Cahier secret

Bonjour,
 ma petite nièce est en cinquième. Son prof de français a dit à sa classe d'avoir un cahier secret, sur lequel les élèves écriront pendant dix minutes à chaque début de cours. Ils écriront ce qu'ils voudront, et ce sera secret, il ne lira ni ne relèvera ces cahiers. Cela leur servira à "se poser, être calmes pour le début du cours".
 
 Est-ce une lubie inspirée d'une nouvelle secte dont le nom commence par ES ..ou est-ce une lubie propre à ce collègue ?

Quand j'ai été inspectée en tant que contractuelle, l'IPR m'avait conseillé de mettre en place un cahier de ce genre.
Le but est de faire écrire les élèves, de les faire écrire sur des sujets qu'on n'aborderait pas forcément en classe, sur ce qu'ils veulent. La seule contrainte est de leur donner un certain nombre de pages/ lignes à "compléter".
L'élève est libre de décider si le professeur peut le lire ou pas.

Ca me rappelle l'IUFM ! A chaque fois, notre formatrice nous demandait de rédiger sur une feuille un "plaisir d'école" et un "chagrin d'école". Elle insistait sur le fait que c'était personnel puis, à peine fini, nous demandait de partager ce que nous avions écrit...

Que de souvenirs...

C'est en tout cas une technique qu'on peut s'appliquer à soi-même. C'est très efficace pour nous alléger, nous débarrasser de ce qui nous pèse et ça permet d'être plus serin, de se recentrer.

L'idée n'est pas mauvaise aussi bien pour les élèves que pour l'enseignant.

En troisième, j'étais dans un collège catholique et on avait une heure par semaine de club KT.
Or on faisait ça à chaque début d'heure :

Son prof de français a dit à sa classe d'avoir un cahier secret, sur lequel les élèves écriront pendant dix minutes à chaque début de cours. Ils écriront ce qu'ils voudront, et ce sera secret, il ne lira ni ne relèvera ces cahiers. Cela leur servira à "se poser, être calmes pour le début du cours".

Mais pas dans des cahiers secrets. Le père avait au préalable scotché des feuilles sur la table où on pouvait écrire ce qu'on voulait.
Beaucoup écrivaient des grossièretés ou dessinaient des bites, mais loin de se formaliser, il relevait toujours la phrase du jour : "Oh ! Tu as écrit "L'espérance, c'est la vie !" Ce sera notre leçon du jour !"

Et puis un jour, le CPE est passé, on a tous été collés et ça s'est terminé.

Soupir. *

Pseudo a écrit:C'est en tout cas une technique qu'on peut s'appliquer à soi-même. C'est très efficace pour nous alléger, nous débarrasser de ce qui nous pèse et ça permet d'être plus serin, de se recentrer.

Oui, comme tu dis, pseudo, serin et pas serein. En tous cas, tel est mon avis.

Calandria a écrit:Ca me rappelle l'IUFM ! A chaque fois, notre formatrice nous demandait de rédiger sur une feuille un "plaisir d'école" et un "chagrin d'école". Elle insistait sur le fait que c'était personnel puis, à peine fini, nous demandait de partager ce que nous avions écrit...

Que de souvenirs...

Pffffff

Avoir un capes ou une agreg pour faire cela, comme activité avec les élèves, c'est cocasse, non ?

10 minutes par heure de cours !! :shock:
Non mais vous vous rendez compte du temps perdu sur l'année !

Cripure a écrit:10 minutes par heure de cours !! :shock:
Non mais vous vous rendez compte du temps perdu sur l'année !

Ou gagné.



Aucune préparation, aucune correction (puisque ce qu'ils écrivent restent secret), et on peut dire à l'IPR qu'on les fait écrire à chaque séance .
C'est tout bénef si on ne veut rien faire .

Lornet a écrit:

Cripure a écrit:10 minutes par heure de cours !! :shock:
Non mais vous vous rendez compte du temps perdu sur l'année !

Ou gagné.



Aucune préparation, aucune correction (puisque ce qu'ils écrivent restent secret), et on peut dire à l'IPR qu'on les fait écrire à chaque séance .
C'est tout bénef si on ne veut rien faire .

Oui, mais c'est dommage, ma petite nièce, elle pensait qu'on allait au collège pour bosser.

dita a écrit:

Pseudo a écrit:C'est en tout cas une technique qu'on peut s'appliquer à soi-même. C'est très efficace pour nous alléger, nous débarrasser de ce qui nous pèse et ça permet d'être plus serin, de se recentrer.

 Oui, comme tu dis, pseudo, serin et pas serein. En tous cas, tel est mon avis.

Oupsss.... Lorsque j'ai posté je me suis dit qu'il y avait un truc qui clochait me je n'arrivais pas à voir quoi...

Lornet a écrit:En troisième, j'étais dans un collège catholique et on avait une heure par semaine de club KT.
Or on faisait ça à chaque début d'heure :

Son prof de français a dit à sa classe d'avoir un cahier secret, sur lequel les élèves écriront pendant dix minutes à chaque début de cours. Ils écriront ce qu'ils voudront, et ce sera secret, il ne lira ni ne relèvera ces cahiers. Cela leur servira à "se poser, être calmes pour le début du cours".

