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- JubfipNiveau 1
Bonjour à tous,
Actuellement en train de préparer mes premiers cours de philosophie, j'aurais aimé avoir vos avis et vos conseils.
Ma question est la suivante: pour une notion, mettons la conscience, dois-je traiter un seul et unique grand problème, une seule problématique (exemple: "la conscience peut-elle nous tromper" ou "la conscience de soi signifie-t-elle connaissance de soi?"). Et donc, faire une grande leçon avec un seul problème pour chaque notion au programme.
Ou alors, est-ce que je dois traiter plusieurs gds problèmes pour chaque notion, et donc chercher une certaine "exhaustivité" dans le traitement des problématiques d'une notion, au détriment, peut-être, de la précision?
Et dans l'hypothèse: 1 leçon=1 gd problème=1 notion, pour chaque leçon combien de textes/d'auteurs étudier en moyenne (ou au max) avec les élèves?
D'avance un grand merci à ceux qui trouveront le temps de me répondre en cette période de congés bien mérités!
Actuellement en train de préparer mes premiers cours de philosophie, j'aurais aimé avoir vos avis et vos conseils.
Ma question est la suivante: pour une notion, mettons la conscience, dois-je traiter un seul et unique grand problème, une seule problématique (exemple: "la conscience peut-elle nous tromper" ou "la conscience de soi signifie-t-elle connaissance de soi?"). Et donc, faire une grande leçon avec un seul problème pour chaque notion au programme.
Ou alors, est-ce que je dois traiter plusieurs gds problèmes pour chaque notion, et donc chercher une certaine "exhaustivité" dans le traitement des problématiques d'une notion, au détriment, peut-être, de la précision?
Et dans l'hypothèse: 1 leçon=1 gd problème=1 notion, pour chaque leçon combien de textes/d'auteurs étudier en moyenne (ou au max) avec les élèves?
D'avance un grand merci à ceux qui trouveront le temps de me répondre en cette période de congés bien mérités!
- ÆnésidèmeNiveau 6
*
- JubfipNiveau 1
Merci beaucoup pour ta réponse.
Tu parles de six ou sept séquences dans l'année qui correspondent à autant d'unités problématiques dont le traitement permet au final d'étudier toutes les notions du programme. Mais, pourquoi ce chiffre, à quoi correspond-il ? Est-ce que je peux te demander des précisions/exemples à ce niveau là?
En te remerciant vivement par avance.
Tu parles de six ou sept séquences dans l'année qui correspondent à autant d'unités problématiques dont le traitement permet au final d'étudier toutes les notions du programme. Mais, pourquoi ce chiffre, à quoi correspond-il ? Est-ce que je peux te demander des précisions/exemples à ce niveau là?
En te remerciant vivement par avance.
- User17706Bon génie
Je passe juste pour plussoyer Ænésidème
J'imagine que 6-7 (disons entre 5 et 10) correspond au nombre de cours (« séquences ») que l'expérience montre qu'il est raisonnable de faire, compte tenu du fait que si l'on ne fait, dans une année scolaire, que deux cours (par exemple « I. Connaître, II. Agir »), on ne couvre pas tout le programme, ou difficilement (et en risquant de perdre les élèves dans des unités trop vastes ou articulées de façon trop complexe), et si l'on en fait trente, autant que de notions, on fait des fiches en lieu et place de cours. En tout cas, si j'avais dit ce qu'il a dit (et j'aurais très bien pu le dire), c'est en ce sens que je l'aurais entendu.
J'imagine que 6-7 (disons entre 5 et 10) correspond au nombre de cours (« séquences ») que l'expérience montre qu'il est raisonnable de faire, compte tenu du fait que si l'on ne fait, dans une année scolaire, que deux cours (par exemple « I. Connaître, II. Agir »), on ne couvre pas tout le programme, ou difficilement (et en risquant de perdre les élèves dans des unités trop vastes ou articulées de façon trop complexe), et si l'on en fait trente, autant que de notions, on fait des fiches en lieu et place de cours. En tout cas, si j'avais dit ce qu'il a dit (et j'aurais très bien pu le dire), c'est en ce sens que je l'aurais entendu.
- ÆnésidèmeNiveau 6
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- JubfipNiveau 1
Merci pour vos réponses. Ça m'aide d'avoir vos retours d'expérience pour préparer cette 1ère année.
