Les petits "trucs" qui font que ...

A l'occasion de la sortie de l'ouvrage élèves-difficiles, osez les ruses de l'intelligence http://www.esf-editeur.fr/detail/902/eleves-difficiles---osez-les-ruses-de-l-intelligence.html, je souhaiterais ici connaitre vos "petits trucs qui font que" vous désamorcez certaines situations en classe, en particulier au collège, où le second degré n'est pas toujours compris.
Toutes vos techniques et situations sont les bienvenues.

Merci à vous

Je ne sais pas si c'est ce que tu attends, mais voici en vrac quelques idées :

- je ne fais jamais de mauvaises surprises, ils sont toujours prévenus de mes décisions, et des sanctions qui peuvent tomber : par exemple : "la prochaine fois que tu te balances sur cette chaise, tu termineras le cours à genoux, d'accord ? Maintenant, c'est à toi de choisir " Pas de contrôle surprise non plus.

- j'utilise beaucoup l'humour et l'autodérision : aux élèves timides, qui ont des petites voix, je murmure "par pitié, parle plus for, tu sais bien que je suis vieille et sourde !"

- Je fais très souvent des petites "entrevues" à la fin de mon cours, pour faire le point avec certains élèves. Je trouve que c'est vraiment très efficace, et ça me permet de mieux les connaître. Un année, ça m'a même permis d'apprivoiser un élève trèèèèèèès agressif et violent.

- Je valorise dès que possible.

- J'essaye de ne pas être rancunière. "J'oublie" les erreurs commises, et je laisse leur chance aux élèves pénibles.

- Je fais parfois des propositions sur le contenu du cours, ou la modalité des évaluations, en attendant d'eux qu'ils justifient leurs demandes.

- Je suis sûre de moi. Je n'ai pas peur d'eux. Jamais. (ça peut paraître stupide, mais pourtant, c'est vraiment primordial)

- J'essaye de tenir compte de leurs difficultés en cours, je donne des astuces pour apprendre, parfois il m'est arrivé d'expliquer comment gérer son temps, ses repas et son sommeil à la maison ... Mais je suis exigeante quant au contenu. J'attends aussi que chacun progresse à son niveau.

- Je focalise mes efforts sur les élèves les plus difficiles.

- Je veille à ne jamais humilier, mais parfois, je "clashe" les élèves qui prennent trope place en classe, et qui n'arrivent pas à fermer leurs becs.


Peux-tu donner des exemples de ce que tu as lu comme "ruses" ?

Mettre deux doigts sur la table.



:lol!:

Ca marche vraiment, ça ? (deux doigts sur la table)

Essaie :lol!:

Ca fait marrer, c'est vrai, mais il y a du vrai. Je le fais parfois, je continue le cours sans m'interrompre mais je change de place et j'envahis l'espace de l'élève qui commençait à discuter. Ca marche avec l'élève qui n'est pas insolent et qui n'est pas en train de le faire exprès. Ca permet de ne pas interrompre le cours pour demander de se taire.

C'est la technique 2DTC (2 doigts en travers du cahier).
Tout le monde s'en fout à raison, mais j'ai côtoyé ce jeune homme, nonobstant très sympathique.

JPhMM a écrit:Mettre deux doigts sur la table.



:lol!:

Tant que c'est sur la table...

Personnellement je pose le coude

Jézabel a écrit:Ca marche vraiment, ça ? (deux doigts sur la table)

Ben, écoute, ça peut. Il m'arrive de taper du doigt sur la table, deux petits coups secs, et ça évite d'avoir à s'interrompre pour demander à une pipelette de se taire. Le genre de pipelette compulsive, qui se taira deux minutes si on lui fait une réflexion, mais recommencera dans la foulée
Ce qui est étrange, c'est que ça soit formulé, en fait : jusqu'à ce que je voie cette vidéo (et que je me bidonne devant, comme beaucoup), je n'avais même pas conscience de faire ce genre de choses. Mais ce n'est pas si débile, c'est juste que ça fait partie de ces choses qu'on fait, de ces attitudes qu'on a, sans toujours s'en rendre compte.

Nan ça me paraît pas efficace les deux doigts, et tout simplement pas possible avec une pipelette ... Ca reste quand même une élève ... Et puis au lieu de se taire, elle risque de crier encore plus fort, alors bon ...

Moi le truc qui marche, c'est le bras coudé vers le haut, main à l'horizontale, fermée, avec l'autre bras derrière le dos, main ouverte. Le menton doit être bien haut. Et là, silence total, même les oiseaux se taisent. Ca suscite également une amélioration du travail et des résultats des élèves, c'est même efficace pour prévenir le cancer.

JPhMM a écrit:Mettre deux doigts sur la table.



:lol!:

C'est absolument génial, je tenterai depuis mon bureau de vieille chouette !

Personnellement, j'appelle ça les "magic two fingers". J'ai essayé la technique même en étant dubitative. Cela ne fonctionne pas comme il le dit : l'élève ne se tait pas immédiatement.
Par contre je trouve que ça a le mérite de faire passer une idée : parfois il suffit de s'approcher d'un élève un peu bavard pour qu'il se taise. Bien sûr, cela ne fonctionne qu'avec les pipelet(te)s malgré elles

Pluiedetoiles a écrit:Je ne sais pas si c'est ce que tu attends, mais voici en vrac quelques idées :

- je ne fais jamais de mauvaises surprises, ils sont toujours prévenus de mes décisions, et des sanctions qui peuvent tomber : par exemple : "la prochaine fois que tu te balances sur cette chaise, tu termineras le cours à genoux, d'accord ? Maintenant, c'est à toi de choisir " Pas de contrôle surprise non plus.

