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- JennyMédiateur
Oui, sauf que beaucoup de stagiaires ont déjà au moins un M2.
- EnaecoVénérable
Jenny a écrit:Oui, sauf que beaucoup de stagiaires ont déjà au moins un M2.
Alors effectivement, ceux la vivent une année de stage qu'ils peuvent qualifier de "mal-payés". On aurait pu imaginer que les titulaires d'un M2 soient directement échelon 3.
Dans le privé, en sortie de master, on n'est pas certain d'être embauché dès Septembre...Entre une année échelon1/2 et une année qui inclut 6mois de chômage, financièrement je pense qu'on s'y retrouve encore...
- e-WandererGrand sage
Sans parler de l'entourloupe consistant à faire une petite aumône à des gens à qui on a tout de même demandé de financer une année d'études supplémentaire. C'était l'une des nombreuses arnaques de cette réforme de la mastérisation.
- User17706Bon génie
Si l'on décide de jouer sur la signification de « début de carrière » effectivement on peut essayer de dire cela.Enaeco a écrit:PauvreYorick, comme je disais juste au dessus, les échelons 1 et 2 sont passés PENDANT LE MASTER.
Ce n'est pas ce que j'appelle un "début de carrière".
Mais il ne faut pas négliger le fait, rappelé par Jenny, que « beaucoup » de stagiaires (une courte majorité, il me semble, soit un peu plus de 50%, mais je ne retrouve pas les chiffres) ont un M2 avant d'obtenir la partie théorique du concours. (Mais peut-être que ce chiffre inclut les agrégés, qui ont certes systématiquement un M2, mais d'un autre côté sont également mieux payés.)
Il n'y a pas d'« avancée », au sens où les stagiaires étaient également payés il y a vingt ans : ce n'est pas une nouveauté (ils l'étaient aux échelons 1 puis 2, comme aujourd'hui donc) ; mais il y a bien un recul, au sens où, il y a vingt ans, ce salaire de début de carrière (ou de « pré-début » si l'on y tient), quoique déjà modique, valait davantage comparé au SMIC, d'une part, et représentait un pouvoir d'achat supérieur, d'autre part.
Enfin, je crois qu'il n'a guère de sens de comparer l'absence de salaire de quelqu'un qui n'a pas trouvé d'emploi et le salaire de quelqu'un qui est en « période d'essai », si l'on veut considérer le stage ainsi.
Je ne conclus pas en répétant la remarque d'e-Wanderer
- FinrodExpert
philophilophilo a écrit:Et il est piquant de rappeler que le nombre de postes ouverts aux concours 2015 a été présenté comme en augmentation de 29% par rapport à 2014, soit un peu plus que tout ceux qui ne seront pas pourvus au final.
Augmentation dont on faisait mine d'espérer en haut lieu qu'elle contrecarrerait la crise du recrutement.
Non c'est un peu moins, car c'est 29% des postes de 2014 et qu'il y en a moins.
25% des postes de 2015 = 33% des postes de 2014.
- ysabelDevin
Enaeco a écrit:Merci.
Donc si je comprends bien les nouveautés, l année de M2, auparavant non-rémunérée, inclut désormais l année de stage et le passage de 2 échelons. Plutôt bien ça, non?
Les étudiants d'un master pro d'un autre domaine sont-ils rémunérés ? (Combien en alternance et combien hors alternance)
Ensuite, il semblerait que le M2 terminé, on arrive sur de l échelon 3 comme avant pour ce qui était de l ancienne année de stage. Donc un début de carrière à 2000 brut.
Par contre je vois une grosse différence entre mon net et le leur. Ça s explique par 100e de l'ISOE à ajouter je suppose?
Pour moi on est loin du "SMIC en début de carrière"
Il y a 30 ans, le prof débutait à 2.1 fois le smic avec seulement un DEUG et le concours.
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- DaphnéDemi-dieu
ysabel a écrit:Il y a 30 ans, le prof débutait à 2.1 fois le smic avec seulement un DEUG et le concours.
Non !