- PanturleNiveau 8
Tiens, je relance ce sujet et vous propose mon ébauche de plan pour l'année à venir, histoire de donner un ""exemple"" à ceux qui sont perdus avec cette histoire de notions, et de recevoir vos avis éclairés (notamment sur les lacunes possibles concernant le traitement ""exhaustif"" du programme). Ce plan concerne essentiellement les TS, pourrait être réorganisé/panaché pour des ES, et correspond à ce qu'il m'a semblé quantitativement possible de faire en huit mois et trois heures de cours par semaine.
Introduction : Le doute est-il signe d'ignorance ? (Cours d'introduction insistant particulièrement sur les attentes de la matière et des exercices et remplaçant mon dernier cours d'introduction : "Pouvons-nous penser librement ?")
--> Notions centrales : LA RAISON ET LE RÉEL, LA VÉRITÉ, LA DÉMONSTRATION, LA MORALE, LA CULTURE, LA RELIGION, LA POLITIQUE, LA JUSTICE ET LE DROIT, LE DEVOIR
1. Quelle valeur accorder à l'énoncé : "à chacun sa vérité" ? (Corrigé du premier devoir à la maison, donné dès la première séance. Nouveau cours remplaçant "Faut-il chercher à tout démontrer ?".)
--> Notions centrales : LA RAISON ET LE RÉEL, LA VÉRITÉ, LA DÉMONSTRATION, LA CULTURE, LA RELIGION, LA JUSTICE ET LE DROIT, LE DEVOIR
2. Est-il possible de se mentir à soi-même ? (Nouveau cours, remplaçant : "Sommes-nous étrangers à nous-mêmes ?")
--> Notions centrales : LE SUJET, LA CONSCIENCE, L'INCONSCIENT, LA MATIÈRE ET L'ESPRIT, LA VÉRITÉ, LE DÉSIR, LA LIBERTÉ, LA MORALE, LE BONHEUR, LE DEVOIR
3. L'art aide-t-il à l'intelligence du monde ? (Remplace "L'art est-il un moyen d'accéder à la vérité ?")
--> Notions centrales : L'ART, LA VÉRITÉ, LA DÉMONSTRATION, LE SUJET, LA CONSCIENCE, LE TRAVAIL ET LA TECHNIQUE
4. La technique nous indique-t-elle ce qu'il faut faire ? (Remplace "La technique nous rend-elle plus humains ?")
--> Notions centrales : LE TRAVAIL ET LA TECHNIQUE, LA MORALE, LE DEVOIR, LA POLITIQUE, LA SOCIÉTÉ ET L'ÉTAT, LA JUSTICE ET LE DROIT, LE VIVANT, LA CONSCIENCE, LA MATIÈRE ET L'ESPRIT
5. Peut-il être juste de désobéir aux lois ? (Lecture suivie du Criton) (Cours déjà testé et repris cette année à peu près en l'état)
--> Notions centrales : LA POLITIQUE, LA SOCIÉTÉ ET L'ÉTAT, LA JUSTICE ET LE DROIT, LA MORALE, LE DEVOIR, LA LIBERTÉ, LE DÉSIR, LE SUJET, LA CONSCIENCE
6. La société peut-elle se passer de religion ? (Cours déjà testé et repris, avec remaniements... J'aimerais faire une lecture suivie de la BD Le Transperceneige et visionner le film Snowpiercer en classe... mais tempus fugit.)
--> Notions centrales : LA RELIGION, LA SOCIÉTÉ ET L'ÉTAT, LA JUSTICE ET LE DROIT, LA LIBERTÉ, LA MORALE, LE DEVOIR, LE SUJET, LA VÉRITÉ
7. Vivons-nous pour être heureux ? (Nouveau cours qui traite un sujet du Bac)
--> Notions centrales : LE BONHEUR, LE DÉSIR, LA LIBERTÉ, LA MORALE, LE DEVOIR, LE SUJET, LA CONSCIENCE, LA LIBERTÉ, LE TRAVAIL ET LA TECHNIQUE, LA POLITIQUE
Conclusion : Est-il absurde de désirer l'impossible ? (Idem. Cours de conclusion un peu plus "engagé", en mode : je vous envoie dans le monde comme des brebis parmi les loups )
--> Notions centrales : LE DÉSIR, LA LIBERTÉ, LE BONHEUR, LE SUJET, LA MORALE, LA POLITIQUE, LA CONSCIENCE, L'INCONSCIENT, LA MATIÈRE ET L'ESPRIT
- Spoiler:
- Avec, certes, le feu au :censure:
Introduction : Le doute est-il signe d'ignorance ? (Cours d'introduction insistant particulièrement sur les attentes de la matière et des exercices et remplaçant mon dernier cours d'introduction : "Pouvons-nous penser librement ?")
