- InvitéPPPNiveau 8
Bonjour,
n'ayant pas beaucoup pratiqué jusque là avec les élèves l'exercice de la fiche de lecture, je compte développer cela pour les prochaines années, mais je me heurte à certaines interrogations et aimerais donc bénéficier des conseils et de l'expérience des uns et des autres sur ce forum.
Comment organiser ce travail ?
Sur quel(s) principe(s) choisir les oeuvres qui feront avec profit l'objet d'une fiche ?
Quels prescriptions donnez-vous pour la lecture et la constitution de la fiche ? Les voyez-vous différemment du travail à faire en lettres par exemple ?
Question un peu plus "filoute" : est-il concevable de faire travailler un élève sur un ouvrage qu'on n'a pas lu dans son intégralité, sachant que c'est essentiellement une question de méthode et de rigueur d'analyse, de synthèse et de mise en ordre [et sachant le type d'oeuvre qui peut faire l'objet d'une fiche, cf. ma deuxième question plus haut sur laquelle j'ai ma petite idée] ?
Quelle forme et quelle durée doit selon vous prendre l'exposé de l'élève ?
Je précise que c'est ici seulement en vue d'une terminale L et avec sinon chaque élève, au moins un grand nombre, pour que leur culture soit la plus développée possible.
Merci de vos réponses !
n'ayant pas beaucoup pratiqué jusque là avec les élèves l'exercice de la fiche de lecture, je compte développer cela pour les prochaines années, mais je me heurte à certaines interrogations et aimerais donc bénéficier des conseils et de l'expérience des uns et des autres sur ce forum.
Comment organiser ce travail ?
Sur quel(s) principe(s) choisir les oeuvres qui feront avec profit l'objet d'une fiche ?
Quels prescriptions donnez-vous pour la lecture et la constitution de la fiche ? Les voyez-vous différemment du travail à faire en lettres par exemple ?
Question un peu plus "filoute" : est-il concevable de faire travailler un élève sur un ouvrage qu'on n'a pas lu dans son intégralité, sachant que c'est essentiellement une question de méthode et de rigueur d'analyse, de synthèse et de mise en ordre [et sachant le type d'oeuvre qui peut faire l'objet d'une fiche, cf. ma deuxième question plus haut sur laquelle j'ai ma petite idée] ?
Quelle forme et quelle durée doit selon vous prendre l'exposé de l'élève ?
Je précise que c'est ici seulement en vue d'une terminale L et avec sinon chaque élève, au moins un grand nombre, pour que leur culture soit la plus développée possible.
Merci de vos réponses !
- PanturleNiveau 8
philophilophilo a écrit:est-il concevable de faire travailler un élève sur un ouvrage qu'on n'a pas lu dans son intégralité
Personnellement, je ne l'envisagerais pas. S'il s'agit de faire lire à ses élèves une œuvre qu'on juge importante : 1) comment juger de l'importance du texte si on ne l'a pas lu intégralement ? 2) si on croit que c'est un texte important sans l'avoir lu, autant le lire avant de le donner à ficher à ses élèves, non ? 3) si on n'a pas tout lu, comment corriger une fiche de lecture qui porte toute de même sur le contenu, qu'il s'agit de restituer de manière abrégée ? (En tant qu'élève, c'est le genre de "filouteries" de prof que j'avais tendance à particulièrement blâmer lorsque je les découvrais. Et j'avais tendance à les découvrir .)
Ces questions posées, je ne suis pas familier de l'exercice et rate sans doute certaines situations dans lesquelles une telle solution pourrait être envisageable. Mais bon, si comme moi ( ) on n'a pas lu intégralement, par exemple, La philosophie des formes symboliques ou La phénoménologie de l'esprit, il y a sans doute une raison à cela, qui pourrait être aussi une raison de ne pas (encore) donner ces œuvres à ficher à ses élèves.
- InvitéPPPNiveau 8
Je suis évidemment d'accord avec tout ce que tu dis, mais une oeuvre à ficher peut-elle être une oeuvre philosophique classique longue et difficile comme celles que tu cites, et qu'il revient plutôt au professeur d'expliquer comme oeuvre intégrale ? Donner un tel travail, n'est-ce pas couler d'emblée l'élève et s'attirer légitimement les foudres des parents ?
Cela rejoint une autre de mes questions : comment choisir le bouquin à ficher ? D'après mon expérience, ce sont des oeuvres souvent contemporaines, soit mineures, courtes et lisibles si elle sont de grands philosophes, soit des essais philosophiques tels que La parole d'E. Borne, Le désir d'éternité d'Alquié ou encore Le système des objets de Baudrillard, et la liste est longue.
Voilà des ouvrages que nous professeurs pouvons lire assez facilement et dont la compréhension, l'analyse et la synthèse par un élève peut être corrigée même si on n'a pas médité le propos de l'auteur pendant des années, non ?
