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- Benji-XNiveau 8
Café pédagogique a écrit:Stabilité. C'est ce que montrent les résultats du premier groupe d'épreuves du bac 2015 qui sont tombés le 7 juillet. Mais ceux-ci cachent un écart croissant entre le bac général et le bac professionnel.
Selon les premiers résultats publiés par le ministère de l'éducation nationale, le taux d'admis à l'issue du premier groupe d'épreuves est stable avec 78,8% de reçus. Le taux était de 78,9% en 2014. 7% des candidats sont ajournés, soit 46 500 redoublants à accueillir. 94 600 sont convoqués au second groupe.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/07/08072015Article635719388425624660.aspx#.VZ5MTptH_3E.twitter
- User5899Demi-dieu
Malgré les CCF et autres leviers de manipulations des épreuves...
- CatalunyaExpert spécialisé
C'est dire le travail impressionnant abattu par la majorité des candidats de lycée pro.Cripure a écrit:Malgré les CCF et autres leviers de manipulations des épreuves...
- MoonchildSage
Le taux de réussite étant meilleur au bac général qu'au bac professionnel, nos experts en déduiront logiquement que, pour réduire l'échec scolaire, il faut orienter davantage d'élèves vers la voie générale.
- JCPNiveau 7
Catalunya a écrit:C'est dire le travail impressionnant abattu par la majorité des candidats de lycée pro.Cripure a écrit:Malgré les CCF et autres leviers de manipulations des épreuves...
Les propos à ce sujet de F. Jarraud du Café Pédagogique sont pour le moins énigmatiques :
"L'éducation nationale a manqué une réelle démocratisation du bac en perpétuant des filières nettement séparées qui ont été le vecteur d'une nette différenciation sociale. Les résultats de 2015 sont dans la suite de ceux de ces dernières années. Ils montrent les réticences qu'éprouve le système éducatif à normaliser le bac professionnel."
J'ignore ce que signifie "normaliser le bac professionnel", et en quoi ça améliorerait ses résultats... si quelqu'un a compris, qu'il m'explique !
Toujours est-il que les résultats du BAC PRO ne sont pas connus à cette heure, puisque les oraux de rattrapages s'achèvent et que les jurys finaux ne se sont pas tous tenus.
Si le taux de réussite de cette année s'avère inférieur à 79%, c'est d'ores et déjà que de nombreux candidats ont été éliminés avant même les épreuves orales de contrôle.
Rappelons que pour être admis à passer les oraux de rattrapage, il faut avoir eu au moins la moyenne aux épreuves qui relèvent du domaine professionnel, et entre 8 et 10 de moyenne générale.
Les oraux de rattrapage consistent en deux épreuves, l'une en Lettres ou Histoire-Géographie, l'autre en Maths ou Sciences (pour les filières industrielles).
Les élèves éliminés au premier tour n'ont donc pas eu la moyenne en enseignement professionnel à une écrasante majorité. En effet, étant donné les forts coefficients affectés au domaine professionnel, les élèves qui ont plus de 10 dans ce domaine sont quasiment certains d'avoir entre 8 et 10 de moyenne générale.
Sachant que l'essentiel des épreuves professionnelles se passe en CCF, comment expliquer l'échec des élèves ?
1. Les élèves sont largement en-dessous du niveau requis.
2. Pas motivés, ils ne se sont pas du tout investis dans leur travail.
3. Ils étaient absentéistes.
Le point 1 relève d'une mauvaise orientation : des élèves se retrouvent en BAC PRO, alors qu'ils n'ont pas les moyens de suivre, et qu'ils seraient mieux en CAP. Sauf qu'il n'y a plus de CAP dans certaines filières, les formations bureautiques en particulier...
Les points 2 et 3 se confondent souvent pour finir en décrochage scolaire.
Pas le niveau, pas de travail, absences pléthoriques... C'est ça, la réalité de l'échec en LP.
Bref, on touche là aux limites de "l'école de la réussite pour tous" : comment faire réussir des élèves malgré eux ?
_________________
" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- JCPNiveau 7
Moonchild a écrit:Le taux de réussite étant meilleur au bac général qu'au bac professionnel, nos experts en déduiront logiquement que, pour réduire l'échec scolaire, il faut orienter davantage d'élèves vers la voie générale.