Le certifié avait plus que le DEUG quand même :lol:
Et il y a déjà plus de trente ans.
- amourExpert
Daphné a écrit:ysabel a écrit:Enaeco a écrit:Merci.
Donc si je comprends bien les nouveautés, l année de M2, auparavant non-rémunérée, inclut désormais l année de stage et le passage de 2 échelons. Plutôt bien ça, non?
Les étudiants d'un master pro d'un autre domaine sont-ils rémunérés ? (Combien en alternance et combien hors alternance)
Ensuite, il semblerait que le M2 terminé, on arrive sur de l échelon 3 comme avant pour ce qui était de l ancienne année de stage. Donc un début de carrière à 2000 brut.
Par contre je vois une grosse différence entre mon net et le leur. Ça s explique par 100e de l'ISOE à ajouter je suppose?
Pour moi on est loin du "SMIC en début de carrière"
Il y a 30 ans, le prof débutait à 2.1 fois le smic avec seulement un DEUG et le concours.
Le certifié avait plus que le DEUG quand même :lol:
les PE, enfin, instituteurs de l'époque pouvaient passer le concours avec un DEUG, voire même, mais je ne connais pas les dates exactes, quelques années plus tôt, avec le BAC...
- LefterisEsprit sacré
L'arnaque , c'est surtout par rapport au reste de la catégorie A en France (les comparaisons avec les professeurs étrangers ne sont pas pertinentes dans l'absolu), où les revenus mensuels sont de 35% supérieurs en moyenne (je confirme cette étude, j'en viens, c'est ce que ça m'a coûté) et j'ai fait suffisamment de syndicalisme pour connaître pas mal de grilles indiciaires , de systèmes indemnitaires.
Evidemment, à moins de vraiment vouloir être devant une classe, ça n'encourage pas à choisir ce concours si l'on veut vraiment être fonctionnaire. Surtout que le métier se dégrade , et de manière visible de l'extérieur : on peut à la limite faire l'impasse sur le niveau de revenus si l'on a une meilleure qualité de vie, un poste proche , avec un travail intéressant, peu stressant, du temps libre, de l'autonomie (un peu mon cas, du fait du reclassement, qui donne un poste tout près, une carrière déjà aux 3/4 faite, un e certaine imperméabilité aux khonneries et au pédagogisme... ). Mais objectivement, tout ça tend à se réduire, donc reste le mauvais traitement + les mauvaises conditions de travail.
Il est donc logique que l'EN n'attire plus grand monde, sauf ceux qui n'ont vraiment plus le choix, n'ont pas les très bons diplômes sur le marché du travail , ou sont dans des culs-de-sac ne menant pas à grand chose (matières littéraires, que beaucoup d'étudiants commencent à éviter d'ailleurs ou à fuir après la licence).
Ensuite , le recrutement, qui revient à l'ancien système ( recrutement en 4ème année, puis année de titularisation donnant le M2) est théoriquement une bonne chose, les lauréats gagnent une année d'ancienneté, même si c'est à l'échelon 1. Le principal hic est que ça les oblige à entrer en ESPE après la licence pour passer le concours.
Evidemment, à moins de vraiment vouloir être devant une classe, ça n'encourage pas à choisir ce concours si l'on veut vraiment être fonctionnaire. Surtout que le métier se dégrade , et de manière visible de l'extérieur : on peut à la limite faire l'impasse sur le niveau de revenus si l'on a une meilleure qualité de vie, un poste proche , avec un travail intéressant, peu stressant, du temps libre, de l'autonomie (un peu mon cas, du fait du reclassement, qui donne un poste tout près, une carrière déjà aux 3/4 faite, un e certaine imperméabilité aux khonneries et au pédagogisme... ). Mais objectivement, tout ça tend à se réduire, donc reste le mauvais traitement + les mauvaises conditions de travail.
Il est donc logique que l'EN n'attire plus grand monde, sauf ceux qui n'ont vraiment plus le choix, n'ont pas les très bons diplômes sur le marché du travail , ou sont dans des culs-de-sac ne menant pas à grand chose (matières littéraires, que beaucoup d'étudiants commencent à éviter d'ailleurs ou à fuir après la licence).