Cela rejoint une autre de mes questions : comment choisir le bouquin à ficher ? D'après mon expérience, ce sont des oeuvres souvent contemporaines, soit mineures, courtes et lisibles si elle sont de grands philosophes, soit des essais philosophiques tels que La parole d'E. Borne, Le désir d'éternité d'Alquié ou encore Le système des objets de Baudrillard, et la liste est longue.
Voilà des ouvrages que nous professeurs pouvons lire assez facilement et dont la compréhension, l'analyse et la synthèse par un élève peut être corrigée même si on n'a pas médité le propos de l'auteur pendant des années, non ?
- InvitéPPPNiveau 8
J'en profite pour évoquer un autre aspect : le travail de fiches de lecture n'est-il pas tombé en désuétude, pour ainsi dire, du fait d'internet grâce auquel il est facile pour un élève de faire illusion ?
- PanturleNiveau 8
De mon côté, peu importe le type d'ouvrage : je ne me verrais pas demander à mes élèves de travailler sur un texte que je n'ai pas lu en intégralité (je ne parle pas, bien sûr, de l'avoir longuement médité). Je ne me sens simplement pas capable d'évaluer un élève à propos de quelque chose que je ne maîtrise pas un minimum. Par ailleurs, j'imagine que si je donnais des bouquins à ficher à mes élèves, les textes à lire seraient plutôt tirés du corpus classique, dont sont tirées les quelques lectures que j'ai déjà obligé mes élèves (des S) à faire pendant l'année : Platon, Épicure, Épictète, Descartes. Mais je me représente tout à fait l'intérêt de les diriger vers d'autres lectures plus contemporaines, et j'imagine que cela ferait sûrement partie de mon programme avec des L.
Mes réticences ont sûrement à voir avec ta dernière question : je ne suis absolument pas familier de l'exercice des fiches de lecture. À vrai dire, je n'ai jamais pratiqué l'exercice en tant qu'élève/étudiant, et ne le pratique quasiment jamais dans mon travail personnel (sauf cette année, pour l'agrég). Du coup, j'ai pour le moment plutôt opté pour un système de lecture/contrôle de lecture avec mes classes : je donne des lectures à faire pendant les vacances, avec un contrôle de lecture et de connaissance du cours prévu pour la première heure de la rentrée. Quant au problème d'internet, on le rencontre dans tous les types d'exercice, j'ai l'impression. À nous de trouver un moyen de l'affronter. Ce qui peut être stimulant.
Mes réticences ont sûrement à voir avec ta dernière question : je ne suis absolument pas familier de l'exercice des fiches de lecture. À vrai dire, je n'ai jamais pratiqué l'exercice en tant qu'élève/étudiant, et ne le pratique quasiment jamais dans mon travail personnel (sauf cette année, pour l'agrég). Du coup, j'ai pour le moment plutôt opté pour un système de lecture/contrôle de lecture avec mes classes : je donne des lectures à faire pendant les vacances, avec un contrôle de lecture et de connaissance du cours prévu pour la première heure de la rentrée. Quant au problème d'internet, on le rencontre dans tous les types d'exercice, j'ai l'impression. À nous de trouver un moyen de l'affronter. Ce qui peut être stimulant.
- RuthvenGuide spirituel
Dans un monde idéal, la fiche de lecture devrait être possible, dans la réalité, en tout cas dans ma réalité, c'est très difficile. Avec les bonnes classes, je me contente de leur faire lire des chapitres dans Lire les philosophes avec des questions ciblées. Si je devais leur faire lire un livre entier, je préparerais une série assez longues de questions courtes pour chaque chapitre, cela suppose donc d'avoir lu les livres !
- InvitéPPPNiveau 8
Merci de vos réponses.
Panturle, je pense au contraire que tout dépend du type d'ouvrage : j'exclurais en grande majorité les oeuvres classiques précisément parce que ce sont elles qui doivent faire l'objet d'une explication suivie en cours.
Après, dans les oeuvres plus légères dans leur contenu et leur forme, il y a de tout : certaines études doivent sans doute mériter d'être relues en entier (là où il y a un gros travail de relecture et surtout de fichage sans lesquels on ne peut prétendre les donner à lire aux élèves), tandis que d'autres peuvent être relues facilement : le bouquin de Deleuze sur Bergson, celui de Rodis-Lewis sur Descartes, celui de Borne sur le problème du mal ou la parole ... Je pense qu'il y a une véritable différence entre ces deux catégories d'ouvrages.
Panturle, je pense au contraire que tout dépend du type d'ouvrage : j'exclurais en grande majorité les oeuvres classiques précisément parce que ce sont elles qui doivent faire l'objet d'une explication suivie en cours.
