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- DalvaVénérable
Donc tu penses que la majorité des personnes qui décident d'occuper un poste à responsabilité (et de pouvoir) se tournent naturellement vers moins de responsabilité et moins de pouvoir ? Et que là, ils font juste semblant de ne pas être contents qu'on restreigne leur liberté d'exercer leur pouvoir ?kero a écrit:Dalva a écrit:Si je comprends bien, les perdir auraient voulu foutre en l'air le "national" accolé à l'éducation, et ils constatent que c'est raté. Les pôvres.
À mon avis, les raisons avancées sont une excuse. Ils voient le bordel hallucinant que ça va être d'organiser tout ça et, ayant été favorables dans un premier temps pour de mauvaises raisons, ils font mine de râler sur la base de ces mêmes raisons.
Mouais. Je ne suis pas convaincue.
- User5899Demi-dieu
illizia a écrit:Paskiféchô?Dalva a écrit:Cripure a écrit:Et voilà. Un été pourri à attendre, moites, la terrible sentence et le verdict cruel...
:lol:
Mais je ne comprends pas la présence de "moites". C'est pas forcément négatif, moite. Si ?
Tutafé, chèrilizia
- VinteuilNiveau 5
Le Monde a écrit:Après les politiques et les intellectuels, les Immortels de l’Académie française et une partie des syndicats enseignants, la réforme du collège qui doit entrer en vigueur à la rentrée 2016 est-elle en train de se trouver de nouveaux adversaires inattendus ? C’est en tout cas ce que peut laisser craindre à la ministre de l’éducation, Najat Vallaud-Belkacem, la récente prise de position du SNPDEN-Unsa, premier syndicat des chefs d’établissement.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/education/article/2015/07/06/les-chefs-d-etablissement-marchandent-leur-soutien-a-la-reforme-du-college_4672800_1473685.html#WGJyMiupUbiJ35m1.99
_________________
"Un homme est toujours assez beau quand il ne fait pas peur à son cheval."
- User17706Bon génie
Le 9 septembre 2015 ? (Ce n'est pas un peu précipité, ça ?)
- DalvaVénérable
Je voulais dire que "moite", c'est pas négatif. Enfin, moi, ça m'évoque plutôt un truc en rapport avec la chaleur humide qui... Bref. L'été n'a aucune influence sur vos élans amoureux ?Cripure a écrit:illizia a écrit:Paskiféchô?Dalva a écrit:
:lol:
Mais je ne comprends pas la présence de "moites". C'est pas forcément négatif, moite. Si ?
Tutafé, chèrilizia
- User17706Bon génie
L'été peut-être, le SNPDEN nettement moins.
- AnaxagoreGuide spirituel
PauvreYorick a écrit:L'été peut-être, le SNPDEN nettement moins.
+1
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
Ah ben tu m'étonnes, dans le genre bromure la prose de l'UNSA...
- DalvaVénérable
Mais la poésie de Cripure...
- GrypheMédiateur
Vinteuil a écrit:En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/education/article/2015/07/06/les-chefs-d-etablissement-marchandent-leur-soutien-a-la-reforme-du-college_4672800_1473685.html#WGJyMiupUbiJ35m1.99
L'article du Monde a écrit: Un autre élément qui questionne « la gouvernance même du système éducatif », selon Philippe Tournier. Il explique : « Soit on nous confie plus de responsabilités et on nous laisse ensuite travailler, soit le ministère fait tout et il n’a donc pas à nous demander notre avis. » Le secrétaire général tempère toutefois ces propos en indiquant qu’il ne s’agit pas pour le SNPDEN « de devenir un adversaire de la réforme ».
Du côté du ministère on confirme bien que l’écriture de la circulaire « vise évidement à rassurer ceux qui pouvaient être inquiets » mais que ces éléments ne sont « que des rappels de bon sens » ne remettant pas en cause la « plus grande autonomie » portée par la réforme.