Ensuite , le recrutement, qui revient à l'ancien système ( recrutement en 4ème année, puis année de titularisation donnant le M2) est théoriquement une bonne chose, les lauréats gagnent une année d'ancienneté, même si c'est à l'échelon 1. Le principal hic est que ça les oblige à entrer en ESPE après la licence pour passer le concours.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- e-WandererGrand sage
Je crois que ta perception est un peu fausse : dans mon université, selon les statistiques officielles, plus de 90% des titulaires d'un master 2 (et même 97% pour le master recherche de littérature) trouvent un travail dans les 6 mois après l'obtention du diplôme, et, hors filière enseignement, seul le quart travaille dans la fonction publique. Beaucoup de mairies emploient des littéraires sous contrat de droit privé pour leur administration culturelle, la gestion des ressources humaines etc. J'ai régulièrement des nouvelles d'une étudiante qui a fait son trou dans l'édition : il a fallu qu'elle soit un peu mobile au début, qu'elle accepte de partir de stages pas très bien rémunérés, mais sa motivation a fait le reste et elle en vit aujourd'hui très bien. Un de mes copains de prépa, historien de formation, est entré dans le milieu de la musique alors que rien ne l'y prédisposait au départ (il n'a strictement aucune formation musicale). Mais c'est un grand mélomane et il a choisi de vivre de sa passion. Il est entré au service d'une petite maison de disques, est vite devenu le n°2 car il est dynamique, parle bien anglais etc. Ensuite il a monté sa propre boîte (organisation de concerts, impresario de plusieurs ensembles de musique baroque…) et en vivait trèèès bien. Il a lâché du lest car ça devenait trop prenant, mais il est resté dans le milieu en bossant pour un de ses anciens concurrents (c'est moins stressant) et en ouvrant un site web de chroniques de concerts : ça marche du tonnerre. Si je n'avais pas eu de poste à l'université, je pense que j'aurais démissionné de l'EN et que j'aurais travaillé avec lui.Lefteris a écrit:
Il est donc logique que l'EN n'attire plus grand monde, sauf ceux qui n'ont vraiment plus le choix, n'ont pas les très bons diplômes sur le marché du travail , ou sont dans des culs-de-sac ne menant pas à grand chose (matières littéraires, que beaucoup d'étudiants commencent à éviter d'ailleurs ou à fuir après la licence).
Le journalisme, les métiers du web, le tourisme… Il y a de nombreux domaines où on apprécie un peu de culture et d'aisance rédactionnelle. Mais il est sûr que cela suppose une certaine prise de risque, en tout cas plus importante que dans l'EN (et il n'y a pas de jugement de valeur : j'apprécie moi-même beaucoup la sécurité de l'emploi et le salaire qui tombe à date fixe. Ça libère l'esprit pour penser…).
- DaphnéDemi-dieu
amour a écrit:Daphné a écrit:ysabel a écrit:
Il y a 30 ans, le prof débutait à 2.1 fois le smic avec seulement un DEUG et le concours.
Le certifié avait plus que le DEUG quand même :lol:
les PE, enfin, instituteurs de l'époque pouvaient passer le concours avec un DEUG, voire même, mais je ne connais pas les dates exactes, quelques années plus tôt, avec le BAC...
Oui mais ils n'étaient pas certifiés.
Ils étaient PEGC : le corps a été créé en 1968 pour permettre aux instituteurs d'accéder au collège.
Les PEGC étaient bivalents + une discipline artistique et au début avaient un service de 21h hebdomadaires.
Ils ne pouvaient enseigner au lycée.
Le corps est en voie d'extinction mais il reste encore quelques rares collègues.
- ysabelDevin
Daphné a écrit:ysabel a écrit:Il y a 30 ans, le prof débutait à 2.1 fois le smic avec seulement un DEUG et le concours.
Non !
Le certifié avait plus que le DEUG quand même :lol:
Et il y a déjà plus de trente ans.
