Reconversion dans l'enseignement supérieur, quel concours? Quelle stratégie?

Bonjour,

A 34 ans, mère d'un enfant et enceinte du deuxième, à quelques jours de perdre mon emploi actuel dans le privé, j'ai entrepris un bilan de compétences, réfléchi à mon avenir, et l'envie de transmettre apparaît comme une évidence.

Après une dizaine d'années dans des fonctions marketing et commerciales, parlant anglais et espagnol, j'ai une vrai passion du monde de l'entreprise, mais une volonté de préparer les jeunes à y entrer, leur donner envie, les accompagner.
Je précise que j'ai obtenu en 2007 un Master de Commerce International, j'ai donc un Bac+5.

Alors, quelle est la meilleure façon d'accéder au monde de l'éducation? Je souhaiterais enseigner des matières commerciales en BTS, IUT, pourquoi pas aussi en Bac Pro, CFA... Et pourquoi pas l'université un jour prochain, dans un second temps. Les sujets d'Agrégation me plaisent davantage que ceux du CAPET, mais je me dis que c'est peut-être viser haut dans un premier temps. Et l'Agrégation, dans l'enseignement privé, est-ce utile?

Le CAPET d'éco gestion option marketing me tente bien cependant. Mais, étant dans l'académie de Rennes (très demandée à priori), et ne souhaitant absolument pas la quitter, n'est-ce-pas risqué de tenter d'entrer dans le public quand on ne veut pas quitter sa région? Vaut-il mieux passer par des remplacements? Et enseigner dans le privé, est-ce l'assurance de rester près de chez soi?
Je vais être demandeur d'emploi dans quelques jours, en congé maternité de novembre à février, profiter de ce temps pour préparer un concours, me former au métier, me semble être une bonne idée.

Tout conseil, suggestion, seront les bienvenus,

Vous remerciant,

Elodie

Personne pour m'aider???
Merci à vous!!!

Bonjour,

Je suis admissible au capes, donc pas encore en poste, mais je vais essayer de t'apporter quelques éléments de réponse.

Je pense qu'il est plus sage de commencer par un Capes avant l'agrégation. C'est une question que je me suis moi-même beaucoup posée avant de m'inscrire au concours, et je ne regrette pas d'avoir privilégié le Capes, qui est quand même, je pense, relativement accessible (du moins, sans nul doute, beaucoup plus que l'agrégation). C'est une simple question de "sécurité", je dirais.

Pour ce qui est de la mobilité, je suis moi-même dans le flou. J'ai l'impression que c'est effectivement un peu la "grande loterie" dans le public. Mais j'ai entendu dire qu'en effet dans le privé ce n'est pas le cas, on a plus de chances de rester dans sa propre région. A voir...

Elodie

si tu réussis le concours, tu as de fortes chance de rester dans ta région voire département vu que tu as des enfants ( voire un mari/épouse) ce qui te donne des points pour rester dans la région.

Attention, le nombre de points que donnent un mari et deux enfants est -dans bien des matières - nettement insuffisant pour l'académie de Rennes. Il faut plusieurs années pour y revenir (les barres de cette année sont basses par rapport aux années précédentes).
Pour le choix du concours : entre CAPES et Agreg, je dirais, si les deux ont un tronc commun, pourquoi ne pas préparer les deux simultanément ? Nombreux sont les collègues en service qui regrettent de ne pas avoir passé l'agreg.

Bonjour,

je prépare actuellement le CAPET. Voici quelques éléments concernant tes questions.

Pour avoir suivi la préparation à l'agrégation de plus ou moins loin, il y a un vrai écart entre les deux concours.

Le niveau requis en économie-droit-management est nettement supérieur pour l'agrégation.
(exemple : dissertation vs note de synthèse, sachant que dans l'absolu tu peux faire une note de synthèse sans connaître le thème abordé par la note).

Maintenant si tu as beaucoup de temps disponible, tu peux viser l'agrégation, sachant tu pourras aussi passer le CAPET. L'effort supplémentaire pour passer le CAPET en préparant l'agrégation n'est pas énorme je pense, alors que l'inverse ...
Certaines personnes font ça en deux ans : CAPET la 1ère année puis agrégation en 2ème année en faisant un report de stage.