Mais, « à trop vouloir rassurer ceux qui ont peur [de la réforme du collège], on prend le risque de démotiver ceux qui y croient et qui ont envie » commente Frédéric Sève, du SGEN-CFDT, l’un des deux syndicats enseignants favorables à la réforme. Il s’agit en tout cas maintenant de « trouver le bon point d’équilibre, ajoute Christian Chevalier, du SE-UNSA, afin de rassurer d’un côté les enseignants, de l’autre les chefs d’établissement ». Ce que le ministère avait pourtant bien essayé de faire avec cette circulaire.
Le 16 mai, le secteur personnels de direction du SNALC a écrit:
Quelle autonomie ?
Un des grands mots d’ordre de cette réforme est « l’autonomie des établissements » grâce aux « marges professeurs » laissées à notre initiative pour la répartition des DHG. Autonomie qui fait peur aux enseignants, craignant qu’on leur impose de participer à tel ou tel EPI. Autonomie qui peut aussi flatter les équipes de direction : enfin, nous allons pouvoir décider librement de l’organisation de la vie de nos établissements ! Tout ceci semble toutefois n’être qu’une illusion. En guise d’autonomie, ce qui nous attend, ce sont des réunions à n’en plus finir et des marges de manœuvre étroites, corsetées par un arrêté rigide. En guise de pouvoir, le choix de décider si l’EPI « développement durable » a lieu plutôt en cinquième ou plutôt en quatrième. Est-ce cela, diriger un établissement scolaire ? Est-ce cela qui va conduire nos élèves à la réussite ?
Les sirènes de l’autonomie sont séduisantes, certes, mais aussi ensorcelantes. Sachons décrypter ce que cela recouvre réellement avant de nous engager dans cette voie.
Le SNPDEN n'avait pas lu les projets de textes, ou bien ?
- InvitéInvité
Gryphe a écrit:Le 16 mai, le secteur personnels de direction du SNALC a écrit:
Quelle autonomie ?
Un des grands mots d’ordre de cette réforme est « l’autonomie des établissements » grâce aux « marges professeurs » laissées à notre initiative pour la répartition des DHG. Autonomie qui fait peur aux enseignants, craignant qu’on leur impose de participer à tel ou tel EPI. Autonomie qui peut aussi flatter les équipes de direction : enfin, nous allons pouvoir décider librement de l’organisation de la vie de nos établissements ! Tout ceci semble toutefois n’être qu’une illusion. En guise d’autonomie, ce qui nous attend, ce sont des réunions à n’en plus finir et des marges de manœuvre étroites, corsetées par un arrêté rigide. En guise de pouvoir, le choix de décider si l’EPI « développement durable » a lieu plutôt en cinquième ou plutôt en quatrième. Est-ce cela, diriger un établissement scolaire ? Est-ce cela qui va conduire nos élèves à la réussite ?
Les sirènes de l’autonomie sont séduisantes, certes, mais aussi ensorcelantes. Sachons décrypter ce que cela recouvre réellement avant de nous engager dans cette voie.
Le SNPDEN n'avait pas lu les projets de textes, ou bien ?
En même temps si la seule différence entre les perdir du SNALC et ceux du SNPDEN est juste le niveau de lecture c'est un peu inquiétant. A la lecture de ce passage (court, certes) la différence de fond ne saute pas aux yeux.
- GrypheMédiateur
Si tu souhaites lire le texte en entier pour comparer avec les positions du SNPDEN, le passage du SNALC cité était extrait de cette lettre : https://www.snalc.fr/national/article/1450/Tamerlan a écrit:En même temps si la seule différence entre les perdir du SNALC et ceux du SNPDEN est juste le niveau de lecture c'est un peu inquiétant. A la lecture de ce passage (court, certes) la différence de fond ne saute pas aux yeux.
- InvitéInvité
Gryphe a écrit:Si tu souhaites lire le texte en entier pour comparer avec les positions du SNPDEN, le passage du SNALC cité était extrait de cette lettre : https://www.snalc.fr/national/article/1450/Tamerlan a écrit:En même temps si la seule différence entre les perdir du SNALC et ceux du SNPDEN est juste le niveau de lecture c'est un peu inquiétant. A la lecture de ce passage (court, certes) la différence de fond ne saute pas aux yeux.
