Répondre aux éléments de langage

Bonjour.
Un truc m'insupporte de plus en plus : ce sont les éléments de langages des CDE.
Par exemple : "vous n'avez pas le choix". Ou encore, "vous êtes fonctionnaire".

Je prépare de petites réponses courtes pour contrer cela.
Si vous avez des idées, elles seront les bienvenues !

Réponses :
- "On a toujours le choix"
- "Tout le monde ne choisit pas la soumission"
- "Heureusement que certains luttent pour ce qui est juste plutôt que de rester soumis"
- "Heureusement que l'on a le choix : vous pouvez ouvrir un livre d'Histoire à n'importe quelle page pour le vérifier"

- "Tous les fonctionnaires ne sont pas soumis. Certains ont même l'esprit critique"
- "Être fonctionnaire ce n'est pas obéir bêtement. Il y a l'armée pour cela" (un peu dur celle-là).
- "Être fonctionnaire n'empêche pas d'avoir des qualités. Certains ont même de beaux diplômes universitaires"

Plus hard : - "Les fonctionnaires n'ont pas tous un concours auquel il y a plus de postes que de candidats"

... Voilà :-)

J'ai déjà tenté le "on a toujours le choix" et on m'a répondu : "non, vous n'avez pas le choix".
Là j'ai été sec... Plus jamais ça... HELP !

Une technique : Retourner par une question :

"Ah bon ? Il se passe quoi si on ne fait pas d'EPI ?"

Ou encore :
"Et vous, vous avez le choix ?"

Et là c'est le CDE qui se retrouve sec.

Autre technique de retournement, plus agressive :
"Si moi j'ai le choix, ca s'appelle liberté pédagogique. Vous par contre vous n'avez peut-être pas le choix..."

C'est une technique d'entretien, que je ne maîtrise pas, mais qui peut être intéressante. Mieux vaut, en effet, répondre par une question, ce qui oblige l'interlocuteur à préciser, voire s'enferrer.

A la question "et vous, vous avez le choix ?"
Il répondra que non, qu'il représente l'état. (oui, je lis dans ses pensées...)
Ensuite, il ajoutera qu'il est fonctionnaire.

Je crois qu'il faut poser des questions ouvertes, pas celles qui appellent comme réponse oui ou non.
"et vous, vous avez le choix ?" deviendrait "en quoi avez-vous le choix ?". Ce qui oblige à répondre, argumenter.
Je peux me tromper, il faudrait que d'autres confirment.

bigbang a écrit:Plus hard : - "Les fonctionnaires n'ont pas tous un concours auquel il y a plus de postes que de candidats"

Si tu vises le concours de CDE, il y a 3 fois plus de candidats que de postes, jdçjdr.

Fin du HS.

bigbang a écrit:A la question "et vous, vous avez le choix ?"
Il répondra que non, qu'il représente l'état. (oui, je lis dans ses pensées...)
Ensuite, il ajoutera qu'il est fonctionnaire.

--> Et vous vous avez le choix ?
- Non, je suis fonctionnaire d'autorité.
- Dommage pour vous...


Ah ah.

Thalia de G a écrit:Je crois qu'il faut poser des questions ouvertes, pas celles qui appellent comme réponse oui ou non.
"et vous, vous avez le choix ?" deviendrait "en quoi avez-vous le choix ?". Ce qui oblige à répondre, argumenter.
Je peux me tromper, il faudrait que d'autres confirment.

Oui bien sûr.
En fait tout dépend de l'objectif.

Avec une question ouverte, on oblige l'interlocuteur à révéler le sous-texte de sa question.

Avec une question fermée on reprend juste la main pour changer le cours de l'entretien.

Dans le 2nd cas il faut avoir du biscuit et de la répartie, de l'aplomb en réserve aussi.

Dans le 1er cas c'est plus confortable, l'interlocuteur s'affaiblit tout seul en s'expliquant...

Exemples de question ouverte :
- De quel choix parlez-vous?
- Le choix entre quoi et quoi ?
- Qu'est-ce que vous entendez par "choix" ?

Gryphe a écrit:

bigbang a écrit:Plus hard : - "Les fonctionnaires n'ont pas tous un concours auquel il y a plus de postes que de candidats"

Si tu vises le concours de CDE, il y a 3 fois plus de candidats que de postes, jdçjdr.

Fin du HS.

Et pour les IPR, tu as des chiffres Gryphe ?

Le choix n'est il pas ce qui caractérise les êtres dotés d'une conscience ?

"Choisir, c'est renoncer."