--> Notions centrales : LA RAISON ET LE RÉEL, LA VÉRITÉ, LA DÉMONSTRATION, LA MORALE, LA CULTURE, LA RELIGION, LA POLITIQUE, LA JUSTICE ET LE DROIT, LE DEVOIR
1. Quelle valeur accorder à l'énoncé : "à chacun sa vérité" ? (Corrigé du premier devoir à la maison, donné dès la première séance. Nouveau cours remplaçant "Faut-il chercher à tout démontrer ?".)
--> Notions centrales : LA RAISON ET LE RÉEL, LA VÉRITÉ, LA DÉMONSTRATION, LA CULTURE, LA RELIGION, LA JUSTICE ET LE DROIT, LE DEVOIR
2. Est-il possible de se mentir à soi-même ? (Nouveau cours, remplaçant : "Sommes-nous étrangers à nous-mêmes ?")
--> Notions centrales : LE SUJET, LA CONSCIENCE, L'INCONSCIENT, LA MATIÈRE ET L'ESPRIT, LA VÉRITÉ, LE DÉSIR, LA LIBERTÉ, LA MORALE, LE BONHEUR, LE DEVOIR
3. L'art aide-t-il à l'intelligence du monde ? (Remplace "L'art est-il un moyen d'accéder à la vérité ?")
--> Notions centrales : L'ART, LA VÉRITÉ, LA DÉMONSTRATION, LE SUJET, LA CONSCIENCE, LE TRAVAIL ET LA TECHNIQUE
4. La technique nous indique-t-elle ce qu'il faut faire ? (Remplace "La technique nous rend-elle plus humains ?")
--> Notions centrales : LE TRAVAIL ET LA TECHNIQUE, LA MORALE, LE DEVOIR, LA POLITIQUE, LA SOCIÉTÉ ET L'ÉTAT, LA JUSTICE ET LE DROIT, LE VIVANT, LA CONSCIENCE, LA MATIÈRE ET L'ESPRIT
5. Peut-il être juste de désobéir aux lois ? (Lecture suivie du Criton) (Cours déjà testé et repris cette année à peu près en l'état)
--> Notions centrales : LA POLITIQUE, LA SOCIÉTÉ ET L'ÉTAT, LA JUSTICE ET LE DROIT, LA MORALE, LE DEVOIR, LA LIBERTÉ, LE DÉSIR, LE SUJET, LA CONSCIENCE
6. La société peut-elle se passer de religion ? (Cours déjà testé et repris, avec remaniements... J'aimerais faire une lecture suivie de la BD Le Transperceneige et visionner le film Snowpiercer en classe... mais tempus fugit.)
--> Notions centrales : LA RELIGION, LA SOCIÉTÉ ET L'ÉTAT, LA JUSTICE ET LE DROIT, LA LIBERTÉ, LA MORALE, LE DEVOIR, LE SUJET, LA VÉRITÉ
7. Vivons-nous pour être heureux ? (Nouveau cours qui traite un sujet du Bac)
--> Notions centrales : LE BONHEUR, LE DÉSIR, LA LIBERTÉ, LA MORALE, LE DEVOIR, LE SUJET, LA CONSCIENCE, LA LIBERTÉ, LE TRAVAIL ET LA TECHNIQUE, LA POLITIQUE
Conclusion : Est-il absurde de désirer l'impossible ? (Idem. Cours de conclusion un peu plus "engagé", en mode : je vous envoie dans le monde comme des brebis parmi les loups )
--> Notions centrales : LE DÉSIR, LA LIBERTÉ, LE BONHEUR, LE SUJET, LA MORALE, LA POLITIQUE, LA CONSCIENCE, L'INCONSCIENT, LA MATIÈRE ET L'ESPRIT
- pamplemousses4Expert
Je passe vite, simplement le temps d'une remarque:
je déconseille vraiment les cours trop longs, pour la seule raison, pragmatique, que les élèves se lassent, et peinent à garder mémoire de la cohérence du propos au-delà d'un gros mois (je parle là des élèves, disons, moyens; les bons élèves nous suivent quoi qu'on fasse, et ne sont pas toujours un bon indicateur); les élèves sont au contraire tout contents de tourner une page pour faire apparaître un nouveau titre, et découvrir qu'on passe à un autre problème, une autre association de notions, ils sont excités comme des mômes! Raison triviale, mais cela évite de vraies déconvenues, alors même que les cours peuvent être très bien ficelés et bien pensés.
