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- LefterisEsprit sacré
Exactement, on est déjà dans la tricherie , ce serait la même chose en pire.Aliceinwonderland a écrit:Lefteris a écrit:Il faudrait tout simplement rétablir un vrai examen final, anonyme , comme le BEPC, avec plusieurs matières à l'écrit et à l'oral. Evidemment, ça coûterait cher, et il y aurait des échecs.
Sinon, le contrôle continu, c'est la porte ouverte à des pressions, des falsifications , l'obtention d'un diplôme local ayant encore moins de valeur que celui qu'il remplace. Autant le supprimer.
Et le contrôle continu fausse déjà sacrément la donne. Mon fifils cheuri a eu 40/40 en français l'an dernier, mais il avait 12 de moyenne en français dans son collège très sélectif, et en gros même écart important entre notes du CC et du brevet lui-même en H-G et maths mais je ne me rappelle plus le score exact. Donc il a eu la mention bien. Son copain le voisin du dessus inscrit au bon collège public du coin a eu un score médiocre au brevet lui-même mais a eu aussi mention bien grâce au contrôle continu, même phénomène avec un ancien copain dans un collège à très faible niveau, notes excellentes en CC rattrapant un brevet plus que médiocre.
Très franchement ça m'est égal, je suis contente que mon fils ait bien travaillé et il est d'ailleurs rentré des épreuves en rigolant et en disant que c'était une blague par rapport au brevet blanc ; et après je dirais que les parents un peu au courant et les profs savent très bien ce qu'il en est (d'ailleurs les lycées ne sélectionnent pas sur les résultats du brevet pour les classes européennes etc et connaissent les établissements), mais on peut effectivement se poser la question de l'utilité de la chose (à moins de supprimer le CC, de refaire des épreuves exigeantes et d'accepter de regarder la disparité des établissements en face) ; ça aurait peut-être le mérite de réveiller certains élèves et parents.
Bon, ça paraît peu envisageable à l'heure actuelle mais on peut rêver...
- Extrait d'un mail avant arrêt des notes:
- "... Certaines moyennes de classes sont particulièrement basses. N'hésitez pas à augmenter les moyennes des élèves avec une note de participation orale par exemple..."
Les diplômes nationaux et anonymes sont la moins mauvaise solution , mais nos idéologues s'en éloignent, pour tout dévaluer définitivement. Et certains même veulent pareillement supprimer les concours
- VerduretteModérateur
Dalva a écrit:
Mais même dans sa forme actuelle (je parle du français, je ne me prononce pas sur la valeur des exercices attendus en mathématiques et en histoire-géo, bien que je n'en pense pas moins), il pourrait être très sélectif. En français, quasiment aucun élève ne répond convenablement aux questions proposées, rares sont ceux qui obtiennent la moyenne à la dictée, et la rédaction est une catastrophe. Si nous notions pour ce que ça vaut, bien peu l'auraient, ce brevet, et peut-être aurait-il un peu plus de valeur.
Pour faire une rédaction et une dictée convenables, peut-être faudrait-il que les élèves en fassent au collège ? Que dis-je, apprennent à en faire, pour les rédactions du moins. En quatre années de collège, je compte les rédactions et les dictées faites par ma plus jeune fille (qui passe le Brevet après-demain) sur les doigts des deux mains. On l'a gavée de "figures de styles" mais le mot de "plan" n'a jamais été prononcé, les questions sont parfois tellement mal formulées qu'elles sont incompréhensibles... pour moi qui ai passé le BEPC en 1975, c'est aberrant... Le programme de grammaire est vide, je n'arrive même pas à comprendre ce qu'elle peut bien faire en français depuis quatre ans (je ne mets pas les profs en cause, mais bien le programme).