Merci, je viens de le lire. C'est intéressant. Cela ne dément pas l'impression que j'ai gardé de l'extrait. Il me semble que la grande différence réside surtout dans le grand réalisme du discours (ce qui déjà beaucoup). Par contre le positionnement de CE ne me semble pas très différent. Mais je trouve ça finalement cela plutôt normal, il y a un positionnement propre aux CDE qui est lié tout simplement à leur fonction. Ce n'est donc pas un reproche.
- DalvaVénérable
Ah tiens, je n'ai pas du tout perçu l'extrait comme toi.
J'ai plutôt l'impression d'une analyse presque objective de ce qui pourrait "flatter les équipes de direction" (je trouve que le choix du modalisateur et du terme "flatter" n'est pas neutre, il y a presque une critique derrière, à l'encontre de ceux qui pourraient se laisser aller à ce vice) et effrayer en même temps les enseignants... et qui se révèle de toute façon n'être que poudre aux yeux concernant les espoirs éventuels des perdir.
Dire "les sirènes de l'autonomie sont séduisantes", c'est déjà refuser l'autonomie (ou en tout cas, une certaine vision de l'autonomie).
Enfin, c'est comme ça que je le comprends, je peux me tromper.
J'ai plutôt l'impression d'une analyse presque objective de ce qui pourrait "flatter les équipes de direction" (je trouve que le choix du modalisateur et du terme "flatter" n'est pas neutre, il y a presque une critique derrière, à l'encontre de ceux qui pourraient se laisser aller à ce vice) et effrayer en même temps les enseignants... et qui se révèle de toute façon n'être que poudre aux yeux concernant les espoirs éventuels des perdir.
Dire "les sirènes de l'autonomie sont séduisantes", c'est déjà refuser l'autonomie (ou en tout cas, une certaine vision de l'autonomie).
Enfin, c'est comme ça que je le comprends, je peux me tromper.
- Roumégueur IerÉrudit
Gryphe a écrit:Vinteuil a écrit:En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/education/article/2015/07/06/les-chefs-d-etablissement-marchandent-leur-soutien-a-la-reforme-du-college_4672800_1473685.html#WGJyMiupUbiJ35m1.99L'article du Monde a écrit: Un autre élément qui questionne « la gouvernance même du système éducatif », selon Philippe Tournier. Il explique : « Soit on nous confie plus de responsabilités et on nous laisse ensuite travailler, soit le ministère fait tout et il n’a donc pas à nous demander notre avis. » Le secrétaire général tempère toutefois ces propos en indiquant qu’il ne s’agit pas pour le SNPDEN « de devenir un adversaire de la réforme ».
Du côté du ministère on confirme bien que l’écriture de la circulaire « vise évidement à rassurer ceux qui pouvaient être inquiets » mais que ces éléments ne sont « que des rappels de bon sens » ne remettant pas en cause la « plus grande autonomie » portée par la réforme.
Mais, « à trop vouloir rassurer ceux qui ont peur [de la réforme du collège], on prend le risque de démotiver ceux qui y croient et qui ont envie » commente Frédéric Sève, du SGEN-CFDT, l’un des deux syndicats enseignants favorables à la réforme. Il s’agit en tout cas maintenant de « trouver le bon point d’équilibre, ajoute Christian Chevalier, du SE-UNSA, afin de rassurer d’un côté les enseignants, de l’autre les chefs d’établissement ». Ce que le ministère avait pourtant bien essayé de faire avec cette circulaire.Le 16 mai, le secteur personnels de direction du SNALC a écrit:
Quelle autonomie ?
Un des grands mots d’ordre de cette réforme est « l’autonomie des établissements » grâce aux « marges professeurs » laissées à notre initiative pour la répartition des DHG. Autonomie qui fait peur aux enseignants, craignant qu’on leur impose de participer à tel ou tel EPI. Autonomie qui peut aussi flatter les équipes de direction : enfin, nous allons pouvoir décider librement de l’organisation de la vie de nos établissements ! Tout ceci semble toutefois n’être qu’une illusion. En guise d’autonomie, ce qui nous attend, ce sont des réunions à n’en plus finir et des marges de manœuvre étroites, corsetées par un arrêté rigide. En guise de pouvoir, le choix de décider si l’EPI « développement durable » a lieu plutôt en cinquième ou plutôt en quatrième. Est-ce cela, diriger un établissement scolaire ? Est-ce cela qui va conduire nos élèves à la réussite ?