Bref, mes cours les plus longs (c'est vraiment chez moi le maximum, ceux qui incluent l'étude de l'oeuvre suivie en général) s'étendent d'une période de vacances à l'autre. Et je retombe, en gros, sur le type d'organisation de Panturle, en traitant moi aussi non pas les thèmes les uns après les autres, mais de vrais problèmes qui nous obligent à mobiliser plusieurs notions ensemble -sauf que je commence par la fin du programme de Panturle, c'est marrant.
je déconseille vraiment les cours trop longs, pour la seule raison, pragmatique, que les élèves se lassent, et peinent à garder mémoire de la cohérence du propos au-delà d'un gros mois (je parle là des élèves, disons, moyens; les bons élèves nous suivent quoi qu'on fasse, et ne sont pas toujours un bon indicateur); les élèves sont au contraire tout contents de tourner une page pour faire apparaître un nouveau titre, et découvrir qu'on passe à un autre problème, une autre association de notions, ils sont excités comme des mômes! Raison triviale, mais cela évite de vraies déconvenues, alors même que les cours peuvent être très bien ficelés et bien pensés.
Bref, mes cours les plus longs (c'est vraiment chez moi le maximum, ceux qui incluent l'étude de l'oeuvre suivie en général) s'étendent d'une période de vacances à l'autre. Et je retombe, en gros, sur le type d'organisation de Panturle, en traitant moi aussi non pas les thèmes les uns après les autres, mais de vrais problèmes qui nous obligent à mobiliser plusieurs notions ensemble -sauf que je commence par la fin du programme de Panturle, c'est marrant.
- PanturleNiveau 8
pamplemousses4 a écrit: je commence par la fin du programme de Panturle, c'est marrant.
J'avais fait l'inverse l'an dernier. Cette année, j'ai bien envie de commencer par les problématiques épistémologiques, et voir ce que ça donne. Il paraît que c'est à la fois difficile (ça barbe la plupart des élèves de S, d'où mon choix d'éviter les questions trop "frontales" du type "peut-on tout démontrer ?") et fécond (on pose ainsi dès le début de l'année des bases utiles pour la suite de la réflexion).
- SirgabNiveau 4
Bonjour,
Nouveau sur le forum, je viens apporter ma contribution à cette réflexion. Durant mes 9 années d' enseignement, je suis passé de séquences longues à des séquences courtes, avec je crois une plus grande réussite. Je suis en accord avec pamplemousse en ce sens. Les cours longs ennuient et perdent les élèves. Si on veut maintenir une bonne tension problématique et aider les élèves à formuler un questionnement pertinent, je crois qu' on gagne à traiter de nombreux sujets. de mon côté, je procède par "questions" qui me prennent entre 2 et 10h selon les séries et les questions. Par exemple, cette année, sur le premier chapitre " la conscience et l'inconscient", j'ai traité : "la conscience de soi est-elle une connaissance de soi?" , " la conscience est-elle le propre de l'homme? " et " la conscience morale est-elle innée?"
Ça m'a pris 4 semaines environ avec mes S. Ce qui est essentiel, ce ne sont pas les grands cours bien huilés, mais je pense des séquences plus courtes, qui montrent plus régulièrement aux élèves l' effort de problématisation. En tout cas, je suis plus à l'aise avec cette formule.
