- LitterateurNiveau 2
La question a été posée sur un autre fil sans réponse et je la trouvais intéressante : pensez-vous que les nouvelles régions vont influer sur les mutations ? Je sais que les académies restent mais qu'une "région" academique est créée dans chaque grande région.
Si on peut s'interroger sur l'intérêt, l'impact politique ou administratif d'une telle réforme, je pense que ça pourrait être franchement positif sur les mutations.
Exemple concret : neo-tit dans l'académie d'Amiens, nouvellement pacsé, je souhaiterais à la rentrée 2016 rentrer dans mon académie d'origine (Bordeaux). Dans cette académie je souhaiterais le 47, très accessible, or cette ac est difficilement accessible avec peu de points, à cause de Bordeaux et du pays basque. Moins il y a de régions, plus facilement on pourrait se retrouver dans une ac auparavant inaccessible, quitte à avoir un département moins demandé permettant de se rapprocher du lieu voulu.
Si on peut s'interroger sur l'intérêt, l'impact politique ou administratif d'une telle réforme, je pense que ça pourrait être franchement positif sur les mutations.
Exemple concret : neo-tit dans l'académie d'Amiens, nouvellement pacsé, je souhaiterais à la rentrée 2016 rentrer dans mon académie d'origine (Bordeaux). Dans cette académie je souhaiterais le 47, très accessible, or cette ac est difficilement accessible avec peu de points, à cause de Bordeaux et du pays basque. Moins il y a de régions, plus facilement on pourrait se retrouver dans une ac auparavant inaccessible, quitte à avoir un département moins demandé permettant de se rapprocher du lieu voulu.
- EnaecoVénérable
Si tu regroupes Bordeaux, Limoges et Poitiers, tu vas niveler les barres de ces 3 académies.
Bordeaux étant chère devant Limoges et Poitiers, oui, ça t'arrange.
Pour un poitevin, au contraire la barre va augmenter.
Une fois que tu auras obtenu cette nouvelle maxi-académie, si tu passes sans bonifications familiales, tu auras un petit barème et tu auras ce qui est peu demandé. Mais dans cette maxi-académie, toi qui vise le 47 (qui ne sera probablement pas le moins demandé), tu es voué au 79 qui est encore moins demandé.
Au final, tu as perdu tes points d'ancienneté+vœu préférentiel, et tu es à +3heures de chez toi.
Obtenir des académies auparavant inaccessible, peut-être (au dépend des académies qui étaient accessibles). Obtenir le lieu voulu/se rapprocher du lieu voulu, c'est loin d'être évident...
Bordeaux étant chère devant Limoges et Poitiers, oui, ça t'arrange.
Pour un poitevin, au contraire la barre va augmenter.
Une fois que tu auras obtenu cette nouvelle maxi-académie, si tu passes sans bonifications familiales, tu auras un petit barème et tu auras ce qui est peu demandé. Mais dans cette maxi-académie, toi qui vise le 47 (qui ne sera probablement pas le moins demandé), tu es voué au 79 qui est encore moins demandé.
Au final, tu as perdu tes points d'ancienneté+vœu préférentiel, et tu es à +3heures de chez toi.
Obtenir des académies auparavant inaccessible, peut-être (au dépend des académies qui étaient accessibles). Obtenir le lieu voulu/se rapprocher du lieu voulu, c'est loin d'être évident...
- ProvençalLeGauloisExpert
Si la volonté était à la simplification, il suffirait de repasser au mouvement à un seul tour, mais ce n'est pas demain la veille à mon humble avis.
- LitterateurNiveau 2
Enaeco a écrit:Si tu regroupes Bordeaux, Limoges et Poitiers, tu vas niveler les barres de ces 3 académies.
Bordeaux étant chère devant Limoges et Poitiers, oui, ça t'arrange.
Pour un poitevin, au contraire la barre va augmenter.
Une fois que tu auras obtenu cette nouvelle maxi-académie, si tu passes sans bonifications familiales, tu auras un petit barème et tu auras ce qui est peu demandé. Mais dans cette maxi-académie, toi qui vise le 47 (qui ne sera probablement pas le moins demandé), tu es voué au 79 qui est encore moins demandé.
Au final, tu as perdu tes points d'ancienneté+vœu préférentiel, et tu es à +3heures de chez toi.
Obtenir des académies auparavant inaccessible, peut-être (au dépend des académies qui étaient accessibles). Obtenir le lieu voulu/se rapprocher du lieu voulu, c'est loin d'être évident...
