- V.MarchaisEmpereur
Merci.
Pour le 2) je suis au courant : j'ai accepté de soutenir l'action en rejoignant le groupe des plaignants. Je sais qu'elle est controversée, cette action, et je trouve effectivement qu'il serait mieux de gagner sur le fond que sur la forme, mais là, faute de mieux, personnellement, je joue la montre. Nous allons bientôt entrer en période électorale. Et je ne demande pas mieux que de faire mieux, s'il y a moyen.
Pour le 2) je suis au courant : j'ai accepté de soutenir l'action en rejoignant le groupe des plaignants. Je sais qu'elle est controversée, cette action, et je trouve effectivement qu'il serait mieux de gagner sur le fond que sur la forme, mais là, faute de mieux, personnellement, je joue la montre. Nous allons bientôt entrer en période électorale. Et je ne demande pas mieux que de faire mieux, s'il y a moyen.
- saunNiveau 4
V.Marchais a écrit:Merci.
Pour le 2) je suis au courant : j'ai accepté de soutenir l'action en rejoignant le groupe des plaignants. Je sais qu'elle est controversée, cette action, et je trouve effectivement qu'il serait mieux de gagner sur le fond que sur la forme, mais là, faute de mieux, personnellement, je joue la montre. Nous allons bientôt entrer en période électorale. Et je ne demande pas mieux que de faire mieux, s'il y a moyen.
La requête Blazevic-Zehringer n'est pas vraiment controversée. Le seul message dénigrant que j'ai vu qui disait "nous dirons donc pudiquement que les mobiles de l'une sont beaucoup plus clairs que l'autre" en insinuant que la requête d'arrête ton char était beaucoup plus claire que celle de Blazevic-Zehringer (mais sans le courage de le dire vraiment!) est sans doute dû au fait que la personne en question se sent un peu gênée de pas avoir fait plus! J'ai aussi rejoint les requérants pour le 2). Comme tu dis, on se saisit de ce qu'on nous propose.
- V.MarchaisEmpereur
Gryphe a écrit:C'est mieux, parce que si le recours, c'est de dire que ça doit passer en CTM, ben ça passera en CTM et le CTM dira oui.Luigi_B a écrit:Comme je le disais, il y a un autre recours. Et cette fois sur le fond.
Donc à mon avis, ce n'est pas une bonne idée de se lancer là-dedans.
Ce que dénoncent les personnes de la société des agrégés, en l'occurrence, ça va un peu plus loin que ça.
En France, l’organisation de l’enseignement relève de l’autorité de l’État, selon les dispositions des trois textes dont le peuple français a fait les fondements de son droit constitutionnel:
L’article 6 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen du 25 août 1789, qui affirme que « la loi est l’expression de la volonté générale » ;
Le Préambule de la Constitution de 1946, qui affirme que « l’organisation de l’Enseignement public, gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’État » ;
L’article 34 de la Constitution du 4 octobre 1958, qui affirme que « la loi » « détermine les principes fondamentaux de l’enseignement ».
Ces textes ont été conçus pour instaurer un système national d’enseignement et pour garantir l’égalité effective de traitement entre les élèves. Car nul ne peut ignorer que seule la loi peut garantir le caractère véritablement national de l’enseignement, ainsi que l’application uniforme du droit de recevoir l’instruction dans tout le territoire national.
Si le conseil d'état parvient au même raisonnement, la réforme tout entière pourrait bien être jugée anticonstitutionnelle dans les principes qu'elle met en place autant qu'illégale dans son procédé. Et la réunion d'un CTM n'y changerait rien.
- saunNiveau 4
Je complète ce que dit V.Marchais. (documents complets consultables ici)
Mais le fait qu'en 2015, ce soit le Gouvernement qui détermine la réforme du collège résulte
directement du paradoxe par lequel la « loi Peillon » de 2013 a soustrait à la loi, contrairement à la
Constitution, la détermination de ce qui se voulait le principe fondamental de l'enseignement
obligatoire. Car l'article 13 de cette loi, tout en disposant que la scolarité obligatoire doit garantir à
chaque élève les moyens d'acquérir un « socle commun » de connaissances, de compétences et de
culture, a rejeté sur le pouvoir réglementaire la détermination du principe de l'enseignement
dispensé pendant la scolarité obligatoire, et cela en affirmant que « les éléments de ce socle
commun et les modalités de son acquisition progressive sont fixés par décret, après avis du Conseil
supérieur des programmes ». Or, ce « socle commun » dont la loi de 2013 confisque la
détermination au Parlement, le Rapport annexé à la « loi Peillon » le désigne pourtant comme le
« principe organisateur de l'enseignement obligatoire [...] ».
