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- Handsome DevilNiveau 9
Attention, malheureux ! Vous tenez le discours ultra-libéral de la marchandisation du savoir, vous voulez transformer les jeunes en consommateurs décérébrés.Pierre-Henri a écrit:La surnotation continue à l'université. Le vrai mur est plutôt l'accès à l'emploi, quand ils se retrouvent face à un recruteur qui a 150 CV sur son bureau, et aucune raison de les surévaluer.
Quand j'étais au chômage, je me rappelle de réunions ahurissantes avec des intervenants invités par le Pôle Emploi. Ces personnes (chefs d'entreprises, DRH) se déplaçaient pour expliquer aux demandeurs d'emplois comment améliorer leurs chances de décrocher un job. A toutes ces réunions, j'ai vu des candidats dans la salle papoter, jouer avec leurs téléphones portables, rigoler, se payer la tête de l'orateur, lui témoigner du mépris... bref, se comporter comme beaucoup de nos élèves.
Heureusement pour eux, ces recruteurs n'ont pas d'inspecteurs, pas de notes du bac à gonfler, pas de pédagos qui les invitent à la bienveillance, pas de ministres qui veulent du chiffre. Ceux qui les traitent mal dégagent. Mais les malpolis ne comprennent pas. Ils s'estiment victimes d'une injustice, du grand complot capitaliste, de la méchanceté des patrons. Après avoir passé 15 ou 20 ans sur les bancs de l'école, après avoir obtenu le brevet, le bac, un BTS, une licence... ils n'ont pas la moindre idée de ce que "travailler" veut dire. Le concept leur est tellement étranger qu'ils ne comprennent pas pourquoi les recruteurs les envoient paître.
Heureusement que luttent les forces vives des professeurs arc-boutés sur un enseignement émancipateur, le savoir pour lui-même.
- Handsome DevilNiveau 9
Et ses parents, ils en ont conscience ? Ce sont eux qui l'hébergent et financent ses loisirs, non ?Ilona a écrit:Merci Primura,mais il est tout de même très jeune (16 ans),je ne sais pas s'il saura se prendre en charge et se sortir de son problème d'addiction aux jeux video en ligne (ce dont il ne semble pas avoir réellement conscience).
- RoninMonarque
Là tu pousses. ET d'ailleurs je te zutte.
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- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Handsome Devil a écrit:Attention, malheureux ! Vous tenez le discours ultra-libéral de la marchandisation du savoir, vous voulez transformer les jeunes en consommateurs décérébrés.Pierre-Henri a écrit:La surnotation continue à l'université. Le vrai mur est plutôt l'accès à l'emploi, quand ils se retrouvent face à un recruteur qui a 150 CV sur son bureau, et aucune raison de les surévaluer.
Quand j'étais au chômage, je me rappelle de réunions ahurissantes avec des intervenants invités par le Pôle Emploi. Ces personnes (chefs d'entreprises, DRH) se déplaçaient pour expliquer aux demandeurs d'emplois comment améliorer leurs chances de décrocher un job. A toutes ces réunions, j'ai vu des candidats dans la salle papoter, jouer avec leurs téléphones portables, rigoler, se payer la tête de l'orateur, lui témoigner du mépris... bref, se comporter comme beaucoup de nos élèves.
Heureusement pour eux, ces recruteurs n'ont pas d'inspecteurs, pas de notes du bac à gonfler, pas de pédagos qui les invitent à la bienveillance, pas de ministres qui veulent du chiffre. Ceux qui les traitent mal dégagent. Mais les malpolis ne comprennent pas. Ils s'estiment victimes d'une injustice, du grand complot capitaliste, de la méchanceté des patrons. Après avoir passé 15 ou 20 ans sur les bancs de l'école, après avoir obtenu le brevet, le bac, un BTS, une licence... ils n'ont pas la moindre idée de ce que "travailler" veut dire. Le concept leur est tellement étranger qu'ils ne comprennent pas pourquoi les recruteurs les envoient paître.