J'ai l'impression que les élèves passent leur vie en évaluation... mais quand les élèves apprennent-ils ? (parce que "l'élève au cœur des apprentissages qui construit son savoir", pour moi qui suis aussi enseignante, ça me fait doucement rigoler... enfin, rigoler, pas vraiment, mais que dire? )
- e-WandererGrand sage
C'est la même chose ensuite, à plus grande échelle. On prétend que tel obscur lycée de Trifouillis-les-oies est "meilleur" que Louis-le-Grand ou Henri IV, au prétexte que personne n'a été éjecté entre la seconde et la terminale et que les résultats ont dépassé ce que l'on pouvait attendre, eu égard à la CSP des parents. Fort bien. Mais l'année suivante, le lycée de Trifouillis-les-oies est retombé dans l'anonymat. Et on hurle à la "discrimination" parce qu'en prépa, l'élève de Trifouillis-les-oies n'arrive pas à suivre le rythme. Quelle hypocrisie !Aliceinwonderland a écrit:
Et le contrôle continu fausse déjà sacrément la donne. Mon fifils cheuri a eu 40/40 en français l'an dernier, mais il avait 12 de moyenne en français dans son collège très sélectif, et en gros même écart important entre notes du CC et du brevet lui-même en H-G et maths mais je ne me rappelle plus le score exact. Donc il a eu la mention bien. Son copain le voisin du dessus inscrit au bon collège public du coin a eu un score médiocre au brevet lui-même mais a eu aussi mention bien grâce au contrôle continu, même phénomène avec un ancien copain dans un collège à très faible niveau, notes excellentes en CC rattrapant un brevet plus que médiocre.
Très franchement ça m'est égal, je suis contente que mon fils ait bien travaillé et il est d'ailleurs rentré des épreuves en rigolant et en disant que c'était une blague par rapport au brevet blanc ; et après je dirais que les parents un peu au courant et les profs savent très bien ce qu'il en est (d'ailleurs les lycées ne sélectionnent pas sur les résultats du brevet pour les classes européennes etc et connaissent les établissements), mais on peut effectivement se poser la question de l'utilité de la chose (à moins de supprimer le CC, de refaire des épreuves exigeantes et d'accepter de regarder la disparité des établissements en face) ; ça aurait peut-être le mérite de réveiller certains élèves et parents.
Bon, ça paraît peu envisageable à l'heure actuelle mais on peut rêver...
- DinaaaExpert spécialisé
Je sais bien que ça n'est pas facile, mais ce sont aussi des choix qui sont faits par les enseignants : on a globalement 4x55mn de français par semaine, on ne peut pas tout faire.Verdurette a écrit:
Pour faire une rédaction et une dictée convenables, peut-être faudrait-il que les élèves en fassent au collège ? Que dis-je, apprennent à en faire, pour les rédactions du moins. En quatre années de collège, je compte les rédactions et les dictées faites par ma plus jeune fille (qui passe le Brevet après-demain) sur les doigts des deux mains. On l'a gavée de "figures de styles" mais le mot de "plan" n'a jamais été prononcé, les questions sont parfois tellement mal formulées qu'elles sont incompréhensibles... pour moi qui ai passé le BEPC en 1975, c'est aberrant... Le programme de grammaire est vide, je n'arrive même pas à comprendre ce qu'elle peut bien faire en français depuis quatre ans (je ne mets pas les profs en cause, mais bien le programme).
Objectivement, de quoi ont besoin la majorité de nos élèves ? De savoir repérer et analyser une métonymie ou de savoir écrire un propos cohérent dans une langue à peu près maîtrisée ?
J'ai fait le second choix, mes élèves mangent 2h de grammaire par semaine, et 1 dictée tous les 15 jours, et une rédaction par mois. Pour certains, c'est une révélation, ils progressent énormément. Pour d'autres, il faut le dire, c'est trop tard (hier encore : quelle est la classe grammaticale de "égarements" ? un adverbe, bien sûr... : aucune maîtrise du sens de la phrase, du sens des mots.).
La contre-partie, c'est qu'il ne nous reste que 2h/sem pour lire. Or, ça ne suffit pas pour faire d'eux des lecteurs compétents, qui savent détecter les implicites d'un texte, parce que les bases, notamment en vocabulaire, ne sont pas là. A chaque fois qu'on lit un texte un peu littéraire en classe, il faut passer un temps fou à traduire. Traduire Baudelaire, traduire Hugo, traduire Anouilh dans un français "qui se dit".
Où est la solution ? Parfois, je comprends la collègue qui ne travaille qu'une pièce de théâtre de tout le trimestre (zéro ortho, zéro grammaire, zéro analyse de texte, on va en salle théâtre et on joue ou on commente le jeu de ses camarades : le tout se termine par une jolie représentation devant les parents qui sont ravis.) Et puis je rencontre parfois quelques élèves qui ont envie d'apprendre, alors je continue à me battre pour leur faire accorder le participe passé comme il faut.
- e-WandererGrand sage
C'est bien pourquoi, n'en déplaise aux illuminés comme Zakhartchouk, il faut remettre BEAUCOUP d'heures de français à l'école primaire et au collège.