Après, dans les oeuvres plus légères dans leur contenu et leur forme, il y a de tout : certaines études doivent sans doute mériter d'être relues en entier (là où il y a un gros travail de relecture et surtout de fichage sans lesquels on ne peut prétendre les donner à lire aux élèves), tandis que d'autres peuvent être relues facilement : le bouquin de Deleuze sur Bergson, celui de Rodis-Lewis sur Descartes, celui de Borne sur le problème du mal ou la parole ... Je pense qu'il y a une véritable différence entre ces deux catégories d'ouvrages.
- ÆnésidèmeNiveau 6
Il me semble que le principe de l'étude d'une (ou deux selon la série) œuvre intégrale dans les classes terminales générales reconnaît justement que les élèves qui préparent le bac et s'initient à la philosophie ne sont pas (encore) en capacité de faire seuls un travail de mise en fiches dans cette discipline.
Je ne comprends pas vraiment l'effort que je pressens pourtant dans tes propositions et questions pédagogiques (voir le fil précédent sur le traitement du programme) tout en espérant me tromper : Pourquoi chercher à traiter autant que faire se peut les élèves de lycée comme des khagneux voire des agrégatifs ? Il me semble que la phase d'initiation que représente la première année de philosophie gagne à être envisagée comme telle, et non pas haussée artificiellement au rang de propédeutique pour des concours qu'ils ne passeront jamais pour la plupart d'entre eux. La philosophie n'a rien à perdre à se rendre accessible sans réquisit, bien au contraire.
Je ne comprends pas vraiment l'effort que je pressens pourtant dans tes propositions et questions pédagogiques (voir le fil précédent sur le traitement du programme) tout en espérant me tromper : Pourquoi chercher à traiter autant que faire se peut les élèves de lycée comme des khagneux voire des agrégatifs ? Il me semble que la phase d'initiation que représente la première année de philosophie gagne à être envisagée comme telle, et non pas haussée artificiellement au rang de propédeutique pour des concours qu'ils ne passeront jamais pour la plupart d'entre eux. La philosophie n'a rien à perdre à se rendre accessible sans réquisit, bien au contraire.
- InvitéPPPNiveau 8
Merci de cette intéressante remarque. Toutefois, je ne suis pas d'accord avec ce que tu dis.
Je ne vais pas faire un cours d'un an sur le plaisir ou la vérité.
Je ne vais pas faire passer de colles aux élèves sur des sujets de concours du genre : le style ou la crise.
Je ne vais pas les noter autour de 5 mais plutôt de la moyenne.
Donc : aucun rapport avec un cours de prépa. Je ne pas assez inexpérimenté ni irresponsable pour confondre les exigences de tel ou tel niveau, ni pour espérer faire ce que je veux sans craindre les plaintes d'élèves, de parents et le regard critique de l'inspection !
Mais je parle ici de terminales L. Ces classes peuvent être excellentes, et beaucoup de leurs élèves peuvent vouloir aller en prépa. Ca dépend du Lycée.
Il n'est pas rare qu'un ou une élève de telles classes vienne au bureau me parler d'un essai philosophique du genre de ceux que j'ai évoqués plus haut. Par ailleurs, lorsque j'étais élève, et ce n'est pas si loin, les profs faisaient lire les élèves au-delà des oeuvres intégrales, et construisaient des cours ambitieux (cf. plus haut).
Comme je l'ai déjà dit, faire lire les élèves exclut à mon sens les oeuvres philosophiques "dures" que nous sommes chargés d'expliquer, de mettre à leur portée. Par contre, lire des essais philosophiques assez récents est possible pour la plupart et stimulant pour eux.
Si un élève de bonne terminale L ne peut ni ne sait faire une fiche de lecture, où va-t-on ? Et quid des élèves qui vont en prépa ? En prépa dans de très bons lycées ? Et ceux qui intègrent une grande école ? Ces élèves n'ont pas tous fait leur terminale au lycée Henri IV, que je sache !
Lors de ma première année d'enseignement, dans un Lycée de bon niveau en province, un de mes élèves de S a intégré l'hypokhâgne de ce Lycée ... Lui et tous les autres pouvaient faire des fiches de lecture, à ceci près qu'ils étaient en série S, donc pas le temps. Mais des L ...
Enfin, les L sont censés être cultivés, et je ne sais si le cours suffit à cela, il faut les faire lire, comme me l'a conseillé un proviseur ... Et oui ... Donc je trouve que rejeter les fiches sous prétexte que ce serait singer une prépa agreg révèle en fait un manque d'ambition qui en série L souvent ne se justifie pas. Il faut donner le meilleur aux élèves et tirer le meilleur d'eux.
Après, chacun fait ce qu'il veut en fonction de ses choix pédagogiques. Mais la plupart des élèves sont scolaires et de ce point de vue objectivement la fiche de lecture est un bon exercice. S'il faut distinguer entre les uns et les autres, on en donnera à faire à ceux qui veulent intégrer une prépa, justement. Ils auront déjà une amorce précieuse de culture.