Même si c'est il y a 40 ans ou 50 ans... ce n'est pas le souci. Aujourd'hui (et depuis pas mal d'années déjà) pour être prof il faut des études plus longues pour un boulot très mal rémunéré.
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« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Roumégueur IerÉrudit
Lefteris a écrit:L'arnaque , c'est surtout par rapport au reste de la catégorie A en France (les comparaisons avec les professeurs étrangers ne sont pas pertinentes dans l'absolu), où les revenus mensuels sont de 35% supérieurs en moyenne (je confirme cette étude, j'en viens, c'est ce que ça m'a coûté) et j'ai fait suffisamment de syndicalisme pour connaître pas mal de grilles indiciaires , de systèmes indemnitaires.
Evidemment, à moins de vraiment vouloir être devant une classe, ça n'encourage pas à choisir ce concours si l'on veut vraiment être fonctionnaire. Surtout que le métier se dégrade , et de manière visible de l'extérieur : on peut à la limite faire l'impasse sur le niveau de revenus si l'on a une meilleure qualité de vie, un poste proche , avec un travail intéressant, peu stressant, du temps libre, de l'autonomie (un peu mon cas, du fait du reclassement, qui donne un poste tout près, une carrière déjà aux 3/4 faite, un e certaine imperméabilité aux khonneries et au pédagogisme... ). Mais objectivement, tout ça tend à se réduire, donc reste le mauvais traitement + les mauvaises conditions de travail.
Il est donc logique que l'EN n'attire plus grand monde, sauf ceux qui n'ont vraiment plus le choix, n'ont pas les très bons diplômes sur le marché du travail , ou sont dans des culs-de-sac ne menant pas à grand chose (matières littéraires, que beaucoup d'étudiants commencent à éviter d'ailleurs ou à fuir après la licence).
Ensuite , le recrutement, qui revient à l'ancien système ( recrutement en 4ème année, puis année de titularisation donnant le M2) est théoriquement une bonne chose, les lauréats gagnent une année d'ancienneté, même si c'est à l'échelon 1. Le principal hic est que ça les oblige à entrer en ESPE après la licence pour passer le concours.
Je crois que c'est la seule revendication à porter en terme de rémunération : l'alignement avec les 'vrais' cadres A de la FP. Un dégel du point d'indice serait ridicule (on en a soupé du +0.5% avant le gel), une revalorisation des Isoe-Isae n'irait pas très loin, cet alignement permettrait de limiter à notre catégorie ce rattrapage (en même temps, je me doute bien que c'est totalement voué à l'échec, malheureusement, comme tout le secteur éducatif français à très court terme).
- DaphnéDemi-dieu
Réponse au message d'Ysabel : Il faut aussi se poser quelques questions sur le niveau des études.
La génération de ma grand-mère pouvait être instituteur-trice avec le brevet supérieur - ce n'était pas le bac ! et était bien rémunérée / considérée.
Pour la génération suivante il a fallu le bac.
Puis on a demandé la licence, et maintenant le master; tout cela avec des salaires de plus en plus ridicules, et je ne parle pas de la reconnaissance du métier
La génération de ma grand-mère pouvait être instituteur-trice avec le brevet supérieur - ce n'était pas le bac ! et était bien rémunérée / considérée.
Pour la génération suivante il a fallu le bac.
Puis on a demandé la licence, et maintenant le master; tout cela avec des salaires de plus en plus ridicules, et je ne parle pas de la reconnaissance du métier
- e-WandererGrand sage
C'est assez logique : aujourd'hui, on est obligé de sacrifier les 2 premières années de la licence pour remettre le bateau en état de naviguer, il y a plein de trous dans la coque (on arrive à rafistoler à peu près la moitié des embarcations). Et ensuite seulement on commence à l'équiper de voiles et de cordages. Après le master, on espère qu'il pourra prendre la mer, mais comme on a beaucoup travaillé en cale sèche, le pilote manque généralement de pratique, et on espère qu'il n'affrontera pas trop vite de grosses tempêtes.