On n'a plus qu'à attendre résultat. Le dépôt de la requête a lieu le 20 juillet 2015 soit demain.
PS : Précisons encore une fois que Blazevic&Zehringer sont membres de la société des agrégés mais que cette requête n'est pas une démarche de la société des agrégés. La requête est faite par eux personnellement (avec d'autres profs) mais pas au nom de la société des agrégés.
V.Marchais a écrit:
En France, l’organisation de l’enseignement relève de l’autorité de l’État, selon les dispositions des trois textes dont le peuple français a fait les fondements de son droit constitutionnel:
L’article 6 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen du 25 août 1789, qui affirme que « la loi est l’expression de la volonté générale » ;
Le Préambule de la Constitution de 1946, qui affirme que « l’organisation de l’Enseignement public, gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’État » ;
L’article 34 de la Constitution du 4 octobre 1958, qui affirme que « la loi » « détermine les principes fondamentaux de l’enseignement ».
Ces textes ont été conçus pour instaurer un système national d’enseignement et pour garantir l’égalité effective de traitement entre les élèves. Car nul ne peut ignorer que seule la loi peut garantir le caractère véritablement national de l’enseignement, ainsi que l’application uniforme du droit de recevoir l’instruction dans tout le territoire national.
Mais le fait qu'en 2015, ce soit le Gouvernement qui détermine la réforme du collège résulte
directement du paradoxe par lequel la « loi Peillon » de 2013 a soustrait à la loi, contrairement à la
Constitution, la détermination de ce qui se voulait le principe fondamental de l'enseignement
obligatoire. Car l'article 13 de cette loi, tout en disposant que la scolarité obligatoire doit garantir à
chaque élève les moyens d'acquérir un « socle commun » de connaissances, de compétences et de
culture, a rejeté sur le pouvoir réglementaire la détermination du principe de l'enseignement
dispensé pendant la scolarité obligatoire, et cela en affirmant que « les éléments de ce socle
commun et les modalités de son acquisition progressive sont fixés par décret, après avis du Conseil
supérieur des programmes ». Or, ce « socle commun » dont la loi de 2013 confisque la
détermination au Parlement, le Rapport annexé à la « loi Peillon » le désigne pourtant comme le
« principe organisateur de l'enseignement obligatoire [...] ».
On n'a plus qu'à attendre résultat. Le dépôt de la requête a lieu le 20 juillet 2015 soit demain.
PS : Précisons encore une fois que Blazevic&Zehringer sont membres de la société des agrégés mais que cette requête n'est pas une démarche de la société des agrégés. La requête est faite par eux personnellement (avec d'autres profs) mais pas au nom de la société des agrégés.
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Si j'ai bien compris, c'est toute la Loi Peillon qui pourrait être abrogée ?
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Asinus asinum fricat
- saunNiveau 4
arth75 a écrit:Si j'ai bien compris, c'est toute la Loi Peillon qui pourrait être abrogée ?
C'est sans doute ça... En tout cas Me Jorion a trouvé les arguments assez sérieux pour porter l'affaire au conseil d'état avec question prioritaire de constitutionnalité. Si le truc était complètement loufoque et imbécile, un avocat comme Me Jorion, qui ne souhaite sans doute pas se ridiculiser, n'aurait pas dit oui. Maintenant dans ce genre d'affaire rien n'est jamais gagné d'avance. Il y a un angle d'attaque possible, il fallait l'utiliser. Nous verrons ce que ça donne! Dépôt demain de la requête par Maître Jorion. Je sais que Me Henri de Beauregard (avocat de la requête de "arrête ton char") et Me Jorion ont échangé par téléphone en début de semaine. Il n'est pas question de fusionner les requêtes, elles portent sur des points différents et en ce sens, elles se complètent.
