Peut-on m'imposer d'être coordinateur cycle 3

Nous avons eu cette semaine une réunion du conseil péda notamment pour désigner le coordinateur de cycle 3 qui devra, dès la rentrée prochaine, préparer l'application de la réforme avec l'ensemble des écoles du secteur, grâce à plein de réunions passionnantes et interminables, de préférences à pas d'heure, puisque après les cours des PE. Bizarrement, malgré la manne de 600 euros d'IMP, il n'y a pas eu de volontaires, mais au contraire des voix pour expliquer notre refus d'entrer dans un fonctionnement jugé pernicieux.
La Principale s'est quelque peu agacée et nous a enjoints à y réfléchir, déclarant qu'il lui fallait de toute façon un responsable et que, faute de volontaire, elle le désignerait elle-même.
Nous réfléchissons donc. Entre autres à ceci : si le volontaire désigné refuse de se rendre aux réunions, que risque-t-il à part le fait de ne pas toucher une IMP qu'il ne réclame de toute façon pas ? J'imagine que, s'il effectue toutes les heures de cours figurant dans sa VS, on ne peut lui imputer un service non fait.
Oublierais-je, dans ma réflexion, un détail important ?
J'aimerais pouvoir donner des réponses certaines aux collègues qui subiraient cette désignation.
Merci.

Je crois qu'il va falloir entrer en désobeissance et les syndicats devront soutenir unanimement la démarche.
Ne lâchez pas. Restez unis et informez les syndicats locaux et les parents d'une telle pression.
Courage

L'union est plutôt forte, chez nous. Ça pourrait bien le faire.
Mais la question n'en est pas moins intéressante : que se passe-t-il concrètement si l'équipe refuse solidairement de désigner des responsables de cycles et autres coordinateurs en tous genres ?

Cette année déjà, on m'a imposé une réunion école-collège après mes heures de classe (je suis en CM2). Or, je fais l'étude tous les jours. Cette plaisanterie (ABSOLUMENT ET TOTALEMENT chronophage et inutile, au moins de la manière dont elle s'est passée) m'a donc coûté 35 € nets. Seul avec deux ados à la maison, j'estime avoir BESOIN de ce complément pour vivre. Compte-t-on à l'avenir me condamner à la pauvreté au nom de la concertation (c'est une vraie question, et j'ai pas l'air comme ça, mais je bous) ?

Tu ne fais pas ce métier pour la gloire ? moi je vis de pédagogie, de didactique et d'eau fraîche.

Bientôt ce genre de poste sera un poste à profil pour un PE ou un prof déchargé complètement de classe (et primes qui va avec )! On parie ?



C'est l'avenir dans l'éducation nationale les postes à profil .
Avec la réforme des REP/REP+ il y en a à gogo aussi !

Ronin a écrit:Tu ne fais pas ce métier pour la gloire ? moi je vis de pédagogie, de didactique et d'eau fraîche.

Sans blague, l'étude en REP +, c'est pas du repos. Si je n'en avais pas vraiment besoin, je ferais comme mes collègues qui ont des maris, je rentrerais chez moi. Quand à 18h45, je suis chez moi, au moment d'entamer la journée corrections/ préparations/ bilans / courses / repas/ ménage / lessives, je suis à plat (surtout en ce moment où c'est l'enfer sur Terre du matin au soir à l'école : obligé d'en venir plus ou moins aux mains avec les élèves des collègues pour qu'elle parviennent ne serait-ce qu'à finir la journée, et ça tous les jours). Et je bois un verre ou deux pour me donner du courage. C'est une pente glissante dont il va falloir vite sortir, et les super-concertations et les super programmes désespérants de la gentille Najat ne vont pas y aider.

Non mais je sais hein, tu as perçu la forte dose d'ironie. C'est vrai qu'après avoir entendu pendant des années des collègues dirent qu'elles ne faisaient pas ça pour l'argent et autres théories de dames patronnesses, je me montre taquin.

Triste de lire ça, C'est pas faux. Que toute cette gabegie affecte aussi profondément la vie des enseignants est plus que préoccupant.

V.Marchais a écrit:L'union est plutôt forte, chez nous. Ça pourrait bien le faire.
Mais la question n'en est pas moins intéressante : que se passe-t-il concrètement si l'équipe refuse solidairement de désigner des responsables de cycles et autres coordinateurs en tous genres ?

Même question. :|

Dans le texte, ça reste un choix, mais dans les faits...  :

Les décrets n° 2014-940 et n° 2014-941 du 20 août 2014 ouvrent la possibilité aux enseignants qui exercent dans un établissement public d’enseignement du second degré, à l’exception de ceux assurant un service complet dans les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) dont les obligations de service restent encadrées par les décret n°50-581 et n°50-582 du 25 mai 1950, d’accomplir, avec leur accord et pour répondre à des besoins spécifiques, des missions particulières

Même question dans mon étab avec le Conseil Pédagogique.
Les professeurs exigeaient d'y siéger en plénières pour éviter l'émergence de petits potentats locaux. Le nouveau CDE refuse ce fonctionnement qu'il juge contraire aux textes et peu pratique. Devant notre "tout ou rien", soit la posture suivante : si tout le monde ne peut y aller, personne n'ira, elle nous a déclaré que, s'il n'y avait pas de volontaires, elle userait de sa prérogative à désigner elle-même les membres du conseil péda.
Les textes disent en effet ceci :
Article 5 - À l'article R. 421-41-1 du même code, le deuxième alinéa est remplacé par les dispositions suivantes :

« Le chef d'établissement désigne les membres du conseil pédagogique ainsi que leurs suppléants éventuels. Les équipes pédagogiques mentionnées à l'article R. 421-49 ont quinze jours après la rentrée scolaire pour proposer, parmi les personnels volontaires, les enseignants susceptibles d'être désignés à ce titre. A défaut de proposition dans ce délai, le chef d'établissement choisit les membres du conseil pédagogique parmi les enseignants de l'établissement."

