriser les ordinateurs (on te demandera sûrement de l'ouvrir à l'entrée et à la sortie pour vérifier que tu n'as rien embarqué) et les appareils photo (y'a bien qu'à la BNF que les photos dérangent, d'ailleurs. Mais parler de ça à mes copains conservateurs de la BNF, ça déclenche des polémiques pires que le végétarisme sur néo) (je déconne pas).
Les photocopies sont souvent possibles mais coûtent en général une blinde, de même que les repros sur CD (le Royaume-Uni a la palme des repros hors de prix).
Certains services proposent aussi de te mettre tout ça sur microfilm et en général ce n'est pas cher du tout (perso j'ai fait ça pour un manuscrit français conservé en Pologne et ça m'avait coûté en zlotys l'équivalent de trois cacahuètes).

ah, je n'avais pas vu que tu étais déjà revenu alors, tu as pu rencontrer des gens un peu ? Les AN à Paris sont aussi un haut lieu de drague (j'ai déjà eu des mots d'amoureux transis dans mon casier... LOL).