- ycombeMonarque
saun a écrit:Je complète ce que dit V.Marchais. (documents complets consultables ici)V.Marchais a écrit:
En France, l’organisation de l’enseignement relève de l’autorité de l’État, selon les dispositions des trois textes dont le peuple français a fait les fondements de son droit constitutionnel:
L’article 6 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen du 25 août 1789, qui affirme que « la loi est l’expression de la volonté générale » ;
Le Préambule de la Constitution de 1946, qui affirme que « l’organisation de l’Enseignement public, gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’État » ;
L’article 34 de la Constitution du 4 octobre 1958, qui affirme que « la loi » « détermine les principes fondamentaux de l’enseignement ».
Ces textes ont été conçus pour instaurer un système national d’enseignement et pour garantir l’égalité effective de traitement entre les élèves. Car nul ne peut ignorer que seule la loi peut garantir le caractère véritablement national de l’enseignement, ainsi que l’application uniforme du droit de recevoir l’instruction dans tout le territoire national.
Mais le fait qu'en 2015, ce soit le Gouvernement qui détermine la réforme du collège résulte
directement du paradoxe par lequel la « loi Peillon » de 2013 a soustrait à la loi, contrairement à la
Constitution, la détermination de ce qui se voulait le principe fondamental de l'enseignement
obligatoire. Car l'article 13 de cette loi, tout en disposant que la scolarité obligatoire doit garantir à
chaque élève les moyens d'acquérir un « socle commun » de connaissances, de compétences et de
culture, a rejeté sur le pouvoir réglementaire la détermination du principe de l'enseignement
dispensé pendant la scolarité obligatoire, et cela en affirmant que « les éléments de ce socle
commun et les modalités de son acquisition progressive sont fixés par décret, après avis du Conseil
supérieur des programmes ». Or, ce « socle commun » dont la loi de 2013 confisque la
détermination au Parlement, le Rapport annexé à la « loi Peillon » le désigne pourtant comme le
« principe organisateur de l'enseignement obligatoire [...] ».
On n'a plus qu'à attendre résultat. Le dépôt de la requête a lieu le 20 juillet 2015 soit demain.
PS : Précisons encore une fois que Blazevic&Zehringer sont membres de la société des agrégés mais que cette requête n'est pas une démarche de la société des agrégés. La requête est faite par eux personnellement (avec d'autres profs) mais pas au nom de la société des agrégés.
Je serais assez pessimiste sur l'attaque du socle. Le socle fixe le contenu de l'enseignement et celui-ci est du domaine réglementaire. Cela a d'ailleurs été utilisé pour faire annuler la loi sur le rôle positif de la décolonisation par le conseil constitutionnel. Les «modalités d'acquisition» peuvent peut-être subir l'ire du CC, mais pas le socle lui-même.
Est-ce qu'il y a autre chose dans la requête? L'absence d'horaire garanti des enseignements communs me semblait exploitable…
_________________
Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- keroGrand sage
saun a écrit:arth75 a écrit:Si j'ai bien compris, c'est toute la Loi Peillon qui pourrait être abrogée ?
C'est sans doute ça... En tout cas Me Jorion a trouvé les arguments assez sérieux pour porter l'affaire au conseil d'état avec question prioritaire de constitutionnalité. Si le truc était complètement loufoque et imbécile, un avocat comme Me Jorion, qui ne souhaite sans doute pas se ridiculiser, n'aurait pas dit oui. Maintenant dans ce genre d'affaire rien n'est jamais gagné d'avance. Il y a un angle d'attaque possible, il fallait l'utiliser. Nous verrons ce que ça donne! Dépôt demain de la requête par Maître Jorion. Je sais que Me Henri de Beauregard (avocat de la requête de "arrête ton char") et Me Jorion ont échangé par téléphone en début de semaine. Il n'est pas question de fusionner les requêtes, elles portent sur des points différents et en ce sens, elles se complètent.
J'espère ne pas dire une bétise, mais il me semble qu'une QPC ne peut se déposer que devant le Conseil constitutionnel.
