- MelanieSLBDoyen
Mlle-Andromede, c'est le premier pas le plus dur. Quand tu en auras collé un, tu verras, ça viendra beaucoup plus facilement.
- *Fifi*Modérateur
L'essentiel est d'être fiable : si tu dis que c'est le dernier avertissement, ça doit l'être, sans excuse supplémentaire. C'est toi qui fait les règles, tu n'as pas à te justifier outre mesure. Inutile aussi de punir mille fois pas heure de cours, ça deviendrait contre productif. A toi de trouver TA manière de les "maîtriser" le plus possible : l'humour, les répliques "sèches", les punitions, le travail noté, des trucs pénibles en devoir etc...
Rien n'est perdu en tout cas
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- CherteaNiveau 9
Marie Laetitia a écrit:Chertea a écrit:Je pense que tu as le même problème que lors de la 1ère année: tu as ratée le début d'année et donc ton image va te coller pendant longtemps cette année... Essaye de survivre cette année et commence à te préparer pour ta 2ème année qui devrait sûrement être beaucoup mieux réussie.
Je pense que tu te trompes complètement... Ce n'est pas parce qu'on a raté quelque chose que l'année est fichue! C'est complètent faux! Et nocif de faire croire ça à des collègues.
En effet, j'ai tapé ça vite fait et c'est rempli de fautes
Peut être pas fichue, mais c'est TRES difficile de reprendre la main après un mauvais départ... Les élèves ont déjà une image de toi et c'est très dur de la changer. Maintenant, est-ce qu'il vaut mieux être honnête et savoir à quoi s'attendre, ou se bercer d'illusions?
- Salammb0Expert
Il n'y a pas que les colles. Les punitions chiantes (avec signature des parents), doublées si pas faites, sont assez dissuasives.
Quelles sont leurs réactions quand tu prends leurs carnets, au fait ?
Quelles sont leurs réactions quand tu prends leurs carnets, au fait ?
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"Avant les Dieux, les ténèbres étaient seules, et un souffle flottait, lourd et indistinct comme la conscience d’un homme dans un rêve. Il se contracta, créant le Désir et la Nue, et du Désir et de la Nue sortit la Matière primitive. C’était une eau bourbeuse, noire, glacée, profonde."
- Spoiler:
- fabienne7564Niveau 9
Tu as peur de punir. Il faut maintenant te demander pour quelle raison ? Peur que les élèves ne t'aiment plus ? Nous ne sommes pas là pour qu'ils nous aiment mais pour les instruire. Autre raison ? Si ton tuteur est une perle, parles-en avec lui. Il saura peut-être t'éclairer. Les enfants ne savent pas s'autodiscipliner, ils ont besoin que tu les guides vers cela en acceptant de les punir pour leur bien. Un élève cadré se sent en confiance.
- Marie LaetitiaBon génie
Chertea a écrit:Marie Laetitia a écrit:Chertea a écrit:Je pense que tu as le même problème que lors de la 1ère année: tu as ratée le début d'année et donc ton image va te coller pendant longtemps cette année... Essaye de survivre cette année et commence à te préparer pour ta 2ème année qui devrait sûrement être beaucoup mieux réussie.
Je pense que tu te trompes complètement... Ce n'est pas parce qu'on a raté quelque chose que l'année est fichue! C'est complètent faux! Et nocif de faire croire ça à des collègues.
En effet, j'ai tapé ça vite fait et c'est rempli de fautes
Peut être pas fichue, mais c'est TRES difficile de reprendre la main après un mauvais départ... Les élèves ont déjà une image de toi et c'est très dur de la changer. Maintenant, est-ce qu'il vaut mieux être honnête et savoir à quoi s'attendre, ou se bercer d'illusions?