- LefterisEsprit sacré
e-Wanderer a écrit:Je crois que ta perception est un peu fausse : dans mon université, selon les statistiques officielles, plus de 90% des titulaires d'un master 2 (et même 97% pour le master recherche de littérature) trouvent un travail dans les 6 mois après l'obtention du diplôme, et, hors filière enseignement, seul le quart travaille dans la fonction publique. Beaucoup de mairies emploient des littéraires sous contrat de droit privé pour leur administration culturelle, la gestion des ressources humaines etc. J'ai régulièrement des nouvelles d'une étudiante qui a fait son trou dans l'édition : il a fallu qu'elle soit un peu mobile au début, qu'elle accepte de partir de stages pas très bien rémunérés, mais sa motivation a fait le reste et elle en vit aujourd'hui très bien. Un de mes copains de prépa, historien de formation, est entré dans le milieu de la musique alors que rien ne l'y prédisposait au départ (il n'a strictement aucune formation musicale). Mais c'est un grand mélomane et il a choisi de vivre de sa passion. Il est entré au service d'une petite maison de disques, est vite devenu le n°2 car il est dynamique, parle bien anglais etc. Ensuite il a monté sa propre boîte (organisation de concerts, impresario de plusieurs ensembles de musique baroque…) et en vivait trèèès bien. Il a lâché du lest car ça devenait trop prenant, mais il est resté dans le milieu en bossant pour un de ses anciens concurrents (c'est moins stressant) et en ouvrant un site web de chroniques de concerts : ça marche du tonnerre. Si je n'avais pas eu de poste à l'université, je pense que j'aurais démissionné de l'EN et que j'aurais travaillé avec lui.Lefteris a écrit:
Il est donc logique que l'EN n'attire plus grand monde, sauf ceux qui n'ont vraiment plus le choix, n'ont pas les très bons diplômes sur le marché du travail , ou sont dans des culs-de-sac ne menant pas à grand chose (matières littéraires, que beaucoup d'étudiants commencent à éviter d'ailleurs ou à fuir après la licence).
Le journalisme, les métiers du web, le tourisme… Il y a de nombreux domaines où on apprécie un peu de culture et d'aisance rédactionnelle. Mais il est sûr que cela suppose une certaine prise de risque, en tout cas plus importante que dans l'EN (et il n'y a pas de jugement de valeur : j'apprécie moi-même beaucoup la sécurité de l'emploi et le salaire qui tombe à date fixe. Ça libère l'esprit pour penser…).
Justement , ça confirme que de plus en plus d' étudiants en lettres qui vont assez loin fuient les concours EN. En plus, le nombre global d'étudiants semble en baisse dans beaucoup de facs , et encore plus dans les filières préparant spécifiquement à l'EN (et je ne parle pas des lettres classiques, désormais enterrées dans plein de facs). Ce que je vois, sans pouvoir le chiffrer, ce sont les étudiants qui bifurquent vers d'autres secteurs, des masters professionnalisants, des concours d'administration , etc. C'est d'ailleurs dans les concours administratifs que les littéraires de formation sont avantagés, mais il faut prendre la sortie vers la préparation avant de se retrouver en master, sinon, on bosse vers quel âge ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- EnaecoVénérable
e-Wanderer a écrit:C'est assez logique : aujourd'hui, on est obligé de sacrifier les 2 premières années de la licence pour remettre le bateau en état de naviguer, il y a plein de trous dans la coque (on arrive à rafistoler à peu près la moitié des embarcations). Et ensuite seulement on commence à l'équiper de voiles et de cordages. Après le master, on espère qu'il pourra prendre la mer, mais comme on a beaucoup travaillé en cale sèche, le pilote manque généralement de pratique, et on espère qu'il n'affrontera pas trop vite de grosses tempêtes.
Jolie comparaison.
Pour la fin, je dirai qu'on envoie sciemment le pilote inexpérimenté affronter les grosses tempêtes tandis que les pilotes qui ont du s'aguerrir rejoignent enfin des mers plus calmes, où en tout cas près de leur port.
