- LilieDocNiveau 8
Dans le cadre d'un événement à l'échelle de tout mon établissement et qui est organisé par "mon" club jardinage, je recherche des poèmes sur des thèmes tels que : nature, jardin, oiseaux,... J'en ai trouvé quelques-uns déjà mais ça fait peu.
Pour info, ces textes seront imprimés, plastifiés et accrochés dans notre jardin près du CDI et tout le monde sera invité à s'y balader.
Merci pour votre aide dans la réalisation de ce projet qui fera très certainement l'objet d'un article de presse.
Pour info, ces textes seront imprimés, plastifiés et accrochés dans notre jardin près du CDI et tout le monde sera invité à s'y balader.
Merci pour votre aide dans la réalisation de ce projet qui fera très certainement l'objet d'un article de presse.
- philopoussinNiveau 8
Tagore - Le jardinier d’amour, VI
L’oiseau apprivoisé était dans une cage ; l’oiseau sauvage était dans la forêt.
Le sort les fit se rencontrer. L’oiseau sauvage crie : Oh ! mon amour, volons vers le bois.
L’oiseau apprivoisé murmure : Viens ici, vivons ensemble dans la cage.
Parmi ces barreaux, où y aurait-il place pour étendre mes ailes ? dit le libre oiseau. Hélas ! s’écrie le prisonnier, je ne saurais où me poser dans le ciel.
Mon bien-aimé, viens chanter les chants des forêts. — Reste près de moi. Je t’enseignerai une musique savante.
L’oiseau des forêts réplique : Non, non ! Les chants jamais ne se peuvent enseigner.
L’oiseau en cage dit : Hélas ! Je ne sais pas les chants des forêts.
Ils ont soif d’amour, mais jamais ils ne peuvent voler aile à aile.
A travers les barreaux de la cage ils se regardent, et vain est leur désir de se connaître
Ils battent des ailes et chantent : Viens plus près mon amour !
Le libre ailé s’écrie : Je ne puis, je crains les portes fermées de ta cage.
Hélas ! dit le captif, mes ailes sont impuissantes et mortes.
L’oiseau apprivoisé était dans une cage ; l’oiseau sauvage était dans la forêt.
Le sort les fit se rencontrer. L’oiseau sauvage crie : Oh ! mon amour, volons vers le bois.
L’oiseau apprivoisé murmure : Viens ici, vivons ensemble dans la cage.
Parmi ces barreaux, où y aurait-il place pour étendre mes ailes ? dit le libre oiseau. Hélas ! s’écrie le prisonnier, je ne saurais où me poser dans le ciel.
Mon bien-aimé, viens chanter les chants des forêts. — Reste près de moi. Je t’enseignerai une musique savante.
L’oiseau des forêts réplique : Non, non ! Les chants jamais ne se peuvent enseigner.
L’oiseau en cage dit : Hélas ! Je ne sais pas les chants des forêts.
Ils ont soif d’amour, mais jamais ils ne peuvent voler aile à aile.
A travers les barreaux de la cage ils se regardent, et vain est leur désir de se connaître
Ils battent des ailes et chantent : Viens plus près mon amour !
Le libre ailé s’écrie : Je ne puis, je crains les portes fermées de ta cage.
Hélas ! dit le captif, mes ailes sont impuissantes et mortes.
- SeiGrand Maître
Jean Joubert en a écrit de nombreux sur les thèmes qui t'intéressent dans son recueil Petite musique du jour. En voici :
Tu peux aussi aller chercher chez Jaccottet. J'ai le recueil à la maison, mais je suppose que tu peux aisément les trouver.
Un extrait d'un poème de Tarkos, "Ma langue est poétique"
Et Verlaine, aussi :
Sei Shônagon attache aussi beaucoup d'importance à la nature :
- Spoiler:
Les voix dans la forêt
Quitte la ville,
faufile-toi entre les tours
par le dernier sentier
vers la forêt
où repliés dans l'ombre
veillent encore les dieux.
Lavé des brumes et des cris, écoute sous l'écorce
le souffle de leurs voix.
Ils te diront, les invisibles, l'âme du vent, la sève agile,
le clair secret des feuilles.
L'arbre
Suis-je arbre pour qu'un lièvre
laissant les bois d'hiver
se blottisse à mes pieds ?
Je demeure immobile
sans battre des paupières
et les bêtes dociles
me prennent en pitié.
Mésange dans l'oreille,
abeille sous les cils,
dans la bouche de feuille
l'archange, l'écureuil.
Et près du coeur le ver
qui trace dans la nuit
son chemin de poussière.
Buisson de roses
Près de l'allée
luit le buisson de roses
dans le soleil nouveau :
merveille rouge
contre le noir des granges.
Combien de jours
avant l'hiver qui le défait,
le dénude, mime sa mort ?
avec parfois pourtant,
par temps de neige,
l'unique éclat d'une fleur en exil.
Dans la prairie
Si
sur ton visage se pose
un vol de papillons noirs
ne bouge pas
respire à peine
deviens arbre buisson rocher
la visite n'est pas funèbre
Chaque aile porte à sa lisière
l'empreinte d'un feu léger
(Tel y voit le beau présage
de la nuit transfigurée)
Petite musique de jour
Trouver les mots pour dire
le liseron
la coccinelle
le coquelicot
la mésange
et sa plume laissée
dans la rosée de l'aube.