Faut pas exagérer non plus... J'ai réussi seule à redresser la barre pendant mon année de stage, avec une tutrice qui considérait comme toi que c'était fichu. Et ça a été beaucoup moins dur que de subir les bavardages et le bazar, qui me rendaient malade physiquement. En septembre j'allais en cours à reculons. Après, ce n'était pas la joie, pour d'autres raisons, mais c'était incomparablement mieux.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- NitaEmpereur
Chertea a écrit:Marie Laetitia a écrit:Chertea a écrit:Je pense que tu as le même problème que lors de la 1ère année: tu as ratée le début d'année et donc ton image va te coller pendant longtemps cette année... Essaye de survivre cette année et commence à te préparer pour ta 2ème année qui devrait sûrement être beaucoup mieux réussie.
Je pense que tu te trompes complètement... Ce n'est pas parce qu'on a raté quelque chose que l'année est fichue! C'est complètent faux! Et nocif de faire croire ça à des collègues.
En effet, j'ai tapé ça vite fait et c'est rempli de fautes
Peut être pas fichue, mais c'est TRES difficile de reprendre la main après un mauvais départ... Les élèves ont déjà une image de toi et c'est très dur de la changer. Maintenant, est-ce qu'il vaut mieux être honnête et savoir à quoi s'attendre, ou se bercer d'illusions?
Mais ça ne te dérange pas d'écrire ça, et de te plaindre sur un autre fil des bavardages de tes élèves ? :shock:
Bon, alors ne te fais aucune illusion, tes élèves se sont fait une image de toi, et ton année est foutue.
Pense à demander ta mut', parce que ta réputation sera bientôt faite, et que tu ne pourras pas rester dans ce lycée.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- CasparProphète
Chertea a écrit:Marie Laetitia a écrit:Chertea a écrit:Je pense que tu as le même problème que lors de la 1ère année: tu as ratée le début d'année et donc ton image va te coller pendant longtemps cette année... Essaye de survivre cette année et commence à te préparer pour ta 2ème année qui devrait sûrement être beaucoup mieux réussie.
Je pense que tu te trompes complètement... Ce n'est pas parce qu'on a raté quelque chose que l'année est fichue! C'est complètent faux! Et nocif de faire croire ça à des collègues.
En effet, j'ai tapé ça vite fait et c'est rempli de fautes
Peut être pas fichue, mais c'est TRES difficile de reprendre la main après un mauvais départ... Les élèves ont déjà une image de toi et c'est très dur de la changer. Maintenant, est-ce qu'il vaut mieux être honnête et savoir à quoi s'attendre, ou se bercer d'illusions?
Oui...et non. Nous ne sommes même en octobre, il doit être possible de changer les choses. On ne peut pas dire à la collègue qu'elle n'a qu'à croiser les bras en attendant l'année prochaine. Tu as toi-même lancé un fil sur des bavardages en classe il me semble, c'est donc que tu espères trouver des solutions.
- User5899Demi-dieu
Quand j'étais élève et que j'avais un prof qui avertissait toujours, on comptait les "derniers avertissements". Donc, au bout d'un moment, il en faut toujours plus et donc, au bout d'un moment, ils cherchent à vous provoquer. Exprès. Pour les statistiques.Mlle_Andromede a écrit:Chertea: Je ne comprends pas...
Cripure: Oui, en effet. C'est ce que je devrais faire. C'est d'ailleurs ce que je dois faire. Mais, malgré mes bonnes résolutions, j'ai beaucoup de mal à décider de les coller. A chaque fois, je leur dis: "dernier avertissement".
- InvitéeC9Niveau 8
MelanieSLB a écrit:Mlle-Andromede, c'est le premier pas le plus dur. Quand tu en auras collé un, tu verras, ça viendra beaucoup plus facilement.
