Zone interdite sur un collège REP+ de Marseille

Même à 2 pour une poignée d'élèves, c'est dur de les gérer

Oh mon dieu tongs plus chaussettes!!!! C'est la pire atrocité qu'on a pu voir dans ce reportage!!

skindiver a écrit:Oh mon dieu tongs plus chaussettes!!!! C'est la pire atrocité qu'on a pu voir dans ce reportage!!

J'ai croisé des jeunes dans le métro la semaine dernière avec la même tenue ! ;-)

Quel élitisme scandaleux!!

Violet a écrit:

skindiver a écrit:Oh mon dieu tongs plus chaussettes!!!! C'est la pire atrocité qu'on a pu voir dans ce reportage!!

J'ai croisé des jeunes dans le métro la semaine dernière avec la même tenue ! ;-)

J'en porte moi-même, là-maintenant-tout-de-suite  j'aime bien le petit côté "tortue ninja" lol
Bon, je porte aussi un pyjama long, un poncho à capuche et un plaid-cadeau-yves-rocher.
On est sexy ou on ne l'est pas, hein.

Tout ça est bel et bon, mais voilà : ce reportage dit que notre métier, c'est beau quand c'est ça. Or ça, ce n'est pas notre métier.

Oui, on voit ici que le coeur de métier de ces collègues n'est pas l'enseignement... du moins, c'est ce que laissent penser les images.

Oui mais ça rapporte les palmes académiques!

Je pense que c'est mérité.... Est ce réellement possible de faire cours dans ce genre d'établissement comme dans les établissements favorisés je ne pense pas!

Rester par choix dans ces établissements c'est top je trouve! Perso je ne pourrais pas.

Blan6ine a écrit:Oui mais ça rapporte les palmes académiques!

Bah, je les ai sans tout ce cirque.
Ils sont bien braves, ces collègues, mais ils servent d'arguments aux ministres, qui peuvent dire ainsi "Vous voyez, avec de l'abnégation, on arrive à tout". Ben non : le métier, ce n'est pas ça.

Je n'ai pas regardé. J'ai vu les tweets qui commentaient.
Ce soir, priorité à l'heure éducation de Madame Première aux classiques du cinéma : Les diaboliques de Clouzor, sur Arte.

C'est ce que le ministère veut que ça devienne. Un métier d'éducateur avec un vernis culturel. Désolé j'ai pas choisi ça, sinon j'aurais fait éduc spé ou psy en ITEP. Même là où je suis j'y suis pour faire travailler les élèves.

Ronin a écrit:C'est ce que le ministère veut que ça devienne. Un métier d'éducateur avec un vernis culturel. Désolé j'ai pas choisi ça, sinon j'aurais fait éduc spé ou psy en ITEP. Même là où je suis j'y suis pour faire travailler les élèves.

Ouf. J'ai craint un instant de vous avoir vexé, mon cher Ronin, en écrivant mon propos. Mais nous sommes d'accord (et vos élèves n'ont, je pense, pas grand-chose à voir avec cette population d'assistés).

J'aurais aimé voir d'autres aspects du travail dans ce collège.
Comment mener les élèves à réussir le brevet, par exemple.

Là nous avons vu des classes, des situations très particulières :
- la classe relais (souvenirs là aussi douloureux, je n'y enseignais pas mais côtoyais les collègues vidés par les plus terribles de nos élèves et faisant face à des situations de tensions intenses)
- la classe segpa de la collègue que l'on suit le plus. D'ailleurs, je n'ai pas tout compris concernant les quelques élèves qu'elle avait en cours. Était-ce une classe segpa ? d'autres élèves? un atelier ? une classe entière ? D'ailleurs, comment s'appelle cette collègue ? Est-elle P.E. ?  
- il y avait également la réussite des deux garçons pris au lycée militaire
- on suivait le travail de la CPE
- mais aussi de la collègue de français venue de Normandie. Arriver dans ce genre de collège, la cinquantaine, sans avoir connu d'établissement difficile, que cela doit être dur !

Mais qu'en est-il du reste ? D'une classe de 3e lambda ? J'aurais aimé également voir cela.