Nouveau sur le forum, je viens apporter ma contribution à cette réflexion. Durant mes 9 années d' enseignement, je suis passé de séquences longues à des séquences courtes, avec je crois une plus grande réussite. Je suis en accord avec pamplemousse en ce sens. Les cours longs ennuient et perdent les élèves. Si on veut maintenir une bonne tension problématique et aider les élèves à formuler un questionnement pertinent, je crois qu' on gagne à traiter de nombreux sujets. de mon côté, je procède par "questions" qui me prennent entre 2 et 10h selon les séries et les questions. Par exemple, cette année, sur le premier chapitre " la conscience et l'inconscient", j'ai traité : "la conscience de soi est-elle une connaissance de soi?" , " la conscience est-elle le propre de l'homme? " et " la conscience morale est-elle innée?"
Ça m'a pris 4 semaines environ avec mes S. Ce qui est essentiel, ce ne sont pas les grands cours bien huilés, mais je pense des séquences plus courtes, qui montrent plus régulièrement aux élèves l' effort de problématisation. En tout cas, je suis plus à l'aise avec cette formule.
- InvitéPPPNiveau 8
Je trouve que les différentes notions abordées pour chaque sujet ici présenté par Panturle sont très nombreuses à chaque fois, et que le traitement de la leçon risque de se distendre ... Il me paraît impossible de traiter sérieusement de chacune de ces notions de manière autre qu'allusive ! Mais peut-être me trompé-je.
Quel que soit le cadre que tu te donnes pour construire un cours sur l'année, le résultat est l'analyse problématique d'une succession de notions chacune abordées sous au moins un angle problématique si possible classique.
Mais pour la question principale, ma position est aussi claire que certaine : pas d'exhaustivité, un problème par notion, et un ensemble le plus cohérent et suivi possible. C'est la distinction entre le thème et la notion. Le programme est fait de notions et son traitement n'est jamais thématique. [Source : tous les inspecteurs possibles et imaginables].
Quel que soit le cadre que tu te donnes pour construire un cours sur l'année, le résultat est l'analyse problématique d'une succession de notions chacune abordées sous au moins un angle problématique si possible classique.
Mais pour la question principale, ma position est aussi claire que certaine : pas d'exhaustivité, un problème par notion, et un ensemble le plus cohérent et suivi possible. C'est la distinction entre le thème et la notion. Le programme est fait de notions et son traitement n'est jamais thématique. [Source : tous les inspecteurs possibles et imaginables].
- PanturleNiveau 8
philophilophilo a écrit:le traitement de la leçon risque de se distendre.
C'est-à-dire ? Recommandes-tu aussi de plus courtes leçons ?
philophilophilo a écrit: pas d'exhaustivité
Donc, on laisse de côté certaines notions ?
Je passe environ dix-douze heures sur chaque leçon, et hiérarchise bien sûr le traitement des notions (qui sont annoncées ici à titre indicatif). Par exemple, comme je ne dédie pas de cours au vivant seul, je vais insister sur les questions du mécanisme et de la bioéthique dans le cours sur la technique. De la même manière, je ne vais pas développer la notion de religion dans le cours "Le doute est-il signe d'ignorance ?" comme dans "La société peut-elle se passer de religion ?".
- InvitéPPPNiveau 8
Non, surtout pas de notion laissée de côté. Il faut toutes les faire bien sûr.
Quant aux leçons, c'est d'une part une question horaire, comme toi j'en ferais une en L quoique plutôt en une semaine soit huit heures. Je crois qu'il faut éviter de s'en servir pour évoquer plein d'à-côtés, ça perd les élèves. Je préfère distinguer le cadre général des leçons qu'il amène. Tout n'est pas qu'une succession de leçons à mon avis.
Quant aux leçons, c'est d'une part une question horaire, comme toi j'en ferais une en L quoique plutôt en une semaine soit huit heures. Je crois qu'il faut éviter de s'en servir pour évoquer plein d'à-côtés, ça perd les élèves. Je préfère distinguer le cadre général des leçons qu'il amène. Tout n'est pas qu'une succession de leçons à mon avis.
- VipèreNiveau 6
Je vous lis avec attention.
Moi c'est très bête, mais je me dis avant tout : comment doit être mon cours pour qu'il soit facile/pratique à réviser en vue du bac. Je reconnais les mérites philosophiques de la transversalité, mais je crois qu'en tant qu'élève, je préfèrerais avoir x pages dédiés à la conscience et à l'inconscient, puis x pages au désir, etc. Sachant qu’évidemment, le cours sur l'inconscient recoupe les enjeux épistémo de la raison et le réel, mais bon, j'ai une appréhension assez basique du programme pour le coup.
