"La déconstruction de l'école est un crime...", Elisabeth Lévy (Le Figaro)

The Goon a écrit:

* On méprise tellement les élèves qu'en plus de tout, on leur fait croire qu'ils sont au niveau.

+1

C'est vrai mais n'en sommes -nous pas, nous professeurs, responsables?
J'en discutais avec une copine qui n'en revenait pas des excellentes notes de ses neveux/ nièces au collège alors qu'ils peinent à écrire une phrase sans une faute par mot...
A mon époque, au collège, même les plus brillants élèves n'avaient pas les moyennes qu'un élève moyen obtient aujourd'hui...la plus haute moyenne générale en 3ème plafonnait à 14,50.
Je pense qu'à force de " bienveillance", on surnote beaucoup et on leurre les élèves sur leur véritable niveau...

Carabas a écrit:On m'aurait dit un jour que je serais d'accord avec E. Lévy, je n'y aurais pas cru...

Moi non plus ( j'en ai vraiment ras-la-quiche de cette année 2015, en plus il flotte en juin)...

@Celadon : merci pour le fou rire !

Asha Kraken a écrit:

Carabas a écrit:On m'aurait dit un jour que je serais d'accord avec E. Lévy, je n'y aurais pas cru...

Moi non plus ( j'en ai vraiment ras-la-quiche de cette année 2015, en plus il flotte en juin)...

Hop, une expression pour le dictionnaire collaboratif.

J'adore !

Pinaise je gagne des points, je me sens rayonnante et je viens de toucher mes cheveux trois fois en gloussant nerveusement...

Elle ne dit que des choses sensées.

https://fr.divertissement.yahoo.com/photos/alain-finkielkraut-tacle-programmes-canal-t%C3%AAte-n-uds-135346111.html
Vous le reconnaissez ? Il sourit !

Celadon a écrit:Vous le reconnaissez ? Il sourit !

Oui, c’est vrai : il souriait !

Hypothèse n° 1 (peu probable) : c'était une concession à l'esprit-maison de Canal +, où l'on est hilare du matin au soir jusqu'à l'obscénité.

Hypothèse n° 2 (ma préférée) : c'était un sourire, modeste, de victoire, car il a été excellent et aucun de ses contradicteurs du Grand Journal - et surtout pas JM Aphatie - n'a eu quoi que ce soit de sérieux à lui opposer !

Le discours à l'emporte-pièce, direct et qui dit clairement l'essentiel, me convient, car il est à même de réveiller des parents et autres non-spécialistes du problème, ennuyés par sa complexité.
Ici, elle dit les choses. Ca s'appelle "dire les choses". Tant mieux, je trouve que personne ne l'avait vraiment fait jusque là.

Ah bon ? Depuis combien de décennies un J.P. Brighelli se bat-il contre les lubies pédagogistes ? Et pas que lui.

philophilophilo a écrit:Le discours à l'emporte-pièce, direct et qui dit clairement l'essentiel, me convient, car il est à même de réveiller des parents et autres non-spécialistes du problème, ennuyés par sa complexité.
Ici, elle dit les choses. Ca s'appelle "dire les choses". Tant mieux, je trouve que personne ne l'avait vraiment fait jusque là.

Et Natacha Polony ? Et Marc Le bris? Et Rachel Boutonnet? Et Hannah Arendt? Et Jean-Claude Milner ?

Je crois que ça a commencé avec Milner en 84 et Nemo en 86 ou 88.

Je le crois aussi. Ce n'est pas d'hier.

Vinteuil a écrit:

Celadon a écrit:Vous le reconnaissez ? Il sourit !

Oui, c’est vrai : il souriait !

Hypothèse n° 1 (peu probable) : c'était une concession à l'esprit-maison de Canal +, où l'on est hilare du matin au soir jusqu'à l'obscénité.

Hypothèse n° 2 (ma préférée) : c'était un sourire, modeste, de victoire, car il a été excellent et aucun de ses contradicteurs du Grand Journal - et surtout pas JM Aphatie - n'a eu quoi que ce soit de sérieux à lui opposer !

Autre possibilité :

Je le vois plutôt boire, à petites gorgées, du Marcel... Proust !

gauvain31 a écrit:

philophilophilo a écrit:Le discours à l'emporte-pièce, direct et qui dit clairement l'essentiel, me convient, car il est à même de réveiller des parents et autres non-spécialistes du problème, ennuyés par sa complexité.
Ici, elle dit les choses. Ca s'appelle "dire les choses". Tant mieux, je trouve que personne ne l'avait vraiment fait jusque là.

Et Natacha Polony ? Et Marc Le bris? Et Rachel Boutonnet? Et Hannah Arendt? Et Jean-Claude Milner ?

Et Adrien Barrot avec L'enseignement mis à mort chez Librio en 2000.
Concis et juste.

L'armagnac, ça calme ?
Si oui, une goulée pour E. Levy, alors. Ca urge.

Si t'as du 1924 alors... me sens pas calme du tout là, j'en ai besoin...

Celadon a écrit:L'armagnac, ça calme ?

Je ne sais pas si ça calme mais c'est bon :

Vinteuil a écrit:Avant d'être génial, Picasso a appris à dessiner et Einstein a fait des maths à l'école. Une fois que vous avez appris à réfléchir, à travailler, à vous concentrer, vous pouvez laisser libre cours à votre créativité, déconstruire tous les schémas que vous avez appris si ça vous chante. Mais faire croire aux jeunes que l'expression spontanée de leur «moi» a une valeur en soi, c'est encore une fois les condamner à la médiocrité. Créer suppose de se libérer de ses chaînes, mais pour cela, il faut avoir des chaînes.

Je suis tout à fait d'accord avec cette idée !

Celadon a écrit:

frdm a écrit:

qui-vive a écrit:
Même si elle joue beaucoup sur l'outrance et qu'elle fait parfois un peu peur ( ), il lui arrive souvent de dire des choses assez sensées.

Je suis d'accord avec toi .

Elle m'énerve tellement que je ne suis plus capable d'écouter la moindre des paroles sensée ou pas, qu'elle profère en état de survoltage permanent.
Entre elle et Finkie, on est servi.
Encore que... je ne sais plus dans quelle émission j'ai vu ce dernier, mais il m'a bcp surprise par sa coupe de cheveux, sa couleur, ses gestes et bégaiements maîtrisés. Je veux le nom de son antispasmodique.  

Justement : le vieillard maniaque.

Joli !

Bon, je suis d'accord avec les idées principales, mais :

E. Lévy a écrit: Créer suppose de se libérer de ses chaînes, mais pour cela, il faut avoir des chaînes.

... ça, ce serait maladroit si ce n'était pas n'imp. Allez, on va dire maladroit. « Chaînes », franchement. Ou comment perdre sa crédibilité en une phrase. On acquiesce sans même y penser, parce qu'on se laisse guider par les seuls mots, à un cliché pseudo-rigoriste et faux sur l'enseignement, parce qu'il est construit sur un cliché romantique et tout aussi faux sur la créativité.