Heureusement que luttent les forces vives des professeurs arc-boutés sur un enseignement émancipateur, le savoir pour lui-même.
Pourtant, la surnotation, elle est l'effet direct de la mise en concurrence des universités. Une brillante idée très dirigiste et étatiste.
Et cette surnotation, elle n'est demandée par personne, elle est le fruit, finalement, d'un marché...
- Pierre-HenriHabitué du forum
Lorsqu'un état centralisé impose un discours libéral, on nage de toute façon dans le délire politique le plus total. Ca n'a strictement aucun sens, à aucun niveau.
- WabiSabiHabitué du forum
Pierre-Henri a écrit:Lorsqu'un état centralisé impose un discours libéral, on nage de toute façon dans le délire politique le plus total. Ca n'a strictement aucun sens, à aucun niveau.
+1
Et Handsome Devil, vous ne devriez pas vous aventurer en prophète du libéralisme sur le terrain de l'éducation. C'est pour le moins téméraire, voire totalement inconscient quand on sait ce que l'indigence actuelle doit aux théoriciens et épigones du tout-libéral... L'OCDE n'est pas à proprement parler une cellule clandestine de dangereux rouges, par exemple.
Et ce n'est pas la marchandisation du savoir, que cherche le marché, et vous le savez très bien. Le marché se contre-fiche du savoir (pour rester dans la charte), et ne souhaite que la mise en concurrence sur le marché des jeunes adultes, si possible incultes et sans recul critique, afin de pouvoir s'en servir comme main d’œuvre malléable et bon marché, en particulier dans le secteur tertiaire, qui ne réclame qu'un simple "vernis" de culture (oh wait, exactement ce que "sanctionne" le bac actuellement!).
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"De duobus malis, minus est semper eligendum."
"Plus je travaille moins, moins je glande plus. C'est shadokien." Lefteris
T2 ('17-'18) : TZR 2 collèges REP/REP+, 5e/4e/3e
T1 ('16-'17) : TZR AFA Collège, 2 5e + 2 4e
Stage ('15-'16) : Lycée GT, 1 2de + 1 1re S
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
WabiSabi a écrit:Pierre-Henri a écrit:Lorsqu'un état centralisé impose un discours libéral, on nage de toute façon dans le délire politique le plus total. Ca n'a strictement aucun sens, à aucun niveau.
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Et Handsome Devil, vous ne devriez pas vous aventurer en prophète du libéralisme sur le terrain de l'éducation. C'est pour le moins téméraire, voire totalement inconscient quand on sait ce que l'indigence actuelle doit aux théoriciens et épigones du tout-libéral... L'OCDE n'est pas à proprement parler une cellule clandestine de dangereux rouges, par exemple.
Et ce n'est pas la marchandisation du savoir, que cherche le marché, et vous le savez très bien. Le marché se contre-fiche du savoir (pour rester dans la charte), et ne souhaite que la mise en concurrence sur le marché des jeunes adultes, si possible incultes et sans recul critique, afin de pouvoir s'en servir comme main d’œuvre malléable et bon marché, en particulier dans le secteur tertiaire, qui ne réclame qu'un simple "vernis" de culture (oh wait, exactement ce que "sanctionne" le bac actuellement!).
- RoninMonarque
Vous êtes rien que des sales Mencheviks. Pouaaaa.
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- PrimuraNiveau 9
:lol:Handsome Devil a écrit:Et ses parents, ils en ont conscience ? Ce sont eux qui l'hébergent et financent ses loisirs, non ?
Au pire du pire, un ordinateur connecté à Internet, pas besoin de plus :
- LaotziSage
Les options facultatives au bac sont coeff 2 et 1 (si on en prend une deuxième - on ne peut pas en prendre davantage), donc c'est un faux problème, même si ça peut donner un petit coup de pouce.