Vu sous cet angle... Je pense tout de même que ça serait intéressant en début de carrière. Là je me retrouve à 9h de chez moi alors si j'ai quelque chose à 3h, je reste heureux dans un premier temps !
Provençal, quand tu dis repasser aux mutations en un tour, c'était le cas auparavant ?
- ProvençalLeGauloisExpert
Oui, avant Allègre, le mouvement était national, il n'était pas nécessaire de "rentrer" dans une académie pour obtenir ensuite un poste dans cette académie.
- EnaecoVénérable
Litterateur a écrit:
Vu sous cet angle... Je pense tout de même que ça serait intéressant en début de carrière. Là je me retrouve à 9h de chez moi alors si j'ai quelque chose à 3h, je reste heureux dans un premier temps !
Provençal, quand tu dis repasser aux mutations en un tour, c'était le cas auparavant ?
Peut-être que dans ton cas c'est intéressant mais on arrive très vite à des situations bien plus délicates.
Si on prend la maxi-académie en question, sur les 5 dernières années en LM on a pour barre moyenne : Bordeaux 180, Limoges 150, Poitiers 90.
Si on considère qu'il y a le même nombre de poste offert dans chaque académie (ce n'est certainement pas le cas et je pense que Bordeaux en offre plus et par conséquent ferait davantage monter la "nouvelle barre fictive", on passerait à 140 points pour cette nouvelle académie.
Si on prend un célibataire expatrié qui commence à 21points et qui prend 30points par an (ancienneté + voeu pref), on arrive à rentrer au bout de 4ans au lieu de 5 ou 6.
Maintenant que tu arrives en intra et que tu finis au fin fond des deux sèvres, faute de points, tu retombes avec une trentaine de points d'échelon et tu n'as plus de voeu préférentiel.
Donc avant de retrouver ton capital (déjà trop juste) pour une mutation en intra vers ton département, tu n'en as plus pour 4ans mais peut-être pour 10 ou 15.
Au final, avec ce système, tu peux te retrouver dans des situations :
- avant : 6ans à 9h de route puis retour chez soi
- après : 4ans à 9h de route puis 10ans à 3h de route puis retour chez soi
Peut-être que cette situation te conviendrait toujours mais personnellement, beurk
PS : exemple avec de très grosses approximations, totalement fictif et qui n'a rien d'une généralité, chaque matière/académie ayant ses spécificités.
- jean bonnotNiveau 3
Enaeco a écrit:Litterateur a écrit:
Vu sous cet angle... Je pense tout de même que ça serait intéressant en début de carrière. Là je me retrouve à 9h de chez moi alors si j'ai quelque chose à 3h, je reste heureux dans un premier temps !
Provençal, quand tu dis repasser aux mutations en un tour, c'était le cas auparavant ?
Peut-être que dans ton cas c'est intéressant mais on arrive très vite à des situations bien plus délicates.
Si on prend la maxi-académie en question, sur les 5 dernières années en LM on a pour barre moyenne : Bordeaux 180, Limoges 150, Poitiers 90.
Si on considère qu'il y a le même nombre de poste offert dans chaque académie (ce n'est certainement pas le cas et je pense que Bordeaux en offre plus et par conséquent ferait davantage monter la "nouvelle barre fictive", on passerait à 140 points pour cette nouvelle académie.
Si on prend un célibataire expatrié qui commence à 21points et qui prend 30points par an (ancienneté + voeu pref), on arrive à rentrer au bout de 4ans au lieu de 5 ou 6.
Maintenant que tu arrives en intra et que tu finis au fin fond des deux sèvres, faute de points, tu retombes avec une trentaine de points d'échelon et tu n'as plus de voeu préférentiel.
Donc avant de retrouver ton capital (déjà trop juste) pour une mutation en intra vers ton département, tu n'en as plus pour 4ans mais peut-être pour 10 ou 15.
Au final, avec ce système, tu peux te retrouver dans des situations :
- avant : 6ans à 9h de route puis retour chez soi
- après : 4ans à 9h de route puis 10ans à 3h de route puis retour chez soi
Peut-être que cette situation te conviendrait toujours mais personnellement, beurk
PS : exemple avec de très grosses approximations, totalement fictif et qui n'a rien d'une généralité, chaque matière/académie ayant ses spécificités.
bonsoir,
malheureusement comme vous le pressentez le barème du mouvement intra dans l'académie de Bordeaux en 2015 infirme assez fortement ce que vous tentez de prouver.
(bonification pour un même voeu départemental et autres bonifications tous les 3 ans d'ancienneté sur poste, ...)