- pmhNiveau 2
Même constat, vu de Nice :
http://www.nicematin.com/derniere-minute/crise-du-recrutement-les-profs-sonnent-lalarme.1819817.html
http://www.nicematin.com/derniere-minute/crise-du-recrutement-les-profs-sonnent-lalarme.1819817.html
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"La parole est moitié à celui qui parle, moitié à celui qui écoute."
Montaigne
"He conocido lo que ignoran los griegos: la incertidumbre."
Jorge Luis Borges
- OlympiasProphète
Ça compte quand même ! On y ajoute la dégradation continue des conditions de travail, le prof bashing, le mépris dans lequel le ministère et les rectorats tiennent les personnels...What else ??Marcel Khrouchtchev a écrit:SMIC: 1135,99€
Premier salaire d'un certifié: 1325€
- Niang973Habitué du forum
c'est exactement ce que je me suis à deux jours de l'écrit du CAPES...Benji-X a écrit:Thierry30 a écrit:Ronin a écrit:premier salaire de PE : 1279 euros. Même pas 20 % de plus que le smic.
Avec bac+5...
Je gagnais autant en faisant de la mise en rayon chez Auchan.
c'est si poétiquement dit :mdr3:e-Wanderer a écrit:C'est assez logique : aujourd'hui, on est obligé de sacrifier les 2 premières années de la licence pour remettre le bateau en état de naviguer, il y a plein de trous dans la coque (on arrive à rafistoler à peu près la moitié des embarcations). Et ensuite seulement on commence à l'équiper de voiles et de cordages. Après le master, on espère qu'il pourra prendre la mer, mais comme on a beaucoup travaillé en cale sèche, le pilote manque généralement de pratique, et on espère qu'il n'affrontera pas trop vite de grosses tempêtes.
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- mon CV:
2008-2009: (28310) : Prof de techno : 6e , 5e , 4e , 3e
2009-2010: (97354) : Prof de techno : 6e , 3e -- Prof d'SVT: 4e -- Documentaliste
2010-2011: (97354) : Prof de techno : 6e , 5e , 4e , 3e -- Prof d'SVT: 5e , 4e -- Prof de Maths: 4e
2011-2012: (97351) : Prof de techno : 3e -- Prof d'SVT: 4e , 3e
2012-2013: (97351) : Prof de Maths : 6e , 5e , 4e , 3e
2013-2014: (43400) : Prof de Maths : 3e , 2nde , 1eSTMG , 1eES
2014-2015: (63600) : Prof de Maths : 6e , 5e , 4e , 3e
2015-2016: (78100) : Prof de Maths : 5e
2016-2017: (97660) : Prof de Maths : 6e, 5e, 4e
2017-2018: (97660) : Prof de Maths : 5e, 3e
2018-2019: (97630) : Prof de Maths : 2nde, 1eS , 1eES ,TleSTMG
2019-2020: (99237) : Prof de Maths : 5e, 2nde, TleES
2020-2021: (75017) : Prof de Maths : 6e, 3e
2021-2022: (75017) : Prof de Maths : 6e, 5e,2nde
2022-2023: (97317) : Prof de Maths : 6e, 5e
2023-2024: (97317) : Prof de Maths : 6e, 4e
2024-2046: (94800) : Prof de Maths : 6e,5e,4e
- OudemiaBon génie
Daphné a écrit:Réponse au message d'Ysabel : Il faut aussi se poser quelques questions sur le niveau des études.
La génération de ma grand-mère pouvait être instituteur-trice avec le brevet supérieur - ce n'était pas le bac ! et était bien rémunérée / considérée.
Pour la génération suivante il a fallu le bac.
Puis on a demandé la licence, et maintenant le master; tout cela avec des salaires de plus en plus ridicules, et je ne parle pas de la reconnaissance du métier
- mimielaclasseNiveau 7
Daphné a écrit:La grille indiciaire des PE et des certifiés/PLP/PEPS/CPE est exactement la même.philophilophilo a écrit:Salaire de base du certifié (ne parlons pas du PE !) absolument misérable, à relativiser par rapport aux vacances et à la sécurité de l'emploi cependant.