Je ne vais pas faire un cours d'un an sur le plaisir ou la vérité.
Je ne vais pas faire passer de colles aux élèves sur des sujets de concours du genre : le style ou la crise.
Je ne vais pas les noter autour de 5 mais plutôt de la moyenne.
Donc : aucun rapport avec un cours de prépa. Je ne pas assez inexpérimenté ni irresponsable pour confondre les exigences de tel ou tel niveau, ni pour espérer faire ce que je veux sans craindre les plaintes d'élèves, de parents et le regard critique de l'inspection !
Mais je parle ici de terminales L. Ces classes peuvent être excellentes, et beaucoup de leurs élèves peuvent vouloir aller en prépa. Ca dépend du Lycée.
Il n'est pas rare qu'un ou une élève de telles classes vienne au bureau me parler d'un essai philosophique du genre de ceux que j'ai évoqués plus haut. Par ailleurs, lorsque j'étais élève, et ce n'est pas si loin, les profs faisaient lire les élèves au-delà des oeuvres intégrales, et construisaient des cours ambitieux (cf. plus haut).
Comme je l'ai déjà dit, faire lire les élèves exclut à mon sens les oeuvres philosophiques "dures" que nous sommes chargés d'expliquer, de mettre à leur portée. Par contre, lire des essais philosophiques assez récents est possible pour la plupart et stimulant pour eux.
Si un élève de bonne terminale L ne peut ni ne sait faire une fiche de lecture, où va-t-on ? Et quid des élèves qui vont en prépa ? En prépa dans de très bons lycées ? Et ceux qui intègrent une grande école ? Ces élèves n'ont pas tous fait leur terminale au lycée Henri IV, que je sache !
Lors de ma première année d'enseignement, dans un Lycée de bon niveau en province, un de mes élèves de S a intégré l'hypokhâgne de ce Lycée ... Lui et tous les autres pouvaient faire des fiches de lecture, à ceci près qu'ils étaient en série S, donc pas le temps. Mais des L ...
Enfin, les L sont censés être cultivés, et je ne sais si le cours suffit à cela, il faut les faire lire, comme me l'a conseillé un proviseur ... Et oui ... Donc je trouve que rejeter les fiches sous prétexte que ce serait singer une prépa agreg révèle en fait un manque d'ambition qui en série L souvent ne se justifie pas. Il faut donner le meilleur aux élèves et tirer le meilleur d'eux.
Après, chacun fait ce qu'il veut en fonction de ses choix pédagogiques. Mais la plupart des élèves sont scolaires et de ce point de vue objectivement la fiche de lecture est un bon exercice. S'il faut distinguer entre les uns et les autres, on en donnera à faire à ceux qui veulent intégrer une prépa, justement. Ils auront déjà une amorce précieuse de culture.
- User17706Bon génie
Mais du coup, question, tout de même : y a-t-il beaucoup d'essais écrits au XXe (mettons) qui soient plus accessibles que, par exemple, l'Ion ? Des trois exemples donnés, il y en a un que je n'ai pas lu (Borne), l'autre qui ne me semble pas très accessible (Baudrillard).
- ÆnésidèmeNiveau 6
J'avais cru comprendre qu'il s'agissait de demander à toute une classe de faire des fiches de lectures pour des ouvrages qui ne sont pas étudiés en cours. S'il s'agit de répondre simplement aux bons élèves qui sont demandeurs, c'est une autre question, qui appelle bien évidemment une réponse positive de la part de l'enseignant, même si la demande et la réponse sont rarement suivis d'effets — il ne faut pas se leurrer !
Quant aux ouvrages récents, je ne suis pas sûr non plus, comme PY, qu'ils soient plus faciles à lire que les classiques. Je suis justement en train de relire Foucault, parce que je voudrais en proposer l'étude en classe. Mais malgré la clarté du propos et l'agrément du style, je rebondis d'ouvrage en ouvrage et commence à désespérer un peu de trouver un livre qui ne suppose pas l'implicite de toute une tradition philosophique, qui peut nous sembler aller de soi mais qui risque de manquer gravement aux élèves.
Quant aux ouvrages récents, je ne suis pas sûr non plus, comme PY, qu'ils soient plus faciles à lire que les classiques. Je suis justement en train de relire Foucault, parce que je voudrais en proposer l'étude en classe. Mais malgré la clarté du propos et l'agrément du style, je rebondis d'ouvrage en ouvrage et commence à désespérer un peu de trouver un livre qui ne suppose pas l'implicite de toute une tradition philosophique, qui peut nous sembler aller de soi mais qui risque de manquer gravement aux élèves.
- InvitéPPPNiveau 8
Bah justement le but de ce fil de discussion est aussi de donner le titre d'oeuvres qui nous paraissent pertinentes. Dès que j'aurai arrêté mon choix je m'y mettrai.