Vous partez du postulat dans votre exemple "qu'avant" le célibataire entre dans l'académie et obtient directement ce qu'il veut, ce qui est assez optimiste.
ancienne région ou pas, grosse région ou pas, quels que soient les barèmes, la seule situation qui permette des mutations inter et intra qui puissent satisfaire autant les néo titulaires, les célibataires, les familles, c'est quand il y a beaucoup de postes au mouvement, y a pas de mystère. Et les mouvements open bar de la sorte cela fait un bon moment que c'est rare, sauf dans les coins de France où n'importe qui peut trouver un poste fixe tous les ans avec 21 points.
On peut jouer à la fourmi qui thésorise longtemps pour se donner un max de points pour tenter d'arriver quasi à coup sûr sur LE poste de ses rêves, on jouer à la cigale qui claque souvent son petit capital en tentant des sauts de puce progressifs vers LE même poste de ses rêves, quand il n'y a quasi rien comme supports vacants, plus quelques mesures de carte scolaire et des dossiers médicaux, cigale et fourmi font comme tout le monde, des plans sur la comète en attendant des jours meilleurs.
- LitterateurNiveau 2
mon opinion était une opinion de départ, ouverte, surtout sous forme de questionnement pour savoir si cette nouvelle géographie va entraîner des changements. Effectivement très peu si on s'y penche de cette façon...
Mon idée de départ plus "simpliste" était de se dire que s'il y a moins d'académies on rentre plus facilement dans une grande région. ça pourrait aussi redistribuer les cartes sur des départements peu demandés. Certains ont l'académie qu'ils veulent mais un département par défaut avec peu de points, d'autres une académie limitrophe et voudraient bien de de ce département mais n'ont pas pu rentrer dans la bonne académie. Dans ces cas-là le mouvement m'apparaissait un poil moins compliqué, les départements "par défaut" n'étant pas nécessairement les mêmes. Je laisse les stats plus approfondies aux collègues de maths
On ne sait d'ailleurs pas du tout si on devra faire des vœux entre nouvelles ou anciennes académies il me semble.
Mon idée de départ plus "simpliste" était de se dire que s'il y a moins d'académies on rentre plus facilement dans une grande région. ça pourrait aussi redistribuer les cartes sur des départements peu demandés. Certains ont l'académie qu'ils veulent mais un département par défaut avec peu de points, d'autres une académie limitrophe et voudraient bien de de ce département mais n'ont pas pu rentrer dans la bonne académie. Dans ces cas-là le mouvement m'apparaissait un poil moins compliqué, les départements "par défaut" n'étant pas nécessairement les mêmes. Je laisse les stats plus approfondies aux collègues de maths
On ne sait d'ailleurs pas du tout si on devra faire des vœux entre nouvelles ou anciennes académies il me semble.
- jean bonnotNiveau 3
bonjour,
de manière théorique, plus l'ensemble régional est gros avec plein de postes à pourvoir et plus il existe de probabilité d'y entrer, votre idée de départ n'est pas simpliste et irréaliste.
Mais il ne faut pas oublier l'impact du rapport entre l'offre et la demande : prenez l'exemple de la technologie, en dehors de Créteil et de Versailles, c'est la pénurie de postes en inter dans les autres académies. Je connais un stagiaire qui cette année, avec une femme et des enfants, se retrouve néo titulaire à Créteil à 400 km de sa famille. Quand il annonce un truc pareil en salle des profs, c'est l'incrédulité, mais il aura eu beau se démener, il n'y coupera pas (il avait près de 700 ou 800 points, il en fallait plus de 1000 ...).
Pour muter, le plus dur est souvent de rentrer dans la zone convoitée, que ce soit une académie, un département, une ville ... mais spontanément le premier réflexe est souvent de refuser de sacrifier son ancienneté de poste pour un résultat qui ne soit pas exactement celui dont on rêve, ce qui est humain mais rarement efficace, sauf à accepter d'attendre peut être très longtemps.
Pour les histoires de points pour obtenir les académies et les départements actuellement, attention au fait qu'il ne s'agit pas du même mouvement et donc pas des mêmes barèmes ni des mêmes participants, cela fausse les comparaisons.
C'est comme le collègue qui hurle au scandale en salle des profs, suite aux confidences de X ou Y, que le poste qu'il convoitait depuis des années a été obtenu par un plus jeune que lui avec bien moins de points établissement que lui, sauf que le collègue a refusé de faire des voeux plus larges qu'établissement et se fait griller pour entrer dans la zone de la ville par ceux qui ont des bonifications familiales ...