Mais pas dans des cahiers secrets. Le père avait au préalable scotché des feuilles sur la table où on pouvait écrire ce qu'on voulait.
Beaucoup écrivaient des grossièretés ou dessinaient des bites, mais loin de se formaliser, il relevait toujours la phrase du jour : "Oh ! Tu as écrit "L'espérance, c'est la vie !" Ce sera notre leçon du jour !"

Et puis un jour, le CPE est passé, on a tous été collés et ça s'est terminé.

Soupir. *

:lol:

Cripure a écrit:10 minutes par heure de cours !! :shock:
Non mais vous vous rendez compte du temps perdu sur l'année !

+ 1000
Je n'osais pas le dire...
Bientôt l'EPI "thérapie de groupe"

Bah, combien de temps en moyenne un prof m'est-il à avoir le calme pour commencer en collège ? 10 minutes faciles, dans bien des cas.

Ah non. J'ai le calme au début. Ce sont plus les dix dernières minutes que je trouve souvent bruyantes, d'autant que j'ai tendance à finir ma séance quelques minutes en avance.

Ceci étant, ça pourrait être le cahier secret de la fin.

Mais qu'est-ce qu'on fait si le grand zouave du troisième rang ouvre son cahier secret pour montrer à l'enseignant qu'il l'a insulté en gros dedans ?

Le cahier secret finit chez le principal ? Mais puisque c'est secret...

Lornet a écrit:Ah non. J'ai le calme au début. Ce sont plus les dix dernières minutes que je trouve souvent bruyantes, d'autant que j'ai tendance à finir ma séance quelques minutes en avance.

Ceci étant, ça pourrait être le cahier secret de la fin.

Mais qu'est-ce qu'on fait si le grand zouave du troisième rang ouvre son cahier secret pour montrer à l'enseignant qu'il l'a insulté en gros dedans ?

Le cahier secret finit chez le principal ? Mais puisque c'est secret...

Bah, ça équivaut à une insulte proférée, voilà tout.

Sinon, je pratique pour certaines classes une séance de relaxation en début d'heure, et franchement, c'est du temps perdu pour en gagner. En plus, les élèves savent ce qu'ils ont à faire, ça les coupe d'emblée de l'excitation du dehors.

Ha!!! Je fais pareil que toi Sei ^^. C'est bref, le temps que je sorte mon bardas, mais après, en général ça roule tout seul. par contre qu'avec les 6ème... les 4ème... *soupire*

Sei a écrit:
Bah, ça équivaut à une insulte proférée, voilà tout.

Pas si simple. C'est un cahier secret et les parents de l'élève peuvent s'appuyer là-dessus.
Puisque de toute façon, le cahier leur appartient et que le principe est que ce qui est dedans appartient à l'élève.

Ils écriront ce qu'ils voudront, et ce sera secret, il ne lira ni ne relèvera ces cahiers.

Lornet a écrit:

Sei a écrit:
Bah, ça équivaut à une insulte proférée, voilà tout.

Pas si simple. C'est un cahier secret et les parents de l'élève peuvent s'appuyer là-dessus.
Puisque de toute façon, le cahier leur appartient et que le principe est que ce qui est dedans appartient à l'élève .

Mais ce n'est pas l'insulte dans le cahier qui pose problème. Là, l'élève peut en effet écrire ce qu'il veut. Ce qui pose problème, c'est qu'il l'ait délibérément montrée au professeur. On n'a même pas besoin de la preuve papier, d'une certaine façon, de même qu'à l'oral, nul besoin d'avoir enregistré les propos de l'élève pour le sanctionner s'il nous insulte. Mais peut-être que ce qui t'embête, c'est la possibilité pour l'élève d'injurier son professeur dans ce cahier...?

Non. C'est d'avoir donné comme règle : "Ecrivez ce que vous voulez !"
Ils peuvent donc écrire un discours antisémite, par exemple, qui sera ensuite conservé toute l'année, le tout à l'intérieur d'une salle de classe et sans droit de regard de l'enseignant.

Par contre, il y aura toujours des parents pour aller regarder dans le cahier.

Sei a écrit:de même qu'à l'oral, nul besoin d'avoir enregistré les propos de l'élève pour le sanctionner s'il nous insulte.

Sauf si tu leur dis que dans les dix premières minutes de ton cours, toute l'année, ils peuvent te dire ce qu'ils veulent. S'ils t'insultent ensuite, ils ne font que respecter ta consigne.
De même qu'à l'écrit.

simone43 a écrit:
L'élève est libre de décider si le professeur peut le lire ou pas.

L'élève peut donc délibérément le montrer au professeur : où est le problème ?

Je me demande vraiment pourquoi on proteste contre les réformes.

Je suis abasourdie de voir ce genre de méthodes.

Ces prtatiques pédago-démagogiques m'agacent au plus haut point.