- User5899Demi-dieu
J'ai une très bonne classe de seconde cette année, avec une bonne quinzaine d'élèves très costauds en français (analyse, grammaire, vocabulaire abstrait, nuancé, voire technique parfois bien maîtrisé). 5 ont un an d'avance et un aura 13 ans en avril. Ça fait trois ans d'avance. Il est brillant et ne me pose pas de problèmes. Pour autant, je n'ai jamais eu d'élève aussi jeune et je suis preneur de conseils ou remarques qui me permettraient d'éviter de commettre des impairs (je suis assez souvent sur le registre de l'ironie froide et bon...). Il ne semble pas avoir de difficultés relationnelles.
Merci d'avance.
Merci d'avance.
- titeprofExpert
Pour avoir été exactement dans ce cas quand j'étais au lycée, mon seul conseil est de ne faire aucune différence d'avec les autres. C'est la seule chose qui était vraiment dur : les profs qui me "bébé-ifiaient"
_________________
[center]Je suis comme le ciel, rien ne s'accroche à moi (mantra)
- micaschisteMonarque
J'ai aussi eu un élève ayant 3 ans d'avance il y a quelques années. il était très vif à l'oral mais avait des difficultés à développer ses pensées à l'écrit.
Je le considérais comme les autres.
Il a acquis beaucoup de maturité lors de sa première année dans l'enseignement supérieur.
Je le considérais comme les autres.
Il a acquis beaucoup de maturité lors de sa première année dans l'enseignement supérieur.
_________________
"Il ne sert à rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre". François Mauriac
"Pick a star in the dark horizon and follow the light "
- User5899Demi-dieu
Oh ça, c'est pas le genre de la maison. Mais bon, par exemple, le "monsieur, vous", ce n'est pas trop dur ? (Moi, j'aimais bien...)titeprof a écrit:Pour avoir été exactement dans ce cas quand j'étais au lycée, mon seul conseil est de ne faire aucune différence d'avec les autres. C'est la seule chose qui était vraiment dur : les profs qui me "bébé-ifiaient"
- roxanneOracle
Ben, vous faites comme ça avec les autres, vous n'allez pas changer pour lui. S'il y a plusieurs élèves avec une année d'avance, il sera moins isolé.
- micaschisteMonarque
Pourquoi cela serait-il plus dur pour lui que les autres ?Cripure a écrit:Oh ça, c'est pas le genre de la maison. Mais bon, par exemple, le "monsieur, vous", ce n'est pas trop dur ? (Moi, j'aimais bien...)titeprof a écrit:Pour avoir été exactement dans ce cas quand j'étais au lycée, mon seul conseil est de ne faire aucune différence d'avec les autres. C'est la seule chose qui était vraiment dur : les profs qui me "bébé-ifiaient"
C'est vrai que physiquement, il doit y avoir une bonne différence de taille entre lui et ses camarades.
- Spoiler:
- Cripure se demandant s'il n'est pas trop dur, mais j'hallucine là
_________________
"Il ne sert à rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre". François Mauriac
"Pick a star in the dark horizon and follow the light "
- florestanGrand sage
Cripure a écrit:Oh ça, c'est pas le genre de la maison. Mais bon, par exemple, le "monsieur, vous", ce n'est pas trop dur ? (Moi, j'aimais bien...)titeprof a écrit:Pour avoir été exactement dans ce cas quand j'étais au lycée, mon seul conseil est de ne faire aucune différence d'avec les autres. C'est la seule chose qui était vraiment dur : les profs qui me "bébé-ifiaient"
Si vous le laissez garder son doudou sur sa table, il va supporter. Vous ramollissez Cripure
- Albert JarlHabitué du forum
Cripure a écrit:J'ai une très bonne classe de seconde cette année, avec une bonne quinzaine d'élèves très costauds en français (analyse, grammaire, vocabulaire abstrait, nuancé, voire technique parfois bien maîtrisé). 5 ont un an d'avance et un aura 13 ans en avril. Ça fait trois ans d'avance. Il est brillant et ne me pose pas de problèmes. Pour autant, je n'ai jamais eu d'élève aussi jeune et je suis preneur de conseils ou remarques qui me permettraient d'éviter de commettre des impairs (je suis assez souvent sur le registre de l'ironie froide et bon...). Il ne semble pas avoir de difficultés relationnelles.
Merci d'avance.
Je pense que vous êtes bienveillant de manière générale. A partir de là tout se passera aussi bien que pour les autres. Les très jeunes - qui plus est s'ils sont intelligents - comprennent très bien l'ironie. J'en usais à foison au collège.
_________________
Si vis pacem, para bellum
- JennyMédiateur
titeprof a écrit:Pour avoir été exactement dans ce cas quand j'étais au lycée, mon seul conseil est de ne faire aucune différence d'avec les autres. C'est la seule chose qui était vraiment dur : les profs qui me "bébé-ifiaient"
Entièrement d'accord 😉
Je suis entrée au lycée à 13 ans et demi et je voulais juste être comme les autres.
- User5899Demi-dieu
Je m'inscris en faux. Ce sont les filles de terminale qui sont les plus nombreuses à avoir des doudous, certains de taille respectable (des lapins crétins, d'ailleurs )florestan a écrit:Cripure a écrit:Oh ça, c'est pas le genre de la maison. Mais bon, par exemple, le "monsieur, vous", ce n'est pas trop dur ? (Moi, j'aimais bien...)titeprof a écrit:Pour avoir été exactement dans ce cas quand j'étais au lycée, mon seul conseil est de ne faire aucune différence d'avec les autres. C'est la seule chose qui était vraiment dur : les profs qui me "bébé-ifiaient"
Si vous le laissez garder son doudou sur sa table, il va supporter. Vous ramollissez Cripure
- TecamacNiveau 6
Je suis d'accord sur le fait de le traiter comme les autres.