Cependant, le neo titulaire dans une académie qui se retrouve en poste fixe après l'intra, dans les Ardennes par exemple, avec 21 points ne devait pas avoir beaucoup plus à l'inter.
Pour l'année prochaine, adapter le mouvement inter c'est faisable techniquement sans grosses transformations je pense, mais au niveau des intra, techniquement, juridiquement et humainement c'est à mon avis impossible en moins de 6 mois.
J'ai connu le mouvement centralisé à Paris, j'avoue avoir du mal à voir cette époque comme un âge d'or merveilleux éveillant la nostalgie. Si ce mouvement donnait peut être à certains à Paris le plaisir de croire tenir le destin de centaines de milliers de profs entre leurs mains, au niveau du vulgus pecus c'était l'incertitude jusqu'au jour de la rentrée : des bricolages dans tous les sens pour adapter les conséquences des décisions parisiennes aux réalités de terrain, la foire aux mesures provisoires, aux dérogations, aux cas particuliers, et autres situations parfois "aux petits oignons" pour certains "élus" (souvenir d'agrégés parisiens théoriquement TA en province qui n'étaient jamais appelés par exemple ...). Et dans une transparence plus que douteuse. Mais ce n'est que mon souvenir personnel.
Avant même la question des mutations, les nouvelles régions risquent surtout de conduire concrètement et rapidement à des "rationalisations" des moyens avec centres mutualisateurs et autres optimisations avec à la clé des compressions de personnels administratifs. Ce sera peut être moins "visible" que les mutations mais on en sentira les effets.
de manière théorique, plus l'ensemble régional est gros avec plein de postes à pourvoir et plus il existe de probabilité d'y entrer, votre idée de départ n'est pas simpliste et irréaliste.
Mais il ne faut pas oublier l'impact du rapport entre l'offre et la demande : prenez l'exemple de la technologie, en dehors de Créteil et de Versailles, c'est la pénurie de postes en inter dans les autres académies. Je connais un stagiaire qui cette année, avec une femme et des enfants, se retrouve néo titulaire à Créteil à 400 km de sa famille. Quand il annonce un truc pareil en salle des profs, c'est l'incrédulité, mais il aura eu beau se démener, il n'y coupera pas (il avait près de 700 ou 800 points, il en fallait plus de 1000 ...).
Pour muter, le plus dur est souvent de rentrer dans la zone convoitée, que ce soit une académie, un département, une ville ... mais spontanément le premier réflexe est souvent de refuser de sacrifier son ancienneté de poste pour un résultat qui ne soit pas exactement celui dont on rêve, ce qui est humain mais rarement efficace, sauf à accepter d'attendre peut être très longtemps.
Pour les histoires de points pour obtenir les académies et les départements actuellement, attention au fait qu'il ne s'agit pas du même mouvement et donc pas des mêmes barèmes ni des mêmes participants, cela fausse les comparaisons.
C'est comme le collègue qui hurle au scandale en salle des profs, suite aux confidences de X ou Y, que le poste qu'il convoitait depuis des années a été obtenu par un plus jeune que lui avec bien moins de points établissement que lui, sauf que le collègue a refusé de faire des voeux plus larges qu'établissement et se fait griller pour entrer dans la zone de la ville par ceux qui ont des bonifications familiales ...
Cependant, le neo titulaire dans une académie qui se retrouve en poste fixe après l'intra, dans les Ardennes par exemple, avec 21 points ne devait pas avoir beaucoup plus à l'inter.
Pour l'année prochaine, adapter le mouvement inter c'est faisable techniquement sans grosses transformations je pense, mais au niveau des intra, techniquement, juridiquement et humainement c'est à mon avis impossible en moins de 6 mois.
J'ai connu le mouvement centralisé à Paris, j'avoue avoir du mal à voir cette époque comme un âge d'or merveilleux éveillant la nostalgie. Si ce mouvement donnait peut être à certains à Paris le plaisir de croire tenir le destin de centaines de milliers de profs entre leurs mains, au niveau du vulgus pecus c'était l'incertitude jusqu'au jour de la rentrée : des bricolages dans tous les sens pour adapter les conséquences des décisions parisiennes aux réalités de terrain, la foire aux mesures provisoires, aux dérogations, aux cas particuliers, et autres situations parfois "aux petits oignons" pour certains "élus" (souvenir d'agrégés parisiens théoriquement TA en province qui n'étaient jamais appelés par exemple ...). Et dans une transparence plus que douteuse. Mais ce n'est que mon souvenir personnel.