Et renoncer au choix, c'est déjà choisir.

nitescence a écrit:

Gryphe a écrit:

bigbang a écrit:Plus hard : - "Les fonctionnaires n'ont pas tous un concours auquel il y a plus de postes que de candidats"

Si tu vises le concours de CDE, il y a 3 fois plus de candidats que de postes, jdçjdr.

Fin du HS.

Et pour les IPR, tu as des chiffres Gryphe ?

Ne crois-tu pas qu'il y a plus de volontaires que de places pour le "concours" d'IPR?
(je mets des guillemets, parce qu'un concours sur dossier et sans anonymat, c'est de la cooptation plutôt)

Ben c'est quand même un boulot de m... Qui peut avoir envie de faire ça ?

nitescence a écrit:Ben c'est quand même un boulot de m... Qui peut avoir envie de faire ça ?

Quand on voit la fierté des collègues qui inspectent en étant chargés de mission, je pense qu'on trouvera toujours assez de gens carriéristes intéressés par le titre et le prestige qu'ils y trouvent.

Pour la question " Vous n'avez pas le choix", personne pour un petit point Godwin ?

Bonsoir,

bigbang a écrit:Un truc m'insupporte de plus en plus : ce sont les éléments de langages des CDE.
Par exemple : "vous n'avez pas le choix". Ou encore, "vous êtes fonctionnaire".

Je prépare de petites réponses courtes pour contrer cela.
Si vous avez des idées, elles seront les bienvenues !

Je ne pense pas que les réponses toutes faites soient les plus efficaces, ça dépend tellement du contexte : il faut voir la loi ou la réglementation, par exemple (d’ailleurs, dans les « éléments de langage », il y a le fameux « c’est la loi », auquel on peut répondre par une demande de précisions et de références), car certains chefs ont tendance à oublier que « fonctionnaire » ne signifie pas « à leurs ordres en dehors de tout cadre réglementaire ». Évidemment, si on a la loi de son côté ou si on décide de désobéir, ça change tout, pour les réponses possibles…

Dimka a écrit:
Je ne pense pas que les réponses toutes faites soient les plus efficaces

Ce serait en effet répondre à des éléments de langage par d'autres éléments de langage.

Dimka a écrit:Bonsoir,

bigbang a écrit:Un truc m'insupporte de plus en plus : ce sont les éléments de langages des CDE.
Par exemple : "vous n'avez pas le choix". Ou encore, "vous êtes fonctionnaire".

Je prépare de petites réponses courtes pour contrer cela.
Si vous avez des idées, elles seront les bienvenues !

Je ne pense pas que les réponses toutes faites soient les plus efficaces, ça dépend tellement du contexte : il faut voir la loi ou la réglementation, par exemple (d’ailleurs, dans les « éléments de langage », il y a le fameux « c’est la loi », auquel on peut répondre par une demande de précisions et de références), car certains chefs ont tendance à oublier que « fonctionnaire » ne signifie pas « à leurs ordres en dehors de tout cadre réglementaire ». Évidemment, si on a la loi de son côté ou si on décide de désobéir, ça change tout, pour les réponses possibles…

Attention quand même avec ça. L'article 28 du statut général de la fonction publique est bien clair (c'est moi qui graisse):

Loi n°83.634 du 13 juillet 1983, article 28 Le fonctionnaire "doit se conformer aux instructions de son supérieur hiérarchique, sauf dans le cas où l'ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public."

Beaucoup de coups à prendre...

Il y a des possibilités de recours, non ? (syndicat, tribunal administratif, etc.) Je pensais à ce qu’imposent les chefs, alors que les profs ne sont pas obligés (certaines heures sup’, certaines fonctions comme PP, etc.) : ce ne sont pas des ordres dans le sens où l’on doit obéir immédiatement, et ce type de pressions est quand même plus fréquent (il me semble) que les ordres à appliquer dans la minute.

Mais c’est un peu pour ça, aussi, que je dis que la réponse aux éléments de langage devrait s’adapter au contexte.

Au passage, si ton CDE t’ordonne de faire le poirier au milieu de la cour, et que tu refuses d’obéir, je doute qu’on puisse te condamner au nom de cette loi. D’ailleurs, elle semble plus tournée vers les ordres dont l’exécution pose problème pour l’extérieur, plus que pour le fonctionnaire lui-même. Il n’y a rien pour protéger l’intégrité personnelle du fonctionnaire face à son chef ?

Si tout le monde c'était dit " on n'a pas le choix" nous parlerions tous allemand.

Mais je ne suis pas certain que ma collègue d'allemand apprécie...

La seule réponse absolue serait une grève massive et illimitée. Le reste sera, à mon avis, sans aucun effet.