Si le ministère vous donnait carte blanche, quelle réforme proposeriez-vous?

Je remonte un peu ce fil, il m'a intéressé en ces temps de rêves et de regrets sur d'autres fils.

Je referais des enseignements de détermination en 2de à la place des enseignements d'exploration, mais un seul et l'élève devrait choisir en plus, un renforcement dans une discipline générale (en maths ou français ou langues par exemple).
Je supprimerais l'AP et les TPE : à la place je réintroduirais l'aide individualisée, sur la base du volontariat ou des besoins identifiés par les enseignants, avec un nombre d'élèves limité.
Je limiterais réglementairement le nombre d'élèves par classes à 25 (ou moins selon les cas).

SamBurns a écrit:si le ministère vous donnez réellement carte blanche qu'est-ce que vous reformerez et pourquoi ? :lol:

Ça dépend, c'est payé comment, ce travail ?

Norman Bates a écrit:

SamBurns a écrit:si le ministère vous donnez réellement carte blanche qu'est-ce que vous reformerez et pourquoi ? :lol:

Ça dépend, c'est payé comment, ce travail ?

When you pay peanuts, you get monkeys.

Tru dat.

Il sont sous-payés à la DGESCO.

Je kärcherise la dgesco, les ESPE, le corps des IEN et des dasen pour commencer. Ou alors, je prie Cripure d'accepter de diriger la DGESCO, et Ronin de diriger les IEN

Je confie au GRIP le soin de rédiger des programmes nationaux pour le primaire. Exit la réforme des rythmes scolaires.

Pour le recrutement des PE et des professeurs du secondaire, je supprime toutes les épreuves de pédagogie, de didactique: les épreuves sont strictement disciplinaires. Le stage se passe sous la responsabilité exclusive de tuteurs présents sur le terrain, et dure 2 ans: 1 an exclusivement de pratique accompagnée avec différents enseignants, avec cours pour renforcer les connaissances disciplinaires au besoin, 1 an avec classes à responsabilité à mi temps, sans dossier ni rapport à faire, et pratique accompagnée.

Fin de la loi 2005 sur le handicap, restauration de filières spécialisées et adaptées. Abrogation des réformes Chatel du lycée et de l'enseignement professionnel. Fin du collège unique. Refonte des programmes de collège et de lycée. J'accepte que le bac et le brevet soient sélectifs: aucun illettré ne doit avoir son brevet ni son bac.

Réforme du code de l'éducation, du recrutement et de l'évaluation des perdir, dorénavant évalués sur leur capacité à créer un climat de travail, quitte à faire autant de  conseils de discipline que nécessaire.

Simplement des profs "normaux" qui seraient décisionnaires.
Ce serait déjà une bonne chose.

Schéhérazade a écrit:Je kärcherise la dgesco, les ESPE, le corps des IEN et des dasen pour commencer. Ou alors, je prie Cripure d'accepter de diriger la DGESCO, et Ronin de diriger les IEN

Je confie au GRIP le soin de rédiger des programmes nationaux pour le primaire. Exit la réforme des rythmes scolaires.

Pour le recrutement des PE et des professeurs du secondaire, je supprime toutes les épreuves de pédagogie, de didactique: les épreuves sont strictement disciplinaires. Le stage se passe sous la responsabilité exclusive de tuteurs présents sur le terrain, et dure 2 ans: 1 an exclusivement de pratique accompagnée avec différents enseignants, avec cours pour renforcer les connaissances disciplinaires au besoin, 1 an avec classes à responsabilité à mi temps, sans dossier ni rapport à faire, et pratique accompagnée.

Fin de la loi 2005 sur le handicap, restauration de filières spécialisées et adaptées. Abrogation des réformes Chatel du lycée et de l'enseignement professionnel. Fin du collège unique. Refonte des programmes de collège et de lycée. J'accepte que le bac et le brevet soient sélectifs: aucun illettré ne doit avoir son brevet ni son bac.

Réforme du code de l'éducation, du recrutement et de l'évaluation des perdir, dorénavant évalués sur leur capacité à créer un climat de travail, quitte à faire autant de  conseils de discipline que nécessaire.

J'aime bien ces idées. J'ajouterais quelque chose sur les filières de lycée et en particulier en ES (refonte des programmes, changement des spécialités avec retour de la spécialité LV renforcée, davantage de maths, etc.)

Première décision: changer de nom, marre de "l'éducation" nationale, je choisis " instruction" nationale.

Pour le reste, je prends un peu de tout ce qui a été dit plus haut.

Toout plus haut + faciliter les passerelles pro/général/technique/apprentissage. Qu'un jeune qui commence en lycée pro et s'intéresse aux études générales puisse avoir l'occasion de faire ce qu'il souhaite et inverse. Que l'apprentissage ne soit pas une voie de garage ni si l'élève n'aime pas étudier, mais qu'un être, adulte ou jeune, puisse essayer, voir ce qui lui convient le mieux, faire plusieurs parcours.