Avant même la question des mutations, les nouvelles régions risquent surtout de conduire concrètement et rapidement à des "rationalisations" des moyens avec centres mutualisateurs et autres optimisations avec à la clé des compressions de personnels administratifs. Ce sera peut être moins "visible" que les mutations mais on en sentira les effets.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Non, l'incertitude n'était pas la même puisqu'on ne mutait pas en aveugle. Quant aux allusions, j'espère qu'elles ne visent pas les élus syndicaux. Heureusement que les commissaires paritaires sont là pour rectifier les nombreuses erreurs de l'administration. Justement, un des buts d'Allègre était de remettre en cause le paritarisme. Manque de bol, et heureusement pour les profs, les commissaires paritaires académiques effectuent aussi un contrôle rigoureux.jean bonnot a écrit:bonjour,
de manière théorique, plus l'ensemble régional est gros avec plein de postes à pourvoir et plus il existe de probabilité d'y entrer, votre idée de départ n'est pas simpliste et irréaliste.
Mais il ne faut pas oublier l'impact du rapport entre l'offre et la demande : prenez l'exemple de la technologie, en dehors de Créteil et de Versailles, c'est la pénurie de postes en inter dans les autres académies. Je connais un stagiaire qui cette année, avec une femme et des enfants, se retrouve néo titulaire à Créteil à 400 km de sa famille. Quand il annonce un truc pareil en salle des profs, c'est l'incrédulité, mais il aura eu beau se démener, il n'y coupera pas (il avait près de 700 ou 800 points, il en fallait plus de 1000 ...).
Pour muter, le plus dur est souvent de rentrer dans la zone convoitée, que ce soit une académie, un département, une ville ... mais spontanément le premier réflexe est souvent de refuser de sacrifier son ancienneté de poste pour un résultat qui ne soit pas exactement celui dont on rêve, ce qui est humain mais rarement efficace, sauf à accepter d'attendre peut être très longtemps.
Pour les histoires de points pour obtenir les académies et les départements actuellement, attention au fait qu'il ne s'agit pas du même mouvement et donc pas des mêmes barèmes ni des mêmes participants, cela fausse les comparaisons.
C'est comme le collègue qui hurle au scandale en salle des profs, suite aux confidences de X ou Y, que le poste qu'il convoitait depuis des années a été obtenu par un plus jeune que lui avec bien moins de points établissement que lui, sauf que le collègue a refusé de faire des voeux plus larges qu'établissement et se fait griller pour entrer dans la zone de la ville par ceux qui ont des bonifications familiales ...
Cependant, le neo titulaire dans une académie qui se retrouve en poste fixe après l'intra, dans les Ardennes par exemple, avec 21 points ne devait pas avoir beaucoup plus à l'inter.
Pour l'année prochaine, adapter le mouvement inter c'est faisable techniquement sans grosses transformations je pense, mais au niveau des intra, techniquement, juridiquement et humainement c'est à mon avis impossible en moins de 6 mois.
J'ai connu le mouvement centralisé à Paris, j'avoue avoir du mal à voir cette époque comme un âge d'or merveilleux éveillant la nostalgie. Si ce mouvement donnait peut être à certains à Paris le plaisir de croire tenir le destin de centaines de milliers de profs entre leurs mains, au niveau du vulgus pecus c'était l'incertitude jusqu'au jour de la rentrée : des bricolages dans tous les sens pour adapter les conséquences des décisions parisiennes aux réalités de terrain, la foire aux mesures provisoires, aux dérogations, aux cas particuliers, et autres situations parfois "aux petits oignons" pour certains "élus" (souvenir d'agrégés parisiens théoriquement TA en province qui n'étaient jamais appelés par exemple ...). Et dans une transparence plus que douteuse. Mais ce n'est que mon souvenir personnel.
Avant même la question des mutations, les nouvelles régions risquent surtout de conduire concrètement et rapidement à des "rationalisations" des moyens avec centres mutualisateurs et autres optimisations avec à la clé des compressions de personnels administratifs. Ce sera peut être moins "visible" que les mutations mais on en sentira les effets.
