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bobo84
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par bobo84 8/2/2016, 19:49
Gryphe a écrit:
FrontUnique a écrit:Je répondrai à vos questions par MP dans la soirée.
C'est dommage de répondre juste par MP, d'autres peuvent être intéressés. Wink

Je suis intéressé aussi ! Pouvez-vous répondre sur le forum ? Personnellement, j'ai toujours voté Émancipation parce que j'aimais bien Stambul, sans jamais bien comprendre la différence entre EE/Emancipation et FU
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FrontUnique
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par FrontUnique 8/2/2016, 21:01
Alors voici les principales distinctions qui existent (selon moi) entre FU et Emancipation:
- historiquement Emancipation est le morceau du courant "Ecole Emancipée" qui a refusé de participer à la direction de la FSU (ce qu'a accepté la maison mère) pour se placer en opposition à la direction fédérale. C'est donc un courant de tradition "anarcho-syndicaliste" qui considère que "seule la lutte paie". Dans la tradition EE ils ont un positionnement en matière de pédagogie alors que notre courant se cantonne au principe de la liberté pédagogique, tous les autres débats en la matière nous semblant hors sujet sur le terrain syndical.
- Emancipation se réfère à une tradition vieillissante que je qualifierai de "soixante-huitarde". Du fait de ce vieillissement, ce courant ressemble de plus en plus à un assemblage hétéroclite de militants d'horizons divers (les "historiques" comme Pierre Stambul et Olivier Vinay sont retraités, les jeunes sont souvent des "coucous" issus de divers petits groupes) et Emancipation est amené à brandir, de manière peu rigoureuse, des orientations qui n'appartiennent pas vraiment à sa tradition et brouillent un peu les cartes (la défense des décrets de 1950, par exemple, ou la condamnation abstraite du "dialogue social" que nous combattons systématiquement et pratiquement)
- Emancipation n'est pas vraiment le défenseur des statuts: par exemple ce courant défend le mot d'ordre de "titularisation de toutes et tous" les précaires "sans condition de diplôme ou de concours", ce qui sous des dehors généreux ouvre la voie à la remise en cause de tous les statuts. Autre exemple: Emancipation préconise la dissolution des syndicats nationaux (organisés par métiers et par statuts) dans des "sections fédérales" par lieu de travail. Pratiquement cela signifierait que les infirmières scolaires ou les assistantes sociales, par exemple, ne pourraient pas disposer de leurs temps de réunion syndicales spécifiques pour débattre et s'organiser entre elles par rapport aux enjeux de leur métier: elles seraient noyées au milieu des profs. Troisième exemple: Emancipation prêche la soumission des syndicats à des "AG de lutte" qui en pratique ne rassemblent qu'une toute petite fraction des enseignants. Cela n'a rien à voir avec notre mot d'ordre actuel "pour une conférence nationale de délégués d'établissements contre la réforme des collèges". J'ai connu à Paris des "AG Ile-De-France" où 100 militants "radicaux" prêchaient la grève reconductible, un an après 2003, alors que dans n'importe quelle salle des profs ce mot d'ordre suffisait à démoraliser tout le monde par avance
- Emancipation se revendiquant du syndicalisme "de lutte", ce courant soutient indifféremment toutes les grèves et manifestations (notamment la "grève reconductible" disloquée établissement par établissement) au nom du vieux schéma erroné selon lequel l'addition des "luttes" conduirait un jour vers le "grand soir" de la grève générale. FU considère que la question la plus importante est celle des revendications et nous ne nous gênons pas pour indiquer à nos collègues, le cas échéant, qu'une journée d'action appelée par les syndicats est complètement bidon.
- sur le plan international: Emancipation a un positionnement assez erratique qui dépend davantage des lubies de tel ou tel de ses épigones que d'une réelle cohérence. Que dire par exemple de leur position sur la Syrie, "soutien à la résistance laïque contre Bachar et contre Daech"... une résistance qui n'existe pas? Et que signifie "soutien"? Demandons-nous à l'Etat français de livrer des armes?
- enfin il faut savoir que dans les instances et congrès syndicaux, Emancipation s'est fait une spécialité de soumettre au vote une ribambelle de motions et amendements, parfois des textes de plusieurs pages où le miel côtoie le goudron et ne permet aucune clarification. Notre courant, dans la mesure où nous ne disposons que d'une force limitée et très minoritaire, privilégie la clarification en ciblant les points qui nous semblent décisifs, et en mettant au vote des textes concis et précis.