Tout-à-fait. Par contre (expérience vécue), comme vous n'avez pas encore collé, la 1ère retenue qui tombera sera sûrement mal prise et considérée comme injuste ("jesuipaleseulaparlé"). Le plus dur est de ne pas reculer, quelle que soit la réaction de l'élève (pleure, déchire ses feuilles...). Et après, vous verrez, vous n'hésiterez plus du tout à coller
- BrindIfFidèle du forum
Je dirai que c'est plus difficile.Chertea a écrit:Peut être pas fichue, mais c'est TRES difficile de reprendre la main après un mauvais départ... Les élèves ont déjà une image de toi et c'est très dur de la changer. Maintenant, est-ce qu'il vaut mieux être honnête et savoir à quoi s'attendre, ou se bercer d'illusions?
Mais si Mlle_Amdromede mets le doigt sur les points qui l'empêche de reprendre le contrôle, que ce soit demain ou dans un mois, il n'y a pas de raison que ça ne devienne pas correct. L'image joue beaucoup, certes, mais ne fait pas tout.
Savez-vous pourquoi ?Mlle_Andromede a écrit:Chertea: Je ne comprends pas...
Cripure: Oui, en effet. C'est ce que je devrais faire. C'est d'ailleurs ce que je dois faire. Mais, malgré mes bonnes résolutions, j'ai beaucoup de mal à décider de les coller.
Est-ce trop compliqué de punir, avez-vous peur de ne pas punir exactement comme il faut ? Une bonne préparation peut aider (matérielle, mais aussi répéter, anticiper, "s'il dit ça je fais ça, si un autre intervient je fais ça"), mais parfois aussi compliquer la donne en voulant trop bien faire. Êtes-vous convaincue qu'il vaut mieux frapper un peu à côté, donner une punition qui n'est pas tout à fait ce que vous auriez voulu, que laisser la situation telle qu'elle est ?
Est-ce trop désagréable de punir, avez-vous trop d'empathie avec l'élève puni ? Ou bien n'aimez pas la relation que cela induit ? Honnêtement, moi non plus :| Mais j'aime encore moins laisser mes élèves subir le comportement de quelques uns, ou laisser s'instaurer une relation où la classe est convaincue que je cautionne leur brodel. Et je suis convaincue que je n'ai le choix qu'entre les deux, donc je fais avec (mais même avec un peu plus d'expérience, ça m'est encore très très difficile, j'oublie régulièrement de réclamer les punitions données, ou de sortir de mon sac le carnet où je les note, ou même si je l'ouvre et le pose sur la table, de penser à le lire ).
- CherteaNiveau 9
Oui, je me suis plaint des bavardages mais je n'ai ce problème que depuis quelques jours, pas depuis le début d'année, donc ce n'est pas le même problème.
Évidemment qu'il faut continuer à essayer d'autres choses, mais je pense qu'il faut aussi être prêt mentalement à en baver cette année, tout en sachant que l'année prochaine devrait aller beaucoup mieux.
Évidemment qu'il faut continuer à essayer d'autres choses, mais je pense qu'il faut aussi être prêt mentalement à en baver cette année, tout en sachant que l'année prochaine devrait aller beaucoup mieux.
- BrindIfFidèle du forum
C'est une bonne idée (même si pas forcément facile non plus).Mlle_Andromede a écrit:Je prends les carnets mais ça ne les fait pas réagir. De même avec les mots et les punitions.
Mon tuteur m'a recommandé de contacter les parents.
Un mot dans un carnet n'est pas une punition, et beaucoup d'élèves ne le prendront pas comme tel.
- Salammb0Expert
Si tu contactes un parent, fais-le savoir à toute la classe. Fais ta pub. Je l'ai fait pour un élève particulièrement pénible. Ce fut radical.
Pour les punitions, si ça ne les fait pas réagir, c'est qu'elles ne sont pas assez efficaces, non ? Tu donnes quoi ?
Pour les punitions, si ça ne les fait pas réagir, c'est qu'elles ne sont pas assez efficaces, non ? Tu donnes quoi ?
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"Avant les Dieux, les ténèbres étaient seules, et un souffle flottait, lourd et indistinct comme la conscience d’un homme dans un rêve. Il se contracta, créant le Désir et la Nue, et du Désir et de la Nue sortit la Matière primitive. C’était une eau bourbeuse, noire, glacée, profonde."