Aligner les corps sur les agrégés et augmenter l'indice. 
Prévoir une heure de concertation inclue dans le service et non en sus, deux en REP. 
Organiser les programmes permettant vraiment l'interdisciplinarité (les ponts étaient plus faciles avec l'ancien programme d'HG).
Limiter les effectifs par classe et imposer les effectifs réduits dans certaines disciplines. 
Prévoir un budget pour organiser de vraies sorties pédagogiques. 
Créer une véritable structure d'accueil pour les décrocheurs et les exclus avec du personnel formé.
Simplifier la vie de l'enseignant en limitant les codes (iprof, webmail, ordinateur,  ENT, pronote, etc.) et les sites ressources.
Faire un dossier du personnel en ligne et simple d'accès (et non demander des formulaires pour un rien, faire 3 photocopies de l'acte de naissance des grands parents pour une inspection)
Établir une formation initial accompagnant les stagiaires dans le métier. 
Établir une véritable formation continue selon les besoins et envie. 
Revoir l'inspection avec des critères bienveillants de conseil 


En vrac et non exhaustif.

Blague à part, j'aimerais bien qu'on nous fasse confiance. On nous a accepté à un concours, pour certains on a de la bouteille, on est nombreux à avoir payé notre tribut au REP et à la banlieue oubliée de l'Etat, on fait un travail que l'on doit estimer sérieux et professionnel si l'on est honnête : foutez-nous la paix avec vos réformes. Laissez-nous travailler, et payez-nous ce que nous méritons.

D'abord : Que la réforme soit proposée et votée par les enseignants (disons ayant 5 ans d'expérience donc un peu de recul), après débats internes dans les établissements sur ce qu'on veut faire. Qu'on cesse de nous imposer des choses d'en haut, on connait le métier mieux qu'eux. Qu'on ne fasse pas une nouvelle réforme sans avoir évalué la précédente (et évalué de façon non partiale ! De préférence par sondage national auprès de tous les enseignants et des familles).


Qu'on ait auparavant défini, au niveau sociétal, quel est l'objectif de l'éducation nationale, de façon claire et sans tabous, et que cette décision soit votée :
- Veut-on que ce soit en priorité un lieu de vie où chacun s'épanouisse, et où la priorité absolue soit le vivre-ensemble avec toutes nos différences (objectif qui est en soi louable)? C'est-à dire : tout le monde tous ensemble y compris handicap ou grande difficulté scolaire ou psychique, jusqu'à 16 ans... en pesant clairement les conséquences de ces décisions sur ce qui pourra être enseigné dans ces conditions... (ça pourrait signifier faire une croix sur nos futurs ingénieurs ou chercheurs de renommée mondiale... ah mais on me dit qu'on n'en a plus besoin pourvu qu'on ait des chefs et des gestionnaires qui rapportent du fric)
- Ou bien met-on la priorité sur pousser chacun à aller au maximum de ses capacités, en créant pour cela différentes filières adaptés à différents profils ? Avec, là, le risque annoncé de stigmatisation des uns ou des autres, de frustration de ne pas être dans la filière dont on rêve, bref un traumatisme dans notre monde individualiste où tout est dû (pour certains je peux témoigner que ça brise leur estime de soi de se voir en grande difficulté, j'ai le cas de ma fille) ? Défaut qui peut être surmonté en partie si on arrive à faire en sorte qu'aucune filière ne soit ni dévalorisée ni considérée comme voie royale... mais hélas, ce type de réputation se fait par la société et pas forcément par nous... et il faut plein de passerelles pour changer de filière.

Entre les deux, quel juste milieu ? Personnellement je penche pour un mix' : "tous ensemble" en primaire (dans certaines limites et avec des moyens adaptés !), premier tri en fin de CM2, second tri en fin de 5ème ou 4ème, dernier en fin de 3è ou 2nde, un peu comme dans les années 80-90 quoi... Mais faut absolument cesser de dévaloriser les voies pros, au contraire les renforcer (y compris les apports théoriques), remettre le bac pro en 4 ans pour qu'ils aient un niveau suffisant pour un BTS...


Bac et brevet doivent être des examens nationaux, notés de façon rigoureuse, et non donnés sous prétexte d'objectif statistique de 80%.
(par contre je n'ai pas d'avis tranché sur ce qui est note/compétence, pour moi c'est un faux débat, pourvu qu'on évalue clairement là où en est l'élève par rapport à ce qui est attendu)


Et la priorité des priorités : personne ne doit entrer au collège sans savoir à peu près convenablement lire-écrire-compter ; et s'il faut pour cela créer des cursus adaptés, des classes de CM3 ou de CPbis, mettre deux instits dans les classes de CP-CE1, qu'importe, il faut leur laisser le temps d'évoluer à leur rythme et ne pas les envoyer au collège sans ces bases indispensables... C'est là qu'il faut mettre le max de moyens !

Bon, ça fait du bien de rêver...

Cela me rappelle le film P.R.O.F avec Bruel où ils arrivent à la conclusion que l'établissement idéal serait sans élève ou sans prof.
Est on fait pour partager notre espace avec les autres? 
Je pense que les établissements scolaires sont trop petits pour être partagés par les profs et les élèves, l'une des deux catégories est de trop.