Mais enfin, je suis bien d'accord que cela devient n'importe quoi ces résultats (et encore, voyez les bacs techno qui sont passés de taux autour de 60 % à plus de 95 % depuis deux ans). Mais qui note les candidats ? Qui attribue d'excellentes notes à la pelle permettant d'avoir une multitude de mentions TB (bon, pas encore dans les lycées défavorisées de l'académie de Créteil je vous rassure) ? Bien sûr, il y a un effet du système, des réformes successives qui vident les épreuves de leur substance, mais au final, ce sont quand même les professeurs qui attribuent les notes. Donc nous.
Mais enfin, je suis bien d'accord que cela devient n'importe quoi ces résultats (et encore, voyez les bacs techno qui sont passés de taux autour de 60 % à plus de 95 % depuis deux ans). Mais qui note les candidats ? Qui attribue d'excellentes notes à la pelle permettant d'avoir une multitude de mentions TB (bon, pas encore dans les lycées défavorisées de l'académie de Créteil je vous rassure) ? Bien sûr, il y a un effet du système, des réformes successives qui vident les épreuves de leur substance, mais au final, ce sont quand même les professeurs qui attribuent les notes. Donc nous.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- IlonaHabitué du forum
Handsome Devil,vous avez tout à fait raison,c'est aux parents de faire en sorte que ce genre de situation n’apparaisse pas.
Les parents sont séparés,mon neveu vit chez son père qui est bien trop permissif pour éviter les conflits.
En tant qu'enseignante et tante,je n'approuve pas mais il est difficile d'émettre des critiques sur l'éducation donnée par mon frère à son fils sans que cela engendre une brouille familiale.
Les parents sont séparés,mon neveu vit chez son père qui est bien trop permissif pour éviter les conflits.
En tant qu'enseignante et tante,je n'approuve pas mais il est difficile d'émettre des critiques sur l'éducation donnée par mon frère à son fils sans que cela engendre une brouille familiale.
- Handsome DevilNiveau 9
Je croyais naïvement que les professeurs d'université, conscients de leur devoir, exerçaient pleinement leur liberté académique sans succomber aux pressions de tous ordres...Marcel Khrouchtchev a écrit:Pourtant, la surnotation, elle est l'effet direct de la mise en concurrence des universités. Une brillante idée très dirigiste et étatiste.
Et cette surnotation, elle n'est demandée par personne, elle est le fruit, finalement, d'un marché...
J'ai enfin compris, c'est ce fameux marché qui provoque la médiocrité. Il suffit de se rendre compte de la place des universités privées dans ce classement :
http://www.topuniversities.com/university-rankings-articles/world-university-rankings/us-universities-rankings-public-versus-private
[quote="WabiSabi][quote="Pierre-Henri]Lorsqu'un état centralisé impose un discours libéral, on nage de toute façon dans le délire politique le plus total. Ca n'a strictement aucun sens, à aucun niveau. [/quote]
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Et Handsome Devil, vous ne devriez pas vous aventurer en prophète du libéralisme sur le terrain de l'éducation. C'est pour le moins téméraire, voire totalement inconscient...[/quote]
Ah, mais je ne doute de rien, moi
Bien entendu, c'est l'OCDE qui voulait mettre l'élève au centre du système ou faire parvenir 80% d'une classe d'âge au bac.... quand on sait ce que l'indigence actuelle doit aux théoriciens et épigones du tout-libéral... L'OCDE n'est pas à proprement parler une cellule clandestine de dangereux rouges, par exemple.
Et ce fameux marché, vous lui avez parlé il y a longtemps ? Vous semblez le connaitre personnellement. Bel exemple de raisonnement fallacieux par réification.Et ce n'est pas la marchandisation du savoir, que cherche le marché, et vous le savez très bien. Le marché se contre-fiche du savoir (pour rester dans la charte), et ne souhaite que...
Mais, maintenant que j'y pense, le secteur tertiaire, vous en faites partie, vous aussi ! J'espère pour vous que vous avez plus qu'un simple vernis de culture.... la mise en concurrence sur le marché des jeunes adultes, si possible incultes et sans recul critique, afin de pouvoir s'en servir comme main d’œuvre malléable et bon marché, en particulier dans le secteur tertiaire, qui ne réclame qu'un simple "vernis" de culture (oh wait, exactement ce que "sanctionne" le bac actuellement!).