- Spoiler:
- scot69Modérateur
D'expérience, je peux dire que rien n'est jamais perdu. J'ai déjà récupéré des classes après un mauvais départ (je ne dis pas que c'est facile), et j'ai réussi à changer ma réputation, pourtant pitoyable.
Il faut faire un gros travail sur soi: les élèves t'ont cataloguée comme une gentille? Eh bien tu seras une VRAIE gentille, et ta gentillesse authentique et sincère peut devenir un atout pour gagner la confiance, donc le respect. Il ne faut pas chercher à te forcer à jouer un rôle si ce n'est pas naturel (car les élèves vont vite le voir, ils repèrent très vite les failles), il faut en revanche exploiter les qualités qui sont en toi et qui peuvent te servir.
Courage en tous cas!
Il faut faire un gros travail sur soi: les élèves t'ont cataloguée comme une gentille? Eh bien tu seras une VRAIE gentille, et ta gentillesse authentique et sincère peut devenir un atout pour gagner la confiance, donc le respect. Il ne faut pas chercher à te forcer à jouer un rôle si ce n'est pas naturel (car les élèves vont vite le voir, ils repèrent très vite les failles), il faut en revanche exploiter les qualités qui sont en toi et qui peuvent te servir.
Courage en tous cas!
- *Fifi*Modérateur
Tu as donné quoi comme punition pour le moment ? Ils te les ont rendu ? Pense à des trucs plus penibles, ils veulent tester les limites, à toi de leur montrer. L'année de stage je me répétais que "c'était eux ou moi". C'est un peu raide mais je voulais être titularisée, donc qu'ils le veuillent ou non, j'allais y arriver. Ca m'avait poussé à ne pas attendre de reconnaissance de leur part. Parfois au début on a envie d'être aimé donc on hésite mais non.
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- Eternal66Niveau 5
@Chertea, c'est avec des discours de ce genre que j'ai passé une année de stage horrible. Plusieurs "formateurs" nous répétaient "tout se joue avant la Toussaint, après c'est fichu". Ça ne se passait pas très bien avec mes classes de collège à cette époque là et ça a été de pire en pire car je ne cessais de me répéter que c'était trop tard. Alors oui, c'est vrai que je suis d'un tempérament pessimiste, mais je pense que ce discours à accentué cette situation.
@Melle Andromede : ne lâche rien et punis les élèves! Brindlf est de très bons conseils : essaie de savoir pourquoi tu n'oses pas le faire. Pour moi, c'est que j'avais peur, je me demandais toujours si ma punition n'était pas disproportionnée, surtout que les élèves venaient chouiner après, ce qui me faisait culpabiliser et ils le savaient. Je me suis reprise en main l'année dernière (j'étais T1) et je me suis dit "ne laisse rien passer, dès le début". J'ai collé un élève et rencontré sa famille dès la 2ème semaine, appelé plein de parents juste pour leur dire que leurs chérubins étaient des casse-bonbons de première zone , je n'ai plus eu de soucis avec eux jusqu'à la fin de l'année. Des élèves m'ont même dit en fin d'année "avec vous, on sait que la punition va tomber: vous prévenez une fois et ensuite vous punissez, donc on n'a pas envie de recommencer". J'aurais dû mettre ça en place dès mon année de stage au lieu de me répéter "c'est fichu, vivement que je change d'établissement" car j'ai été malade d'aller en cours pendant une année entière...
Tout est rattrapable, à n'importe quel moment. Fais-toi confiance !