- saunNiveau 4
@kero : Oui pour la QPC, mais c'est l'avocat qui se charge de tout ça. Conseil d'état + QPC, bref c'est son travail et ça sera fait demain. SI certains veulent des info, peut être que Mme Zehringer répondra (genevieve.zehringer *** orange.fr; remplacer *** par @), elle a déjà renseigné pas mal de collègues dont moi.
- thierryKNiveau 6
V.Marchais a écrit:
j'ai accepté de soutenir l'action en rejoignant le groupe des plaignants. Je sais qu'elle est controversée, cette action, et je trouve effectivement qu'il serait mieux de gagner sur le fond que sur la forme, mais là, faute de mieux, personnellement, je joue la montre. Nous allons bientôt entrer en période électorale. Et je ne demande pas mieux que de faire mieux, s'il y a moyen.
Je découvre ceci... Et si je comprends les arguments, on est loin d'être sur une question de forme. Si vraiment ces sujets doivent constitutionnellement être débattus au parlement et que la loi évite ces débats en les déplaçant vers les décrets d'application, c'est une entorse à la démocratie.
Néanmoins, les éléments du socle, c'est de la novlangue pour dire "le programme". Et il me semble difficile de prétendre que le détail du programme soit un "principe fondamental". En temps normal, ce n'est évidemment pas le cas. Cela le devient si programme contredit les principes posés par la loi ou l'esprit de la loi. Je pense que ce n'est pas loin d'être le cas, en particulier sur les enseignements généraux, mais c'est difficile de le montrer au juge. Il verra un peu moins de latin par ci, un peu plus de langues par là - bref, rien qui puisse lui permettre de trancher ce débat de façon judiciaire.
Peut-être le juge pourrait-il considérer que la notion de "socle" prend une telle importance qu'il faut inclure les principes définissant le socle dans la loi. Mais je crois vraiment que les actions de la rentrée seront décisives : il faudra une manif réussie, parents et enseignants réunis.
- ycombeMonarque
Une QPC est tranchée par le Conseil Constitutionnel mais ne peut pas être déposée directement devant lui. Elle est déposée devant la juridiction en charge de l'affaire, puis transmise au conseil d'état ou à la cour de cassation. La juridiction, le conseil d'état et la cour de cassation décide si la requête est sérieuse ou pas (pas sérieux = point déjà soumis au Conseil Constitutionnel ou requête manifestement illusoire) avant de transmettre au conseil constitutionnel.kero a écrit:saun a écrit:arth75 a écrit:Si j'ai bien compris, c'est toute la Loi Peillon qui pourrait être abrogée ?
C'est sans doute ça... En tout cas Me Jorion a trouvé les arguments assez sérieux pour porter l'affaire au conseil d'état avec question prioritaire de constitutionnalité. Si le truc était complètement loufoque et imbécile, un avocat comme Me Jorion, qui ne souhaite sans doute pas se ridiculiser, n'aurait pas dit oui. Maintenant dans ce genre d'affaire rien n'est jamais gagné d'avance. Il y a un angle d'attaque possible, il fallait l'utiliser. Nous verrons ce que ça donne! Dépôt demain de la requête par Maître Jorion. Je sais que Me Henri de Beauregard (avocat de la requête de "arrête ton char") et Me Jorion ont échangé par téléphone en début de semaine. Il n'est pas question de fusionner les requêtes, elles portent sur des points différents et en ce sens, elles se complètent.
J'espère ne pas dire une bétise, mais il me semble qu'une QPC ne peut se déposer que devant le Conseil constitutionnel.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- keroGrand sage
Ah. Précis, clair. Merci ycombe.
- ycombeMonarque
Eolas a fait deux billets sur la question, au moment de l'entrée en vigueur des QPC:
http://www.maitre-eolas.fr/post/2010/03/02/Bienvenue-%C3%A0-la-Question-Prioritaire-de-Constitutionnalit%C3%A9
http://www.maitre-eolas.fr/post/2010/03/03/Question-prioritaire-de-constitutionnalit%C3%A9,-mode-d-emploi
http://www.maitre-eolas.fr/post/2010/03/02/Bienvenue-%C3%A0-la-Question-Prioritaire-de-Constitutionnalit%C3%A9
http://www.maitre-eolas.fr/post/2010/03/03/Question-prioritaire-de-constitutionnalit%C3%A9,-mode-d-emploi
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- OlympiasProphète
Une QPC ne peut jamais être posée deux fois. Si le conseil d'Etat transmet au CConstitutionnel, une fois la saisine enregistrée, la procédure est totalement dématérialisée. Les parties peuvent produire des pièces et observations. Il y a une audience de plaidoirie. Le SGG intervient au nom du gouvernement. Les membres du CC ont trois mois pour rendre la décision.