Les sirènes de l’autonomie sont séduisantes, certes, mais aussi ensorcelantes. Sachons décrypter ce que cela recouvre réellement avant de nous engager dans cette voie.
Le SNPDEN n'avait pas lu les projets de textes, ou bien ?
Bien sûr que non, tout ce qui émane d'un gouvernement qui se dit de gauche ne nécessite aucune relecture et est adopté ipso facto par le gentil toutou.
Mais qu'est-ce que je me bidonne de les voir pleurer à cause 'des réunions à n'en plus finir et des marges étroites de manœuvre', je vous jure c'est jouissif.
- BullerNiveau 1
Trouvé dans l'Expresso du Café Pédagogique de ce jour. (copié-collé)
Collège : Les personnels de direction menacent la réforme
N Vallaud-Belkacem va-t-elle perdre un de ses principaux appuis dans la réforme du collège ? En première ligne pour l'application de la réforme, les personnels de direction Unsa, syndiqués dans le Snpden, menacent de changer de camp. Ils estiment que la réforme ne leur donne pas l'autonomie promise. Ils ne s'y retrouvent pas dans la rédaction finale de la circulaire d'application.
"La conférence nationale qui réunira le nouvel exécutif national et les secrétaires académiques le 9 septembre prochain devra décider si, dans ces nouvelles conditions, la principale organisation de personnels de direction continue d'apporter ou non son appui à cette réforme". Dans un communiqué publié le 6 juillet, le Snpden Unsa, syndicat ultra majoritaire des personnels de direction, menace le ministère de basculer dans le camp, déjà bien garni, des adversaires de la réforme.
Ce qui contrarie le Snpden ce sont les restrictions apportées par la circulaire d'application de la réforme au texte du décret. Alors que celui-ci accorde une large autonomie aux établissements, facilitant ainsi la gestion des chefs d'établissement, le Snpden déplore le fait que la circulaire vienne encadrer cette autonomie sur certains points.
Une question de principes
Le Snpden regrette que " la circulaire dicte (au conseil d'administration) ce qu’ils doivent décider en indiquant que « les groupes à effectifs réduits ont vocation à être constitués en priorité pour les sciences expérimentales, la technologie, les langues vivantes étrangères, les langues régionales et l’enseignement moral et civique »."
Pire, semble-t-il, " la circulaire se mêle de fixer comment les élèves doivent être repartis dans les classes selon tel ou tel enseignement", en contradiction d'après le Snpden avec l'article R421-2 du Code de l'Education.
En effet la circulaire apporte à deux reprises des restrictions sur ce point. Elle précise que "les élèves qui bénéficient d'un enseignement de complément doivent être répartis dans plusieurs classes, afin d'éviter la constitution de filières sur la base de ce choix". Ces enseignements concernent les langues anciennes et les langues régionales. Pour les langues vivantes, la circulaire précise que "les élèves doivent être répartis sur plusieurs classes pour éviter toute constitution de filières."
La pratique de la ségrégation dans l'établissement
Ces restrictions ne sont pas là par hasard. Elles renvoient à une pratique courante, celle des filières différenciées socialement dans les établissements. Le chercheur Son Thierry Li les a décrites dans un entretien donné au Café pédagogique. " Les proviseurs entrent dans des comportements ségrégatifs pour entretenir la compétition entre établissements... Ils utilisent les options. C'est par elles que les différences se créent. Déjà les options ne sont pas prises de manière égale par les élèves des différentes classes sociales. Les plus aisés prennent plus souvent le latin ou l'allemand par exemple. Il y a aussi le fait que les chefs d'établissement répartissent les élèves de manière inégale entre les classes. Il y a des lycées qui font des classes de niveau parfois en pensant que les bons élèves s'en tireront mieux s'ils sont entre eux". Ainsi d'après son étude réalisée pour le Conseil régional d'Ile de France, on compte 51% d'enfants de milieu privilégié dans les classes de latin en 5ème, 54% en allemand.