- DaphnéDemi-dieu
Ingeborg B. a écrit:Non, l'incertitude n'était pas la même puisqu'on ne mutait pas en aveugle. Quant aux allusions, j'espère qu'elles ne visent pas les élus syndicaux. Heureusement que les commissaires paritaires sont là pour rectifier les nombreuses erreurs de l'administration. Justement, un des buts d'Allègre était de remettre en cause le paritarisme. Manque de bol, et heureusement pour les profs, les commissaires paritaires académiques effectuent aussi un contrôle rigoureux.jean bonnot a écrit:bonjour,
de manière théorique, plus l'ensemble régional est gros avec plein de postes à pourvoir et plus il existe de probabilité d'y entrer, votre idée de départ n'est pas simpliste et irréaliste.
Mais il ne faut pas oublier l'impact du rapport entre l'offre et la demande : prenez l'exemple de la technologie, en dehors de Créteil et de Versailles, c'est la pénurie de postes en inter dans les autres académies. Je connais un stagiaire qui cette année, avec une femme et des enfants, se retrouve néo titulaire à Créteil à 400 km de sa famille. Quand il annonce un truc pareil en salle des profs, c'est l'incrédulité, mais il aura eu beau se démener, il n'y coupera pas (il avait près de 700 ou 800 points, il en fallait plus de 1000 ...).
Pour muter, le plus dur est souvent de rentrer dans la zone convoitée, que ce soit une académie, un département, une ville ... mais spontanément le premier réflexe est souvent de refuser de sacrifier son ancienneté de poste pour un résultat qui ne soit pas exactement celui dont on rêve, ce qui est humain mais rarement efficace, sauf à accepter d'attendre peut être très longtemps.
Pour les histoires de points pour obtenir les académies et les départements actuellement, attention au fait qu'il ne s'agit pas du même mouvement et donc pas des mêmes barèmes ni des mêmes participants, cela fausse les comparaisons.
C'est comme le collègue qui hurle au scandale en salle des profs, suite aux confidences de X ou Y, que le poste qu'il convoitait depuis des années a été obtenu par un plus jeune que lui avec bien moins de points établissement que lui, sauf que le collègue a refusé de faire des voeux plus larges qu'établissement et se fait griller pour entrer dans la zone de la ville par ceux qui ont des bonifications familiales ...
Cependant, le neo titulaire dans une académie qui se retrouve en poste fixe après l'intra, dans les Ardennes par exemple, avec 21 points ne devait pas avoir beaucoup plus à l'inter.
Pour l'année prochaine, adapter le mouvement inter c'est faisable techniquement sans grosses transformations je pense, mais au niveau des intra, techniquement, juridiquement et humainement c'est à mon avis impossible en moins de 6 mois.
J'ai connu le mouvement centralisé à Paris, j'avoue avoir du mal à voir cette époque comme un âge d'or merveilleux éveillant la nostalgie. Si ce mouvement donnait peut être à certains à Paris le plaisir de croire tenir le destin de centaines de milliers de profs entre leurs mains, au niveau du vulgus pecus c'était l'incertitude jusqu'au jour de la rentrée : des bricolages dans tous les sens pour adapter les conséquences des décisions parisiennes aux réalités de terrain, la foire aux mesures provisoires, aux dérogations, aux cas particuliers, et autres situations parfois "aux petits oignons" pour certains "élus" (souvenir d'agrégés parisiens théoriquement TA en province qui n'étaient jamais appelés par exemple ...). Et dans une transparence plus que douteuse. Mais ce n'est que mon souvenir personnel.
Avant même la question des mutations, les nouvelles régions risquent surtout de conduire concrètement et rapidement à des "rationalisations" des moyens avec centres mutualisateurs et autres optimisations avec à la clé des compressions de personnels administratifs. Ce sera peut être moins "visible" que les mutations mais on en sentira les effets.
+10000000000000000
Dans l'ancien mouvement national à un tour on pouvait demander un établissement précis, une commune, on l'obtenait ou pas mais on ne risquait rien et au pire on restait sur son poste.
Et pour ceux qui devaient /souhaitaient vraiment muter il y avait la possibilité de demander "tout poste dans telle académie", sachant au pire qu'on pouvait ensuite jouer sur une délégation rectorale accordée relativement facilement en fonction de disponibilités : mais au moins sa situation était vivable pendant un an, et ensuite on pouvait toujours re-participer au mouvement pour améliorer sa situation.
Pour avoir utilisé et bénéficié de cet ancien système, je dirais qu'il n'y a aucune comparaison possible, et je vote pour son retour des deux mains des deux pieds sans hésiter !
Même si au pire on arrivait sur une MAD du recteur/poste de titulaire académique !
