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- PuckVénérable
C'est très vrai. On doit les intéresser, voire les amuser mais surtout pas les enseigner.
Mes 5e découvrent avec le latin qu'ils ne savent pas grand´chose en grammaire française et surtout pas l'appliquer. Ils disent souvent que ce n'est pas le latin qui est difficile mais le français.
Je travaille avec le très vieux "initiation au latin" de Magnard. Avec Terentia, Publius ...
Ils ne râlent pas mais ça se corse en 3e car ils n'aiment plus la grammaire.
Mes 5e découvrent avec le latin qu'ils ne savent pas grand´chose en grammaire française et surtout pas l'appliquer. Ils disent souvent que ce n'est pas le latin qui est difficile mais le français.
Je travaille avec le très vieux "initiation au latin" de Magnard. Avec Terentia, Publius ...
Ils ne râlent pas mais ça se corse en 3e car ils n'aiment plus la grammaire.
- DalvaVénérable
Ils n'aiment plus ?
Tu veux dire qu'à un moment, ils aiment ?
Ils sont extraordinaires, tes élèves.
Moi, je ne sais pas ce qu'on leur fait à l'école primaire (c'est une blague, tirez pas !) mais quand je prononce "grammaire", je les vois se contracter (les épaules qui rentrent, le cou qui raccourcit, la tête qui se baisse). C'est physique.
Tu veux dire qu'à un moment, ils aiment ?
Ils sont extraordinaires, tes élèves.
Moi, je ne sais pas ce qu'on leur fait à l'école primaire (c'est une blague, tirez pas !) mais quand je prononce "grammaire", je les vois se contracter (les épaules qui rentrent, le cou qui raccourcit, la tête qui se baisse). C'est physique.
- PuckVénérable
En 5e, ils ne rechignent pas en latin à faire de la grammaire. Ça a un côté "sérieux" comme les maths. En fait, quand on fait trop "d'artifices" sur la matière, ils ne sont pas dupes, ça devient récréatif donc pourquoi bosser ? Quand on travaille le thème ou les analyses en version, ça les valorise, je crois, de faire des "trucs" compliqués que ne font pas les autres.
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"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"Cripure
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Puck a écrit:En 5e, ils ne rechignent pas en latin à faire de la grammaire. Ça a un côté "sérieux" comme les maths. En fait, quand on fait trop "d'artifices" sur la matière, ils ne sont pas dupes, ça devient récréatif donc pourquoi bosser ? Quand on travaille le thème ou les analyses en version, ça les valorise, je crois, de faire des "trucs" compliqués que ne font pas les autres.
C'est exactement ce que je pense!
- SteredDoyen
Pour la grammaire, j'en ai eu beaucoup (en établissement de centre-ville, ce n'est plus vrai là où j'ai atterri) qui l'appréciaient. La logique de l'application les rassurait, à l'inverse des versions qui demandaient de mobiliser beaucoup de connaissances en même temps.
Déclinaisons, thèmes imitatifs, pronoms relatifs, propositions infinitives, beaucoup de conjugaisons : ça passait bien.
Là où ça bloquait, c'était souvent avec l'ablatif absolu et les adj. de la seconde classe à décliner avec des mots de la 1re ou de la 2e déclinaison...
Déclinaisons, thèmes imitatifs, pronoms relatifs, propositions infinitives, beaucoup de conjugaisons : ça passait bien.
Là où ça bloquait, c'était souvent avec l'ablatif absolu et les adj. de la seconde classe à décliner avec des mots de la 1re ou de la 2e déclinaison...
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"Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent." Maïakovski
- PuckVénérable
Oui. J'ai vu leurs connaissances se dégrader d'année en année.
Je pouvais donner des exercices avec l'adjectif aux 3 genres (pour la 1ère classe) et des noms de plusieurs genres à décliner et parfois assez "piegeux" : le cruel pirate, la belle reine, le bon maître ...
Actuellement ça n'est plus possible : il faut que je donne le nominatif accordé. Et les élèves n'arrêtent pas de confondre conjuguer/décliner. Et j'ai eu des dominusa, des reginaus...
Je pouvais donner des exercices avec l'adjectif aux 3 genres (pour la 1ère classe) et des noms de plusieurs genres à décliner et parfois assez "piegeux" : le cruel pirate, la belle reine, le bon maître ...
Actuellement ça n'est plus possible : il faut que je donne le nominatif accordé. Et les élèves n'arrêtent pas de confondre conjuguer/décliner. Et j'ai eu des dominusa, des reginaus...
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"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"Cripure
- deyaNiveau 9
Merci à tous pour vos réponses; évidemment, je pensais bien faire de la grammaire, de la version et du thème Mes collègues m'ont dit que les élèves de 3e étaient pour la plupart démotivés, pressés d'en finir avec le latin et inscrits à cette option parce que leurs parents le souhaitaient. D'où mon désir de rythmer l'année avec des activités ludiques, sans me transformer pour autant en animatrice de centre aéré. D'ailleurs, en tant que prof de français, j'essaie également de varier les approches pour "motiver" les élèves (oui, j'utilise à nouveau ce terme car je suis persuadée que beaucoup d'élèves manquent de motivation...) et pourtant, je ne transige jamais sur mes exigences.
- trompettemarineMonarque
Quand j'étais en collège, et que j'avais des troisièmes démotivés (ceux qui savent qu'ils ne continueront pas le latin en seconde, malgré tous les arguments avancés), je commençais avec l'accord du chef d'établissement et des parents un peu de grec. Du coup, les cours étaient plus calmes et certains ont bifurqué vers le grec en seconde l'année suivante.
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