@Melle Andromede : ne lâche rien et punis les élèves! Brindlf est de très bons conseils : essaie de savoir pourquoi tu n'oses pas le faire. Pour moi, c'est que j'avais peur, je me demandais toujours si ma punition n'était pas disproportionnée, surtout que les élèves venaient chouiner après, ce qui me faisait culpabiliser et ils le savaient. Je me suis reprise en main l'année dernière (j'étais T1) et je me suis dit "ne laisse rien passer, dès le début". J'ai collé un élève et rencontré sa famille dès la 2ème semaine, appelé plein de parents juste pour leur dire que leurs chérubins étaient des casse-bonbons de première zone , je n'ai plus eu de soucis avec eux jusqu'à la fin de l'année. Des élèves m'ont même dit en fin d'année "avec vous, on sait que la punition va tomber: vous prévenez une fois et ensuite vous punissez, donc on n'a pas envie de recommencer". J'aurais dû mettre ça en place dès mon année de stage au lieu de me répéter "c'est fichu, vivement que je change d'établissement" car j'ai été malade d'aller en cours pendant une année entière...
Tout est rattrapable, à n'importe quel moment. Fais-toi confiance !
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2015-2016: TZR en attente de remplacement !
2014-2015: TZR en AFA sur 2 établissements (n°1: 2 x 3ème et 1 x 5ème; n°2: 2 x 4ème, 1 x 4ème Euro, 1 x 3ème et PP de 4ème)
2013-2014 : Stagiaire sur 2 établissements (collège: 2 x 4ème et 1 x 3ème; lycée : 1 x 2nde, 1 x 1ère et 1 x Littérature et Société)
- fabienne7564Niveau 9
@Melle Andromède : ton statut de stagiaire joue peut-être aussi. Tu doutes peut-être de ta légimitité en tant que prof et donc ne t'autorises pas à punir.
- User5899Demi-dieu
C'est vrai qu'on les culpabilise tellement aujourd'hui que les pauvres n'osent plus rien faire... Je me rappelle mon arrivée à Thiers, à Marseille, mon ancien bahut, quand j'y fus nommé stagiaire : "Vous savez qu'ici, on soutient les profs. Ne vous inquiétez de rien, formez-vous, on s'occupe du reste". Vu le public, d'ailleurs, il n'y avait pas besoin de faire grand-chosefabienne7564 a écrit:@Melle Andromède : ton statut de stagiaire joue peut-être aussi. Tu doutes peut-être de ta légimitité en tant que prof et donc ne t'autorises pas à punir.
Il faut essayer de ne pas lâcher, de ne pas menacer en vain, d'être "sur le coup" quand quelque chose se passe, sans lassitude, en tâchant de garder un ton égal. On ne fait pas semblant de ne pas voir, on monte au créneau. Ils finiront pas vous aimer plus que si vous laissez la pagaille s'instaurer.
- pamplemousses4Expert
Mlle_Amdromede,
Stagiaire ou non, la question n'a pas à être posée: vous êtes leur professeur, un point c'est tout (et l'ESPE, présentement, on l'em :censure: ), ces élèves sont chez vous pendant les heures de français, et vous les accueillez pour les former, point. Celle qui décide, celle qui sait, c'est vous.
Certes, le collège est pour moi une terre inconnue; mais je suis sûre que vous devez commencer par être convaincue de votre légitimité, si vous voulez pouvoir décider ensuite des règles du cours, les plus simples possibles (du style: ici, silence. On écoute la parole des camarades. On est debout tant que je n'ai rien dit.). Et ensuite, soyez déterminée, et ferme, et punissez pour de bon (si c'est la méthode que préconisent les collègues plus habitués que moi aux collégiens) après un unique avertissement.
Dites-vous aussi que vraisemblablement bien des élèves attendent votre intervention, ceux qui sont intimidés par les bavards et les insolents, ceux qui aimeraient travailler, ceux qui sont inquiets, ceux qui déjà vous estiment, etc: ceux-là aussi ont besoin que les pénibles soient écartés, que les orgueilleux la ferment. Voilà qui donne la meilleure des justifications au moment de sanctionner, s'il vous en faut une.
Et rassurez-vous, détendez-vous: vous n'accablerez pas l'élève que vous punirez, vous ne l'humilierez pas, vous sanctionnerez un comportement inadéquat, ni plus ni moins. Ce ne sera pas la valeur même de l'élève que vous pointerez là du doigt.
Stagiaire ou non, la question n'a pas à être posée: vous êtes leur professeur, un point c'est tout (et l'ESPE, présentement, on l'em :censure: ), ces élèves sont chez vous pendant les heures de français, et vous les accueillez pour les former, point. Celle qui décide, celle qui sait, c'est vous.
Certes, le collège est pour moi une terre inconnue; mais je suis sûre que vous devez commencer par être convaincue de votre légitimité, si vous voulez pouvoir décider ensuite des règles du cours, les plus simples possibles (du style: ici, silence. On écoute la parole des camarades. On est debout tant que je n'ai rien dit.). Et ensuite, soyez déterminée, et ferme, et punissez pour de bon (si c'est la méthode que préconisent les collègues plus habitués que moi aux collégiens) après un unique avertissement.
Dites-vous aussi que vraisemblablement bien des élèves attendent votre intervention, ceux qui sont intimidés par les bavards et les insolents, ceux qui aimeraient travailler, ceux qui sont inquiets, ceux qui déjà vous estiment, etc: ceux-là aussi ont besoin que les pénibles soient écartés, que les orgueilleux la ferment. Voilà qui donne la meilleure des justifications au moment de sanctionner, s'il vous en faut une.
Et rassurez-vous, détendez-vous: vous n'accablerez pas l'élève que vous punirez, vous ne l'humilierez pas, vous sanctionnerez un comportement inadéquat, ni plus ni moins. Ce ne sera pas la valeur même de l'élève que vous pointerez là du doigt.
- bruno09Niveau 10
Cripure a écrit:Pourquoi vous menacez ? Collez-les, ce sera toujours ça de pris.Mlle_Andromede a écrit:Justement, j'utilise un vidéo-projecteur, je les fais beaucoup écrire, mais rien n'y fait. Absolument rien. Je les ai même menacés d'une retenue mais ça les a fait doucement rigoler.
Absolument! Moi je préviens quand même: faites pas ça, je vais être obligé de vous coller et vous savez que je suis un garçon sensible...
- bruno09Niveau 10
Un tout petit conseil au passage: on colle un élève, pas un groupe. Quand on doit sévir sur un groupe c'est déjà trop tard. Pour la soufflante c'est pareil. Engueuler une classe c'est impersonnel presque risible. En défourailler un, ça fait réfléchir les autres. Exception connue: l'irruption du PP ou du CDE dans une classe de fripons. Là, tout le monde prend. C'est encore meilleur avec préméditation et complicité de l'enseignant qui va en fond de classe l'air contrit. En fait pour survivre à tout ça, il faut le prendre comme un jeu, du théâtre, de la manipulation en action.
_________________
Pour les Italophiles et les Italolâtres: http://www.viaggio-italia.fr
- CamiyeNiveau 3
Pour ma part, j'aurais une petite question: es-tu sûre que c'est à ce point le désordre? Trouves-tu vraiment que les conditions sont détestables? Je te demande cela car j'ai remarqué que nous n'avons pas tous le même seuil de tolérance ou la même façon de procéder. Une amie de collège exige un silence religieux en classe et punit au moindre bruit. Pour ma part, je peux tolérer de discrets échanges dans certaines phases de cours (quand ils font un exercice écrit difficile par exemple) à partir du moment où je sais que les conversations portent sur ma matière ou le travail à faire, pas le reste. Peut-être es-tu aussi très "tendue" sur "l'atmosphère idéale" qu'il faudrait avoir en salle de classe? L'ESPE notamment peut être très culpabilisant sur ce point et c'est à toi de définir ce qui est acceptable ou pas. Un collègue de maths fait des cours que l'on pourrait qualifier de "bruyants" mais tous les élèves le suivent et bossent...