Conformité (le requérant est débouté)
Non conformité partielle
Non conformité totale
La disposition législative contestée ( une loi, un ou plusieurs articles, parfois mêlé un seul alinéa) est donc annulée.
Selon le cas : effet immédiat ou effet différé. Le CC peut laisser un temps d'adaptation ou demander au législateur de changer la loi.
Conformité (le requérant est débouté)
Non conformité partielle
Non conformité totale
La disposition législative contestée ( une loi, un ou plusieurs articles, parfois mêlé un seul alinéa) est donc annulée.
Selon le cas : effet immédiat ou effet différé. Le CC peut laisser un temps d'adaptation ou demander au législateur de changer la loi.
- Luigi_BGrand Maître
La nouvelle requête devant le Conseil d'État de Me Beauregard irait dans ce sens.ycombe a écrit:Est-ce qu'il y a autre chose dans la requête? L'absence d'horaire garanti des enseignements communs me semblait exploitable…
J'ai par ailleurs cru comprendre que la dévolution des programmes à un simple arrêté n'avait pas été invalidée par le Conseil constitutionnel.
Imaginons un instant que le FN remporte une majorité aux législatives...
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- FraserHabitué du forum
Ce n'est pas pour vous décourager, mais pour la réforme des rythmes, le CHSCT n'avait pas été consulté. Le conseil d’État, si je ne me trompe, a balayé ça d'un revers de main arguant que le nombre d'heures des PE restait inchangé et n’amenait pas de modifications conséquente dans nos conditions de travail....
- V.MarchaisEmpereur
Encore une fois, l'argumentaire développé va bien plus loin.
- the educatorFidèle du forum
Comme je trouve ça pourri, ce genre de démarche, de la même pourriture que celle qui fait relâcher des coupables reconnus pour un fax mal daté. Ce procédé est simplement ignoble, c'est un doigt d'honneur au bon sens. Imaginons la même pour une cause qui vous déplaît, au hasard un conseil de discipline cassé par un avocat un peu pointilleux, et vous trouveriez ça scandaleux.
Pour moi, la fin ne justifie pas tous les moyens, et ce genre de recours, c'est se rouler dans la même fanges que nos (mes) ennemis.
Il n'y a rien de plus glaçant, dans un sens ou dans l'autre, que ces décisions techniciennes qui viennent se poser en clé de bras contre le bon sens ou la démocratie (ou en tout cas ce truc qui en prend le nom). Ou comment nous vider de nos valeurs.
Pour moi, la fin ne justifie pas tous les moyens, et ce genre de recours, c'est se rouler dans la même fanges que nos (mes) ennemis.
Il n'y a rien de plus glaçant, dans un sens ou dans l'autre, que ces décisions techniciennes qui viennent se poser en clé de bras contre le bon sens ou la démocratie (ou en tout cas ce truc qui en prend le nom). Ou comment nous vider de nos valeurs.
- V.MarchaisEmpereur
Dénoncer le fait qu'un acte politique soustrait à la loi quelque chose qui, de par la loi même, doit rester de son ressort, je ne trouve pas ça scandaleux.
Ce que je trouve scandaleux, c'est la manière dont cette réforme impose sans discussion, à aucun niveau que ce soit, des changements critiqués par la majeure partie des personnes concernées. Si cette manière est critiquable, tant mieux pour ses opposants, et tant pis pour ceux qui auront, jusqu'au bout, méprisé leurs contradicteurs.
Ce que je trouve scandaleux, c'est la manière dont cette réforme impose sans discussion, à aucun niveau que ce soit, des changements critiqués par la majeure partie des personnes concernées. Si cette manière est critiquable, tant mieux pour ses opposants, et tant pis pour ceux qui auront, jusqu'au bout, méprisé leurs contradicteurs.