Nous nous efforçons néanmoins, chaque fois que cela est possible, de nous regrouper sur des points d'accord. La même ligne de conduite vaut pour le courant URIS à qui nous proposons, sur la base d'orientations communes, de constituer une liste commune pour les élections internes dans le SNES.

Pour ce qui concerne FU:
- notre tradition est clairement celle de militants révolutionnaires, dans la perspective de l'expropriation du capitalisme, même si nous ne posons aucun préalable au regroupement sur les orientations précises que nous défendons. Il faut le savoir et nous ne nous en cachons pas.
- nous sommes les adversaires les plus clairs et les plus résolus de la logique du "dialogue social" qui revient à intégrer les syndicats à l'Etat, à en faire les associés de la politique du gouvernement plutôt que les défenseurs des travailleurs. Comment ne pas voir que les syndicats majoritaires ont été systématiquement associés aux coups les plus violents contre l'enseignement public depuis des années (acceptation de la liquidation de nos statuts dans le second degré, soutien aux "rythmes scolaires" dans le primaire, jusqu'à une manifestation nationale POUR une "bonne" loi de refondation il y a quelques années? Et quand je vous dirai que le point le plus important du dernier congrès, aux yeux des dirigeants fédéraux, a été de faciliter la signature d'accords avec le gouvernement à l'avenir? Mesure que nous avons été les seuls à combattre (vidéo à l'appui)
- notre axe central est aujourd'hui que les directions syndicales doivent prendre en charge la mobilisation, dans l'unité, pour la levée immédiate de l'état d'urgence, pour le retrait du projet de révision constitutionnelle et celui du projet de loi pénale. A quoi peut-il servir de débattre du reste si dans quelques semaines, le gouvernement met en place un véritable Etat policier? Nous sommes ainsi les seuls à dénoncer la participation des dirigeants syndicaux à un "comité de suivi de l'état d'urgence" mis en place par Valls.
- nous nous sommes positionnés et avons combattu pratiquement contre l'abrogation des décrets de 1950, contre la réforme des "rythmes", contre la loi de refondation et contre la signature des accords PPCR. Nous défendons aujourd'hui la perspective d'une conférence nationale de délégués dans les établissements, intégrant les syndicats, pour décider des formes du combat contre la réforme des collèges.
- sur les questions internationales: nous sommes internationalistes, ce qui pour nous implique en premier chef de combattre les interventions militaires et les ventes d'armes de notre propre Etat. Guerres incessantes pour les intérêts des grands groupes français à l'extérieur, Etat policier pour faciliter la mise en place de contre-réformes dévastatrices à l'intérieur du pays, sont pour nous les deux facettes d'une même médaille. On laisse aux autres le soin de vitupérer contre les exactions de l'Etat turc sans dire un mot de celles de "notre" Etat.
- enfin nous concevons notre intervention comme un élément de clarification aux yeux de l'ensemble des travailleurs: nous ne serons pas la "boule de neige" qui gonflera jusqu'à prendre la direction des syndicats, mais nous sommes un facteur qui permet de comprendre où se situe l'obstacle au sein des syndicats eux-mêmes. Nous pensons que, dans leurs mobilisations, les travailleurs auront à surmonter l'obstacle constitué par les appareils syndicaux et auront à les placer à leur service.

Mieux qu'un long discours, nos interventions au congrès permettent à chacun de constater comment nous y intervenons et ce que nous y défendons.
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par Gryphe 8/2/2016, 21:11
Merci beaucoup pour ton exposé détaillé. Smile
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FrontUnique
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par FrontUnique 9/2/2016, 20:41
Lettre de liaison des militants combattant pour le Front Unique des organisations syndicales de l'enseignement public
N°258

Après le congrès national de la FSU, une nécessité vitale et urgente :

Exiger des dirigeants de la FSU qu’ils fassent tout ce qui est possible pour obtenir
- la levée immédiate de l’état d’urgence,
- le retrait du projet de révision constitutionnelle et du projet de loi pénale

Et pour commencer, qu’ils quittent le « comité de suivi » de l’état d’urgence mis en place par le gouvernement


Le vendredi 5 février commençait, à l’Assemblée Nationale, l’examen du projet de loi qui inscrirait dans la Constitution le recours à l’état d’urgence, ainsi que la déchéance de nationalité – sans précédent depuis le régime de Vichy. S’y ajoute un projet de loi pénale qui instituerait, entre autres, une présomption de légitime défense pour les policiers faisant usage de leur arme – autrement dit un véritable permis de tuer.Sous couvert de « lutte contre le terrorisme », il s’agit de mettre en place un véritable État policier.