Tiens puisque j'y pense, un bouquin sur le langage de Jean Brun m'avait à l'époque paru très lisible ... On peut trouver des chapitre dans Clément Rosset qui sont bien aussi ... Pour Foucault, je crois que c'est quand même difficile. Le but est aussi d'éviter des ouvrages dont l'étude suppose la connaissance de "grandes thèses".
Il y a aussi, outre les essais philosophiques, les études sur auteurs : le Spinoza d'Alain est très accessible, celui de Bruschwicg aussi (Spinoza et ses contemporains). On peut en donner à lire une vingtaine de pages à toute la classe avec interrogation un mois plus tard sans que cela fasse scandale, non ?
Tiens puisque j'y pense, un bouquin sur le langage de Jean Brun m'avait à l'époque paru très lisible ... On peut trouver des chapitre dans Clément Rosset qui sont bien aussi ... Pour Foucault, je crois que c'est quand même difficile. Le but est aussi d'éviter des ouvrages dont l'étude suppose la connaissance de "grandes thèses".
Il y a aussi, outre les essais philosophiques, les études sur auteurs : le Spinoza d'Alain est très accessible, celui de Bruschwicg aussi (Spinoza et ses contemporains). On peut en donner à lire une vingtaine de pages à toute la classe avec interrogation un mois plus tard sans que cela fasse scandale, non ?
- PanturleNiveau 8
Mais pourquoi ne pas donner une vingtaine de pages du TTP avec interrogation un mois plus tard ? Cela ne ferait pas scandale chez moi J'ai du mal à envisager d'un bon œil l'entrée dans un auteur par un commentaire. Lire Deleuze avant d'avoir un peu ouvert Bergson, Spinoza ou Hume, c'est presque dommage, non ? Je ne veux pas donner l'impression de ne pas te lire : il me semble que prendre en compte le critère de la (relative) facilité de lecture peut mener tout aussi bien à faire lire certains textes de Bergson, Spinoza ou Hume plutôt que Deleuze. Du coup, mon premier "pourquoi" est un vraie question (qui rejoint un peu celle de PauvreYorick).
_________________
Multaque res subita et paupertas horrida suasit.
- RuthvenGuide spirituel
Pour Foucault, Surveiller et punir reste accessible pour une bonne classe (et intéressant pour les langues avec le thème "Lieux et formes de pouvoir", pour DGEMC). J'ai déjà fait la première partie une année, l'an prochain, je fais le livre en entier.
Pour les fiches de lecture, l'Ion, c'est quand même difficile par rapport au contexte (plus que l'Apologie ou le Criton !) ; on peut peut-être tenter de leur faire lire du Grimaldi sur l'amour, du Comte-Sponville, du Ogien, du Chamayou ... On peut toujours dire que ce n'est pas très dense, mais entre cela et rien ... Je reste en revanche dubitatif sur Baudrillard ou encore sur des textes critiques sur des auteurs.
Plus que les fiches de lecture, en L, je consacre toujours (enfin quand j'ai des classes normales), une heure avant les vacances pour leur présenter des livres du CDI (je les prends en classe pour leur en parler et les faire circuler) afin qu'ils puissent les emprunter (en général, succès pour Les corps vils, Laboratoire des cas de conscience, Histoire de la beauté/de la laideur, Les origines animales de la culture ...).
Pour les fiches de lecture, l'Ion, c'est quand même difficile par rapport au contexte (plus que l'Apologie ou le Criton !) ; on peut peut-être tenter de leur faire lire du Grimaldi sur l'amour, du Comte-Sponville, du Ogien, du Chamayou ... On peut toujours dire que ce n'est pas très dense, mais entre cela et rien ... Je reste en revanche dubitatif sur Baudrillard ou encore sur des textes critiques sur des auteurs.
Plus que les fiches de lecture, en L, je consacre toujours (enfin quand j'ai des classes normales), une heure avant les vacances pour leur présenter des livres du CDI (je les prends en classe pour leur en parler et les faire circuler) afin qu'ils puissent les emprunter (en général, succès pour Les corps vils, Laboratoire des cas de conscience, Histoire de la beauté/de la laideur, Les origines animales de la culture ...).
- User17706Bon génie
Ogien, effectivement, ça paraît difficile de faire mieux en rapport qualité/facilité d'accès.
Effectivement l'Ion n'est pas forcément le meilleur exemple qu'on pouvait trouver chez Platon, vu que ça suppose tout un implicite historique, mais je cherchais, en en parlant, un dialogue dans la lecture duquel il serait difficile de faire un gros contresens... et j'avais aussi en tête (mais c'est peut-être un tort) le fait que le Criton et l'Apologie sont étudiés en classe, comme si cela les disqualifiait pour une lecture indépendante. (J'avais probablement tort, ce n'est pas une bonne façon de raisonner.)