Là j'ai commencé par la conscience, que j'articule autour de la question "La conscience est-elle le propre de l'homme?". Du coup, ça recoupe ce que je dirai plus tard sur autrui et sur la société, notamment, mais je ne sais pas trop comment éviter ça... me sens pas très à l'aise avec de gigantesques questions philosophiques transversales en fait.
Moi c'est très bête, mais je me dis avant tout : comment doit être mon cours pour qu'il soit facile/pratique à réviser en vue du bac. Je reconnais les mérites philosophiques de la transversalité, mais je crois qu'en tant qu'élève, je préfèrerais avoir x pages dédiés à la conscience et à l'inconscient, puis x pages au désir, etc. Sachant qu’évidemment, le cours sur l'inconscient recoupe les enjeux épistémo de la raison et le réel, mais bon, j'ai une appréhension assez basique du programme pour le coup.
Là j'ai commencé par la conscience, que j'articule autour de la question "La conscience est-elle le propre de l'homme?". Du coup, ça recoupe ce que je dirai plus tard sur autrui et sur la société, notamment, mais je ne sais pas trop comment éviter ça... me sens pas très à l'aise avec de gigantesques questions philosophiques transversales en fait.
- InvitéPPPNiveau 8
Le plus souvent, toutes les notions se contiennent les unes les autres, les plus pointues renvoient aux plus larges et vice-versa. Donc ... Faut avoir confiance, ça finit toujours par marcher !
- VipèreNiveau 6
D'accord, mais du coup, il vaut mieux consacrer un chapitre par notion, en problématisant la dite notion, ou bien traiter de grands problèmes qui les enveloppent et les mêlent ? :gratte:
- PanturleNiveau 8
Concernant les révisions du Bac, je leur demande de faire un sommaire en début de cahier (je demande un cahier et je demande d'y laisser deux pages blanches en début d'année), sommaire dans lequel apparaissent les notions traitées au gré des différentes leçons. Ça permet un moment intéressant en classe : "tiens, quand on a parlé de l'art, on a parlé de quoi d'autre, en fait ?". Par ailleurs, je leur fais faire et partager des "fiches" sur ce que j'appelle des "objets" (l'allégorie de la caverne, l'impératif catégorique, l'expérience de Milgram...), que je trouve plus faciles à manier pour réviser que les notions elles-mêmes.
_________________
Multaque res subita et paupertas horrida suasit.
- PanturleNiveau 8
Vipère a écrit: traiter de grands problèmes qui les enveloppent et les mêlent ? :gratte:
Moi je trouve ça plus fun, pour le prof comme pour les élèves
- User17706Bon génie
Je n'ai pas tout compris aux différentes interventions.
Le programme, vu qu'il y a non seulement les notions mais les repères, il ne peut de toute façon en aucun cas donner lieu à un traitement notion par notion (repère par repère), ou alors on fait des fiches. Après, c'est sûr que faire des cours qui sautent par-dessus des vacances, c'est trop demander. Et même des cours qui durent 6-7 semaines c'est trop long pour la grosse majorité des élèves. Du coup, le genre de solution dont Panturle donne l'exemple est à peu près celui qui est retenu par tout le monde, non?
Le programme, vu qu'il y a non seulement les notions mais les repères, il ne peut de toute façon en aucun cas donner lieu à un traitement notion par notion (repère par repère), ou alors on fait des fiches. Après, c'est sûr que faire des cours qui sautent par-dessus des vacances, c'est trop demander. Et même des cours qui durent 6-7 semaines c'est trop long pour la grosse majorité des élèves. Du coup, le genre de solution dont Panturle donne l'exemple est à peu près celui qui est retenu par tout le monde, non?
- InvitéPPPNiveau 8
Repères et notions ne se confondent pas !
On n'est d'ailleurs censés ne pas faire de cours séparé, spécifiques, sur les repères ...