Depuis le mois de novembre 2015, l’utilisation de l’état d’urgence par le gouvernement a illustré clairement ce qu’il en est de sa cible première : des centaines d’assignations à résidence et de perquisitions sans lien avec la « lutte contre le terrorisme », des manifestations interdites ou réprimées, et surtout la condamnation à des peines de prison de 8 ouvriers syndiqués CGT de Goodyear montrent qu’il s’agit d’interdire toute manifestation de résistance des travailleurs, de la jeunesse, devant le feu roulant d’attaques lancées par le gouvernement et le patronat.

Pour le corps enseignant, comme pour l’ensemble des travailleurs, combattre l’état d’urgence, combattre pour le retrait du projet de révision constitutionnelle et du projet de loi pénale constituent donc une nécessité aussi immédiate que vitale. Pour cela, il est indispensable que l’organisation de la mobilisation soit assurée par les organisations syndicales unies.

Au congrès du Mans : la direction nationale de la FSU manœuvre en recul

Le congrès national de la FSU qui s’est tenu au Mans du 1er au 5 février – s’achevant à quelques heures de l’ouverture du débat parlementaire – portait de ce point de vue une responsabilité essentielle. Il faut le dire : pour la direction nationale de la FSU, l’urgence a été précisément… de tout faire pour qu’une prise de position saisissable par les enseignants et au-delà soit évitée. C’est ainsi que, le 1er février,ces dirigeants ont refusé que le combat contre l’état d’urgence soit placé au premier point de l’ordre du jour et refusé qu’une motion allant dans ce sens, déposée par les délégués du courant Front Unique, soit soumise au vote.

Puis, le mercredi 3 février à 8h, ils faisaient volte-face : alors même que plus d’un tiers des délégués n’était pas encore installé dans la salle, ils ont imposé un vote à la sauvette sur un texte inconnu de la plupart des congressistes, sans possibilité de discussion !

A la racine de cette manœuvre grossière : des dizaines de résolutions adoptées dans les congrès départementaux, les sections départementales et des syndicats nationaux pour la levée de l’état d’urgence rendaient certaines concessions inévitables. Ainsi, alors qu’elle refusait de le faire depuis des mois, la direction fédérale a été contrainte de se prononcer, formellement, pour la levée de l’état d’urgence, ajoutant que la FSU « s’oppose » désormais aux projets de loi du gouvernement.

Mais ce faisant, la direction de la FSU est parvenue à empêcher que les débats du congrès aillent plus loin en posant notamment ces questions épineuses : comment combattre effectivement l’état d’urgence et lesprojets du gouvernement alors que la direction fédérale continue de siéger au sein du « comité de suivi »de l’état d’urgence, mis en place par le gouvernement, aux côtés de l’ensemble des directions syndicales ?Comment défendre réellement ces revendications sans que les organisations syndicales, en tant que telles,ne prennent en charge effectivement la mobilisation nécessaire ?

Le courant Front Unique, qui était représenté au sein de ce congrès par 15 délégués, et qui y a mené une intervention continue sur ces questions, porte à la connaissance des enseignants, l’intervention qu’il a effectuée lors du débat de clôture de ce congrès. Il appelle les enseignants, les personnels à faire remonter ces exigences, dans les jours qui viennent, aux dirigeants syndicaux, notamment ceux de la FSU :
- Prononcez-vous sans équivoque pour la levée immédiate de l’état d’urgence, le retrait pur etsimple du projet de révision constitutionnelle, le retrait pur et simple du projet de loi pénale
- Quittez en conséquence le « comité de suivi » de l’état d’urgence
- Réalisez un front uni avec les directions syndicales ouvrières (CGT, FO…) et l’UNEF afin de prendre en charge la mobilisation sur ces objectifs
- Tout ce qu’il est possible de faire pour empêcher la mise en place de l’État policier doit être fait !