Le récent colloque du Cnesco a précise ces pratiques ainsi que celle des classes de niveau qui concerneraient un établissement sur deux. Le colloque a aussi mis en évidence les retombées sociales de ces pratiques. Le sentiment de ségrégation et d'injustice ressenti par les élèves se renforce. En même temps ces classes spéciale se justifient aux yeux des directions par la nécessité de faire face à la concurrence des autres établissements et de grader un certaine mixité sociale. Dans les établissements à recrutement populaire, les classes à profil permettent d'éviter la fuite des enfants des milieux favorisés.
C'est donc bien une question de principe qui est posée. Elle est reformulée par le Snpden qui en fait une question de gouvernance. " Une simple circulaire n’est pas en droit de contraindre les délibérations des conseils d'administration des EPLE : il ne s’agit pas que d’un point juridique mais de la question centrale de gouvernance du système éducatif, du rapport du ministère avec ses établissements et de la méthode de conduite du changement dans l’Education nationale. C’est pourquoi le maintien de ces passages litigieux, en toute connaissance de cause, est inacceptable pour le SNPDEN".
Le ministère veut-il réellement lutter contre la ségrégation scolaire ? Le ministère et le syndicat ont tout l'été pour concilier leurs principes et trouver les aménagements nécessaires...
François Jarraud
Collège : Les personnels de direction menacent la réforme
N Vallaud-Belkacem va-t-elle perdre un de ses principaux appuis dans la réforme du collège ? En première ligne pour l'application de la réforme, les personnels de direction Unsa, syndiqués dans le Snpden, menacent de changer de camp. Ils estiment que la réforme ne leur donne pas l'autonomie promise. Ils ne s'y retrouvent pas dans la rédaction finale de la circulaire d'application.
"La conférence nationale qui réunira le nouvel exécutif national et les secrétaires académiques le 9 septembre prochain devra décider si, dans ces nouvelles conditions, la principale organisation de personnels de direction continue d'apporter ou non son appui à cette réforme". Dans un communiqué publié le 6 juillet, le Snpden Unsa, syndicat ultra majoritaire des personnels de direction, menace le ministère de basculer dans le camp, déjà bien garni, des adversaires de la réforme.
Ce qui contrarie le Snpden ce sont les restrictions apportées par la circulaire d'application de la réforme au texte du décret. Alors que celui-ci accorde une large autonomie aux établissements, facilitant ainsi la gestion des chefs d'établissement, le Snpden déplore le fait que la circulaire vienne encadrer cette autonomie sur certains points.
Une question de principes
Le Snpden regrette que " la circulaire dicte (au conseil d'administration) ce qu’ils doivent décider en indiquant que « les groupes à effectifs réduits ont vocation à être constitués en priorité pour les sciences expérimentales, la technologie, les langues vivantes étrangères, les langues régionales et l’enseignement moral et civique »."
Pire, semble-t-il, " la circulaire se mêle de fixer comment les élèves doivent être repartis dans les classes selon tel ou tel enseignement", en contradiction d'après le Snpden avec l'article R421-2 du Code de l'Education.
En effet la circulaire apporte à deux reprises des restrictions sur ce point. Elle précise que "les élèves qui bénéficient d'un enseignement de complément doivent être répartis dans plusieurs classes, afin d'éviter la constitution de filières sur la base de ce choix". Ces enseignements concernent les langues anciennes et les langues régionales. Pour les langues vivantes, la circulaire précise que "les élèves doivent être répartis sur plusieurs classes pour éviter toute constitution de filières."
