- horla8553Niveau 2
Bonjour à tous, ma première séquence sera consacrée à l'autobiographie pour mes troisièmes. Je rencontre quelques difficultés pour choisir et cerner les points de langue à aborder au cours de cette séquence. Nous distinguerons rapidement le narrateur au moment de l'écriture et narrateur au moment du souvenir. Cette distinction nous conduira à distinguer les deux systèmes : système présent et système passé ; ainsi, nous pourrons réviser la morphologie et la chronologie des temps de l'indicatif. Mais ensuite ? Je m'interroge : dois-je cumuler les révisions des terminaisons de chacun de ces temps (qui sont censées être connues ! Mais ca je rêve !) et attaquer les valeurs ? Que faut-il faire en priorité ? L'idée étant qu'en fin de séquence, il puisse rédiger un texte autobiographique en mêlant les deux systèmes temporels et, de fait, il sera impératif de maîtriser et la construction et les valeurs de ces temps... Cela semble lourd et ambitieux pour un debut d'année ! Je ne sais comment procéder ! Quelqu'un pour me débloquer ?
Un grand merci par avance !
Un grand merci par avance !
- User5899Demi-dieu
Je ne comprends pas.horla8553 a écrit:Nous distinguerons rapidement le narrateur au moment de l'écriture et narrateur au moment du souvenir.
- horla8553Niveau 2
Le "je" qui commente ses souvenirs, qui les analyse au moment de l'écriture. Le "je" qui raconte ses souvenirs passés.
- zeprofGrand sage
horla8553 a écrit:Le "je" qui commente ses souvenirs, qui les analyse au moment de l'écriture. Le "je" qui raconte ses souvenirs passés.
je suis comme Cripure je ne saisis pas la nuance
pour ma part, je différencie le "je" "du présent" qui écrit et qui analyse ses souvenirs, du "je" "du passé" qui les vit : c'est cela que tu veux dire ?
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- zeprofGrand sage
comme toi, je travaille les temps du présent et je travaille aussi sur les temps du passé : et non, hélas, souvent ils ne sont pas connus.
en général je reviens aussi sur les modalisateurs.
en général je reviens aussi sur les modalisateurs.
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- horla8553Niveau 2
Oui zeprof, c'est exactement ça. Je me suis mal exprimé !
- horla8553Niveau 2
Oui, mais n'est-ce pas trop ambitieux de revoir tous ces temps + les valeurs des la première séquence ?
- User5899Demi-dieu
Ben ce sont les mêmes, non ? Pour que ce soient des souvenirs, il faut un décalage. Je pense que vous avez voulu dire que vous distinguez le narrateur et le personnage (qui sont identiques pour l'état civil, dans l'autobiographie, mais ne se situent pas à la même époque).horla8553 a écrit:Le "je" qui commente ses souvenirs, qui les analyse au moment de l'écriture. Le "je" qui raconte ses souvenirs passés.
C'est une bonne occasion de réfléchir sur l'usage alternatif du passé composé et du passé simple.
- horla8553Niveau 2
Oui Cripure. Ma formulation était maladroite.
Donc ca ne vous semble pas trop lourd de revoir rapidement (quitte à y revenir plus tard) les temps de l'indicatif puis aborder les valeurs des principaux temps de l'indicatif ?
Merci
Donc ca ne vous semble pas trop lourd de revoir rapidement (quitte à y revenir plus tard) les temps de l'indicatif puis aborder les valeurs des principaux temps de l'indicatif ?
Merci
- User5899Demi-dieu
C'est l'occasion rêvée de revoir le fonctionnement de ces deux temps en situation vivantehorla8553 a écrit:Oui Cripure. Ma formulation était maladroite.
Donc ca ne vous semble pas trop lourd de revoir rapidement (quitte à y revenir plus tard) les temps de l'indicatif puis aborder les valeurs des principaux temps de l'indicatif ?
Merci
- Elle aimeExpert
horla8553 a écrit:Oui Cripure. Ma formulation était maladroite.