Si on ne traite pas les notions les unes après les autres, comment fait-on ? Toutes en même temps ? Je n'ai pas dit qu'il fallait mettre les notions comme en-tête d'un chapitre, mais seulement qu'elles devaient se suivre en fonction de la progression d'ensemble. Ca ne veut pas dire faire des fiches, au contraire ! S'il est vrai que les notions se traitent souvent les unes en rapport avec les autres, je ne crois pas que l'on puisse en aborder sérieusement douze dans une même leçon, mais une ou deux tout au plus.
- User17706Bon génie
Mmmh, il doit y avoir un malentendu, parce que je cherche où j'ai bien pu écrire ou suggérer ou laisser entendre que repères et notions se confondaient, sans succès. (J'ai en revanche mentionné les repères pour dire qu'il n'y avait pas, au programme, que les notions; il faut en tenir compte, ça fait partie des très rares obligations de ce programme.)
Sur les repères: le programme, tout en demandant leur formulation explicite, exclut leur enseignement séparé et va jusqu'à exclure qu'ils constituent des parties de cours. Alors qu'il laisse ouverte la possibilité que les notions fournissent des titres de cours ou de parties de cours (sans pour autant le recommander). Bon. Pour bon nombre des repères c'est relativement évident, voire tout à fait évident, et puis il y a, au milieu, «croire/savoir». Typiquement le genre de distinction qui peut faire un titre de cours si l'on veut; ce serait pleinement légitime.
«Traiter les notions les unes après les autres», ça veut dire, du coup, faire à peu près autant de cours qu'il y a de notions au programme, soit par exemple 25 en série S ? Ça s'approche du nombre de semaines dans l'année, une fois ôtées les 1 à 2 semaines de bac blanc et les habituels dérangements.
Sur les repères: le programme, tout en demandant leur formulation explicite, exclut leur enseignement séparé et va jusqu'à exclure qu'ils constituent des parties de cours. Alors qu'il laisse ouverte la possibilité que les notions fournissent des titres de cours ou de parties de cours (sans pour autant le recommander). Bon. Pour bon nombre des repères c'est relativement évident, voire tout à fait évident, et puis il y a, au milieu, «croire/savoir». Typiquement le genre de distinction qui peut faire un titre de cours si l'on veut; ce serait pleinement légitime.
«Traiter les notions les unes après les autres», ça veut dire, du coup, faire à peu près autant de cours qu'il y a de notions au programme, soit par exemple 25 en série S ? Ça s'approche du nombre de semaines dans l'année, une fois ôtées les 1 à 2 semaines de bac blanc et les habituels dérangements.
- InvitéPPPNiveau 8
Non, pas autant de cours, un par semaine je crois que c'est trop, et surtout pas un cours/une notion. Je pense qu'il ne faut pas prendre les notions pour cadre général de construction du cours, mais c'est mon avis perso. Parce que chaque notion peut-être abordée par différents axes problématiques (j'en avais fait le repérage au tout début de ma carrière, il y a fort longtemps, et j'en avait trouvé neuf pour l'art, par exemple, avant d'être amené à relativiser cela face à la créativité des sujets d'examen), faire un cours/notion c'est le risque de rechercher l'exhaustivité ou de ne pas savoir comment aborder la notion, trop large, ou de la traiter de manière universitaire. Quant à faire une notion/un sujet de leçon, ça revient à ce qui a été dit et c'est trop à mon avis. Mais là encore, cela n'engage que moi et je ne rejette pas dogmatiquement le point de vue des collègues.
- User17706Bon génie
Je vois que nous sommes d'accord là-dessus, mais du coup je vois bien ce que tu ne fais pas, moins bien ce que tu fais. Pour ma part je fonctionne par alternance d'unités plutôt brèves et d'assez grosses unités, avec des titres de cours (et plus encore de parties de cours) qui souvent, un peu comme dans l'exemple de Panturle, sont formulés sous forme interrogative. Les notions sont effectivement «abordées» (il n'est évidemment question d'en épuiser aucune, si même ça pouvait vouloir dire quelque chose) dans le cadre d'une interrogation plus vaste. À la limite une distinction peut directement faire l'objet d'un cours: j'ai déjà fait en TL un cours, assez bref d'ailleurs, qui s'intitulait peu ou prou «quelle différence doit-on faire entre croire et savoir?». Autre exemple, j'ai souvent fait rentrer l'examen de la notion de conscience dans un cours sur le corps et l'esprit.