- jean bonnotNiveau 3
bonjour,
c'est à peu près le seul avantage qu'il y avait avant 1999, pouvoir demander directement un vœu précis et ne muter que s'il on obtenait l'établissement ou la ville précisément demandés. C'était sécurisant pour les candidats qui étaient en poste fixe et qui désiraient éventuellement changer d'académie mais uniquement dans des conditions précises. Pour les autres ... c'était découvrir fin juin son académie et trop souvent 2 jours avant la rentrée son établissement, comme pour les stagiaires : était ce mieux que maintenant ?
Le système actuel est anxiogène, une mutation inter c'est définitif sans retour en arrière, sans certitude sur l'avenir.
D'un autre côté, quelqu'un qui mute à l'inter aujourd'hui a quand même les moyens d'évaluer son barème à l'intra et de se renseigner auprès de son syndicat ou de syndicats sur la situation dans l'académie pour se décider avec des repères. La concurrence entre syndicats fait qu'on peut même trouver les barres départementales ou même plus précises sur internet sans être adhérent.
De ce que je constate autour de moi,le soucis est de ne plus avoir la certitude que la mutation sera LE poste idéal désiré ou rien, sans compter ceux qui, parce qu'ils désirent tel poste, ne comprennent pas qu'il ne sera pas libéré et réservé spécialement pour eux (cas typique, le poste à 5 min à pied de chez soi ou son futur chez soi).
Il ne faudrait pas oublier que le contexte des postes n'était pas le même que depuis une dizaine d'années, il suffit de comparer le nombre de postes offerts au concours dans les années 90 et dans les années 2000, plus les élagages à la hache dans les effectifs. L'ancien système avec la disette de postes libres, cela aurait donné des merveilles ? On peut toujours rêver sur un passé dont on préfère ne voir que certains aspects. Pour avoir muté dans ce niveau inter académique avant 99 et après 99, je ne partage pas votre enthousiasme.
Surtout, vous le soulignez vous même, beaucoup de mutés se retrouvaient titulaires académiques ou en affectation provisoire rectorale. Même des personnes qui obtenaient un poste fixe, qu'ils avaient donc demandé, réclamaient une révision d'affectation parce qu'ils avaient candidaté sur un poste par défaut les rapprochant de l'objectif visé. J'ai connu des collègues qui sont restés comme cela des années en affectation provisoire tous les ans. C'était très, très courant. et parfois le fruit d'arrangements ou de décisions d'arrière boutiques, pour rester diplomate.
Le système actuel oblige de faire des choix, ne permet pas d'avoir le beurre et l'argent du beurre, c'est à dire un barème énorme sur un poste ultra précis très convoité, sauf cas particuliers. Mais quel système serait parfait, sachant que satisfaire les uns amène obligatoirement, sauf grand nombre de postes au mouvement, à mécontenter les autres ?
Pour les commissaires paritaires, avant ou après 99, ils sont comme les personnels de l'administration, humains et donc faillibles et non parfaits. Allègre était (est) un psycho rigide nombriliste obsédé par son autorité et la démonstration de son pouvoir. Seul l'élitisme scientifique dans le supérieur l'intéressait. Pour le second degré, il a voulu "casser" des syndicats qui se vantaient de co gérer, voir d'influencer ou de dicter les décisions du ministère, inconcevable pour un mandarin omnipotent.
Par contre les personnels du ministère et des rectorats tentent de faire au mieux avec les moyens qu'ils ont, en faire encore aujourd'hui des "ennemis" d'office parce qu'au service du "patron" éducation nationale, c'est un peu rétrograde. Dans le monde de l'éducation nationale, tout le monde ne partage pas la même définition du paritarisme.
J'ai connu, au sein d'un syndicat très majoritaire par exemple, mais dans d'autres aussi, des commissaires paritaires dévoués, bosseurs et efficaces, au service de leurs collègues, et d'autres qui ne faisaient pas honneur. Que penser d'un commissaire paritaire qui irait dire à un stagiaire ou jeune prof remplaçant "je connais ton dossier, je sais où tu vas aller, je pourrais te le dire et changer cela, mais comme tu es pas dans mon syndicat je ne te dirai rien ..." (je l'ai vécu moi-même à mes débuts, et cela existe encore) ?
Beaucoup de collègues sont persuadés que les mutations sont le fruit de magouilles, d'ententes, de passe droits et de copinages : peut être ont ils trop pris pour argent comptant ceux qui se vantaient (avant comme après 99 ...) de "faire" les mutations. Heureusement là aussi les temps ont changé et les excès se sont calmés, même si tous les ans j'entends en salle des professeurs les mêmes âneries.
c'est à peu près le seul avantage qu'il y avait avant 1999, pouvoir demander directement un vœu précis et ne muter que s'il on obtenait l'établissement ou la ville précisément demandés. C'était sécurisant pour les candidats qui étaient en poste fixe et qui désiraient éventuellement changer d'académie mais uniquement dans des conditions précises. Pour les autres ... c'était découvrir fin juin son académie et trop souvent 2 jours avant la rentrée son établissement, comme pour les stagiaires : était ce mieux que maintenant ?