Voilà une idée géniale, à laquelle je n'avais point songé !
Collègues du lycée général, vous allez vous régaler !!! :lol!:
_________________
" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- CathEnchanteur
Les jurys se tiennent demain, mais si le café pédagogique publie déjà les résultats, ce n'est peut-être pas la peine que je m y rende ?
- arumNiveau 5
J'aimerais bien connaitre le pourcentage d'élèves qui passent et qui ont le bac général par rapport au bac technologique.
Je crois savoir que seulement 36% de eleves étaient concernés par le bac général l'an passé ...
Je ne sais pas si ma question est claire:(
Je crois savoir que seulement 36% de eleves étaient concernés par le bac général l'an passé ...
Je ne sais pas si ma question est claire:(
- leskhalNiveau 9
C'est déjà le cas avec certaines sections. Pas de nom, pas de nom....JCP a écrit:Moonchild a écrit:Le taux de réussite étant meilleur au bac général qu'au bac professionnel, nos experts en déduiront logiquement que, pour réduire l'échec scolaire, il faut orienter davantage d'élèves vers la voie générale.
Voilà une idée géniale, à laquelle je n'avais point songé !
Collègues du lycée général, vous allez vous régaler !!! :lol!:
Et aussi en BTS où les arrivants de bac pro sont inadaptés dans les matières générales, sauf exception rarissime. Ce n'est pas pour rien que les CCF étendent leur influence méphitique régulièrement sur les BTS.
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- User5899Demi-dieu
Et de fait, je suis impressionnéCatalunya a écrit:C'est dire le travail impressionnant abattu par la majorité des candidats de lycée pro.Cripure a écrit:Malgré les CCF et autres leviers de manipulations des épreuves...
Demandez, quand vous ne savez pasJCP a écrit:Les propos à ce sujet de F. Jarraud du Café Pédagogique sont pour le moins énigmatiques :
"L'éducation nationale a manqué une réelle démocratisation du bac en perpétuant des filières nettement séparées qui ont été le vecteur d'une nette différenciation sociale. Les résultats de 2015 sont dans la suite de ceux de ces dernières années. Ils montrent les réticences qu'éprouve le système éducatif à normaliser le bac professionnel."
J'ignore ce que signifie "normaliser le bac professionnel", et en quoi ça améliorerait ses résultats...
Ca veut dire : "Moi, François Jarraud, je n'ai strictement rien à dire car cette question m'échappe, alors je vais forger un naphorisme. Oh puis non, hein, une phrase à lac ça ira bien".
De rien !!
- JacqGuide spirituel
Cath a écrit:Les jurys se tiennent demain, mais si le café pédagogique publie déjà les résultats, ce n'est peut-être pas la peine que je m y rende ?
Ce sont les chiffres du premier tour, amis ils sont indicatif.
Comme indiqué plus haut nous avons déjà une tendance qui est celles des élèves qui ont échoué au premier tour dont le nombre est en hausse.
"Inversement le bac professionnel est caractérisé par l'origine modeste de ses bacheliers : 81% des enfants d'inactifs admis au bac sont des bacheliers professionnels. C'est le cas de 9% des enfants de cadres. Il est le vecteur de la massification du bac. Il y avait 67 000 bacheliers professionnels en 1995, 119 000 en 2010 et 190 000 en 2014. Il y a 186 000 candidats en 2015. C'est le bac qui progresse le plus rapidement mais c'est aussi celui où le taux d'échec est le plus fort. On comptait 73% d'admis au bac pro en 1995. Il n'y en a que 79% en 2014. Il y en aura encore moins en 2015.
L'éducation nationale a manqué une réelle démocratisation du bac en perpétuant des filières nettement séparées qui ont été le vecteur d'une nette différenciation sociale. Les résultats de 2015 sont dans la suite de ceux de ces dernières années. Ils montrent les réticences qu'éprouve le système éducatif à normaliser le bac professionnel. "
Ce qui est curieux dans cet article c'est qu'il se termine sur une interrogation dont la réponse se trouve dans les phrases d'avant. Ou plutôt un élément de réponse puisque l'élément principal est le passage au bac pro trois ans. Je discutais hier avec notre CPE des mauvais résultats de cette année, car chez nous ils sont mauvais et révélateurs de la baisse de niveau de nos élèves indiquée dans un de vos messages ci-dessus. Mais il faut constater que les élèves qui ont échoué au premier tour cette année sont aussi ceux que nous n'aurions pas pris en BAC PRO à l'issue de leur BEP dans l'ancien système du BEP2+Bac Pro2.