Pour l'affectation, d'après ce que j'ai pu lire, le CAPET en privé te permet de rester dans ton académie d'inscription, encore faut-il qu'il soit ouvert dans l'option.
Dans le public, beaucoup plus d'incertitudes, sachant qu'il y a deux passages dans la "moulinette" des affectations : stage puis titularisation.
Tu pourras trouver sur les sites des syndicats des infos sur les barres d'entrée des années précédentes.

Renseigne toi sur la formation AGOL, formation à distance à l'agrégation éco-gestion avec quelques rassemblements ... à Rennes !

Tu peux également regarder également le CAPLP, qui emmène vers les lycées pro.

Bonnes recherches

Enseigner dans le privé (en tant que vacataire ou contractuelle) est une porte d'accès à un établissement.

Les chefs d'établissement du privé peuvent, s'ils sont satisfaits de vos services, demander à vous garder auprès du Diocèse de votre département. Ainsi, vous n'auriez pas à changer de département.

Le fait de passer un concours parallèlement serait un plus, car les principaux/proviseurs se battent dans l'enseignement privé pour conserver de bons enseignants.

Bonjour,
Merci pour vos réponses. Je souhaite préparer le CAPET avec le CNED pour enseigner dans le privé et me donner ainsi une chance d'obtenir le concours et de rester dans l'académie de Rennes. Mon problème est qu'à ce jour le nombre de postes ouverts au concours pour 2016 n'est pas connu (il est à noter qu'il n'y avait pas de poste ouvert pour cette année). Je m'apprête à régler 589€ pour la préparation avec le CNED mais je prends le risque qu'aucun poste ne soit ouvert... Savez-vous quand est connu le nombre de postes à pourvoir?
Vous remerciant,
Bien à vous,
Elodie.

tit871 a écrit:si tu réussis le concours, tu as de fortes chance de rester dans ta région voire département vu que tu as des enfants ( voire un mari/épouse) ce qui te donne des points pour rester dans la région.

Ne dites pas des choses pareilles sans savoir précisément comment ça marche ! D'abord, "la région", ça peut être vaste. Ensuite, quelles que soient les valorisations qu'on peut avoir, ce qui compte, ce sont celles des autres... Bref, la plus extrême prudence est conseillée dans le public quand on veut rester sur place : il vaut mieux partir de l'idée qu'on sera amené à partir.

J'apporte ma pierre à l'édifice, si tu vis dans une grande ville qui possède une Sup de Co ou une école de commerce "petite soeur", tu peux y animer des cours en tant que "intervenant extérieur", en général il s'agit d'animer et d'encadrer des TD sous forme d'études de cas (les cours de marketing sont principalement fait de la sorte). Tu sera payée comme salariée de l'école/contractuel (les écoles ont soit un statut consulaire soit celui d'une association, parfois SA il me semble). Après une thèse en gestion ou marketing, on peut y devenir prof chercheur mais là, on ne dépends plus du ministère de l'éducation nationale mais de celui du commerce et de l'industrie (donc salaire plus intéressant).
Durant mes études, j'ai vu pas mal de salariés de grands groupe ou d’entrepreneur qui se faisaient un peu de sous de la sorte. Tu peux aussi demander à être dans les jury d'admission, je crois que c'est juste défrayé mais ça peut être intéressant.
Les cours de contrôle de gestion ou d'analyse financière étaient parfois assuré par des agrégés en gestion.
Autre chose, pour les profs en "humanité" qui veulent aussi se faire un peu de sous et être au contact d'un autre public, de plus en plus de Sup de Co ouvrent des cours de culture gé (suite à la demande de certains étudiants d'ailleurs, tristes de ne plus retrouver le savoir dense appris en prépa), il y a des places à prendre. Pour l'enseignement des langues, c'était principalement des natifs sous contrat mais j'ai aussi eu une prof d'espagnol qui avait la double nationalité et qui enseignait en BTS (mais je ne sais pas sous quel statut).

Pour ce qui est de la formation pour adulte ou continue, type AFPA ou autre, il existe des DU dans le domaine et des certifications, pas toujours besoin de passer par l'éduc' nat' il me semble. D'ailleurs, l'AFPA recrute des gens venant du privé non? (http://www.idf.afpa.fr/l-afpa/l-afpa-recrute.html) Idem pour les conseillers et formateurs en CCI. Conseiller entreprise en CCI peut être un chouette métier pour une passionnée du monde de l'entreprise.