Toutefois, je te conseillerais d'être attentif par ailleurs. Une précocité intellectuelle va souvent de pair avec une immaturité affective. Ce sont généralement des gamins qui marchent pas mal à l'affect
Toutefois, je te conseillerais d'être attentif par ailleurs. Une précocité intellectuelle va souvent de pair avec une immaturité affective. Ce sont généralement des gamins qui marchent pas mal à l'affect
- archebocEsprit éclairé
Avez-vous des contacts avec les collègues du collège qui l'ont vu passer ?
Il a trois ans d'avance depuis longtemps ? Ou bien vient-il encore de sauter une classe récemment ? Si vous vous trouvez dans ce deuxième cas, faites confiance aux collègues qui estiment que ce jeune homme avait toutes les compétences requises, y compris en savoir-être, pour sauter une classe de plus.
Je le traiterais comme tous les autres, bien sûr. Pas de traitement spécifique pour un seul élève. S'il y a une bonne tête de classe, je donnerais des exercices plus compliqués à ceux-là.
Pour vous, il y a évidemment la question du choix des oeuvres : pensez-vous qu'il y a des textes qu'à cause de son jeune âge vous allez devoir ne pas mettre au programme de cette année ?
Et puis, mais cela sort de votre domaine d'action : comment réagissent les parents à cette épreuve ? Font-ils de leur petit phénomène un animal de foire, un sujet d'orgueil, un signe extérieur de réussite ? Ou bien arrivent-ils à prendre cela avec équanimité ?
- gnafron2004Grand sage
Les élèves de 6è futés comprennent très bien l'ironie et le second degré, je pense qu'il y a peu de risque que ce jeune homme manifestement très futé ne les comprenne pas...
- NitaEmpereur
Cripure a écrit:Oh ça, c'est pas le genre de la maison. Mais bon, par exemple, le "monsieur, vous", ce n'est pas trop dur ? (Moi, j'aimais bien...)titeprof a écrit:Pour avoir été exactement dans ce cas quand j'étais au lycée, mon seul conseil est de ne faire aucune différence d'avec les autres. C'est la seule chose qui était vraiment dur : les profs qui me "bébé-ifiaient"
Mes 4e ont droit au "vous" (ça perturbe ceux que j'avais l'an dernier en 5e, d'ailleurs), et les 6e d'une de mes collègues aussi.
Sans avoir été aussi précoce, je pense que l'égalité de traitement est la meilleure des solutions.
_________________
A clean house is a sign of a broken computer.
- DalvaVénérable
Il n'y aucune raison qu'il vive mal le vouvoiement et le "monsieur" alors que mes 6e n'ont pas l'air traumatisés par le vouvoiement (bon, j'en reste au prénom).
Les enfants précoces, bien que souvent immatures du côté affectif effectivement, sont également dotés le plus souvent d'un humour étonnant, et le manient très tôt très bien. C'est d'ailleurs ce qui, conjugué à d'autres éléments, permet de soupçonner la précocité.
Mon fils de 6 ans manie l'ironie volontairement depuis plusieurs mois, et donc la comprend également.
Je pense donc que, loin de mal vivre votre façon de faire cours, il sera ravi avec vous, Cripure.
Les enfants précoces, bien que souvent immatures du côté affectif effectivement, sont également dotés le plus souvent d'un humour étonnant, et le manient très tôt très bien. C'est d'ailleurs ce qui, conjugué à d'autres éléments, permet de soupçonner la précocité.
Mon fils de 6 ans manie l'ironie volontairement depuis plusieurs mois, et donc la comprend également.
Je pense donc que, loin de mal vivre votre façon de faire cours, il sera ravi avec vous, Cripure.
- JaneMonarque
Mon fils est entré en 2nde à 13 ans. Surtout ne pas faire de son écart d'âge une différence de traitement avec les autres. Etre attentif à ses relations avec les autres, pour pouvoir intervenir (avec l'équipe) si besoin. La différence est de toute façon flagrante sur le plan physique, alors autant ne pas en rajouter. Continuez à être vous-même, et ça ira très bien !
_________________
"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- ByzaNiveau 5
Le point qui peut poser problème chez un jeune à haut potentiel (mais pas que chez eux !), c'est la gestion du matériel, le rangement des cours par exemple, le fait d'avoir des affaires en bon état. ..
- User5899Demi-dieu
Pour les parents, c'est une famille recomposée assez tuyau de poêle, apparemment. Pour les œuvres, je n'ai pas le projet de changer quoi que ce soit.archeboc a écrit:
Avez-vous des contacts avec les collègues du collège qui l'ont vu passer ?
Il a trois ans d'avance depuis longtemps ? Ou bien vient-il encore de sauter une classe récemment ? Si vous vous trouvez dans ce deuxième cas, faites confiance aux collègues qui estiment que ce jeune homme avait toutes les compétences requises, y compris en savoir-être, pour sauter une classe de plus.
Je le traiterais comme tous les autres, bien sûr. Pas de traitement spécifique pour un seul élève. S'il y a une bonne tête de classe, je donnerais des exercices plus compliqués à ceux-là.
Pour vous, il y a évidemment la question du choix des oeuvres : pensez-vous qu'il y a des textes qu'à cause de son jeune âge vous allez devoir ne pas mettre au programme de cette année ?
Et puis, mais cela sort de votre domaine d'action : comment réagissent les parents à cette épreuve ? Font-ils de leur petit phénomène un animal de foire, un sujet d'orgueil, un signe extérieur de réussite ? Ou bien arrivent-ils à prendre cela avec équanimité ?
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum