- MaissaHabitué du forum
Le conseil de classe donne-t-il un avis sur l'option dans vos collèges ?
Par ailleurs, acceptez-vous tous les élèves qui demandent l'option, y compris ceux qui n'ont pratiquement rien fait en 6e ?
Je pose ces questions parce que le collègue de lettres classiques veut qu'un avis favorable soit donné à tous les élèves demandeurs pour avoir le maximum d'élèves.
J'ai, par exemple, cette année un élève de 6e qui a somnolé toute l'année et doit avoir entre 4 et 5 en mathématiques, français, anglais, SVT et.... qui demande l'option latin.
Moi, je veux bien mettre avis favorable à tous les élèves mais est-ce vraiment sérieux ? Qu'en pensez-vous ?
Par ailleurs, acceptez-vous tous les élèves qui demandent l'option, y compris ceux qui n'ont pratiquement rien fait en 6e ?
Je pose ces questions parce que le collègue de lettres classiques veut qu'un avis favorable soit donné à tous les élèves demandeurs pour avoir le maximum d'élèves.
J'ai, par exemple, cette année un élève de 6e qui a somnolé toute l'année et doit avoir entre 4 et 5 en mathématiques, français, anglais, SVT et.... qui demande l'option latin.
Moi, je veux bien mettre avis favorable à tous les élèves mais est-ce vraiment sérieux ? Qu'en pensez-vous ?
- LoraNeoprof expérimenté
Chez nous, rien n'est dit au conseil de classe. Nous acceptons tous les élèves... en théorie. J'ai, par exemple, cette année, un de mes élèves dyslexique et fainéant qui demande l'option. Je vais tout faire pour le dissuader (et pourtant, c'est moi la prof de latin en 5e !). Après, s'il persiste dans son idée tant pis, il a intérêt à travailler l'année prochaine en latin ! :mitrailler:
- ionion381Niveau 6
je pense que pour faire latin, il faut qu'un élève ait un niveau minimum. Je suis prof de lettres classiques et j'ai deux sixièmes cette année. Beaucoup d'élèves veulent faire latin l'année prochaine mais il y en a certains pour qui je vais mettre mon veto. C'est dans leur interêt parce que ils vont très vite perdre pied et ne vont plus rien comprendre au bout de deux mois et puis le temps qu'ils passent en latin, ils pourraient le passer à travailler les autres matières.
Donc pour faire latin, pas besoin d'être un génie mais un 12 de moyenne en français en 6e me paraît être raisonnable.
Donc pour faire latin, pas besoin d'être un génie mais un 12 de moyenne en français en 6e me paraît être raisonnable.
- MaissaHabitué du forum
ionion381 a écrit:je pense que pour faire latin, il faut qu'un élève ait un niveau minimum. Je suis prof de lettres classiques et j'ai deux sixièmes cette année. Beaucoup d'élèves veulent faire latin l'année prochaine mais il y en a certains pour qui je vais mettre mon veto. C'est dans leur interêt parce que ils vont très vite perdre pied et ne vont plus rien comprendre au bout de deux mois et puis le temps qu'ils passent en latin, ils pourraient le passer à travailler les autres matières.
Donc pour faire latin, pas besoin d'être un génie mais un 12 de moyenne en français en 6e me paraît être raisonnable.
Ce que tu dis me paraît très sensé. Comment se passent les conseils de classe de 6e auxquels tu n'assistes pas ? C'est le collègue de lettres modernes qui donne son avis ou le chef d''établissement ?
- MermozFidèle du forum
on accepte tous les élèves, ce qui fait des classes, disons assez spéciales... ce qui m'agace le plus, c'est le collègues continuent à croire que c'est l'élite, donc faut pas se plaindre... j'ai beau leur donner les noms, ils oublient et on revient tjs sur cette discussion!
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De même que Louis Pasteur inventa la pasteurisation, c'est à Jean-Pierre Démoral que nous devons la démoralisation, et je dis bravo. Jean-Pierre Démoral commença humblement ses expériences sur sa logeuse, Mme Brouchard, qu'il démoralisa le 12 Septembre 1847.
Concierge : Y fait beau.
Démoral : Ca va pas durer.
Concierge : Je suis démoralisée.
- ionion381Niveau 6
Maissa a écrit:
Ce que tu dis me paraît très sensé. Comment se passent les conseils de classe de 6e auxquels tu n'assistes pas ? C'est le collègue de lettres modernes qui donne son avis ou le chef d''établissement ?
En fait, on fait un sondage avant le conseil de classe pour savoir qui veut faire l'option en 5e. Et puis, on fait le point avec les profs de lettres modernes, elles me demandent mon avis pour certains élèves mais généralement, elles savent très bien quel élève pourra suivre ou pas et elles s'opposent au conseil de classe sans que j'aie besoin d'y assister.
- nad'Expert spécialisé
Je suis allée une fois demander à mon principal et à ma collègue de LC pourquoi un gamin avait été accepté en latin alors qu'il a vraiment de très mauvaises notes, qu'il avait redoublé sa sixième. Il ne fait rien dans mon cours, n'est pas organisé, n'a pas ses cours, ne travaille pas, ne révise pas.
Mon chef et ma collègue m'ont affirmé (avec bcp d'humour; ce n'est pas ironique) que je devais sans doute être élitiste et que les cours de latin ne sont pas réservés uniquement aux bons ou très bons élèves. Et que ceux qui avaient des difficultés en grammaire en français, trouveraient sans aucun doute une très grande aide dans l'étude de la langue de Virgile.
Pour l'instant, étant toute nouvelle dans le métier et n'ayant pas d'expérience, je déconseille tout de même aux élèves ayant de très grosses lacunes et difficultés de faire du latin. Je suis peut-être bien élitiste mais cela ne sert à rien de traumatiser un gamin, qui est peut-être invité à faire du latin sous la pression de ses parents ou pour pouvoir partir en voyage.
Je ne fais que dire mon ressenti.
Mon chef et ma collègue m'ont affirmé (avec bcp d'humour; ce n'est pas ironique) que je devais sans doute être élitiste et que les cours de latin ne sont pas réservés uniquement aux bons ou très bons élèves. Et que ceux qui avaient des difficultés en grammaire en français, trouveraient sans aucun doute une très grande aide dans l'étude de la langue de Virgile.
Pour l'instant, étant toute nouvelle dans le métier et n'ayant pas d'expérience, je déconseille tout de même aux élèves ayant de très grosses lacunes et difficultés de faire du latin. Je suis peut-être bien élitiste mais cela ne sert à rien de traumatiser un gamin, qui est peut-être invité à faire du latin sous la pression de ses parents ou pour pouvoir partir en voyage.
Je ne fais que dire mon ressenti.
- paffutellaNiveau 8
j'accepte tout le monde et même comme cela je peine à avoir les 10 élèves nécessaires au maintien de l'option. je suis dans un tout petit collège, pas franchement favorisé et les options allemand Bilangue et même DP3 ( et oui!) me prennent beaucoup de recrues.
Je m'arrange pour que mes cours de latin apportent au moins de la culture à tous mes latinistes. S'ils sont sérieux ( un minimum), ils en retirent toujours quelque chose et ils s'assurent au moins la moyenne. Cette année, j'ai un élève dyslexique (et un peu perturbé psychologiquement, il faut bien le dire, il n'y a pas d'autre mot) et malgré son 6 de moyenne, il adore venir en cours et participe ( ce qu'il ne fait pas en français d'ailleurs). Cela me choque que l'on "choisisse" les élèves. Quel est le message que l'on veut faire passer?
Je m'arrange pour que mes cours de latin apportent au moins de la culture à tous mes latinistes. S'ils sont sérieux ( un minimum), ils en retirent toujours quelque chose et ils s'assurent au moins la moyenne. Cette année, j'ai un élève dyslexique (et un peu perturbé psychologiquement, il faut bien le dire, il n'y a pas d'autre mot) et malgré son 6 de moyenne, il adore venir en cours et participe ( ce qu'il ne fait pas en français d'ailleurs). Cela me choque que l'on "choisisse" les élèves. Quel est le message que l'on veut faire passer?
- nad'Expert spécialisé
Par ailleurs, j'ajouterai que je comprends les collègues qui affirment qu'il faut avoir le maximum d'élèves ... mais je ne veux pas que ces collègues viennent se plaindre quand ils ont 30 élèves dans une seule classe et que le principal refuse de dédoubler les effectifs.
(Basm, qui avait 32 latinistes en 5° et qui a fait des pieds et des mains pour dédoubler les classes car c'était IMPOSSIBLE ! )
(Basm, qui avait 32 latinistes en 5° et qui a fait des pieds et des mains pour dédoubler les classes car c'était IMPOSSIBLE ! )
- nad'Expert spécialisé
paffutella a écrit:j'accepte tout le monde et même comme cela je peine à avoir les 10 élèves nécessaires au maintien de l'option. je suis dans un tout petit collège, pas franchement favorisé et les options allemand Bilangue et même DP3 ( et oui!) me prennent beaucoup de recrues.
Je m'arrange pour que mes cours de latin apporte au moins de la culture à tous mes latinistes. S'ils sont sérieux ( un minimum), ils en retirent toujours quelque chose et ils s'assurent au moins la moyenne. Cette année, j'ai un élève dyslexique (et un peu perturbé psychologiquement, il faut bien le dire, il n'y a pas d'autre mot) et malgré son 6 de moyenne, il adore venir en cours et participe ( ce qu'il ne fait pas en français d'ailleurs). Cela me choque que l'on "choisisse" les élèves. Quel est le message que l'on veut faire passer?
S'il adore venir en cours, et s'il en tire un bénéfice certain, BRAVO !
Moi ce n'est pas du tout le cas et je suis sincèrement déçue par mon élève qui ne fait rien...
- SteredDoyen
Je suis d'accord avec ionion381 : sans être élitiste, il ne faut pas non plus coller une option lourde à des mômes déjà largués...
Bon, en même temps, le problème chez moi serait plutôt de ne pas avoir trop de latinistes : je n'en prends pas plus de 25 (à part l'an dernier où le rectorat a été généreux et m'a ouvert deux 5e, mais on a bien compris que c'était exceptionnel et arbitraire...).
Toutefois, si on refuse l'option à ceux qui ont vraiment des difficultés, ça ne donne pas des classes de rêve non plus. Comme le souligne Choupinette, le pire c'est que les collègues sont capables de me sortir que tous les latinistes sont des élèves faciles et travailleurs... :pas vrai:
D'ailleurs régulièrement d'autres s'étonnent : "mais XXXXXXX fait du latin ???"
Bon, en même temps, le problème chez moi serait plutôt de ne pas avoir trop de latinistes : je n'en prends pas plus de 25 (à part l'an dernier où le rectorat a été généreux et m'a ouvert deux 5e, mais on a bien compris que c'était exceptionnel et arbitraire...).
Toutefois, si on refuse l'option à ceux qui ont vraiment des difficultés, ça ne donne pas des classes de rêve non plus. Comme le souligne Choupinette, le pire c'est que les collègues sont capables de me sortir que tous les latinistes sont des élèves faciles et travailleurs... :pas vrai:
D'ailleurs régulièrement d'autres s'étonnent : "mais XXXXXXX fait du latin ???"
- NellGuide spirituel
J'ai l'exemple inverse: une jeune fille très intéressée en début d'année. J'ai été étonnée de la voir là parce que son niveau en français est plus que fragile. Elle est en prime très introvertie, ce qui n'aide pas. Et bien, peu à peu, elle s'est dégoutée de la matière. Elle vient et ne fait rien. et je ne lui demande rien car je comprends bien son malaise. C'est vraiment dommage! en début d'année, elle me "traduisait" tous le smots des phrases (dico de thème sous la main, c'était faux mais c'était super comme motivation!).