Manifestement, elle en a donc le droit. Mais si nous, on veut pas quand même ? Si nous refusons de nous rendre aux réunions du conseil péda, il se passe quoi ?

V.Marchais a écrit: Si nous refusons de nous rendre aux réunions du conseil péda, il se passe quoi ?

Très intéressée par la réponse à cette question. En heure syndicale, aujourd'hui, c'est une question qui m'a été posée.
Y a-t-il un quorum à atteindre pour que la réunion ait bien lieu ? Dans ce cas, le CP serait à reprogrammer indéfiniment.
Ou bien pas de quorum, puisque pas de vote en CPéda, et nous nous ferions avoir.

sur un autre fil : https://www.neoprofs.org/t93887p100-les-huit-journees-de-formation-a-college-2016-plus-pendant-les-vacances

avec cette image : https://servimg.com/view/11374680/97

on m'avait clairement répondu que la participation au Conseil péda n'est en aucun cas une obligation.

Du coup, pas moyen de savoir si c'est vrai avec la nouvelle citation !!!
Ça urge tout de même...

Chez nous c'est pareil, on hésite entre tout le monde ou personne.

Bussy a écrit:

V.Marchais a écrit: Si nous refusons de nous rendre aux réunions du conseil péda, il se passe quoi ?

Très intéressée par la réponse à cette question. En heure syndicale, aujourd'hui, c'est une question qui m'a été posée.
Y a-t-il un quorum à atteindre pour que la réunion ait bien lieu ? Dans ce cas, le CP serait à reprogrammer indéfiniment.
Ou bien pas de quorum, puisque pas de vote en CPéda, et nous nous ferions avoir.

Oui, il y a un quorum, mais de mémoire, le CP ne peut être reporté indéfiniment. Mais c'est une instance condultative Ce qui s'y dit n'a aucune valeur decisionnelle C'est le CA et le CDE qui ststuent, notamment sur la répartition des horaires globalisés (ex: en LV).

J'édite, car je parle de la situation en lycée.

Bussy a écrit:

V.Marchais a écrit: Si nous refusons de nous rendre aux réunions du conseil péda, il se passe quoi ?

Y a-t-il un quorum à atteindre pour que la réunion ait bien lieu ?

Je ne comprends pas comment il peut y avoir de quorum (juridiquement j'entends) puisque le nombre de "participants" n'est pas précisé d'une manière aussi stricte et encadrée que pour un CA ou un Conseil de discipline, par exemple.
Après il y a le texte et il y a l'esprit du texte...

Pour ne pas laisser le conseil pédagogique aux mains des quelques traîtres de la salle des profs, après avoir refusé d'y aller, nous avons finalement décidé en Lettres d'y aller à tour de rôle. Proposition acceptée.

Le conseil pédagogique ne peut valablement siéger que si le nombre des membres présents, en début de séance, est égal à la majorité des membres composant le conseil. Si ce quorum n'est pas atteint, le conseil pédagogique est convoqué, au plus tôt le jour suivant celui de sa première convocation et au plus tard avant la tenue du conseil d'administration le plus proche, en vue d'une nouvelle réunion ; il se prononce alors valablement, quel que soit le nombre des membres présents.

source : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000021751572&categorieLien=id

Mika a écrit:

Le conseil pédagogique ne peut valablement siéger que si le nombre des membres présents, en début de séance, est égal à la majorité des membres composant le conseil.

source : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000021751572&categorieLien=id

Ce qui signifie qu'une liste précise des membres du conseil pédagogique ait été arrêtée au préalable. Est-ce le cas partout ?

Mika a écrit:

Le conseil pédagogique ne peut valablement siéger que si le nombre des membres présents, en début de séance, est égal à la majorité des membres composant le conseil. Si ce quorum n'est pas atteint, le conseil pédagogique est convoqué, au plus tôt le jour suivant celui de sa première convocation et au plus tard avant la tenue du conseil d'administration le plus proche, en vue d'une nouvelle réunion ; il se prononce alors valablement, quel que soit le nombre des membres présents.

source : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000021751572&categorieLien=id

Merci pour la référence.

V.Marchais a écrit:Si nous refusons de nous rendre aux réunions du conseil péda, il se passe quoi ?

Le conseil péda n'est pas une obligation de service et sur la base du volontariat. C'est dans les textes. Point.
Si désigné d'office, comme moi, j'y vais quand je peux.

Marlou.Bassboost a écrit:Je crois qu'il va falloir entrer en désobeissance et les syndicats devront soutenir unanimement la démarche.
Ne lâchez pas.  Restez unis et informez les syndicats locaux et les parents d'une telle pression.
Courage  

Le meilleur moyen de se protéger, c'est de ne pas avancer seul. Aussi donc de faire une prise de position collective affirmant que nous "refusons de participer à toute mise en place anticipée de la réforme des collège contre laquelle nous avons et ferons grève!"

C'est comme pour le décret Robien sur les remplacements de courtes durée à l'époque. Quand les équipes disaient NON collectivement, les CDE étaient bien seuls.

Amaliah a écrit:Pour ne pas laisser le conseil pédagogique aux mains des quelques traîtres de la salle des profs, après avoir refusé d'y aller, nous avons finalement décidé en Lettres d'y aller à tour de rôle. Proposition acceptée.

Nous avons décidé la même chose. Il y a déjà 6 CP programmés. Le CE est d'accord (et comme il n'est pas vraiment pour la réforme ...).