Préparation des cours pendant l'été

C'est bien possible. C'est aussi cette habitude (ou demande des "autorités" ) de programmation annuelle sans doute, alors que la navigation à vue permet de beaucoup mieux s'adapter aux réalités du terrain, par exemple...

Iphigénie a écrit:C'est drôle ça, je vais refaire ma vieille garde napoléonienne, mais je n'ai pas le souvenir d'avoir passé l'été à préparer des cours, même en début de carrière.
Qu'est-ce qui a changé dans nos métiers pour que la préparation prenne autant d'espace?

Le nombre de classes ? La baisse du niveau des élèves ? (ça y est, j'en suis à utiliser des vieux exercices de CE2 pour certains des miens...).

Le nombre d'élëves par classe? Et le nombre d'évaluations? Je passe tellement de temps à corriger les copies que je n'ai pratiquement plus de temps pour préparer mes cours pendant l'année...

Généralement je prépare mes progressions annuelles... projets de progression, plutôt, car je change beaucoup de choses en cours d'année en suivant l'inspiration du moment, le niveau des élèves... et surtout mon envie (ou ma forme du jour!). Mais mes deux premières séquences de chaque niveau sont généralement bien ficelées, parfois avec les montages de texte...  

...que je perds ou j'oublie et que je recommence en septembre.
Donc ça ne sert sans doute pas à grand chose de trop en faire à l'avance, mais j'avoue que j'adore cette étape ! En été je suis enthousiaste et passionnée  ... Avant le retour à la réalité devant les classes ("Combien de pages ?").

Et je lis, je lis, je lis !  
:journal:

Vous bossez pendant les vacances no-life et à partir de septembre vous glandez ?

Iphigénie a écrit:C'est drôle ça, je vais refaire ma vieille garde napoléonienne, mais je n'ai pas le souvenir d'avoir passé l'été à préparer des cours, même en début de carrière.
Qu'est-ce qui a changé dans nos métiers pour que la préparation prenne autant d'espace?

L'idée que les cours doivent maintenant être un exercice brillant par leur technicité avec la séquence pédagogique qui emmêle tellement tout qu'il faut des heures pour s'y retrouver? Et je ne parle pas des liens à trouver entre les séquences, entre les activités... Et puis il y a ces idées répandues qu'un prof qui ne travaille pas comme une brute est un mauvais prof, qu'il faut monter soi-même tous ses cours et se méfier des manuels...

Bon, sinon, je ne prépare pas mes cours pendant l'été.

madamed a écrit:Le nombre d'élëves par classe? Et le nombre d'évaluations? Je passe tellement de temps à corriger les copies que je n'ai pratiquement plus de temps pour préparer mes cours pendant l'année...

Faut adapter l'un à l'autre

Dur de me motiver, j'ai l'impression d'avoir fini hier. Mais comme je serai stagiaire, j'ai réfléchi à une progression annuelle. J'ai commencé à taper mes leçons de langue et mes LA. L'idéal serait d'avoir assez de matière jusqu'à la toussaint. Cependant, j'ai entendu un  autre son de cloche par une collègue tutrice cette année. Tout doit être préparé avant de se présenter devant les élèves. Il faut que ce soit impeccable pédagogiquement et disciplinairement. Elle avait assisté à mes cours et me disait qu'il ne fallait pas de moments de flottements. Il faut trouver le juste milieu entre ne rien préparer et tout prévoir.

Carnyx a écrit:Vous bossez pendant les vacances no-life et à partir de septembre vous glandez ?

Disons que ça me permet de surnager pendant l'année.

Le soir, je m'effondre à 18h, heure à laquelle je suis enfin rentrée chez moi avec mes trois enfants dont je suis l'heureuse esclave (devoirs encore à faire ou revoir, quelle horreur !). Je suis généralement incapable de faire quoi que ce soit au niveau du boulot.
Le mercredi j'ai les mêmes à la maison et je fais le taxi des activités (sauf les années où je fais grève).
Restent le week-end (horreur!) et les vacances.

corailc a écrit:Dur de me motiver, j'ai l'impression d'avoir fini hier. Mais comme je serai stagiaire, j'ai réfléchi à une progression annuelle. J'ai commencé à taper mes leçons de langue et mes LA. L'idéal serait d'avoir assez de matière jusqu'à la toussaint. Cependant, j'ai entendu un  autre son de cloche par une collègue tutrice cette année. Tout doit être préparé avant de se présenter devant les élèves. Il faut que ce siit impecczbke pédagogiquement et disciplinairement. Elle avait assisté à mes cours et me disait qu'il ne fallait pas de moments de flottements. Il faut trouver le juste milieu entre ne rien préparer et tout prévoir.