La pratique de la ségrégation dans l'établissement
Ces restrictions ne sont pas là par hasard. Elles renvoient à une pratique courante, celle des filières différenciées socialement dans les établissements. Le chercheur Son Thierry Li les a décrites dans un entretien donné au Café pédagogique. " Les proviseurs entrent dans des comportements ségrégatifs pour entretenir la compétition entre établissements... Ils utilisent les options. C'est par elles que les différences se créent. Déjà les options ne sont pas prises de manière égale par les élèves des différentes classes sociales. Les plus aisés prennent plus souvent le latin ou l'allemand par exemple. Il y a aussi le fait que les chefs d'établissement répartissent les élèves de manière inégale entre les classes. Il y a des lycées qui font des classes de niveau parfois en pensant que les bons élèves s'en tireront mieux s'ils sont entre eux". Ainsi d'après son étude réalisée pour le Conseil régional d'Ile de France, on compte 51% d'enfants de milieu privilégié dans les classes de latin en 5ème, 54% en allemand.
Le récent colloque du Cnesco a précise ces pratiques ainsi que celle des classes de niveau qui concerneraient un établissement sur deux. Le colloque a aussi mis en évidence les retombées sociales de ces pratiques. Le sentiment de ségrégation et d'injustice ressenti par les élèves se renforce. En même temps ces classes spéciale se justifient aux yeux des directions par la nécessité de faire face à la concurrence des autres établissements et de grader un certaine mixité sociale. Dans les établissements à recrutement populaire, les classes à profil permettent d'éviter la fuite des enfants des milieux favorisés.
C'est donc bien une question de principe qui est posée. Elle est reformulée par le Snpden qui en fait une question de gouvernance. " Une simple circulaire n’est pas en droit de contraindre les délibérations des conseils d'administration des EPLE : il ne s’agit pas que d’un point juridique mais de la question centrale de gouvernance du système éducatif, du rapport du ministère avec ses établissements et de la méthode de conduite du changement dans l’Education nationale. C’est pourquoi le maintien de ces passages litigieux, en toute connaissance de cause, est inacceptable pour le SNPDEN".
Le ministère veut-il réellement lutter contre la ségrégation scolaire ? Le ministère et le syndicat ont tout l'été pour concilier leurs principes et trouver les aménagements nécessaires...
François Jarraud
- JPhMMDemi-dieu
Décidément, il semble courant de demander les feuilles de paie de ses parents pour décider dans quelle classe sera affecté l'élève.Elles renvoient à une pratique courante, celle des filières différenciées socialement dans les établissements.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- GrypheMédiateur
Le jeu des 4 différences.
Source : http://www.se-unsa.org/spip.php?article8116
Source : http://www.snpden.net/sites/default/files/files/Comm9%20-%20Le%20SNPDEN%20d%C3%A9cidera%20s%27il%20continue%20d%27apporter%20son%20soutien%20%C3%A0%20la%20r%C3%A9forme%20du%20coll%C3%A8ge%281%29.pdf
J'ai un tout petit souci de cohérence, là...
Dans la même veine, M. Tournier m'a indiqué hier soir que le SNPDEN-UNSA était pro-prépa. (On m'aurait menti ? )
Le 18 juin 2015, le SE-UNSA a écrit:Le SE-Unsa a obtenu des améliorations sur les points suivants :
L’indication de la priorité aux sciences expérimentales, à la technologie, aux langues vivantes et à l’EMC pour l’attribution de moyens complémentaires pour mettre en place des groupes à effectif réduit.
Source : http://www.se-unsa.org/spip.php?article8116
Le 6 juillet 2015, le SNPDEN-UNSA a écrit:Malgré les alertes répétées du SNPDEN, la circulaire d'application de la réforme du collège empiète systématiquement sur les compétences dévolues par le Code de l’Éducation aux instances de l’établissement et tout particulièrement à son conseil d’administration. À peine le décret du 19 mai 2015 vient-il de modifier l’article D. 332- 4 en affirmant que « l'organisation des enseignements est fixée par le conseil d'administration » et que trois heures par classe sont mises à sa disposition, que la circulaire leur dicte ce qu’ils doivent décider en indiquant que « les groupes à effectifs réduits ont vocation à être constitués en priorité pour les sciences expérimentales, la technologie, les langues vivantes étrangères, les langues régionales et l’enseignement moral et civique ».