- TangledingGrand Maître
@The Educator : Ton propos semble accréditer que le fond et la forme sont deux aspects distincts.
Le vice de forme existe parce que justement le fond d'une décision juridique est inséparable de la forme qui y a abouti.
C'est du bon sens élémentaire, n'en déplaise aux discours poujadistes qui se drapent dans leur prétendu bon sens. Car en poussant ton raisonnement jusqu'au bout, on en vient à se demander pourquoi un supposé pédophile aurait droit à un avocat. Etc.
Le vice de forme existe parce que justement le fond d'une décision juridique est inséparable de la forme qui y a abouti.
C'est du bon sens élémentaire, n'en déplaise aux discours poujadistes qui se drapent dans leur prétendu bon sens. Car en poussant ton raisonnement jusqu'au bout, on en vient à se demander pourquoi un supposé pédophile aurait droit à un avocat. Etc.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- the educatorFidèle du forum
>V Marchais
je suis d'accord avec toi sur les deux points (mais pas avec ta conclusion). Ce que je trouve scandaleux, c'est que le premier puisse servir de levier pour réduire au silence le contenu politique.
Pour moi, se servir du juridique pour détruire (ou batir d'ailleurs) un projet politique (quel qu'il soit).
Quant au fait que la plupart des publics concernés soient contre cette réforme, d'une part, vu des manifs de juillet, ça ne m'a pas sauté aux yeux, d'autres part, quand on interdit chasse au loup dans les Pyrénées, les bergers ne sont pas contents non plus. Ce que je veux dire, c'est que la plupart des gens, au mieux, n'ont rien a faire de cette reforme, parfois la trouve sympathique sur certains points (moi même je trouve certaines propositions intéressantes), parfois n'en veulet pas mais pas aujourd'hui, y'a poney. Pour le moment, la grande fronde n'a pas lieu, et le gouvernement ET ses opposants nagent dans le mou. Donc pour moi, mollo avec les doigts dans les yeux ou les coups e dessous de la ceinture.
je suis d'accord avec toi sur les deux points (mais pas avec ta conclusion). Ce que je trouve scandaleux, c'est que le premier puisse servir de levier pour réduire au silence le contenu politique.
Pour moi, se servir du juridique pour détruire (ou batir d'ailleurs) un projet politique (quel qu'il soit).
Quant au fait que la plupart des publics concernés soient contre cette réforme, d'une part, vu des manifs de juillet, ça ne m'a pas sauté aux yeux, d'autres part, quand on interdit chasse au loup dans les Pyrénées, les bergers ne sont pas contents non plus. Ce que je veux dire, c'est que la plupart des gens, au mieux, n'ont rien a faire de cette reforme, parfois la trouve sympathique sur certains points (moi même je trouve certaines propositions intéressantes), parfois n'en veulet pas mais pas aujourd'hui, y'a poney. Pour le moment, la grande fronde n'a pas lieu, et le gouvernement ET ses opposants nagent dans le mou. Donc pour moi, mollo avec les doigts dans les yeux ou les coups e dessous de la ceinture.
C'est très largement discutable.Tangleding a écrit:Le vice de forme existe parce que justement le fond d'une décision juridique est inséparable de la forme qui y a abouti.
La question n'est pas de se demander si un individu est défendable. Mais bien COMMENT il est défendable. On pourrait débattre de la justice, mais pas ici.C'est du bon sens élémentaire, n'en déplaise aux discours poujadistes qui se drapent dans leur prétendu bon sens. Car en poussant ton raisonnement jusqu'au bout, on en vient à se demander pourquoi un supposé pédophile aurait droit à un avocat. Etc.
- HypermnestreÉrudit
Et quand il n'y a plus de bon sens ? Plus de démocratie ? Ou plutôt, quand on n'écoute plus le bon sens, quand on le nie, quand on piétine la démocratie ? Quand on veut imposer à des gens ce qu'ils jugent massivement absurde, aberrant, dangereux ?the educator a écrit: Il n'y a rien de plus glaçant, dans un sens ou dans l'autre, que ces décisions techniciennes qui viennent se poser en clé de bras contre le bon sens ou la démocratie (ou en tout cas ce truc qui en prend le nom). Ou comment nous vider de nos valeurs.