Blague à part, si vous preniez le temps de rencontrer des employeurs (ne pas oublier les gousses d'ail et le crucifix), vous sauriez qu'ils aimeraient surtout trouver des gens qui valent la peine d'être embauchés : ponctualité, sérieux, sens de l'effort, honnêteté sont des prérequis, et la demande pour du personnel compétent est toujours solide. Bizarrement, contrairement à ce que vous semblez croire, les ignares incapables de réfléchir, de se concentrer ou même de venir travailler à l'heure font rarement long feu dans les entreprises. Parce qu'ils coûteront toujours plus que ce qu'ils rapportent.
- JaneBNeoprof expérimenté
Laotzi a écrit:Les options facultatives au bac sont coeff 2 et 1 (si on en prend une deuxième - on ne peut pas en prendre davantage), donc c'est un faux problème, même si ça peut donner un petit coup de pouce.
Mais enfin, je suis bien d'accord que cela devient n'importe quoi ces résultats (et encore, voyez les bacs techno qui sont passés de taux autour de 60 % à plus de 95 % depuis deux ans). Mais qui note les candidats ? Qui attribue d'excellentes notes à la pelle permettant d'avoir une multitude de mentions TB (bon, pas encore dans les lycées défavorisées de l'académie de Créteil je vous rassure) ? Bien sûr, il y a un effet du système, des réformes successives qui vident les épreuves de leur substance, mais au final, ce sont quand même les professeurs qui attribuent les notes. Donc nous.
Tout à fait d'accord!
- Handsome DevilNiveau 9
Vous constatez une situation difficile à laquelle vous ne pouvez pas grand-chose, qui plus est vous avez plus de lucidité que les parties prenantes.Ilona a écrit:Handsome Devil,vous avez tout à fait raison,c'est aux parents de faire en sorte que ce genre de situation n’apparaisse pas.
Les parents sont séparés,mon neveu vit chez son père qui est bien trop permissif pour éviter les conflits.
En tant qu'enseignante et tante,je n'approuve pas mais il est difficile d'émettre des critiques sur l'éducation donnée par mon frère à son fils sans que cela engendre une brouille familiale.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Handsome Devil a écrit:Je croyais naïvement que les professeurs d'université, conscients de leur devoir, exerçaient pleinement leur liberté académique sans succomber aux pressions de tous ordres...Marcel Khrouchtchev a écrit:Pourtant, la surnotation, elle est l'effet direct de la mise en concurrence des universités. Une brillante idée très dirigiste et étatiste.
Et cette surnotation, elle n'est demandée par personne, elle est le fruit, finalement, d'un marché...
J'ai enfin compris, c'est ce fameux marché qui provoque la médiocrité. Il suffit de se rendre compte de la place des universités privées dans ce classement :
http://www.topuniversities.com/university-rankings-articles/world-university-rankings/us-universities-rankings-public-versus-private
Evidemment. Et je crois qu'au classement des bagnoles les plus rapides, la Trabant est derrière la Ferrari.
Je n'ai pas écrit que le marché provoquait la médiocrité, je n'ai pas les connaissances économiques suffisantes. Je dis simplement que la concurrence est faussée (ça devrait titiller le libéral que tu es, non?) et que dans ces conditions, la loi du marché est une loi de la jungle dont les universités françaises croient pouvoir se sortir en dévaluant toujours plus leurs offres de formation et les diplômes délivrés.
Ton ironie sur les enseignants à l'université, tu peux te la mettre là où je pense, parce que si tu crois que c'est facile, eh ben tu te goures.
- RoninMonarque
Nan mais HD lui il sait.