- User17706Bon génie
En tout cas, pour jubfip et Vipère, il faut rappeler que le seul texte contraignant à ce sujet (contraignant, il l'est par son statut, mais il suffit de le relire pour constater que dans son contenu il ne l'est pas tellement), c'est le programme.
Les manuels (voir p. ex. le Ducat-Montenot chez Ellipses) sont souvent construits par notions. (Voir cependant les Repères philosophiques de J.-M. Muglioni, chez Ellipses aussi, qui composent un cours dont les titres de chapitres sont fournis par les «repères».) Si on prend, pour chaque notion du programme, le nombre d'angles traditionnels d'attaque sous lesquels elle peut être abordée (p. ex. le nombre d'angles qui donnent lieu à des sujets de bac), on obtient très vite un tel foisonnement que ça paraît immaîtrisable: on pourrait se dire, à suivre mordicus ce genre de ligne, qu'on n'aurait en gros couvert le programme qu'en faisant, en guise de cours, 150 à 200 dissertations dans l'année. Évidemment impossible, vu le peu d'heures à disposition.
C'est peut-être ce que veut dire philophilophilo (il me contredira si j'ai mal compris) en disant qu'il ne faut pas prendre les notions pour «cadre général de construction du cours».
Il me semble que c'est aussi ce que dit Panturle en proposant, pour cadre, une succession d'une petite dizaine de questions qui amènent à passer (et repasser) par les différentes notions du programme.
Du coup, je n'ai pas bien compris si la différence réside uniquement ou non dans le nombre de leçons.
Les manuels (voir p. ex. le Ducat-Montenot chez Ellipses) sont souvent construits par notions. (Voir cependant les Repères philosophiques de J.-M. Muglioni, chez Ellipses aussi, qui composent un cours dont les titres de chapitres sont fournis par les «repères».) Si on prend, pour chaque notion du programme, le nombre d'angles traditionnels d'attaque sous lesquels elle peut être abordée (p. ex. le nombre d'angles qui donnent lieu à des sujets de bac), on obtient très vite un tel foisonnement que ça paraît immaîtrisable: on pourrait se dire, à suivre mordicus ce genre de ligne, qu'on n'aurait en gros couvert le programme qu'en faisant, en guise de cours, 150 à 200 dissertations dans l'année. Évidemment impossible, vu le peu d'heures à disposition.
C'est peut-être ce que veut dire philophilophilo (il me contredira si j'ai mal compris) en disant qu'il ne faut pas prendre les notions pour «cadre général de construction du cours».
Il me semble que c'est aussi ce que dit Panturle en proposant, pour cadre, une succession d'une petite dizaine de questions qui amènent à passer (et repasser) par les différentes notions du programme.
Du coup, je n'ai pas bien compris si la différence réside uniquement ou non dans le nombre de leçons.
- InvitéPPPNiveau 8
Non, il ne réside pas dans le nombre de leçons. C'est la manière de les organiser et dirais-je même de les introduire qui me paraît cruciale, et là le cadre dépasse les notions, en tout cas celles qui sont d'emblée proposées par les programmes. Un prof de terminale de mon lycée à l'époque avait intitulé une partie (sur un bon trimestre) de son cours sagesse et réflexivité. J'essaye de me placer dans une logique similaire.
On peut effectivement faire I. la connaissance, II. l'action, mais je suis pas trop emballé, philosophiquement parlant. C'est le plan des ouvrages de philo des années cinquante-soixante, et même si certains sont bons je trouve ça un peu plat. Mais c'est pas mal d'en parler parce qu'à mon avis aujourd'hui encore on peut préparer des cours à partir de notions qui ne sont pas dans le programme, telles ces deux-là. En effet, elles sont très importantes en philosophie, apparaissent dans des sujets de Bac ...
On peut effectivement faire I. la connaissance, II. l'action, mais je suis pas trop emballé, philosophiquement parlant. C'est le plan des ouvrages de philo des années cinquante-soixante, et même si certains sont bons je trouve ça un peu plat. Mais c'est pas mal d'en parler parce qu'à mon avis aujourd'hui encore on peut préparer des cours à partir de notions qui ne sont pas dans le programme, telles ces deux-là. En effet, elles sont très importantes en philosophie, apparaissent dans des sujets de Bac ...
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