Normalement, dans une démocratie, on écoute le peuple. Normalement, quand on est "ministre", on est là pour l'intérêt général, pour servir (c'est de l'étymologie).
Dans le cas de la réforme du collège, 80% des syndicats sont contre, des parents d'élèves sont contre, des intellectuels, des gens de gauche, de droite, du centre, un syndicat d'inspecteur... Et, lorsqu'une grève a lieu, largement suivie, le ministre... revient sur ce qu'il a décidé ? Annule tout ? Relance les discussions ? Ecoute ce qu'on lui dit ?
Non. Il fait taire tout le monde, par décret.
Alors, que nous reste-t-il pour contrer ce projet ?
Voilà.
Si finalement cette réforme capote pour un problème de forme, c'est bien dommage d'en être arrivé là, je te l'accorde, mais en l'occurrence, pour bloquer un tel projet, et dans un contexte d'absence totale de possibilité de discussions/négociations (nous sommes vraiment face à un mur, autoritaire - et plein de mépris), je veux bien qu'on pose des recours pour un problème de virgule.
J'aurais clairement préféré que l'on sauve les bilangues, les classes euros, le latin, le grec, la liberté pédagogique, l'AI, une certaine idée de l'éducation etc. par le bon sens. Mais si on les sauve par un autre moyen, qu'importe. Ad augusta per angusta !
- the educatorFidèle du forum
On piétine la démocratie et on réplique par un vice de forme? grande classe. c'est sur c'est la grande porte vers un monde meilleur.Et quand il n'y a plus de bon sens ? Plus de démocratie ? Ou plutôt, quand on n'écoute plus le bon sens, quand on le nie, quand on piétine la démocratie ? Quand on veut imposer à des gens ce qu'ils jugent massivement absurde, aberrant, dangereux ?
C'est ce qu'on du se dire les taxis, y'a pas trop longtemps. Ou Macron au printemps dernier. Les agriculteurs, tient, ce matin, bloque les autouroutes, et ils vont visiblement faire peter la tirelire. ça se trouve on pourrait leur demander de mettre le latin dans la liste des revendications, non?J'aurais clairement préféré que l'on sauve les bilangues, les classes euros, le latin, le grec, la liberté pédagogique, l'AI, une certaine idée de l'éducation etc. par le bon sens. Mais si on les sauve par un autre moyen, qu'importe.
- Presse-puréeGrand sage
Salut the educator.
Je perds mon boulot, tout ce pour quoi je me suis engagé dans ce métier - à savoir partager les langues anciennes avec le plus grand nombre -, est piétiné et moqué sur les réseaux sociaux - mon ministre de tutelle dit sur toutes les radios que je suis incompétent, que je ne connais pas les programmes et que je suis un *** d'élitiste (elle qui n'a jamais bossé...), la cheffe de cabinet explique qu'il faut rendre le latin "sexy" alors que la majorité de mes collègues font déjà la p*te pour garder leur poste, mais se tait sur les raisons qui poussent à la désaffection du latin (les horaires à la con, les tactiques de guérilla des rectorats pour faire sauter des heures et le soutien inconditionnel des collègues (prof de voyage en Grèce) pour notre boulot et notre engagement...) .
Donc, si jamais au ministère, ce repère de menteurs, ils sont assez idiots pour laisser passer des vices juridiques, je ne vois pas au nom de quoi ceux qui les ont repérés devraient se gêner.
Cette réforme est merdique, elle sert juste à faire des économies et à ce que les soutiens syndicaux du pouvoir actuel récupèrent des primes, des postes de formateurs et un pouvoir hiérarchique sur les collègues qu'ils estiment tant.