Prendre sa plume pour écrire
en lettres naines
l'humble beauté de chaque jour
tandis qu'au ciel
sonnent en vain les trompes
des grandes odes prophétiques :
les poumons noirs de l'orage.
Dans le jardin d'Alice
J'ai longtemps cru qu'elle parlait
chinois, turc ou japonais,
ma tante Alice,
quand à l'oreille elle me disait
d'un air complice :
Murusétrousiférasimé,
tontétatilotétatou,
latotétrouya,
jusqu'au jour où elle m'expliqua
que c'était plus simple que ça,
après tout.
Mur usé, trou s'y fait, rat s'y met,
ton thé t'a-t-il ôté ta toux ?
latte ôtée, trou y a.
Ah, tout alors était merveille,
les histoires sous la treille,
les lapins, le chat, les groseilles,
la tarte aux pommes, la réglisse,
dans le jardin d'Alice.
Tu peux aussi aller chercher chez Jaccottet. J'ai le recueil à la maison, mais je suppose que tu peux aisément les trouver.
Un extrait d'un poème de Tarkos, "Ma langue est poétique"
- Spoiler:
- Ma langue est poétique, est naturelle, est sonore, est bruitée, est féconde, est douce, est inondée de soleil, ma langue a des sons d’herbes, l’herbe bruit dans ma langue, l’herbe sèche de l’été, en été, l’herbe sèche est bruyante, bruisse et cingle, ce sont les herbes, les bruits viennent de l’herbe, ce sont des bruits d’herbe sèches, ma langue a les bruits sonores des herbes desséchées de l’été, les bruits répétitifs, incessants, les bruits de ma langue ne cessent pas, cinglent et se répètent, et se dessèchent au soleil, le soleil sèche les herbes, les herbes bruissent, sifflent et cinglent, ma langue sèche, siffle, cingle, ma langue sonore, ma langue herbeuse, ma langue de sons herbeux, ma langue d’herbes qui sèchent, qui sont sonores, sonne, musicale, ensoleillée, sèche, ma langue est poétique, est sèche, crépite tout l’après-midi, depuis le lever du soleil, tout l’après-midi de cet été.
Et Verlaine, aussi :
- Spoiler:
- "L'échelonnement des haies"
L'échelonnement des haies
Moutonne à l'infini, mer
Claire dans le brouillard clair
Qui sent bon les jeunes baies.
Des arbres et des moulins
Sont légers sur le vert tendre
Où vient s'ébattre et s'étendre
L'agilité des poulains.
Dans ce vague d'un Dimanche
Voici se jouer aussi
De grandes brebis aussi
Douces que leur laine blanche.
Tout à l'heure déferlait
L'onde, roulée en volutes ,
De cloches comme des flûtes
Dans le ciel comme du lait.
Sei Shônagon attache aussi beaucoup d'importance à la nature :
- Spoiler:
- Choses qui gagnent à être peintes
Un pin. La lande en automne. Un village dans la montagne. Un sentier dans la montagne. La grue. Le cerf. Un paysage d'hiver, quand le froid est extrême. Un paysage d'été, au plus fort de la chaleur.
Choses qui émeuvent profondément.
...
A la fin du neuvième mois ou au début du dixième, la musique des grillons qui vous parvient, si faible qu'on ne sait dire si on l'entend ou non.
Une poule étalée sur sses poussins, pour les protéger.
Tard en automne, les gouttes de rosée qui brillent comme des perlent de toutes sortes sur les roseaux du jardin.
Le soir, quand le vent souffle dans les bambous, au bord de la rivière.
S'éveiller à l'aube, et aussi séceiller la nuit, c'est toujours émouvant.
Un village dans la montagne, sous la neige.
...
La lande en automne.
De très vieux bonzes qui font leurs pieux exercices.
Une chaumière délabrée où grimpe et s'accroche le houblon, avec un jardin où croissent à l'envi l'armoise et les herbes folles, lorsque la clarté de la lune les illumine sans laisser un coin sombre, et que le vent souffle doucement.
Choses qui ne servent plus à rien mais qui rappellent le passé.
Une natte à fleurs, vieille, et dont les bords usés sont en lambeaux.
Un pin desséché, auquel s'accroche une glycine.
Dans le jadrin d'une jolie maison, un incendie a brûlé les arbres. L'étang avait d'abord gardé son aspect primitif; mais il a été envahi par les lentilles d'eau, les herbes aquatiques.
- SeiGrand Maître
Eh bien, LilieDoc, pour quels poèmes as-tu opté ?
- MauvetteÉrudit
Il y avait aussi "Mes deux filles" de Hugo.
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Je vais bien, ne t'en fais pas
- LilieDocNiveau 8
Sei a écrit:Eh bien, LilieDoc, pour quels poèmes as-tu opté ?
Pour finir, j'ai retenu :
Le jardin précieux, de R. Queneau
O le calme jardin d'été où rien ne bouge, d’Émilie Verhaeren
Dans ce jardin (comptine)
Une nouvelle fleur, de Jean Rousselot
Le Narcisse et la Jonquille de R. Desnos
Le bourgeon, de Paul Geraldy
et quelques autres trouvés sur un site de jardinage.
Les élèves ont complété par leurs propres textes.
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