Intervention du représentant Front Unique (Congrès national FSU – Le Mans / Débat Action le 5 février)

Camarades

Nous voici au 5ème jour du congrès de la Fédération Syndicale Unitaire. Nous sommes la fédération syndicale qui pèse d’un poids décisif, en particulier dans l’enseignement public. Dès lundi, nous allons retourner au travail et nos décisions sont attendues par nos collègues.

Dans les collèges, on va nous demander : après le 26 janvier, quelle perspective propose la FSU pour combattre l’application de la réforme des collèges ? Qu’allons-nous répondre ? Que l’on va distribuer des cartes postales à envoyer à François Hollande ? (sic)

Dans les écoles, les collègues n’attendent qu’une chose : qu’on en finisse avec ce calvaire des nouveaux rythmes ! Qu’est-ce qu’on va leur répondre ? Que la FSU n’en demande toujours pas l’abrogation ?

Et sur PPCR ? On va leur dire qu’on participe à la mise en œuvre d’un accord qui va organiser la mobilité forcée et instaurer les parcours professionnels au mérite ? Mais on va les rassurer : on a décidé de faciliter les modalités de conclusion d’un accord avec le gouvernement !…

Mais camarades, la question qui prime sur toutes les autres : aujourd’hui même à l’Assemblée nationale, débute l’examen du projet de loi qui inscrit dans la Constitution, ET l’état d’urgence, ET la déchéance de nationalité. Et sur ce point, le congrès a un mandat : du Mans, nous avons envoyé tout notre soutien à un rassemblement convoqué aujourd’hui à Paris, à proximité de l’Assemblée nationale, dont il y a fort à parier qu’il restera symbolique.

Et demain ? Demain, nous serons le 6. Et rien n’aura été réglé. La question d’un véritable combat contre l’état d’urgence reste posée.

Camarades, je le répète, nous sommes le congrès de la FSU. Nous avons le pouvoir, par les décisions que nous prendrons aujourd’hui, d’influer sur le cours des choses. Nous DEVONS mettre toute notre force dans la balance pour empêcher que demain on ne se réveille dans un pays où le droit de manifester, de faire grève sera remis en cause. Un pays où la Constitution comporte des mesures qui soient le décalque de la constitution de Vichy. Un pays où les ouvriers peuvent encore se battre contre la fermeture de leur usine sans risquer la prison.

Tout au long de ce congrès, la direction fédérale a choisi d’afficher son soutien aux Goodyear par une banderole au-dessus de notre tête. Nous avons décidé à l’unanimité d’exprimer publiquement ce soutien. Nous avons brandi symboliquement, pour une photo, des cartons rouges au gouvernement, mais si maintenant, la FSU ne lève pas le petit doigt pour combattre les projets du gouvernement (état d’urgence, déchéance de nationalité, loi pénale…) alors on peut décrocher cette banderole et la remplacer par une autre : « Soutien au gouvernement » !

Camarades, le congrès a encore le pouvoir de décider :

- Levée immédiate de l’état d’urgence

- Retrait du projet de loi constitutionnelle

- Retrait du projet de loi pénale

Si la FSU se rend au Comité de suivi… quel message enverra-t-elle ? Que le gouvernement peut continuer sa politique réactionnaire et que l’opposition d’une des principales fédérations syndicales n’est qu’une opposition de façade !

Camarades, il faut aller là où ça se décide, à l'Assemblée nationale. C'est donc à l'Assemblée nationale que doivent nous appeler à manifester l'ensemble des organisations ouvrières et de jeunesse. Il y a une majorité PS-PCF. Il faut exiger d'elle qu'elle vote contre la mise en place d'un État policier.

https://www.youtube.com/watch?v=yWFNPgFYx18
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marjorie_esti
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par marjorie_esti 14/2/2016, 00:20
FrontUnique a écrit:Alors voici les principales distinctions qui existent (selon moi) entre FU et Emancipation:
[...]

Mieux qu'un long discours, nos interventions au congrès permettent à chacun de constater comment nous y intervenons et ce que nous y défendons.

Quand on lit tout cela, et c'est vraiment un positionnement intéressant, on peut regrette que le FU ne soient pas simplement dans un autre syndicat, qui pèse plus qu'un "courant très minoritaire" dans le snes.
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FrontUnique
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par FrontUnique 14/2/2016, 17:19
marjorie_esti a écrit:
FrontUnique a écrit:Alors voici les principales distinctions qui existent (selon moi) entre FU et Emancipation:
[...]