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- RogerMartinBon génie
Marcel Khrouchtchev a écrit:Handsome Devil a écrit:Je croyais naïvement que les professeurs d'université, conscients de leur devoir, exerçaient pleinement leur liberté académique sans succomber aux pressions de tous ordres...Marcel Khrouchtchev a écrit:Pourtant, la surnotation, elle est l'effet direct de la mise en concurrence des universités. Une brillante idée très dirigiste et étatiste.
Et cette surnotation, elle n'est demandée par personne, elle est le fruit, finalement, d'un marché...
J'ai enfin compris, c'est ce fameux marché qui provoque la médiocrité. Il suffit de se rendre compte de la place des universités privées dans ce classement :
http://www.topuniversities.com/university-rankings-articles/world-university-rankings/us-universities-rankings-public-versus-private
Evidemment. Et je crois qu'au classement des bagnoles les plus rapides, la Trabant est derrière la Ferrari.
Je n'ai pas écrit que le marché provoquait la médiocrité, je n'ai pas les connaissances économiques suffisantes. Je dis simplement que la concurrence est faussée (ça devrait titiller le libéral que tu es, non?) et que dans ces conditions, la loi du marché est une loi de la jungle dont les universités françaises croient pouvoir se sortir en dévaluant toujours plus leurs offres de formation et les diplômes délivrés.
Ton ironie sur les enseignants à l'université, tu peux te la mettre là où je pense, parce que si tu crois que c'est facile, eh ben tu te goures.
MERCI!!! +1000
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- WabiSabiHabitué du forum
Handsome Devil a écrit:Ah, mais je ne doute de rien, moi
Ah oui, j'en suis persuadé, c'est même à cela qu'on reconnaît tout de suite un libéral...
Bien entendu, c'est l'OCDE qui voulait mettre l'élève au centre du système ou faire parvenir 80% d'une classe d'âge au bac.
Voilà qui s'appelle botter en touche. Ai-je dit que l'OCDE était seul responsable? je ne crois pas. Mais d'où pensez-vous que sort le magnifique jargon pédagogique, si ceux-ci sont tous d'infâmes cocos? du petit livre rouge? non pas. Bizarrement, ils utilisent le parfait petit lexique du management : d'où vient selon vous cette lubie de ne plus évaluer les "apprenants" ou les professeurs que par les "compétences" mot creux totalement dévoyé et vide de sens? Et d'ailleurs, oui, l'élève au centre du système, c'est en soi un idéal totalement libéral, son implicite étant : chacun prend ce qu'il veut, fait son choix, il n'y a pas de "voie" unique, juste, plus de transcendance ou de rapport vertical au savoir.
Et ce fameux marché, vous lui avez parlé il y a longtemps ? Vous semblez le connaitre personnellement. Bel exemple de raisonnement fallacieux par réification.Et ce n'est pas la marchandisation du savoir, que cherche le marché, et vous le savez très bien. Le marché se contre-fiche du savoir (pour rester dans la charte), et ne souhaite que...
Oh mais ce n'est pas moi qui aie "réifié" le marché, hein (c'est d'ailleurs l'inverse, c'est une personnalisation, mais bref). Ce sont, me semble-t-il, les plus recommandables des libéraux, lorsqu'ils vantaient sa "main invisible", si juste et si bonne.
Mais, maintenant que j'y pense, le secteur tertiaire, vous en faites partie, vous aussi ! J'espère pour vous que vous avez plus qu'un simple vernis de culture.... la mise en concurrence sur le marché des jeunes adultes, si possible incultes et sans recul critique, afin de pouvoir s'en servir comme main d’œuvre malléable et bon marché, en particulier dans le secteur tertiaire, qui ne réclame qu'un simple "vernis" de culture (oh wait, exactement ce que "sanctionne" le bac actuellement!).
Blague à part, si vous preniez le temps de rencontrer des employeurs (ne pas oublier les gousses d'ail et le crucifix), vous sauriez qu'ils aimeraient surtout trouver des gens qui valent la peine d'être embauchés : ponctualité, sérieux, sens de l'effort, honnêteté sont des prérequis, et la demande pour du personnel compétent est toujours solide. Bizarrement, contrairement à ce que vous semblez croire, les ignares incapables de réfléchir, de se concentrer ou même de venir travailler à l'heure font rarement long feu dans les entreprises. Parce qu'ils coûteront toujours plus que ce qu'ils rapportent.
