- NLM76Grand Maître
Je ne suis pas du tout sûr de comprendre cette phrase :
τὸ μὲν γὰρ εἰκός ἐστι (τὸ) ὡς ἐπὶ τὸ πολὺ γινόμενον, οὐχ ἁπλῶς δὲ καθάπερ ὁρίζονταί τινες, ἀλλὰ τὸ περὶ τὰ ἐνδεχόμενα ἄλλως ἔχειν, οὕτως ἔχον πρὸς ἐκεῖνο πρὸς ὃ εἰκὸς ὡς τὸ καθόλου πρὸς τὸ κατὰ μέρος. (I, 1, 15)
Les traducteurs traduisent de différentes façons, auxquelles je ne comprends pas grand-chose. J'ai l'impression est qu'il fait en fait une différence entre quelque chose comme la vraisemblance (τὸ εἰκός) et le vraisemblable, ce qui est vraisemblable dans tel ou tel cas (ὃ εἰκός ἐστιν) : la vraisemblance est à la chose vraisemblable ce que le général est au particulier. Est-ce que j'ai bon ?
τὸ μὲν γὰρ εἰκός ἐστι (τὸ) ὡς ἐπὶ τὸ πολὺ γινόμενον, οὐχ ἁπλῶς δὲ καθάπερ ὁρίζονταί τινες, ἀλλὰ τὸ περὶ τὰ ἐνδεχόμενα ἄλλως ἔχειν, οὕτως ἔχον πρὸς ἐκεῖνο πρὸς ὃ εἰκὸς ὡς τὸ καθόλου πρὸς τὸ κατὰ μέρος. (I, 1, 15)
Les traducteurs traduisent de différentes façons, auxquelles je ne comprends pas grand-chose. J'ai l'impression est qu'il fait en fait une différence entre quelque chose comme la vraisemblance (τὸ εἰκός) et le vraisemblable, ce qui est vraisemblable dans tel ou tel cas (ὃ εἰκός ἐστιν) : la vraisemblance est à la chose vraisemblable ce que le général est au particulier. Est-ce que j'ai bon ?
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- http://instruire.fr
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Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- ycombeMonarque
Vraisemblablement.nlm76 a écrit:Je ne suis pas du tout sûr de comprendre cette phrase :
τὸ μὲν γὰρ εἰκός ἐστι (τὸ) ὡς ἐπὶ τὸ πολὺ γινόμενον, οὐχ ἁπλῶς δὲ καθάπερ ὁρίζονταί τινες, ἀλλὰ τὸ περὶ τὰ ἐνδεχόμενα ἄλλως ἔχειν, οὕτως ἔχον πρὸς ἐκεῖνο πρὸς ὃ εἰκὸς ὡς τὸ καθόλου πρὸς τὸ κατὰ μέρος. (I, 1, 15)
Les traducteurs traduisent de différentes façons, auxquelles je ne comprends pas grand-chose. J'ai l'impression est qu'il fait en fait une différence entre quelque chose comme la vraisemblance (τὸ εἰκός) et le vraisemblable, ce qui est vraisemblable dans tel ou tel cas (ὃ εἰκός ἐστιν) : la vraisemblance est à la chose vraisemblable ce que le général est au particulier. Est-ce que j'ai bon ?
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- AspasieNiveau 10
J'ai cherché la phrase dans le contexte, mais je ne la trouve pas ; pourrais-tu indiquer la pagination nlm76 ?
- RuthvenGuide spirituel
1357a34sq.
P. Chiron traduit ainsi :"Le vraisemblable (eikos) est en effet ce qui arrive fréquemment, et cela non pas purement et simplement, comme le définissent certains (1): c'est ce qui, dans le domaines des choses qui peuvent être autrement qu'elles ne sont (2), est - relativement à ce par rapport à quoi il y a ressemblance - dans le même rapport que l'universel au particulier (3)."
Et il ajoute les notes suivantes :
1. Le vraisemblable est l'un des thèmes les plus anciens et les plus courants de la rhétorique empirique préaristotélicienne, voir - entre beaucoup d'autres articles traitant de cette question - Goebel [1989], p.41-53.
2. En d'autres termes, le domaine du contingent.
3. Par exemple, l'universel correspondant à l'eikos (vraisemblable) est que les enfants aiment leurs parents et la situation particulière, qui peut d'ailleurs, elle aussi, recevoir la qualification d'[i]eikos[i], "Paul aime sa mère".
Je ne me mouille pas pour l'interprétation .
P. Chiron traduit ainsi :"Le vraisemblable (eikos) est en effet ce qui arrive fréquemment, et cela non pas purement et simplement, comme le définissent certains (1): c'est ce qui, dans le domaines des choses qui peuvent être autrement qu'elles ne sont (2), est - relativement à ce par rapport à quoi il y a ressemblance - dans le même rapport que l'universel au particulier (3)."
Et il ajoute les notes suivantes :
1. Le vraisemblable est l'un des thèmes les plus anciens et les plus courants de la rhétorique empirique préaristotélicienne, voir - entre beaucoup d'autres articles traitant de cette question - Goebel [1989], p.41-53.
2. En d'autres termes, le domaine du contingent.
3. Par exemple, l'universel correspondant à l'eikos (vraisemblable) est que les enfants aiment leurs parents et la situation particulière, qui peut d'ailleurs, elle aussi, recevoir la qualification d'[i]eikos[i], "Paul aime sa mère".
Je ne me mouille pas pour l'interprétation .
- NLM76Grand Maître
Oui. C'est ce que je pensais : il y a d'un côté le vraisemblable (participe neutre nominalisé : τὸ εἰκός), que je traduirais bien par «la vraisemblance» et ce qui est vraisemblable (relative nominalisée : ὃ εἰκός [ἐστιν]), comme l'explique la note 3.
Je trouve que Chiron traduit d'une façon très compliquée et obscure.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- AspasieNiveau 10
Merci Ruthven pour la pagination
Traduction belles lettres, j'ai : "Le vraisemblable est ce qui se produit le plus souvent, non pas absolument parlant, comme certains le définissent ; mais ce qui, dans le domaine des choses pouvant être autrement, est relativement à la chose par rapport à laquelle il est vraisemblable, dans la relation de l'universel au particulier"
Je trouve aussi. Mais bon, la phrase est alambiquée tout de même ; la traduction de Mederic aux belles lettres, est plus simple, mais est-elle plus éclairante, ça...nlm76 a écrit:Je trouve que Chiron traduit d'une façon très compliquée et obscure.
Traduction belles lettres, j'ai : "Le vraisemblable est ce qui se produit le plus souvent, non pas absolument parlant, comme certains le définissent ; mais ce qui, dans le domaine des choses pouvant être autrement, est relativement à la chose par rapport à laquelle il est vraisemblable, dans la relation de l'universel au particulier"
- NLM76Grand Maître
Pas terrible non plus...
Je dirais, d'une façon peu élégante et trop collée au texte, quelque chose comme ceci :
La vraisemblance est ce qui arrive de façon générale, mais pas simplement, comme certains le définissent; c’est ce qui se tient autrement, à propos de ce qu'on considère comme possible, puisqu'il se tient relativement à cela, relativement au vraisemblable, comme le généralisant relativement au particularisant.
Je dirais, d'une façon peu élégante et trop collée au texte, quelque chose comme ceci :
La vraisemblance est ce qui arrive de façon générale, mais pas simplement, comme certains le définissent; c’est ce qui se tient autrement, à propos de ce qu'on considère comme possible, puisqu'il se tient relativement à cela, relativement au vraisemblable, comme le généralisant relativement au particularisant.
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