Je suis assez d'accord avec Panturle sur la préférence à donner, si on le peut, à des bouquins qui ne soient pas de la littérature secondaire.
Effectivement l'Ion n'est pas forcément le meilleur exemple qu'on pouvait trouver chez Platon, vu que ça suppose tout un implicite historique, mais je cherchais, en en parlant, un dialogue dans la lecture duquel il serait difficile de faire un gros contresens... et j'avais aussi en tête (mais c'est peut-être un tort) le fait que le Criton et l'Apologie sont étudiés en classe, comme si cela les disqualifiait pour une lecture indépendante. (J'avais probablement tort, ce n'est pas une bonne façon de raisonner.)
Je suis assez d'accord avec Panturle sur la préférence à donner, si on le peut, à des bouquins qui ne soient pas de la littérature secondaire.
- AspasieNiveau 10
Je pratique les fiches de lecture en TL. Dans les autres séries, je me contente de "conseils" ou de "propositions" de lecture.
Le plus souvent, mon choix est guidé par le déroulé du cours lui-même : je choisis une oeuvre (que je connais, toujours) dont je pourrais ensuite faire une évocation en cours.
Je leur précise qu'il n'y a pas de "bon" ou de "mauvais" plan (même si... mais là, ça importe peu) et qu'il s'agit surtout pour eux de chercher la logique de la pensée qui se déploie.
D'ailleurs, ce genre de prescription permet radicalement de contourner le problème des fiches existant sur internet, puisque, justement, de telles consignes n'y sont pas suivies.
Je conseille aux élèves un fonctionnement par colonnes ou par code couleurs. Consignes de prises de notes également. Bref, il s'agit de les décoller du phrasé linéaire d'où ils ne tirent qu'une très vague et très générale paraphrase.
Je préfère réserver les exposés, quand il y en a (et ce n'est pas fréquent) pour des thèmes, et encore, là aussi, il me semble que cela doit être très très guidé sous peine de devenir simplement un exercice de copier-coller plus ou moins judicieux d'une histoire de ci ou ça trouvé sur internet.
Je ne donnerais apas aux élèves Baudrillard à travailler, trop difficile, vraiment.
Pour Borne, pourquoi pas, à condition d'isoler un chapitre mais pas le texte en entier, c'est très long pour un élève de terminale.
Après, je teste (et je déchante parfois ! :lol: )... par exemple :
Le discours préliminaire de la Formation de l'esprit scientifique de Bachelard... rude pour les L. Mais faisable.
Un extrait (Ch 3) du Rire de Bergson en parallèle avec quelques Lettres à Théo de Van Gogh (deux fiches en une... c'était pervers)
Un extrait (Ch2) de Le sacré et le profane d'Eliade, ça, ça n'était pas mal.
Epicure fonctionne bien, comme toujours.
J'ai osé (rétrospectivement, je me demande ce qui m'a pris... mais bon, faut m'excuser, j'étais jeune :lol: ) le livre 1, 3ème section, ch 7 du Capital de Marx :shock: :lol: euh... ils ont eu du mal hein... :lol:
Les trois discours sur la condition des grands de Pascal, ont été accessible aux élèves, à leur niveau s'entend.
L'existentialisme est un humanisme de Sartre est très abordable.
Finalement, il y a bien des textes (je pense à Foucault notamment) que les élèves peuvent lire par eux-même, mais qui, pris comme oeuvres complètes, sont extrêmement difficiles pour eux. C'est une question de niveau de lecture.
Or le but de la fiche de lecture, à mon sens, n'est pas tant de les faire accéder à un niveau approfondi d'analyse (ce que l'on fait en oeuvre complète) que de leur donner une pratique de la lecture "crayon à la main", dont on sait bien qu'elle est toujours à renouveler. En terminale, j'avais lu l'esthétique de Hegel pour une dissertation :lol: ... au fond, qu'importe ce que j'en avais compris ; c'était une première approche simplement.
J'ai eu beaucoup de retours d'élèves ensuite, qui gardaient de ces fiches de lecture un souvenir qui mêlait l'effroi (parce que c'est vraiment un travail nouveau et compliqué pour eux) et la satisfaction (parce que ça leur avait donné une première manière de rendre leurs lectures méthodiques, manière qu'ils avaient adaptée ensuite et mise à leur sauce).