Mon ami, vous n'êtes pas tombé sur le bon numéro, il se trouve que j'ai travaillé dans le privé pendant 10 ans, à des échelons fort divers de la chaîne hiérarchique. J'ai moi-même embauché et évalué des employés pendant plusieurs années, donc je me passerai bien des gousses d'ail. Et, à la réserve près de savoir différencier la petite et la grande aiguille, je ne vois pas trop le rapport entre l'inculture et la ponctualité, il faudra que vous me l'expliquiez par le menu, je suis sans doute trop ignare... De même, on peut parfaitement être honnête, brave à la tâche et parfaitement crédule et manipulable. Je ne sache pas que l'intellect ni la culture d'un homme soit directement indexés à ses vertus (et on peut certes le regretter). Quant à vous, ne faites pas semblant de croire, je vous prie, que les entreprises demandent systématiquement aux gens de réfléchir. Malheureusement, même dans l'encadrement, il est bien rare que l'on demande aux salariés d'user de leur libre-arbitre et la servitude est toujours la grande gagnante. Mais si pour vous le monde de l'entreprise est ce Disneyland perpétuel que Google promet au monde, grand bien vous fasse (modèle d'ailleurs fort révélateur, justement, des attentes de ce fameux "marché" qui, à vous croire, n'existe pas : restez toujours des enfants, dormez bien, have fun, tant que vous augmentez votre productivité...).
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"De duobus malis, minus est semper eligendum."
"Plus je travaille moins, moins je glande plus. C'est shadokien." Lefteris
T2 ('17-'18) : TZR 2 collèges REP/REP+, 5e/4e/3e
T1 ('16-'17) : TZR AFA Collège, 2 5e + 2 4e
Stage ('15-'16) : Lycée GT, 1 2de + 1 1re S
- Handsome DevilNiveau 9
"la surnotation, elle est l'effet direct de la mise en concurrence des universités. [...] cette surnotation, elle n'est demandée par personne, elle est le fruit, finalement, d'un marché."Marcel Khrouchtchev a écrit:Je n'ai pas écrit que le marché provoquait la médiocrité, je n'ai pas les connaissances économiques suffisantes.Handsome Devil a écrit:Je croyais naïvement que les professeurs d'université, conscients de leur devoir, exerçaient pleinement leur liberté académique sans succomber aux pressions de tous ordres...Marcel Khrouchtchev a écrit:Pourtant, la surnotation, elle est l'effet direct de la mise en concurrence des universités. Une brillante idée très dirigiste et étatiste.
Et cette surnotation, elle n'est demandée par personne, elle est le fruit, finalement, d'un marché...
J'ai enfin compris, c'est ce fameux marché qui provoque la médiocrité. Il suffit de se rendre compte de la place des universités privées dans ce classement :
http://www.topuniversities.com/university-rankings-articles/world-university-rankings/us-universities-rankings-public-versus-private
J'ai dû mal comprendre.
Content qu'on entre dans le vif du sujet.Je dis simplement que la concurrence est faussée (ça devrait titiller le libéral que tu es, non?) et que dans ces conditions, la loi du marché est une loi de la jungle dont les universités françaises croient pouvoir se sortir en dévaluant toujours plus leurs offres de formation et les diplômes délivrés.
Ce qui m'intéresse, c'est par qui et comment est décidée et appliquée la stratégie décrite dans le passage en gras.
Dans aucun de mes messages je n'ai attaqué les enseignants, si certains d'entre vous se sont sentis accusés directement dans mon intervention plus haut, ce n'était pas mon intention. J'ai touché du doigt la difficulté de ce métier, et je n'ai que le plus grand respect pour les hommes et femmes de terrain qui font de leur mieux pour remplir leur mission.Ton ironie sur les enseignants à l'université, tu peux te la mettre là où je pense, parce que si tu crois que c'est facile, eh ben tu te goures.