Je perds mon boulot, tout ce pour quoi je me suis engagé dans ce métier - à savoir partager les langues anciennes avec le plus grand nombre -, est piétiné et moqué sur les réseaux sociaux - mon ministre de tutelle dit sur toutes les radios que je suis incompétent, que je ne connais pas les programmes et que je suis un *** d'élitiste (elle qui n'a jamais bossé...), la cheffe de cabinet explique qu'il faut rendre le latin "sexy" alors que la majorité de mes collègues font déjà la p*te pour garder leur poste, mais se tait sur les raisons qui poussent à la désaffection du latin (les horaires à la con, les tactiques de guérilla des rectorats pour faire sauter des heures et le soutien inconditionnel des collègues (prof de voyage en Grèce) pour notre boulot et notre engagement...) .
Donc, si jamais au ministère, ce repère de menteurs, ils sont assez idiots pour laisser passer des vices juridiques, je ne vois pas au nom de quoi ceux qui les ont repérés devraient se gêner.
Cette réforme est merdique, elle sert juste à faire des économies et à ce que les soutiens syndicaux du pouvoir actuel récupèrent des primes, des postes de formateurs et un pouvoir hiérarchique sur les collègues qu'ils estiment tant.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- HypermnestreÉrudit
Donc on laisse faire ? C'est cela, la grande porte vers un monde meilleur ?the educator a écrit:On piétine la démocratie et on réplique par un vice de forme? grande classe. c'est sur c'est la grande porte vers un monde meilleur.Et quand il n'y a plus de bon sens ? Plus de démocratie ? Ou plutôt, quand on n'écoute plus le bon sens, quand on le nie, quand on piétine la démocratie ? Quand on veut imposer à des gens ce qu'ils jugent massivement absurde, aberrant, dangereux ?
Mourir, pour les professeurs d'allemand, de LC... mais en gardant sa dignité ? Pouvoir se dire que l'on ne s'est pas abaissé à chercher un vice de forme, mais mourir quand même ?
the educator a écrit:C'est ce qu'on du se dire les taxis, y'a pas trop longtemps. Ou Macron au printemps dernier. Les agriculteurs, tient, ce matin, bloque les autouroutes, et ils vont visiblement faire peter la tirelire. ça se trouve on pourrait leur demander de mettre le latin dans la liste des revendications, non?J'aurais clairement préféré que l'on sauve les bilangues, les classes euros, le latin, le grec, la liberté pédagogique, l'AI, une certaine idée de l'éducation etc. par le bon sens. Mais si on les sauve par un autre moyen, qu'importe.
Je ne vois pas le rapport. Les taxis ont dégradé des biens, ils ont brûlé des voitures. Les agriculteurs bloquent les rues. Tout cela n'est pas légal. En revanche, les démarches dont nous débattons ici le sont tout à fait.
Tu vas me rétorquer que le 49.3 l'est aussi... mais un Ministre dispose d'une quantité de moyens de convaincre. Il peut publier des tribunes, aller à la télévision, proposer des tables de négociations, inviter ceux qui ne partagent pas ses idées pour débattre etc. Avoir recours à cela est une faiblesse venant d'une telle personne. Rien à voir avec nous. Nous, nous n'avons plus rien. Tout ce que nous pouvons dire, faire, les pétitions, les grèves... n'ont aucun poids, se voient opposer le plus grand mépris de la part de la ministre. Il nous reste une possibilité, pas celle que nous aurions aimée, pas la meilleure, pas la plus honorable, pas la plus intéressante... mais apparemment une des seules (la seule ?) pouvant aboutir. Pourquoi ne pas la tenter ?
- TangledingGrand Maître
En même temps on constate que des saccages illégaux ont plus de poids que des actions légales. Une belle leçon de démocratie.
Mais pour ma part je ne fais plus de la légalité un étendard face à une administration qui passe le plus clair de son temps à piétiner le droit.
Ce qui compte c'est le rapport de force.
"Le plus de politique dans le droit, le moins de droit dans le politique."
Quand nous serons une majorité à penser ainsi et agir en conséquence, le MEN sera enfin inoffensif.
Mais pour ma part je ne fais plus de la légalité un étendard face à une administration qui passe le plus clair de son temps à piétiner le droit.
Ce qui compte c'est le rapport de force.
"Le plus de politique dans le droit, le moins de droit dans le politique."
Quand nous serons une majorité à penser ainsi et agir en conséquence, le MEN sera enfin inoffensif.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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