Enfin, quelques petits conseils (modestes car cela ne fait que ma troisième année hein^^):
- tâcher de ne jamais s'énerver même si intérieurement, tu bous. De cette manière, quand tu cries cela a un réel impact
- en phase d'exercice écrit: passer dans toute la salle. S'arrêter près des élèves qui ne font rien ou bavardent, se baisser pour se mettre à leur niveau (ça casse le "je t'arrive dessus pour t'enguirlander") et les forcer par tes conseils à démarrer l'exercice. Cela les coupe des bavardages environnants et les remet dans le cours
- montrer le plus possible que tu es au courant de ce qui se passe "ailleurs" dans le lycée, que tu as les dernières infos, que tu sais qu'un tel s'est fait gronder en maths, qu'un autre est tombé la veille, qu'une telle est collée. Tu n'as pas isolée, tu es en équipe et ton équipe est soudée
- soigner l'entrée en classe: pour ma part je prépare mon tableau à l'avance. De cette manière quand ils arrivent ils ont déjà quelque chose à faire, une feuille à préparer. De cette manière je passe dans les rangs et je pousse les récalcitrants à sortir les affaires, je fais taire les bavards etc
- marcher, marcher, marcher. Ta classe = ton territoire
- avoir de temps en temps un petit mot gentil, une attention: ce ne sont pas que des élèves :censure: , montre que tu te soucies d'eux (un rhume soigné, une cheville qui va mieux, un problème de bus résolu...)
Ce ne sont que des pistes bien sûr.
Et dédramatises: à mon année de stage j'avais des rapports catastrophiques avec une classe. Arrivée aux vacances d'octobre je ne les "tenais" pas comme nous le serinait l'ESPE. Dans mon cas cela s'expliquait surtout par mon stress, ma tension. Avec du recul, je devais ressembler à un lion en cage prêt à sauter sur tout ce qui bouge et dont les colères, à force, ne font plus peur. J'ai lâché un peu du lest, fait des compromis (probablement pas validés par l'ESPE ^^) et la suite de l'année a été bien meilleure. Ils étaient encore bavards, pas toujours travailleurs, mais ils essayaient, s'impliquaient et c'était déjà énorme.
Enfin, quelques petits conseils (modestes car cela ne fait que ma troisième année hein^^):
- tâcher de ne jamais s'énerver même si intérieurement, tu bous. De cette manière, quand tu cries cela a un réel impact
- en phase d'exercice écrit: passer dans toute la salle. S'arrêter près des élèves qui ne font rien ou bavardent, se baisser pour se mettre à leur niveau (ça casse le "je t'arrive dessus pour t'enguirlander") et les forcer par tes conseils à démarrer l'exercice. Cela les coupe des bavardages environnants et les remet dans le cours
- montrer le plus possible que tu es au courant de ce qui se passe "ailleurs" dans le lycée, que tu as les dernières infos, que tu sais qu'un tel s'est fait gronder en maths, qu'un autre est tombé la veille, qu'une telle est collée. Tu n'as pas isolée, tu es en équipe et ton équipe est soudée
- soigner l'entrée en classe: pour ma part je prépare mon tableau à l'avance. De cette manière quand ils arrivent ils ont déjà quelque chose à faire, une feuille à préparer. De cette manière je passe dans les rangs et je pousse les récalcitrants à sortir les affaires, je fais taire les bavards etc
- marcher, marcher, marcher. Ta classe = ton territoire
- avoir de temps en temps un petit mot gentil, une attention: ce ne sont pas que des élèves :censure: , montre que tu te soucies d'eux (un rhume soigné, une cheville qui va mieux, un problème de bus résolu...)
Ce ne sont que des pistes bien sûr.