Ma contribution au débat consiste à essayer de mettre à plat les choses et de proposer des pistes trop vite jugées défavorablement afin de revaloriser l'enseignement en général.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Handsome Devil a écrit:
"la surnotation, elle est l'effet direct de la mise en concurrence des universités. [...] cette surnotation, elle n'est demandée par personne, elle est le fruit, finalement, d'un marché."
J'ai dû mal comprendre.
Effectivement, puisque sur ce marché la concurrence est faussée.
Handsome Devil a écrit:
Ce qui m'intéresse, c'est par qui et comment est décidée et appliquée la stratégie décrite dans le passage en gras.
Elle est décidée par ceux à qui l'on coupe les vivres sous prétexte qu'ils ne sont pas rentables. Alors pour être rentables, ils doivent produire des diplômes.
Handsome Devil a écrit:Dans aucun de mes messages je n'ai attaqué les enseignants, si certains d'entre vous se sont sentis accusés directement dans mon intervention plus haut, ce n'était pas mon intention. J'ai touché du doigt la difficulté de ce métier, et je n'ai que le plus grand respect pour les hommes et femmes de terrain qui font de leur mieux pour remplir leur mission.
Ma contribution au débat consiste à essayer de mettre à plat les choses et de proposer des pistes trop vite jugées défavorablement afin de revaloriser l'enseignement en général.
Merci.
- OlympiasProphète
Merci 🌺 Elle est en pleines révisions pour faire le maximum demain. Quand je pense aux candidats que j'ai chaque année et qui arrivent les mains dans les poches....Ilona a écrit:Merci Primura,mais il est tout de même très jeune (16 ans),je ne sais pas s'il saura se prendre en charge et se sortir de son problème d'addiction aux jeux video en ligne (ce dont il ne semble pas avoir réellement conscience).
Bon courage à votre fille,Olympias:trefle: ,cela devrait passer.
Élève sérieuse,elle doit avoir un bon dossier et cela pèsera dans la balance.
Mais je comprend votre angoisse
- tit871Niveau 7
en effet à mon époque, j'ai repiqué ma 2eme année de licence pour un 8 sur 20 en français dans mon cursus d'anglais, j'ai redoublé pour faire 2H de cours!
Aujourd'hui avec le système LMD, ca compense à tout va...Encore hier on a remonté en licence et 4eme année des étudiants de 2 points des UE pour pas les faire repiquer pour quelques heures...(voire parfois de 5 points pour des matières...)
Aujourd'hui avec le système LMD, ca compense à tout va...Encore hier on a remonté en licence et 4eme année des étudiants de 2 points des UE pour pas les faire repiquer pour quelques heures...(voire parfois de 5 points pour des matières...)
- CondorcetOracle
Olympias, des trèfles pour ta fille !
- User5899Demi-dieu
Une question : pour établir ce constat, aviez-vous intégré les notes réelles de français obtenues en juin 2014 ?maher a écrit:Bonjour,
Un petit message pour vous livrer mon sentiment suite aux résultats du Bac, tombés hier.
Dans ma classe de Term ES, sur 35 élèves, seule 1 est au rattrapage. C'est excellent me direz-vous ?
Et bien non, puisque fin avril, lors du Bac blanc, plus d'un tiers de ces mêmes élèves étaient au rattrapage (10) ou collés (3).
Et bien non, puisque mi juin lors du conseil de classe, les moyennes annuelles donnaient encore 12 élèves au rattrapage ou collés.
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- Faut-il faire signer et donc lire notre dossier RAEP à notre chef d'établissement ?
- Quelle argumentation développer quand on nous attaque sur notre métier et notre statut de fonctionnaire ?
- Un message de notre président dans notre messagerie académique
- De la non crédibilité de l'enseignant
- Retrouver de la crédibilité
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