Donc ca ne vous semble pas trop lourd de revoir rapidement (quitte à y revenir plus tard) les temps de l'indicatif puis aborder les valeurs des principaux temps de l'indicatif ?
Merci
Euh... Pour mes 3èmes très faibles, j'évite de faire tous les temps de l'indicatif en une fois !
Quand je fais un chapitre sur l'autobiographie, j'essaie de faire "revoir" avant en conjugaison (j'ai une progression séparée pour la langue) :
- Présent et passé composé.
- Passé simple et passé antérieur
(et dans un monde idéal : conditionnel présent et passé).
Interrogations régulières de conjugaison, relecture avec un bescherelle de leurs rédactions... Ils en ont besoin.
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"Moi, je crois que la grammaire, c’est une voie d’accès à la beauté. Quand on parle, quand on lit ou quand on écrit, on sent bien si on a fait une belle phrase ou si on est en train d’en lire une. On est capable de reconnaître une belle tournure ou un beau style. Mais quand on fait de la grammaire, on a accès à une autre dimension de la beauté de la langue. Faire de la grammaire, c’est la décortiquer, regarder comment elle est faite, la voir toute nue, en quelque sorte. Et c’est là que c’est merveilleux : parce qu’on se dit : « Comme c’est bien fait, qu’est-ce que c’est bien fichu ! », « Comme c’est solide, ingénieux, subtil ! ». Moi, rien que savoir qu’il y a plusieurs natures de mots et qu’on doit les connaître pour en conclure à leurs usages et à leurs compatibilités possibles, ça me transporte."
- SergeMédiateur
Tu peux profiter du découpage du mot autobiographie pour travailler les radicaux préfixes suffixes et leur sens étymologique, en profiter aussi pour décomposer introspection, rétrospectif, etc.
- horla8553Niveau 2
Merci à tous d'avoir pris le temps de répondre à mon message ; vos conseils sont très intéressants.
En fait, ce qui me gène, c'est qu'effectivement nous allons aborder les temps. L'un des objectifs, c'est qu'ils puissent observer ce va-et-vient constant entre passé et présent qui est au coeur, je crois, du texte autobiographique. L'idéal serait qu'ils réinvestissent cela dans la rédaction finale. Or, il me semble essentiel pour cela qu'ils maîtrisent les fameuses valeurs des temps : ici, je dois placer un présent, ici, je vais conjuguer mon verbe au passé simple et ici, il faudra choisir l'imparfait ou le plus-que-parfait.
Mais comment traiter tous ces points en une séquence ? Ca me parait énorme !
(navré, c'est la première fois que je monte une séquence autobio ! et je dois reconnaître que je ne sais pas comment m'y prendre !)
En fait, ce qui me gène, c'est qu'effectivement nous allons aborder les temps. L'un des objectifs, c'est qu'ils puissent observer ce va-et-vient constant entre passé et présent qui est au coeur, je crois, du texte autobiographique. L'idéal serait qu'ils réinvestissent cela dans la rédaction finale. Or, il me semble essentiel pour cela qu'ils maîtrisent les fameuses valeurs des temps : ici, je dois placer un présent, ici, je vais conjuguer mon verbe au passé simple et ici, il faudra choisir l'imparfait ou le plus-que-parfait.
Mais comment traiter tous ces points en une séquence ? Ca me parait énorme !
(navré, c'est la première fois que je monte une séquence autobio ! et je dois reconnaître que je ne sais pas comment m'y prendre !)
- User5899Demi-dieu
Psssttt... Passé composé ...horla8553 a écrit:ici, je dois placer un présent, ici, je vais conjuguer mon verbe au passé simple et ici, il faudra choisir l'imparfait ou le plus-que-parfait.