Plus d'élèves, des élèves qui ne seraient jamais allés jusqu'en bac pro sans la réforme, tout cela avec moins d'heures que pour le bac pro 2, une année en moins de formation, une baisse du niveau de recrutement en partie due au fait que les collègues de collège ont bien été obligés de modifier leur politique d'orientation en 3e du fait du "resserrement de l'offre éducative" (réduction du nombre de places d'entrans en LP).... je ne cesse de la dire : nous n'avons pas fini de constater les bénéfices des années Luc Chatel, ni ne noter qu'à ce sujet le PS n'a pas changé grand chose, sauf d'arrêter en partie l'hémorragie des postes en LP qui impliquait la réduction des moyens et des formations. Mais la gauche a-t-elle remis les heures, les postes, les formations ? Non !
- JacqGuide spirituel
Petit ajout, Luigi, sur un autre sujet avait présenté un petit graphique avec l'évolution du taux de réussite aux différents examens, évolution qui montrait l'effondrement du taux de réussite en LP. Ce n'est pas une nouveauté et nous avons fait pire déjà. Mais il faudrait s'interroger sur les moyens alloués au bac pro trois ans. Oups, je viens d'écrire un gros mot : les moyens !
- Luigi_BGrand Maître
C'est fou, tous ces gens qui veulent revaloriser la voie professionnelle en expliquant qu'elle n'est pas normale...JCP a écrit:J'ignore ce que signifie "normaliser le bac professionnel", et en quoi ça améliorerait ses résultats... si quelqu'un a compris, qu'il m'explique !
Même chose : aux yeux de François Jarraud, le seul bac qui permet la démocratisation, c'est le bac général. Être bachelier professionnel, c'est avoir échoué...
Bref, comme toujours, derrières les discours altruistes et généreux, un évident mépris...
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
Je crois que tout est dit.Jacq a écrit:Ce qui est curieux dans cet article c'est qu'il se termine sur une interrogation dont la réponse se trouve dans les phrases d'avant. Ou plutôt un élément de réponse puisque l'élément principal est le passage au bac pro trois ans. Je discutais hier avec notre CPE des mauvais résultats de cette année, car chez nous ils sont mauvais et révélateurs de la baisse de niveau de nos élèves indiquée dans un de vos messages ci-dessus. Mais il faut constater que les élèves qui ont échoué au premier tour cette année sont aussi ceux que nous n'aurions pas pris en BAC PRO à l'issue de leur BEP dans l'ancien système du BEP2+Bac Pro2.
Plus d'élèves, des élèves qui ne seraient jamais allés jusqu'en bac pro sans la réforme, tout cela avec moins d'heures que pour le bac pro 2, une année en moins de formation, une baisse du niveau de recrutement en partie due au fait que les collègues de collège ont bien été obligés de modifier leur politique d'orientation en 3e du fait du "resserrement de l'offre éducative" (réduction du nombre de places d'entrans en LP).... je ne cesse de la dire : nous n'avons pas fini de constater les bénéfices des années Luc Chatel, ni ne noter qu'à ce sujet le PS n'a pas changé grand chose, sauf d'arrêter en partie l'hémorragie des postes en LP qui impliquait la réduction des moyens et des formations. Mais la gauche a-t-elle remis les heures, les postes, les formations ? Non !