En général, c'est un minimum d'une fiche par trimestre. Je leur donne un premier exemple moi-même : nous lisons ensemble Qu'est-ce que les Lumières, je leur indique ce que je peux attendre d'une fiche de lecture, et je leur donne ensuite un poly (aujourd'hui, un fichier pdf) qui tient lieu de "modèle" possible. Puis, je leur donne le titre du prochain texte sur lequel ils ont à travailler -édition libre toujours, je peux conseiller une édition, mais je les laisse libre de prendre ce qu'ils veulent, y compris une édition numérique, question de budget. Les travaux sont ensuite (je laisse beaucoup de temps, trois semaines par exemple, ou des vacances, pour qu'ils s'organisent) ramassés et notés selon un barême qui inclut des points de forme (respect des consignes que j'ai données) et des points de fond (telle thématique a été relevée ou pas) et des points de "résonnance" (le but est aussi d'apprend aux élèves à faire résonner les textes et les auteurs entre eux, soit à partir de ce que nous avons vu en classe, soit à partir de leur culture générale -je ne note pas la pertinence du rapprochement fait, mais plutôt son existence de principe).philophilophilo a écrit:
Comment organiser ce travail ?
Je choisis toujours des textes courts, très courts, et donc aussi parfois un chapitre, une introduction. En revanche, jamais un hyper classique qu'ils devraient aborder seul (pas de discours de la méthode par exemple, que je réserve pour des lectures guidées, en classe, parce que l'analyse doit en être plus pointue). Si je donne La lettre à Ménécée, c'est suivi d'une reprise de certains passages en classe.Sur quel(s) principe(s) choisir les oeuvres qui feront avec profit l'objet d'une fiche ?
Le plus souvent, mon choix est guidé par le déroulé du cours lui-même : je choisis une oeuvre (que je connais, toujours) dont je pourrais ensuite faire une évocation en cours.
J'ai des exigences très précises en la matière (parce que j'ai le sentiment que quand on lance un élèves dans un vaste travail, il faut baliser sérieusement le terrain ; il prendra ses aises et sa liberté ensuite, mais d'abord, il faut des béquilles) : la pagination au fil de la lecture, le contenu, le relevé de citations, la mise en place d'un "plan" de la pensée de l'auteur, et les rapprochements avec d'autres auteurs, domaines.Quels prescriptions donnez-vous pour la lecture et la constitution de la fiche ?
Je leur précise qu'il n'y a pas de "bon" ou de "mauvais" plan (même si... mais là, ça importe peu) et qu'il s'agit surtout pour eux de chercher la logique de la pensée qui se déploie.
D'ailleurs, ce genre de prescription permet radicalement de contourner le problème des fiches existant sur internet, puisque, justement, de telles consignes n'y sont pas suivies.
Je conseille aux élèves un fonctionnement par colonnes ou par code couleurs. Consignes de prises de notes également. Bref, il s'agit de les décoller du phrasé linéaire d'où ils ne tirent qu'une très vague et très générale paraphrase.
Pas d'exposé pour moi. Un travail à la maison.Quelle forme et quelle durée doit selon vous prendre l'exposé de l'élève ?
Je préfère réserver les exposés, quand il y en a (et ce n'est pas fréquent) pour des thèmes, et encore, là aussi, il me semble que cela doit être très très guidé sous peine de devenir simplement un exercice de copier-coller plus ou moins judicieux d'une histoire de ci ou ça trouvé sur internet.
Je ne donnerais apas aux élèves Baudrillard à travailler, trop difficile, vraiment.
Pour Borne, pourquoi pas, à condition d'isoler un chapitre mais pas le texte en entier, c'est très long pour un élève de terminale.
Après, je teste (et je déchante parfois ! :lol: )... par exemple :
Le discours préliminaire de la Formation de l'esprit scientifique de Bachelard... rude pour les L. Mais faisable.
Un extrait (Ch 3) du Rire de Bergson en parallèle avec quelques Lettres à Théo de Van Gogh (deux fiches en une... c'était pervers)
Un extrait (Ch2) de Le sacré et le profane d'Eliade, ça, ça n'était pas mal.
Epicure fonctionne bien, comme toujours.
J'ai osé (rétrospectivement, je me demande ce qui m'a pris... mais bon, faut m'excuser, j'étais jeune :lol: ) le livre 1, 3ème section, ch 7 du Capital de Marx :shock: :lol: euh... ils ont eu du mal hein... :lol:
Les trois discours sur la condition des grands de Pascal, ont été accessible aux élèves, à leur niveau s'entend.
L'existentialisme est un humanisme de Sartre est très abordable.
Finalement, il y a bien des textes (je pense à Foucault notamment) que les élèves peuvent lire par eux-même, mais qui, pris comme oeuvres complètes, sont extrêmement difficiles pour eux. C'est une question de niveau de lecture.
Or le but de la fiche de lecture, à mon sens, n'est pas tant de les faire accéder à un niveau approfondi d'analyse (ce que l'on fait en oeuvre complète) que de leur donner une pratique de la lecture "crayon à la main", dont on sait bien qu'elle est toujours à renouveler. En terminale, j'avais lu l'esthétique de Hegel pour une dissertation :lol: ... au fond, qu'importe ce que j'en avais compris ; c'était une première approche simplement.