Et dédramatises: à mon année de stage j'avais des rapports catastrophiques avec une classe. Arrivée aux vacances d'octobre je ne les "tenais" pas comme nous le serinait l'ESPE. Dans mon cas cela s'expliquait surtout par mon stress, ma tension. Avec du recul, je devais ressembler à un lion en cage prêt à sauter sur tout ce qui bouge et dont les colères, à force, ne font plus peur. J'ai lâché un peu du lest, fait des compromis (probablement pas validés par l'ESPE ^^) et la suite de l'année a été bien meilleure. Ils étaient encore bavards, pas toujours travailleurs, mais ils essayaient, s'impliquaient et c'était déjà énorme.
- ysabelDevin
Camiye a écrit:Pour ma part, j'aurais une petite question: es-tu sûre que c'est à ce point le désordre? Trouves-tu vraiment que les conditions sont détestables? Je te demande cela car j'ai remarqué que nous n'avons pas tous le même seuil de tolérance ou la même façon de procéder. Une amie de collège exige un silence religieux en classe et punit au moindre bruit. Pour ma part, je peux tolérer de discrets échanges dans certaines phases de cours (quand ils font un exercice écrit difficile par exemple) à partir du moment où je sais que les conversations portent sur ma matière ou le travail à faire, pas le reste. Peut-être es-tu aussi très "tendue" sur "l'atmosphère idéale" qu'il faudrait avoir en salle de classe? L'ESPE notamment peut être très culpabilisant sur ce point et c'est à toi de définir ce qui est acceptable ou pas. Un collègue de maths fait des cours que l'on pourrait qualifier de "bruyants" mais tous les élèves le suivent et bossent...
Enfin, quelques petits conseils (modestes car cela ne fait que ma troisième année hein^^):
- tâcher de ne jamais s'énerver même si intérieurement, tu bous. De cette manière, quand tu cries cela a un réel impact
- en phase d'exercice écrit: passer dans toute la salle. S'arrêter près des élèves qui ne font rien ou bavardent, se baisser pour se mettre à leur niveau (ça casse le "je t'arrive dessus pour t'enguirlander") et les forcer par tes conseils à démarrer l'exercice. Cela les coupe des bavardages environnants et les remet dans le cours
- montrer le plus possible que tu es au courant de ce qui se passe "ailleurs" dans le lycée, que tu as les dernières infos, que tu sais qu'un tel s'est fait gronder en maths, qu'un autre est tombé la veille, qu'une telle est collée. Tu n'as pas isolée, tu es en équipe et ton équipe est soudée
- soigner l'entrée en classe: pour ma part je prépare mon tableau à l'avance. De cette manière quand ils arrivent ils ont déjà quelque chose à faire, une feuille à préparer. De cette manière je passe dans les rangs et je pousse les récalcitrants à sortir les affaires, je fais taire les bavards etc
- marcher, marcher, marcher. Ta classe = ton territoire
- avoir de temps en temps un petit mot gentil, une attention: ce ne sont pas que des élèves :censure: , montre que tu te soucies d'eux (un rhume soigné, une cheville qui va mieux, un problème de bus résolu...)
Ce ne sont que des pistes bien sûr.
Et dédramatises: à mon année de stage j'avais des rapports catastrophiques avec une classe. Arrivée aux vacances d'octobre je ne les "tenais" pas comme nous le serinait l'ESPE. Dans mon cas cela s'expliquait surtout par mon stress, ma tension. Avec du recul, je devais ressembler à un lion en cage prêt à sauter sur tout ce qui bouge et dont les colères, à force, ne font plus peur. J'ai lâché un peu du lest, fait des compromis (probablement pas validés par l'ESPE ^^) et la suite de l'année a été bien meilleure. Ils étaient encore bavards, pas toujours travailleurs, mais ils essayaient, s'impliquaient et c'était déjà énorme.
Pour cela, il faut disposer de sa salle. C'est rarement le cas.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- CamiyeNiveau 3
C'est vrai, mais quand je ne suis pas la première dans la salle. Je rentre, je prends 2min pour moi puis je les fais rentrer. Ce n'est pas du temps perdu car ce sont 2min à ne pas réclamer le silence pendant que je sors mes affaires et écris.
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