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- JacqGuide spirituel
Et il ne faut pas oublier de belles réussites. Ce pourcentage prend en compte des élèves qui n'auraient jamais dû aller en bac pro, plus ceux qui sont orientés n'importe comment en raison de l'informatisation de la procédure d'orientation en 3e. Mais parmi mes terminales bac pro j'ai des progressions incroyables d'élèves qui ont évolué, qui m'ont épaté. Je pense à trois élèves sur mes deux classes qui sont arrivés en seconde pro avec des résultats très faibles l'année de seconde, et deux s'en sortent avec une mention, et sont pris en BTS. L'une de ces élèves a terminé dans les premières de sa classe alors qu'elle était à la ramasse en seconde ! Petit détail peut-être pas si anondin que cela : c'est trois filles, avec des lacunes énormes, sont travailleuses et travailleuses, et encore travailleuses. On n'invente pas grand chose pour la réussite finalement ! Malgré l'échec important, je suis fier de ces élèves. La réussite est la leur, pas la mienne.
Les autres ont été orientés n'importe comment, et les autres n'ont rien fait, et les autres ont cumulé les deux ! Leur échec, c'est le leur, pas le mien ! Les gens qui ne fichent rien pendant trois ans ont se qu'ils méritent au bout de trois ans.
Les autres ont été orientés n'importe comment, et les autres n'ont rien fait, et les autres ont cumulé les deux ! Leur échec, c'est le leur, pas le mien ! Les gens qui ne fichent rien pendant trois ans ont se qu'ils méritent au bout de trois ans.
- amourExpert
Jacq a écrit:Et il ne faut pas oublier de belles réussites. Ce pourcentage prend en compte des élèves qui n'auraient jamais dû aller en bac pro, plus ceux qui sont orientés n'importe comment en raison de l'informatisation de la procédure d'orientation en 3e. Mais parmi mes terminales bac pro j'ai des progressions incroyables d'élèves qui ont évolué, qui m'ont épaté. Je pense à trois élèves sur mes deux classes qui sont arrivés en seconde pro avec des résultats très faibles l'année de seconde, et deux s'en sortent avec une mention, et sont pris en BTS. L'une de ces élèves a terminé dans les premières de sa classe alors qu'elle était à la ramasse en seconde ! Petit détail peut-être pas si anondin que cela : c'est trois filles, avec des lacunes énormes, sont travailleuses et travailleuses, et encore travailleuses. On n'invente pas grand chose pour la réussite finalement ! Malgré l'échec important, je suis fier de ces élèves. La réussite est la leur, pas la mienne.
Les autres ont été orientés n'importe comment, et les autres n'ont rien fait, et les autres ont cumulé les deux ! Leur échec, c'est le leur, pas le mien ! Les gens qui ne fichent rien pendant trois ans ont se qu'ils méritent au bout de trois ans.
Bravo pour leur réussite et j'espère qu'ils s'épanouiront et trouveront leur voie en BTS. Sans vouloir ternir ta joie, je rappelle que lorsque nous sélectionnons les dossiers de BTS, nous devons sélectionner un certain quota de bacheliers issus de la filière pro (ce qui n'est pas le cas en IUT). Certains sont vraiment d'excellents étudiants ou le deviennent à force de ténacité de travail et aussi à la faveur d'une plus grande maturité acquise en stage, d'autres baissent les bras très rapidement à cause de problèmes de maîtrise de la langue (française).
- leskhalNiveau 9
Oh oui ! Rien n'est gagné, seuls ceux qui s'accrochent vraiment s'en sorte bien en BTS, et les meilleurs des meilleurs peuvent même faire leur trou en prépa ATS ensuite, mais c'est encore une autre histoire...amour a écrit:Jacq a écrit:Et il ne faut pas oublier de belles réussites. Ce pourcentage prend en compte des élèves qui n'auraient jamais dû aller en bac pro, plus ceux qui sont orientés n'importe comment en raison de l'informatisation de la procédure d'orientation en 3e. Mais parmi mes terminales bac pro j'ai des progressions incroyables d'élèves qui ont évolué, qui m'ont épaté. Je pense à trois élèves sur mes deux classes qui sont arrivés en seconde pro avec des résultats très faibles l'année de seconde, et deux s'en sortent avec une mention, et sont pris en BTS. L'une de ces élèves a terminé dans les premières de sa classe alors qu'elle était à la ramasse en seconde ! Petit détail peut-être pas si anondin que cela : c'est trois filles, avec des lacunes énormes, sont travailleuses et travailleuses, et encore travailleuses. On n'invente pas grand chose pour la réussite finalement ! Malgré l'échec important, je suis fier de ces élèves. La réussite est la leur, pas la mienne.