Reste aussi un tout petit peu du prestige, au moins pour l'agreg, et un tout petit peu de vocation.
Bon d'accord les professeurs du secondaire peuvent faire des HS et être PP, et le ratio de la HCL est différent.
Mais le salaire de base est exactement le même.L
Le PE peut choisir l'académie dans laquelle il passe son concours, le professeur du secondaire va où on l'envoie.
Mais le P.E. travaille sur la base de 25 heures par semaine et 108 h de réunion annuelle sans possibilité d'heure sup. Alors salaire (de base) égal, mais volume horaire différent...
- DaphnéDemi-dieu
mimielaclasse a écrit:Daphné a écrit:La grille indiciaire des PE et des certifiés/PLP/PEPS/CPE est exactement la même.philophilophilo a écrit:Salaire de base du certifié (ne parlons pas du PE !) absolument misérable, à relativiser par rapport aux vacances et à la sécurité de l'emploi cependant.
Reste aussi un tout petit peu du prestige, au moins pour l'agreg, et un tout petit peu de vocation.
Bon d'accord les professeurs du secondaire peuvent faire des HS et être PP, et le ratio de la HCL est différent.
Mais le salaire de base est exactement le même.L
Le PE peut choisir l'académie dans laquelle il passe son concours, le professeur du secondaire va où on l'envoie.
Mais le P.E. travaille sur la base de 25 heures par semaine et 108 h de réunion annuelle sans possibilité d'heure sup. Alors salaire (de base) égal, mais volume horaire différent...
Et niveaux différents.
Mutations différentes.
Ce n'est pas le même métier.
- mimielaclasseNiveau 7
Oui, c'est vrai.
De plus en plus de mes collègues PE, envisagent une reconversion. Avec une licence ou une maîtrise, il est plus facile de partir.
Alors avec un master pour enseigner en maternelle ou en primaire, je pense que de nombreux P.E. changeront rapidement de carrière ou tenteront les concours internes dès que possible..
De plus en plus de mes collègues PE, envisagent une reconversion. Avec une licence ou une maîtrise, il est plus facile de partir.
Alors avec un master pour enseigner en maternelle ou en primaire, je pense que de nombreux P.E. changeront rapidement de carrière ou tenteront les concours internes dès que possible..
- DaphnéDemi-dieu
mimielaclasse a écrit:Oui, c'est vrai.
De plus en plus de mes collègues PE, envisagent une reconversion. Avec une licence ou une maîtrise, il est plus facile de partir.
Alors avec un master pour enseigner en maternelle ou en primaire, je pense que de nombreux P.E. changeront rapidement de carrière ou tenteront les concours internes dès que possible..
Le niveau de recrutement étant le même, il est de plus en plus évident que de nombreux PE tenteront la reconversion.
Il n'est pas dit qu'ils préfèreront d'ailleurs : on a vu des PE reconvertis repartir dans le premier degré sur ce forum : ils n'appréciaient pas du tout les élèves de collège.
Comme je l'ai dit, ce n'est pas le même métier, difficile de comparer.
C'est très personnel tout ça.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Sur ce forum c'est moins sensible (il n'y a que moi et reine Margot comme reconverties non? -et la PE devenue rééduc en écriture je crois) mais sur le Trouble le nombre de reconversions est hallucinant : Lola Valérie qui vient aussi ici, récemment Lyra a réussi un concours aux affaires étrangères... et de plus en plus partent ou disent envisager de le faire.
Mais le ministère est aveugle, et finalement je pense qu'ils s'en fichent car à terme ils veulent la peau des concours et préfèrent une main d’œuvre malléable et docile qui appliquera sans moufter les réformes et acceptera de faire de l'animation.
Mais le ministère est aveugle, et finalement je pense qu'ils s'en fichent car à terme ils veulent la peau des concours et préfèrent une main d’œuvre malléable et docile qui appliquera sans moufter les réformes et acceptera de faire de l'animation.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
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