Bah ils sont en 3e, non ? Ils ont le même cerveau que les enfants de ma génération, qui quittaient le CM2 en sachant tous les temps de tous les modes, non ? Ca devrait aller
- ycombeMonarque
Ton problème, c'est la séquence. Tires-en les conséquences.horla8553 a écrit:
(navré, c'est la première fois que je monte une séquence autobio ! et je dois reconnaître que je ne sais pas comment m'y prendre !)
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- ProvenceEnchanteur
horla8553 a écrit: Je rencontre quelques difficultés pour choisir et cerner les points de langue à aborder au cours de cette séquence.
Peu importe pourvu que ta progression de langue soit organisée sur l'année et structurée. Il n'y a rien de pire, à mon avis, que de dispatcher les notions à étudier sans se soucier de la cohérence et de la progression des apprentissages.
- V.MarchaisEmpereur
Je suis d'accord avec Provence.
Fais une progression grammaticale solide, qui assure les révisions nécessaires, consolide les bases, permet d'introduire les nouveautés en éclairant d'autant mieux les notions anciennes et de réinvestir régulièrement les acquis pour les fixer dans le temps.
Quand tu auras fait cela, qui est déjà un gros travail, tu pourras toujours décider de lier tes leçons de langue à tes chapitres littéraires - n'importe comment, il y a toujours moyen. Et si tu te rends compte que c'est beaucoup d'énergie dépensée sans profit, tu ne le feras pas, et tes élèves ne s'en porteront pas plus mal.
Par contre, aborder les leçons de langue sans ordre ni progression solide sous prétexte de faire de belles séquences est généralement le moyen le plus sûr de faire en langue un travail très médiocre - et qui ne laisse guère de traces dans l'esprit des élèves.
Pour l'étude de l'indicatif, ce que je trouve efficace, c'est de revoir l'ensemble des temps et leur organisation (en particulier l'opposition temps simples, temps composés) et de poursuivre dès le début de l'année par deux leçons d'orthographe verbale essentielles : une leçon sur les marques régulières de personne, qui te permettra de retravailler l'ensemble des temps de l'indicatif - car il est vrai que cela a déjà été vu et qu'il faut avancer - et une leçon sur les homophones verbaux, notamment pour distinguer participe passé, infinitif et imparfait.
Quand tu auras fait cela, en quelques heures seulement, tu auras assuré l'essentiel, et cela te laissera le temps de revenir plus tard sur les temps les plus difficiles, le présent et le passé simple.
Fais une progression grammaticale solide, qui assure les révisions nécessaires, consolide les bases, permet d'introduire les nouveautés en éclairant d'autant mieux les notions anciennes et de réinvestir régulièrement les acquis pour les fixer dans le temps.
Quand tu auras fait cela, qui est déjà un gros travail, tu pourras toujours décider de lier tes leçons de langue à tes chapitres littéraires - n'importe comment, il y a toujours moyen. Et si tu te rends compte que c'est beaucoup d'énergie dépensée sans profit, tu ne le feras pas, et tes élèves ne s'en porteront pas plus mal.
Par contre, aborder les leçons de langue sans ordre ni progression solide sous prétexte de faire de belles séquences est généralement le moyen le plus sûr de faire en langue un travail très médiocre - et qui ne laisse guère de traces dans l'esprit des élèves.
Pour l'étude de l'indicatif, ce que je trouve efficace, c'est de revoir l'ensemble des temps et leur organisation (en particulier l'opposition temps simples, temps composés) et de poursuivre dès le début de l'année par deux leçons d'orthographe verbale essentielles : une leçon sur les marques régulières de personne, qui te permettra de retravailler l'ensemble des temps de l'indicatif - car il est vrai que cela a déjà été vu et qu'il faut avancer - et une leçon sur les homophones verbaux, notamment pour distinguer participe passé, infinitif et imparfait.
Quand tu auras fait cela, en quelques heures seulement, tu auras assuré l'essentiel, et cela te laissera le temps de revenir plus tard sur les temps les plus difficiles, le présent et le passé simple.
- horla8553Niveau 2
Merci à tous d'avoir pris le temps de répondre à mes interrogations. Allez, je m'y remets !
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