Les autres ont été orientés n'importe comment, et les autres n'ont rien fait, et les autres ont cumulé les deux ! Leur échec, c'est le leur, pas le mien ! Les gens qui ne fichent rien pendant trois ans ont se qu'ils méritent au bout de trois ans.
Bravo pour leur réussite et j'espère qu'ils s'épanouiront et trouveront leur voie en BTS. Sans vouloir ternir ta joie, je rappelle que lorsque nous sélectionnons les dossiers de BTS, nous devons sélectionner un certain quota de bacheliers issus de la filière pro (ce qui n'est pas le cas en IUT). Certains sont vraiment d'excellents étudiants ou le deviennent à force de ténacité de travail et aussi à la faveur d'une plus grande maturité acquise en stage, d'autres baissent les bras très rapidement à cause de problèmes de maîtrise de la langue (française).
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- CathEnchanteur
Bon, sinon faut quand même bien reconnaitre que pour aller au repêchage en bac pro, il faut vraiment ne pas être bon...
- JacqGuide spirituel
amour a écrit:Jacq a écrit:Et il ne faut pas oublier de belles réussites. Ce pourcentage prend en compte des élèves qui n'auraient jamais dû aller en bac pro, plus ceux qui sont orientés n'importe comment en raison de l'informatisation de la procédure d'orientation en 3e. Mais parmi mes terminales bac pro j'ai des progressions incroyables d'élèves qui ont évolué, qui m'ont épaté. Je pense à trois élèves sur mes deux classes qui sont arrivés en seconde pro avec des résultats très faibles l'année de seconde, et deux s'en sortent avec une mention, et sont pris en BTS. L'une de ces élèves a terminé dans les premières de sa classe alors qu'elle était à la ramasse en seconde ! Petit détail peut-être pas si anondin que cela : c'est trois filles, avec des lacunes énormes, sont travailleuses et travailleuses, et encore travailleuses. On n'invente pas grand chose pour la réussite finalement ! Malgré l'échec important, je suis fier de ces élèves. La réussite est la leur, pas la mienne.
Les autres ont été orientés n'importe comment, et les autres n'ont rien fait, et les autres ont cumulé les deux ! Leur échec, c'est le leur, pas le mien ! Les gens qui ne fichent rien pendant trois ans ont se qu'ils méritent au bout de trois ans.
Bravo pour leur réussite et j'espère qu'ils s'épanouiront et trouveront leur voie en BTS. Sans vouloir ternir ta joie, je rappelle que lorsque nous sélectionnons les dossiers de BTS, nous devons sélectionner un certain quota de bacheliers issus de la filière pro (ce qui n'est pas le cas en IUT). Certains sont vraiment d'excellents étudiants ou le deviennent à force de ténacité de travail et aussi à la faveur d'une plus grande maturité acquise en stage, d'autres baissent les bras très rapidement à cause de problèmes de maîtrise de la langue (française).
Oui, je suis d'accord avec toi. Je doute ( enfin, je sais qu'elles vont avoir d'énormes difficultés) de leur réussite, mais déjà lorsque tu es pris, tu peux aller jusqu'au bout et te prévaloir d'un niveau, même sans la réussite du concours. Mais c'est évident, cela va être très difficile pour eux (elles). En même temps nous n'avons pas pas menti sur appréciations "post-bac", car cela serait contre productif. D'aillleurs notre CDE nous a reproché d'être "méchants", " pas bienviellants". Mon seul objectif c'est que les collègues de BTS aient confiance en nos appréciations, donc que nos appréciations soient justes : favorables aux travailleurs, réellles pour ceux qui n'ont pas le niveau et qui ne font pas grand chose. Mais c'est vrai que vous allez devoir avoir plus d'élèes de LP, et que les élèves travailleurs et "lents" vont arriver chez vous.
Pour reprendre ce que tu dis, sur une classe de 24 élèves, j'estime qu'il y a 4-5 élèves qui ont un vrai niveau BTS. Or nous avons 12 élèves acceptés en BTS ! Mon CDE trouve que c'est insuffisant d'ailleurs, ce qui montre leur rapport entre la réalité et le pourcentage exigé ! Pour moi 12 élèves sur 24 (sachant que déjà 6/24 ne vont même pas à l'oral de rattrapage) c'est énorme. Je suis dans la réalié, mon CDE est dans la norme imposée des pourcentages.