Mieux qu'un long discours, nos interventions au congrès permettent à chacun de constater comment nous y intervenons et ce que nous y défendons.

Quand on lit tout cela, et c'est vraiment un positionnement intéressant, on peut regrette que le FU ne soient pas simplement dans un autre syndicat, qui pèse plus qu'un "courant très minoritaire" dans le snes.

Bonjour marjorie,

Malheureusement la logique de boutiques qui prévaut depuis l'explosion de la Fédération de l'Education Nationale n'a fourni aucune preuve de son efficacité. Au contraire: émietté, le syndicalisme enseignant est fragilisé, ce qui fragilise toute la profession.

Nous pensons que c'est dans le syndicat majoritaire que les choses se décident, pour le meilleur ou pour le pire. Ces dernières années, il est vrai, ça a été à peu près toujours pour le pire, notamment quand nos statuts ont été laminés. Mais l'opposition de façade des autres (on crie plus fort pour récupérer quelques voix ou quelques cartes, mais on va quand même siéger dans les instances de "dialogue" avec le gouvernement) n'a pas prouvé son utilité non plus.

Par exemple, c'est quand la direction du SNES a été contrainte de se prononcer pour l'abrogation de la réforme des collèges que des mobilisations significatives ont pu avoir lieu, via l'intersyndicale.

Par exemple nous pensons qu'aujourd'hui, une issue positive au combat contre la destruction de l'enseignement public déjà bien avancé passerait par la tenue d'une conférence nationale de délégués issus des établissements, intégrant les organisations syndicales: cette conférence déciderait, alors qu'aujourd'hui nous sommes en quelque sorte otages des péroraisons de l'intersyndicale bureaucratique. Mais comment pourrait-on avancer dans ce sens sans combattre dans le SNES sur cet objectif?
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FrontUnique
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par FrontUnique 14/2/2016, 17:21
Le courant Front Unique communique

La délégation du courant Front Unique a transmis à la tête de liste URIS pour le renouvellement du CDFN de la FSU , en présence de l'ensemble de la délégation URIS, le 2 février le courrier ci dessous qui propose la constitution d'une liste commune pour le renouvellement de la CA Nationale du SNES, compte tenu des positions communes à nos deux courants depuis plusieurs mois. Les camarades d'URIS ne nous ont pas encore fait connaitre leur réponse.

Le courant FRONT UNIQUE Le 1er février 2016
au courant URIS

“Camarades,

Dans les mois qui viennent de s’écouler dans la FSU,nous avons pris les mêmes positions sur quelques questions décisives :

- levée immédiate de l’Etat d’urgence,
- abrogation du décret d’aout 2014, retour aux décrets de 50
- retrait pur et simple de la contre réforme des collèges
à bas l’accord PPCR ( ce qui implique , vous en conviendrez, aucune
discussion sur sa mise en œuvre)

De même nous portons, les uns et les autres, l’appréciation que le dialogue social, la “concertation”" des partenaires sociaux” ne sert à rien d’autre qu’à faire passer les contre réformes du gouvernement.
Nous sommes certains de même que nous serons d'accord pour combattre contre l'adoption du projet de réforme de constitution du gouvernement, de la loi visant à instaurer un véritable Etat policier.

Nous pensons que ces quelques points constituent la base de principe d’une liste commune pour le renouvèlement de la CA nationale du SNES. Naturellement dans une telle liste, nous ne faisons pas disparaitre notre sigle , pas plus que nous vous demandons de faire disparaitre le vôtre. De même
en cas d’élections à la CA, si à chaque fois nous rechercherons une position commune, et dans la
mesure où subsisterait des différences au delà des points communs évoquées ci dessus, chacun conservera sa liberté d’appréciation et d’intervention.

Voici la proposition claire, nette que nous vous faisons convaincus qu’une telle initiative rencontrerait un écho bien au delà de l’actuelle sphère d’influence de nos deux courants.

Dans l’attente de votre réponse, recevez chers camarades nos salutations militantes”

La délégation du courant FRONT UNIQUE au congrès national FSU


tout contact : mel@frontunique.com

site : http://www.frontunique.com/
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