Source : http://www.snpden.net/sites/default/files/files/Comm9%20-%20Le%20SNPDEN%20d%C3%A9cidera%20s%27il%20continue%20d%27apporter%20son%20soutien%20%C3%A0%20la%20r%C3%A9forme%20du%20coll%C3%A8ge%281%29.pdf
J'ai un tout petit souci de cohérence, là...
Dans la même veine, M. Tournier m'a indiqué hier soir que le SNPDEN-UNSA était pro-prépa. (On m'aurait menti ? )
- InvitéInvité
Sinon, on peut lire @julmaraval
https://twitter.com/julmaraval
https://twitter.com/julmaraval
- kensingtonEsprit éclairé
Réforme du collège: les chefs d’établissement maintiennent leur soutien (lien vers l'article sur NousVousIls)
- RoninMonarque
Le PS soutient le PS. Étonnant.
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- Thalia de GMédiateur
Merci Will pour le copié-collé très éloquent.
Qu'est-ce qu'il est médisant, notre samouraï !Ronin a écrit:Le PS soutient le PS. Étonnant.
- RoninMonarque
J'ai envie de couper des têtes. J'y peux rien, c'est dans ma nature :abe:
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- LefterisEsprit sacré
Ben voyons... Imaginons certains apparatchiks prônant dans leur syndicat croupion le contraire de ce qu'ils disent en réunion politique . Le SNPDEN a fait semblant de froncer les sourcils parce qu'on ne lui en donnait pas assez, en matière de pouvoir de distribuer des coups de bâtons à volonté aux enseignants, d'imposer des porjets et de coopter et noter lesRonin a écrit:Le PS soutient le PS. Étonnant.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- GrypheMédiateur
Le communiqué du SNPDEN :
http://www.snpden.net/sites/default/files/files/Comm1%2010%20septembre%202015%20-%20R%C3%A9forme%20du%20coll%C3%A8ge%20le%20temps%20est%20venu%20de%20la%20mise%20en%20oeuvre.pdf
http://www.snpden.net/sites/default/files/files/Comm1%2010%20septembre%202015%20-%20R%C3%A9forme%20du%20coll%C3%A8ge%20le%20temps%20est%20venu%20de%20la%20mise%20en%20oeuvre.pdf
Le SNPDEN a écrit:
Paris, le 10 septembre 2015
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
« Réforme du collège : le temps est venu de la mise en oeuvre »
Le SNPDEN a apporté son soutien à la réforme du collège même s’il a été accompagné dès l’origine de réserves sur certains aspects. C’est principalement la reconnaissance de la part d’autonomie laissée aux établissements qui a emporté l’avis favorable du SNPDEN lors du CSE ayant majoritairement adopté la réforme du collège.
Cependant certains passages de la circulaire de mise en oeuvre de la réforme semblaient mettre en cause cette autonomie.
Cette altération du principal motif de notre soutien était de nature à en interroger la forme et les contours.
Nous avons donc adressé un courrier le 13 juillet à la Ministre de l’Education nationale, Madame Vallaud-Belkacem, lui demandant de bien vouloir préciser le périmètre de l’autonomie des établissements.
Le 31 août, la ministre a apporté une réponse.
Même si tous les effets négatifs de cette circulaire n'en seront pas pour autant entièrement dissipés, le SNPDEN relève avec satisfaction l’affirmation ministérielle qu'une circulaire ne s’impose pas sur le champ d'autonomie de l'EPLE. D'autre part, le rôle des personnels de direction comme « premiers pédagogues » des établissements qui leur sont confiés, animateurs des équipes pédagogiques, y est nettement confirmé.
Le SNPDEN considère que la question de la réforme du collège sera close avec l’adoption prochaine des nouveaux programmes et des nouvelles modalités d’évaluation s‘ils sont en harmonie avec les intentions initiales. S’ouvrira dès lors l’étape de sa mise en oeuvre que le congrès d’Avignon du SNPDEN a souhaité « adaptée et apaisée ». Les personnels de direction sont bien décidés à y prendre toute leur part dans le cadre indiqué par la lettre de la Ministre.
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