J'ai eu beaucoup de retours d'élèves ensuite, qui gardaient de ces fiches de lecture un souvenir qui mêlait l'effroi (parce que c'est vraiment un travail nouveau et compliqué pour eux) et la satisfaction (parce que ça leur avait donné une première manière de rendre leurs lectures méthodiques, manière qu'ils avaient adaptée ensuite et mise à leur sauce).
- PanturleNiveau 8
Merci pour ce retour bien complet. Comme dit plus haut, je ne suis pas familier de l'exercice, mais avec des L, effectivement, cela peut être intéressant (pour eux, surtout).
:lol:
Aspasie a écrit:le livre 1, 3ème section, ch 7 du Capital de Marx
:lol:
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Multaque res subita et paupertas horrida suasit.
- InvitéPPPNiveau 8
Merci de ces très intéressantes remarques, Aspasie ! Pour moi, elles ont le mérite de relativiser le choix du type d'ouvrage par rapport à l'intérêt qu'il présente pour l'élève comme première lecture autonome et d'autre part au travail qui est demandé. De ce point de vue, je choisirais par exemple un type de texte sur lequel une synthèse écrite de chaque paragraphe soit possible qui permette de juger de la rigueur intellectuelle de l'élève et pour ce faire, les Méditations par exemple me paraissent adéquates.
Pour l'intérêt du point de vue de l'élève, il est vrai que des oeuvres "dures" sont envisageables : j'avais lu de Bergson, du Bachelard et pas le plus facile (la philosophie du non) et du Heidegger en terminale ! Sans rien comprendre mais c'était génial.
Bref le "préjugé" positif que j'avais sur certaines oeuvres récentes ou contemporaines venaient de leur intellectualisme, de leur conceptualisme, à même de faire entrer l'élève dans la culture "prépa". Voir du Clément Rosset ou je ne sais plus quel bouquin sur la mode.
Pour l'intérêt du point de vue de l'élève, il est vrai que des oeuvres "dures" sont envisageables : j'avais lu de Bergson, du Bachelard et pas le plus facile (la philosophie du non) et du Heidegger en terminale ! Sans rien comprendre mais c'était génial.
Bref le "préjugé" positif que j'avais sur certaines oeuvres récentes ou contemporaines venaient de leur intellectualisme, de leur conceptualisme, à même de faire entrer l'élève dans la culture "prépa". Voir du Clément Rosset ou je ne sais plus quel bouquin sur la mode.
- PanturleNiveau 8
philophilophilo a écrit: j'avais lu de Bergson, du Bachelard et pas le plus facile (la philosophie du non) et du Heidegger en terminale ! Sans rien comprendre mais c'était génial.
Idem pour moi et mes premières lectures trop ambitieuses : depuis, je suis persuadé que c'est une étape importante, sinon nécessaire Je relisais justement hier l'Esthétique transcendantale dans mon édition de l'époque : mes annotations rocambolesques ("?????" ; "Ah !?" ; "Oh..." ; "Vlan !") sont priceless.
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- InvitéPPPNiveau 8
Ah oui, moi aussi ! A la fin de la CRP lors de la toute première lecture : "ENFIN ! FINI ! yeaaah ! I did it !"
Il faut bien commencer par quelque chose, et au début il suffit qu'on ait "l'impression de comprendre" sans avoir une compréhension formulable explicitement, et durable, solide. C'est très important cette impression.
Il faut bien commencer par quelque chose, et au début il suffit qu'on ait "l'impression de comprendre" sans avoir une compréhension formulable explicitement, et durable, solide. C'est très important cette impression.
- AspasieNiveau 10
Panturle a écrit: mes annotations rocambolesques ("?????" ; "Ah !?" ; "Oh..." ; "Vlan !") sont priceless.
philophilophilo a écrit:Ah oui, moi aussi ! A la fin de la CRP : ENFIN ! FINI § yeaaah ! I did it !
Idem ! J'ai, quelque part dans la CRP, un "et puis quoi encore ?"... :lol: Je ne le gomme surtout pas ! Ca m'amuse bien trop à chaque fois que je retombe dessus, et puis, c'est un bon rappel à la nécessité de la re-re-re-re.....re-lecture, si toutefois je venais à l'oublier
- InvitéPPPNiveau 8
Moi aussi ! Mais il y a aussi du moins enthousiasmant, lorsque je ne saisis plus du tout le sens de mes annotations de l'époque, qui me paraissent parfois bien subjectives ... Mais c'est aussi comme cela que l'on progresse.
- AspasieNiveau 10
Idem, ce qui me fait d'ailleurs songer que, parmi les consignes données aux élèves, il y a celle d'inscrire la date/période de lecture ; et je leur explique pourquoi, occasion de leur indiquer ce que nous évoquons là.philophilophilo a écrit: lorsque je ne saisis plus du tout le sens de mes annotations de l'époque
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