Le système actuel est anxiogène, une mutation inter c'est définitif sans retour en arrière, sans certitude sur l'avenir.
D'un autre côté, quelqu'un qui mute à l'inter aujourd'hui a quand même les moyens d'évaluer son barème à l'intra et de se renseigner auprès de son syndicat ou de syndicats sur la situation dans l'académie pour se décider avec des repères. La concurrence entre syndicats fait qu'on peut même trouver les barres départementales ou même plus précises sur internet sans être adhérent.
De ce que je constate autour de moi,le soucis est de ne plus avoir la certitude que la mutation sera LE poste idéal désiré ou rien, sans compter ceux qui, parce qu'ils désirent tel poste, ne comprennent pas qu'il ne sera pas libéré et réservé spécialement pour eux (cas typique, le poste à 5 min à pied de chez soi ou son futur chez soi).
Il ne faudrait pas oublier que le contexte des postes n'était pas le même que depuis une dizaine d'années, il suffit de comparer le nombre de postes offerts au concours dans les années 90 et dans les années 2000, plus les élagages à la hache dans les effectifs. L'ancien système avec la disette de postes libres, cela aurait donné des merveilles ? On peut toujours rêver sur un passé dont on préfère ne voir que certains aspects. Pour avoir muté dans ce niveau inter académique avant 99 et après 99, je ne partage pas votre enthousiasme.
Surtout, vous le soulignez vous même, beaucoup de mutés se retrouvaient titulaires académiques ou en affectation provisoire rectorale. Même des personnes qui obtenaient un poste fixe, qu'ils avaient donc demandé, réclamaient une révision d'affectation parce qu'ils avaient candidaté sur un poste par défaut les rapprochant de l'objectif visé. J'ai connu des collègues qui sont restés comme cela des années en affectation provisoire tous les ans. C'était très, très courant. et parfois le fruit d'arrangements ou de décisions d'arrière boutiques, pour rester diplomate.
Le système actuel oblige de faire des choix, ne permet pas d'avoir le beurre et l'argent du beurre, c'est à dire un barème énorme sur un poste ultra précis très convoité, sauf cas particuliers. Mais quel système serait parfait, sachant que satisfaire les uns amène obligatoirement, sauf grand nombre de postes au mouvement, à mécontenter les autres ?
Pour les commissaires paritaires, avant ou après 99, ils sont comme les personnels de l'administration, humains et donc faillibles et non parfaits. Allègre était (est) un psycho rigide nombriliste obsédé par son autorité et la démonstration de son pouvoir. Seul l'élitisme scientifique dans le supérieur l'intéressait. Pour le second degré, il a voulu "casser" des syndicats qui se vantaient de co gérer, voir d'influencer ou de dicter les décisions du ministère, inconcevable pour un mandarin omnipotent.
Par contre les personnels du ministère et des rectorats tentent de faire au mieux avec les moyens qu'ils ont, en faire encore aujourd'hui des "ennemis" d'office parce qu'au service du "patron" éducation nationale, c'est un peu rétrograde. Dans le monde de l'éducation nationale, tout le monde ne partage pas la même définition du paritarisme.
J'ai connu, au sein d'un syndicat très majoritaire par exemple, mais dans d'autres aussi, des commissaires paritaires dévoués, bosseurs et efficaces, au service de leurs collègues, et d'autres qui ne faisaient pas honneur. Que penser d'un commissaire paritaire qui irait dire à un stagiaire ou jeune prof remplaçant "je connais ton dossier, je sais où tu vas aller, je pourrais te le dire et changer cela, mais comme tu es pas dans mon syndicat je ne te dirai rien ..." (je l'ai vécu moi-même à mes débuts, et cela existe encore) ?
Beaucoup de collègues sont persuadés que les mutations sont le fruit de magouilles, d'ententes, de passe droits et de copinages : peut être ont ils trop pris pour argent comptant ceux qui se vantaient (avant comme après 99 ...) de "faire" les mutations. Heureusement là aussi les temps ont changé et les excès se sont calmés, même si tous les ans j'entends en salle des professeurs les mêmes âneries.
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