Des Etats Généraux, des vrais !

Balthamos a écrit:...l'une des deux catégories est de trop.

*Musique de Morricone*
Plan serré sur les yeux de l'enseignant. Plan serré sur les yeux de l'élève.
Plan large en contre-plongée de la cour du collège où ils sont face-à-face.

"Cet endroit est trop p'tit pour nous deux ! L'un de nous est de trop ici !"





N.B. scène également réalisable avec un Balkany et un inspecteur de la Cour des Comptes.

Privatiser.

:lol:

Accepter qu'on ne puisse pas réussir avec tous les élèves et que ça apparaisse dans les programmes. On fait ce qu'on peut mais on est loin de pouvoir sauver le monde.

Schéhérazade a écrit:Je kärcherise la dgesco, les ESPE, le corps des IEN et des dasen pour commencer. Ou alors, je prie Cripure d'accepter de diriger la DGESCO, et Ronin de diriger les IEN

Je confie au GRIP le soin de rédiger des programmes nationaux pour le primaire. Exit la réforme des rythmes scolaires.

Pour le recrutement des PE et des professeurs du secondaire, je supprime toutes les épreuves de pédagogie, de didactique: les épreuves sont strictement disciplinaires. Le stage se passe sous la responsabilité exclusive de tuteurs présents sur le terrain, et dure 2 ans: 1 an exclusivement de pratique accompagnée avec différents enseignants, avec cours pour renforcer les connaissances disciplinaires au besoin, 1 an avec classes à responsabilité à mi temps, sans dossier ni rapport à faire, et pratique accompagnée.

Fin de la loi 2005 sur le handicap, restauration de filières spécialisées et adaptées. Abrogation des réformes Chatel du lycée et de l'enseignement professionnel. Fin du collège unique. Refonte des programmes de collège et de lycée. J'accepte que le bac et le brevet soient sélectifs: aucun illettré ne doit avoir son brevet ni son bac.

Réforme du code de l'éducation, du recrutement et de l'évaluation des perdir, dorénavant évalués sur leur capacité à créer un climat de travail, quitte à faire autant de  conseils de discipline que nécessaire.

Voilà une base qui me paraît sérieuse.

J'ajoute une autre mesure : recruter des armées de "Super-Nanny" (Nannies ?) pour seconder les parents largués dans leurs tâches éducatives. Histoire que les profs puissent enseigner dans des conditions à peu près normales.

Et puis aussi le goudron et les plumes pour Meirieu, car il faut tout de même faire un exemple !

J'essaie de résoudre le dilemme massification/encadrement (taux et qualité).

Je supprimerais des hauts postes tous les pseudo-pédagogues et autres penseurs.
J'abrogerais cette réforme pourrie, ainsi que celle des rythmes scolaires au primaire.
Je restaurerais la discipline (car non, on ne peut pas toujours être bienveillant et tout accepter)
Je rappellerais que de fait que si les élèves ont des droits, ils ont aussi des devoirs.
Je rappellerais que pour savoir, il faut aussi apprendre; et donc qu'il faut travailler; donc restauration du travail scolaire, et revalorisation des diplômes (brevet, bac).
Enfin, j'augmenterais les salaires et je ferais cesser la démolition du métier d'enseignant, tant par les politocards que par les médias.

On pourrait, sans prétendre détenir une solution miraculeuse, mettre sur la table la proposition de collège modulaire du Snalc, pour commencer.

Cela aurait le mérite de faire avancer le débat sur « le collège unique ».

Limiter par la Loi le nombre d'élèves par classe comme cela se fait dans les autres structures de prise en charge des enfants (centre de loisir, colo...).

Recréer une Ecole Normale avec une formation de qualité et rétablir une formation continue sur temps scolaire d'au moins 3 semaines chaque année.

Calquer le salaire français sur le salaire Allemand.

Dans le secondaire, refonte totale du statut du CPE et de la vie scolaire :
- le CPE devra avoir enseigné auparavant au moins pendant 5 ou 10 ans.
- le CPE assurera obligatoirement 4 heures de cours hebdomadaires dans sa discipline d'origine dont 2 dans la classe jugée difficile pour cette discipline.
- la vie scolaire changera d'appellation pour un nom beaucoup plus explicite lié à ce que devrait être sa fonction première.
- séparer les tâches administratives des tâches de suivi des élèves et ce par des personnes différentes.
- avancement indexé aux capacités à régler ou à faire remonter les problèmes et non à les cacher.
- objectif tolérance zéro et le terme bienveillance ne sera utilisé que pour celles et ceux qui respectent le règlement intérieur.
- respect de la mixité chez les CPE dans un même établissement.
- si nécessaire instaurer la vidéo protection dans les couloirs et cours des collèges et lycées.

Voilà ! C'est peut-être exagéré, mais au vu de ce qui se passe notamment dans certains établissements de Toulouse ce ne sera peut-être pas suffisant.