- j'utilise beaucoup l'humour et l'autodérision : aux élèves timides, qui ont des petites voix, je murmure "par pitié, parle plus for, tu sais bien que je suis vieille et sourde !"

- Je fais très souvent des petites "entrevues" à la fin de mon cours, pour faire le point avec certains élèves. Je trouve que c'est vraiment très efficace, et ça me permet de mieux les connaître. Un année, ça m'a même permis d'apprivoiser un élève trèèèèèèès agressif et violent.

- Je valorise dès que possible.

- J'essaye de ne pas être rancunière. "J'oublie" les erreurs commises, et je laisse leur chance aux élèves pénibles.

- Je fais parfois des propositions sur le contenu du cours, ou la modalité des évaluations, en attendant d'eux qu'ils justifient leurs demandes.

- Je suis sûre de moi. Je n'ai pas peur d'eux. Jamais. (ça peut paraître stupide, mais pourtant, c'est vraiment primordial)

- J'essaye de tenir compte de leurs difficultés en cours, je donne des astuces pour apprendre, parfois il m'est arrivé d'expliquer comment gérer son temps, ses repas et son sommeil à la maison ... Mais je suis exigeante quant au contenu. J'attends aussi que chacun progresse à son niveau.

- Je focalise mes efforts sur les élèves les plus difficiles.

- Je veille à ne jamais humilier, mais parfois, je "clashe" les élèves qui prennent trope place en classe, et qui n'arrivent pas à fermer leurs becs.


Peux-tu donner des exemples de ce que tu as lu comme "ruses" ?

Ce que tu dis est a priori plein de "bon sens" et pourtant, je ne l'ai jamais trouvé formulé ainsi. Je trouve cela très clair et j'aurais aimé te lire avant de débuter l'année. Les conseils sont très pertinents.

Je pratique le CPRP.

What's that ?

Cri Pour Raplaplater le Petit fauteur de troubles ?

Oh je voyais bien un truc plus physique moi...

Presque. Attention, c'est pointu, fondé sur des études psycho et neuro très pointues. Dur à comprendre. Presque impossible à appliquer.

Spoiler:

Ronin a écrit:Presque. Attention, c'est pointu, fondé sur des études psycho et neuro très pointues. Dur à comprendre. Presque impossible à appliquer.

Spoiler:

Ce serait donc ça la refondation ?

C'est le topic pour apprendre à faire des Spoiler ?

Ah je savais bien qu'il serait question de peton et de fessier (même si je résume très abruptement le contenu des spoiler en espérant ne pas trahir l'essence de vos propos).

Hum il y a des variantes selon les régions. Chez nous c'est plutôt le CTRP ou Coup de Tatane de remédiation pédagogique. Effectivement, c'est une technique qui demande une formation au PAF (dans ta tronche) !

Je préfère Refondementation. Si avec ça j'obtiens pas un doctorat en sciences de l'éduc', c'est à désespérer de Nadine Morano !

Pluiedetoiles a écrit:Je ne sais pas si c'est ce que tu attends, mais voici en vrac quelques idées :

- je ne fais jamais de mauvaises surprises, ils sont toujours prévenus de mes décisions, et des sanctions qui peuvent tomber : par exemple : "la prochaine fois que tu te balances sur cette chaise, tu termineras le cours à genoux, d'accord ? Maintenant, c'est à toi de choisir " Pas de contrôle surprise non plus.

- j'utilise beaucoup l'humour et l'autodérision : aux élèves timides, qui ont des petites voix, je murmure "par pitié, parle plus for, tu sais bien que je suis vieille et sourde !"

- Je fais très souvent des petites "entrevues" à la fin de mon cours, pour faire le point avec certains élèves. Je trouve que c'est vraiment très efficace, et ça me permet de mieux les connaître. Un année, ça m'a même permis d'apprivoiser un élève trèèèèèèès agressif et violent.

- Je valorise dès que possible.

- J'essaye de ne pas être rancunière. "J'oublie" les erreurs commises, et je laisse leur chance aux élèves pénibles.

- Je fais parfois des propositions sur le contenu du cours, ou la modalité des évaluations, en attendant d'eux qu'ils justifient leurs demandes.

- Je suis sûre de moi. Je n'ai pas peur d'eux. Jamais. (ça peut paraître stupide, mais pourtant, c'est vraiment primordial)

- J'essaye de tenir compte de leurs difficultés en cours, je donne des astuces pour apprendre, parfois il m'est arrivé d'expliquer comment gérer son temps, ses repas et son sommeil à la maison ... Mais je suis exigeante quant au contenu. J'attends aussi que chacun progresse à son niveau.

- Je focalise mes efforts sur les élèves les plus difficiles.

- Je veille à ne jamais humilier, mais parfois, je "clashe" les élèves qui prennent trope place en classe, et qui n'arrivent pas à fermer leurs becs.


Peux-tu donner des exemples de ce que tu as lu comme "ruses" ?

Bon, c'est vrai qu'en lycée, je ne différencie pas vraiment les attentes (sauf avec des très bons). Mais à part ce point, je suis entièrement d'accord avec ces pratiques. Elles sont faciles à mettre en oeuvre et elles me semblent très efficaces (et parfaitement compatibles avec un exercice pas démago du métier).