Je pense que les élèves qui ont un niveau de français trop faible et non aucun intérêt pour la culture antique ne peuvent être qu'un "poids" pour une classe.
Je pense que les élèves qui ont un niveau de français trop faible et non aucun intérêt pour la culture antique ne peuvent être qu'un "poids" pour une classe.
- MaissaHabitué du forum
J'ajoute que très souvent les motivations des parents sont souvent les suivantes :
- mon enfant sera dans une "bonne" classe (ce qui est faux puisque nos classes sont hétérogènes) ;
- s'il fait du latin, il progressera ("magiquement") en français (ce qui est bien entendu absurde si l'élève ne travaille pas et qu'il a de nombreuses lacunes).
- mon enfant sera dans une "bonne" classe (ce qui est faux puisque nos classes sont hétérogènes) ;
- s'il fait du latin, il progressera ("magiquement") en français (ce qui est bien entendu absurde si l'élève ne travaille pas et qu'il a de nombreuses lacunes).
- MermozFidèle du forum
Et puisqu'on est sur le sujet: dans votre collège donne-t-on le droit d'arrêter??? Je sais que les textes stipulent "en fin de 4ème", mais dans les établissements que j'ai fait, c'est interdit, sauf cas réellement exceptionnel... Perso, j'aimerais pourtant donner le droit en fin de5ème, mais mon chef est contre: ils arrêteront tous, dit-il... Moi, je ne pense pas, plusieurs m'ont dit que c'était leur cours préféré... En fin de 5ème, y'en a encore des motivés (alors qu'en fin de ème, ils sont tous devenus feignants...), et on se débarasse ainsi des élèves qui ont pris l'option par erreur et qui trainent déjà de spieds pour venir en 5ème (alors imaginez par la suite...) ... qu'en pensez-vous?
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De même que Louis Pasteur inventa la pasteurisation, c'est à Jean-Pierre Démoral que nous devons la démoralisation, et je dis bravo. Jean-Pierre Démoral commença humblement ses expériences sur sa logeuse, Mme Brouchard, qu'il démoralisa le 12 Septembre 1847.
Concierge : Y fait beau.
Démoral : Ca va pas durer.
Concierge : Je suis démoralisée.
- LeilEsprit éclairé
Dans mon établissement, les élèves peuvent arrêter en fin de 5ème. Résultats : l'année dernière, seuls 5 élèves ont arrêté (j'en ai donc 16 en 4ème), et cette année, j'ai 49 latinistes en 5ème ... même si la moitié arrête, ça me fait un bon groupe de 4ème pour l'an prochain.
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http://www.bricabook.fr/
- ionion381Niveau 6
On a essayé plusieurs solutions pour l'arrêt de l'option: abandon en fin de 5e, aucun abandon et cette année on a choisi de leur donner jusqu'aux vacances de la toussaint. En fait, je trouve que le latin est une option assez lourde, parce que 3h en 4e et en 3e, c'est pas évident pour tout le monde ( surtout si on prend tous les élèves et qu'on ne met pas de barrière de niveau), donc on leur donne deux mois en 5e pour voir si l'option leur convient, si le niveau ne leur parait pas insurmontable etc... et après ils ne peuvent plus arrêter.
Bon c'est un peu de la triche parce qu'en début de 5e ils sont super motivés donc on a très peu d'arrêt, et c'est en 4e-3e qu'ils râlent et rechignent mais c'est trop tard gniak gniak gniak
Bon c'est un peu de la triche parce qu'en début de 5e ils sont super motivés donc on a très peu d'arrêt, et c'est en 4e-3e qu'ils râlent et rechignent mais c'est trop tard gniak gniak gniak
- MaissaHabitué du forum
Le principal nous a indiqué qu'il était illégal d'obliger un élève à poursuivre une option (voir textes ?) mais qu'il ne fallait pas le dire aux élèves.
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