Maintenant pour une fois que l'on voit un collège difficile dans lequel cela fonctionne, des résultats à la hausse, avec un enseignement "normal", peut-être même "traditionnel" (Ouhhh le gros mot que j'emploie), ça fait du bien !
Oui, les profs enseignent sinon comment expliquer la hausse des résultats.
Bon, là j'avoue tout de même que dans le reportage le côté éducateur prime. Mais, mais, mais on n'a pas tout vu. Comment mener près de 79% d'élèves à la réussite ? Ce n'est pas seulement avec ce qui a été montré dans le reportage. Ils doivent bosser et, sans doute, bien. Vous avez vu, il y a même des dictées. Ouhhh, encore un gros mot.

Cripure a écrit:

Ronin a écrit:C'est ce que le ministère veut que ça devienne. Un métier d'éducateur avec un vernis culturel. Désolé j'ai pas choisi ça, sinon j'aurais fait éduc spé ou psy en ITEP. Même là où je suis j'y suis pour faire travailler les élèves.

Ouf. J'ai craint un instant de vous avoir vexé, mon cher Ronin, en écrivant mon propos. Mais nous sommes d'accord (et vos élèves n'ont, je pense, pas grand-chose à voir avec cette population d'assistés).

Les miens sont empêchés d'apprendre à cause de leurs pathologies, parfois de leurs familles. Mais la plupart du temps ils souhaitent réussir ( malgré leur énormes difficultés ). Et s'il y a une grosse composante psychologique, nous sommes là pour comprendre, débloquer et les faire progresser pour qu'ils puissent reprendre une scolarité. Pas pour remplacer leurs parents. D'ailleurs j'observe que les infirmier(e)s s'ils font énormément pour les gamins, n'aiment pas faire le boulot à la place des parents. Je pense que pas grand monde n'aime réellement l'assistanat.

Capessou a écrit:Actuellement en rep (affectation choisie),  je me dis que rep et rep+, c'est quand même pas tout à fait la même chose.

C'est pas forcément si tranché. J'ai exercé dans un ZEP devenu REP, qui était nettement plus violent/dur que deux autres où j'ai aussi exercé, et qui sont devenu REP+ cette année (dont l'un était ECLAIR jusqu'à l'an dernier).

Ronin, il serait intéressant que tu développes la limite entre comprendre, débloquer et faire progresser d'une part et l'assistanat d'autre part stp.

personnellement, je n'ai pas du tout apprécié la partie où elle jouait le rôle de médiatrice entre l'enfant et ses parents: scandaleux!!! Et le "Retourne en classe et tu m'envoies un sms quand tu veux, c'est dingue!!!!

Surtout qu'elle reconnaît finalement sacrifier sa vie de famille, y perdre de l'argent et ce ne sont ni les élèves de segpa ni ceux du dispositif relais qui sont
concernés par les résultats du brevet en hausse. Bref, pas bien concluant tout ça!

Et qu'on arrête de faire porter aux profs les responsabilités qui reviennent à d'autres!

Et bien la différence c'est que chez moi ils sont en difficulté en raison de pathologies. Que l'on accuse pas les enseignants, que nous participons à comprendre comment fonctionnent les gamins et que nous essayons de les aider. Mais nous ne les éduquons pas à la place de leurs parents et que personne n'excuse les conneries des gamins ( même si nous les comprenons ).

En gros on les aide, on les soutient, on ne les excuse pas, on ne remplace pas les parents.

D'accord, merci pour ta réponse.
Tu travailles dans une structure différente.

kero a écrit:

Capessou a écrit:Actuellement en rep (affectation choisie),  je me dis que rep et rep+, c'est quand même pas tout à fait la même chose.

C'est pas forcément si tranché. J'ai exercé dans un ZEP devenu REP, qui était nettement plus violent/dur que deux autres où j'ai aussi exercé, et qui sont devenu REP+ cette année (dont l'un était ECLAIR jusqu'à l'an dernier).

Tu as raison. J'ai d'ailleurs exercé dans plusieurs collèges non REP de région parisienne bien plus difficiles que le collège REP de l'académie d'Orléans Tours dans lequel je travaille actuellement.

Je n'ai pas pu regardé le reportage hier soir donc j'ai mis le replay aujourd'hui. Il y a évidemment une vision partielle de la réalité de ce collège : on a vu finalement peu d'enseignants et peu d'élèves différents.
Néanmoins, je suis admirative de l'énergie que déploient les collègues dans ce collège : je ne serais pas capable d'en faire autant (et pour être honnête, je ne pense pas en avoir envie non plus). J'ai apprécié que l'on mette en avant, dans ce reportage, le travail, les efforts pour réussir et non "des groupes de compétences" et autres machins qu'on essaie de nous vendre actuellement.