Oulala, c'est bien exigeant tout ça!!
et puis taper les LA, franchement... comme l'épreuve ne consiste pas pour les élèves à recracher des belles LA toutes faites mais à être  capable de se débrouiller de façon (un peu) autonome sur une texte...Perso je prépare des plans, j'indique des questions ou des types de relevés, des pistes d'étude, mais sans plus. En plus comme tu ne sais pas comment tes élèves vont réagir ni jusqu'où tu peux les emmener...
En débutant c'est en effet pas mal d'avoir des "biscuits" d'avance, mais de là à tout prévoir, cela ne me paraît ni vraiment possible ni même souhaitable.

J'étais stagiaire cette année.
J'ai préparé de nombreux cours l'été dernier...
Et quand j'ai vu le niveau de mes élèves de CAP, j'ai réalisé que tout était trop complexe et trop long et j'ai du tout reprendre...

Donc préparer un peu oui... Mais de là à Tout préparer....

Fin août, je me donne 2 semaines (uniquement les matins) pour avancer un peu mes cours..
Mais cette fois ci au moins, je sais ou je vais

Je préfère sacrifier un peu de mon temps libre en été pour faire des lectures, préparer des progressions et les premiers cours, plutôt que de cravacher comme une folle dès le 1er septembre. Je n'aime pas les brusques ruptures de rythme : je préfère quand les choses se font en douceur.

Provence a écrit:

Iphigénie a écrit:C'est drôle ça, je vais refaire ma vieille garde napoléonienne, mais je n'ai pas le souvenir d'avoir passé l'été à préparer des cours, même en début de carrière.
Qu'est-ce qui a changé dans nos métiers pour que la préparation prenne autant d'espace?

L'idée que les cours doivent maintenant être un exercice brillant par leur technicité avec la séquence pédagogique qui emmêle tellement tout qu'il faut des heures pour s'y retrouver? Et je ne parle pas des liens à trouver entre les séquences, entre les activités... Et puis il y a ces idées répandues qu'un prof qui ne travaille pas comme une brute est un mauvais prof, qu'il faut monter soi-même tous ses cours et se méfier des manuels...

Bon, sinon, je ne prépare pas mes cours pendant l'été.

Mais c'est tout à fait juste, je n'aurais pas mieux dit.
Je travaille cet été , non pas mes cours, mais ma progression annuelle , mes liens entre séquences, objectifs, compétences de socle, écriture, lecture etc...bref, je case les contraintes et les formalise...et je ne m'éclate pas, alors que finalement, du lien, il y en a, toujours, que nous travaillions en chapitre, en cloisonné, décloisonné, en chapitres longs, lents ou courts, rapides dans la mesure où nous ne sommes pas psychotiques et avons notre logique interne mais il est parfois tellement compliqué de mettre cette logique sur papier.
J'ai l'impression que les pontes de l'éducation,à tout vouloir contrôler, mesurer au millimètre près révèlent qu'ils ne nous font en fait plus confiance et nous, nous ne nous faisons plus plaisir et c'est désolant.

Bilan: épuisée par deux misérables progressions , je peux enfin lire ou relire les OI de mes futures classes, c'est un petit soulagement...( quoi que je maintienne que le SEUL point qui ne me dérange pas dans la réforme soit l'absence de cette liste restrictive d'œuvre au programme...je préfère cent fois le système du lycée où chacun fait l.oeuvre qu'il veut en fonction des objets d'étude ,il y a assez d'œuvre pour ne pas se marcher sur les pieds...allez, je suis vilaine, je sors )

Les listes d'oeuvres des programmes de 2008 sont indicatives. (On sent d'ailleurs qu'il s'en est fallu d'un cheveu pour que ca ne devienne une prescription.)