- amourExpert
Jacq a écrit:amour a écrit:Jacq a écrit:Et il ne faut pas oublier de belles réussites. Ce pourcentage prend en compte des élèves qui n'auraient jamais dû aller en bac pro, plus ceux qui sont orientés n'importe comment en raison de l'informatisation de la procédure d'orientation en 3e. Mais parmi mes terminales bac pro j'ai des progressions incroyables d'élèves qui ont évolué, qui m'ont épaté. Je pense à trois élèves sur mes deux classes qui sont arrivés en seconde pro avec des résultats très faibles l'année de seconde, et deux s'en sortent avec une mention, et sont pris en BTS. L'une de ces élèves a terminé dans les premières de sa classe alors qu'elle était à la ramasse en seconde ! Petit détail peut-être pas si anondin que cela : c'est trois filles, avec des lacunes énormes, sont travailleuses et travailleuses, et encore travailleuses. On n'invente pas grand chose pour la réussite finalement ! Malgré l'échec important, je suis fier de ces élèves. La réussite est la leur, pas la mienne.
Les autres ont été orientés n'importe comment, et les autres n'ont rien fait, et les autres ont cumulé les deux ! Leur échec, c'est le leur, pas le mien ! Les gens qui ne fichent rien pendant trois ans ont se qu'ils méritent au bout de trois ans.
Bravo pour leur réussite et j'espère qu'ils s'épanouiront et trouveront leur voie en BTS. Sans vouloir ternir ta joie, je rappelle que lorsque nous sélectionnons les dossiers de BTS, nous devons sélectionner un certain quota de bacheliers issus de la filière pro (ce qui n'est pas le cas en IUT). Certains sont vraiment d'excellents étudiants ou le deviennent à force de ténacité de travail et aussi à la faveur d'une plus grande maturité acquise en stage, d'autres baissent les bras très rapidement à cause de problèmes de maîtrise de la langue (française).
Oui, je suis d'accord avec toi. Je doute ( enfin, je sais qu'elles vont avoir d'énormes difficultés) de leur réussite, mais déjà lorsque tu es pris, tu peux aller jusqu'au bout et te prévaloir d'un niveau, même sans la réussite du concours. Mais c'est évident, cela va être très difficile pour eux (elles). En même temps nous n'avons pas pas menti sur appréciations "post-bac", car cela serait contre productif. D'aillleurs notre CDE nous a reproché d'être "méchants", " pas bienviellants". Mon seul objectif c'est que les collègues de BTS aient confiance en nos appréciations, donc que nos appréciations soient justes : favorables aux travailleurs, réellles pour ceux qui n'ont pas le niveau et qui ne font pas grand chose. Mais c'est vrai que vous allez devoir avoir plus d'élèes de LP, et que les élèves travailleurs et "lents" vont arriver chez vous.
Pour reprendre ce que tu dis, sur une classe de 24 élèves, j'estime qu'il y a 4-5 élèves qui ont un vrai niveau BTS. Or nous avons 12 élèves acceptés en BTS ! Mon CDE trouve que c'est insuffisant d'ailleurs, ce qui montre leur rapport entre la réalité et le pourcentage exigé ! Pour moi 12 élèves sur 24 (sachant que déjà 6/24 ne vont même pas à l'oral de rattrapage) c'est énorme. Je suis dans la réalié, mon CDE est dans la norme imposée des pourcentages.
Voilà et au final personne ne pense (à part les profs) au mal-être et au temps perdu par ces étudiants. Pour les futures promos, tu as parfaitement raison d'être honnête dans ton appréciation, à mon avis. Dans les commissions de sélection, seuls les établissements aux appréciations réalistes sont vraiment considérées car quand tout une équipe de profs a dû subir pendant un an des étudiants aux moyennes surévaluées ou au appréciations élogieuses alors qu'ils étaient fainéants et immatures voire perturbateurs, c'est tout l'établissement qui est discrédité et donc la/ les promo suivantes. On ne sélectionne donc plus les élèves de cet établissement.