corailc a écrit:Dur de me motiver, j'ai l'impression d'avoir fini hier. Mais comme je serai stagiaire, j'ai réfléchi à une progression annuelle. J'ai commencé à taper mes leçons de langue et mes LA. L'idéal serait d'avoir assez de matière jusqu'à la toussaint. Cependant, j'ai entendu un  autre son de cloche par une collègue tutrice cette année. Tout doit être préparé avant de se présenter devant les élèves. Il faut que ce soit impeccable pédagogiquement et disciplinairement. Elle avait assisté à mes cours et me disait qu'il ne fallait pas de moments de flottements. Il faut trouver le juste milieu entre ne rien préparer et tout prévoir.

Attention aux LA tapées. Outre que c'est un non-sens pédagogique, de très nombreux IPR sont absolument opposés au procédé (et sur ce point, je suis de leur avis).

Tangleding a écrit:Les listes d'oeuvres des programmes de 2008 sont indicatives. (On sent d'ailleurs qu'il s'en est fallu d'un cheveu pour que ca ne devienne une prescription.)

C'est vrai??? Je lis : au moins une oeuvre intégrale parmi...bla-bla-bla
Je me suis dit qu'il fallait choisir une de celles citées et ne pas faire des pièces par exemple citées pour les cinquième en sixieme etc..
Bon, c'est trop tard de toutes les façons, mais merci.

Comme vous êtes tous motivés :shock: je n'ai encore rien fait ... mais je vais m'y mettre, un jour..!

Iphigénie a écrit:C'est drôle ça, je vais refaire ma vieille garde napoléonienne, mais je n'ai pas le souvenir d'avoir passé l'été à préparer des cours, même en début de carrière.
Qu'est-ce qui a changé dans nos métiers pour que la préparation prenne autant d'espace?

Il y a peut-être une thèse en cours chez les sianseudeulaiduk ?
Même mystère pour moi. Je viens lire ce fil en loucedé
non quia uexari quemquamst iucunda uoluptas,
sed quibus ipse malis careo quia cernere suauest

Du lien, on en trouve toujours, après coup :lol:

Bullebloub, pas du tout ! Je fais bloub et je bulle

ah ah ah !! tout pareil

D'abord les vacances, ensuite le boulot pendant les vacances c'est-à-dire vers le 10 août. Et je prévoie toujours un chapitre bien ficelé pour chaque classe.

Rabelais a écrit:

Tangleding a écrit:Les listes d'oeuvres des programmes de 2008 sont indicatives. (On sent d'ailleurs qu'il s'en est fallu d'un cheveu pour que ca ne devienne une prescription.)

C'est vrai??? Je lis : au moins une oeuvre intégrale parmi...bla-bla-bla
Je me suis dit qu'il fallait choisir une de celles citées et ne pas faire des pièces par exemple citées pour les cinquième en sixieme etc..
Bon, c'est trop tard de toutes les façons, mais merci.

Je prends l'exemple du niveau 3e :

Spoiler:

Idem pour le niveau 5e auquel tu fais référence :

Spoiler:

.

Siggy a écrit:D'abord les vacances, ensuite le boulot pendant les vacances c'est-à-dire vers le 10 août. Et je prévoie toujours un chapitre bien ficelé pour chaque classe.

HS  Qu'est-ce que j'aime cet avatar !!

Je n'ai rien préparé et ne compte pas m'y mettre. Pour la première fois je vais avoir des lycéens : je ne sais pas à quoi ça ressemble, donc je ne peux pas déjà savoir ce qui est bon pour eux. Mon oisiveté est on ne peut plus professionnelle.

Tangleding a écrit:.

Tout à fait, je venais de les relire!!
Je suis tellement formatée par l'espè que je vois des obligations partout!!! :lol:

Iphigénie a écrit:C'est drôle ça, je vais refaire ma vieille garde napoléonienne, mais je n'ai pas le souvenir d'avoir passé l'été à préparer des cours, même en début de carrière.
Qu'est-ce qui a changé dans nos métiers pour que la préparation prenne autant d'espace?

Plus de classes, donc plus de copies, donc moins de temps pour préparer pendant l'année ...

Certains préfèrent aussi pouvoir travailler dans la durée ou veulent garder du temps pendant l'année.