- JCPNiveau 7
Petit calcul amusant : 27 points de coefficients en dans le BAC PRO industriel dont je suis PP, dont 18 points dévolus aux matières professionnelles, et donc 9 aux matières générales.
Pour accéder aux oraux de rattrapages, il faut avoir 10 en professionnel, donc 180 points acquis. Il faut aussi avoir entre 8 et 10 de moyenne générale, donc a minima 216 points.
Si l'élève a déjà 180 points acquis en professionnel, il ne lui en manque donc que 216 - 180 = 36 points pour accéder à l'oral de rattrapage. Coefficient 9, il suffit donc d'avoir 4 de moyenne en Français-HG-LV-EPS-Art appliqué pour accéder à l'oral, ce qui n'est guère difficile...
Moralité : l'élève qui n'est pas admis à l'oral de rattrapage est forcément très médiocre en enseignement professionnel... À quoi cela rimerait-il donc de lui donner un diplôme professionnel qui n'atteste de rien ?
Pour accéder aux oraux de rattrapages, il faut avoir 10 en professionnel, donc 180 points acquis. Il faut aussi avoir entre 8 et 10 de moyenne générale, donc a minima 216 points.
Si l'élève a déjà 180 points acquis en professionnel, il ne lui en manque donc que 216 - 180 = 36 points pour accéder à l'oral de rattrapage. Coefficient 9, il suffit donc d'avoir 4 de moyenne en Français-HG-LV-EPS-Art appliqué pour accéder à l'oral, ce qui n'est guère difficile...
Moralité : l'élève qui n'est pas admis à l'oral de rattrapage est forcément très médiocre en enseignement professionnel... À quoi cela rimerait-il donc de lui donner un diplôme professionnel qui n'atteste de rien ?
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" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- JCPNiveau 7
Cath a écrit:Les jurys se tiennent demain, mais si le café pédagogique publie déjà les résultats, ce n'est peut-être pas la peine que je m y rende ?
Tu as raison : c'est inutile. Fais donc la grasse matinée...
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" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- JCPNiveau 7
Cath a écrit:Bon, sinon faut quand même bien reconnaitre que pour aller au repêchage en bac pro, il faut vraiment ne pas être bon...
Cath, jette donc un oeil à mon calcul ci-dessus... CQFD !
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" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- CathEnchanteur
Oui je sais bien...et c'est sans compter la couche de bienveillance dont on nous a enduits en réunion avec le recteur ! On nous a enjoints à être ferme, hein, si les jurés ne veulent pas mettre de points et ben tiens on n hésite pas, on en met quand même!
- JacqGuide spirituel
amour a écrit:Jacq a écrit:
[...]
Mon seul objectif c'est que les collègues de BTS aient confiance en nos appréciations, donc que nos appréciations soient justes : favorables aux travailleurs, réellles pour ceux qui n'ont pas le niveau et qui ne font pas grand chose. Mais c'est vrai que vous allez devoir avoir plus d'élèes de LP, et que les élèves travailleurs et "lents" vont arriver chez vous.
[...]
Voilà et au final personne ne pense (à part les profs) au mal-être et au temps perdu par ces étudiants. Pour les futures promos, tu as parfaitement raison d'être honnête dans ton appréciation, à mon avis. Dans les commissions de sélection, seuls les établissements aux appréciations réalistes sont vraiment considérées car quand tout une équipe de profs a dû subir pendant un an des étudiants aux moyennes surévaluées ou au appréciations élogieuses alors qu'ils étaient fainéants et immatures voire perturbateurs, c'est tout l'établissement qui est discrédité et donc la/ les promo suivantes. On ne sélectionne donc plus les élèves de cet établissement.
C'est exactement ce que je pense et même ce que j'ai expliqué à mes élèves. Si nous mentons sur les appréciations (mentir n'est peut-être pas le bon verbe, mais on se comprend) l'année suivante nous ne serons plus crédible et cela se retourne contre les élèves méritants des années à venir. Mais il n'empêche que j'ai des élèves méritants, mais faibles, qui vont avoir du mal en BTS, entre autre car même si cela reste un diplôme professionnel il y a beaucoup de théorie et d'abstraction qu'en bac pro, et là cela leur fait mal tout de suite (je suis dans le tertiaire).
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