- keroGrand sage
Dinaaa a écrit:parce que les bases, notamment en vocabulaire, ne sont pas là. A chaque fois qu'on lit un texte un peu littéraire en classe, il faut passer un temps fou à traduire. Traduire Baudelaire, traduire Hugo, traduire Anouilh dans un français "qui se dit".
Tiens, on dirait mes cours d'histoire.
- SynapseNiveau 5
Je fais cela également, mais je ne les récupère qu'en 3ème...Et les trois années précédentes, ils ont fait des poésies et regardé des dessins animés. Le problème c'est qu'arrivé en troisième: il faut faire des phrases pour répondre à mes questions, savoir reconnaître un verbe d'un adjectif, savoir ce qu'est le présent de l'Indicatif...On en est là...C'est triste, en 3ème...et le pire, c'est qu'ils vont avoir leur brevet et venir me voir pour me dire que j'ai été trop dure: la preuve, ils l'ont leur foutu brevet...Dinaaa a écrit:
Je sais bien que ça n'est pas facile, mais ce sont aussi des choix qui sont faits par les enseignants : on a globalement 4x55mn de français par semaine, on ne peut pas tout faire.
Objectivement, de quoi ont besoin la majorité de nos élèves ? De savoir repérer et analyser une métonymie ou de savoir écrire un propos cohérent dans une langue à peu près maîtrisée ?
J'ai fait le second choix, mes élèves mangent 2h de grammaire par semaine, et 1 dictée tous les 15 jours, et une rédaction par mois. Pour certains, c'est une révélation, ils progressent énormément. Pour d'autres, il faut le dire, c'est trop tard (hier encore : quelle est la classe grammaticale de "égarements" ? un adverbe, bien sûr... : aucune maîtrise du sens de la phrase, du sens des mots.).
La contre-partie, c'est qu'il ne nous reste que 2h/sem pour lire. Or, ça ne suffit pas pour faire d'eux des lecteurs compétents, qui savent détecter les implicites d'un texte, parce que les bases, notamment en vocabulaire, ne sont pas là. A chaque fois qu'on lit un texte un peu littéraire en classe, il faut passer un temps fou à traduire. Traduire Baudelaire, traduire Hugo, traduire Anouilh dans un français "qui se dit".
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« Non quia difficilia sunt non audemus, sed quia non audemus difficilia sunt. »
- CleroliDoyen
Verdurette a écrit:Dalva a écrit:
Mais même dans sa forme actuelle (je parle du français, je ne me prononce pas sur la valeur des exercices attendus en mathématiques et en histoire-géo, bien que je n'en pense pas moins), il pourrait être très sélectif. En français, quasiment aucun élève ne répond convenablement aux questions proposées, rares sont ceux qui obtiennent la moyenne à la dictée, et la rédaction est une catastrophe. Si nous notions pour ce que ça vaut, bien peu l'auraient, ce brevet, et peut-être aurait-il un peu plus de valeur.
Pour faire une rédaction et une dictée convenables, peut-être faudrait-il que les élèves en fassent au collège ? Que dis-je, apprennent à en faire, pour les rédactions du moins. En quatre années de collège, je compte les rédactions et les dictées faites par ma plus jeune fille (qui passe le Brevet après-demain) sur les doigts des deux mains. On l'a gavée de "figures de styles" mais le mot de "plan" n'a jamais été prononcé, les questions sont parfois tellement mal formulées qu'elles sont incompréhensibles... pour moi qui ai passé le BEPC en 1975, c'est aberrant... Le programme de grammaire est vide, je n'arrive même pas à comprendre ce qu'elle peut bien faire en français depuis quatre ans (je ne mets pas les profs en cause, mais bien le programme).
J'ai l'impression que les élèves passent leur vie en évaluation... mais quand les élèves apprennent-ils ? (parce que "l'élève au cœur des apprentissages qui construit son savoir", pour moi qui suis aussi enseignante, ça me fait doucement rigoler... enfin, rigoler, pas vraiment, mais que dire? )
Ma fille est dans le même cas que la tienne et j'aboutis aux mêmes constats.
- CleroliDoyen
e-Wanderer a écrit:C'est bien pourquoi, n'en déplaise aux illuminés comme Zakhartchouk, il faut remettre BEAUCOUP d'heures de français à l'école primaire et au collège.
+1
- CeladonDemi-dieu
Allez, un petit coup de peps ?
http://www.lepoint.fr/societe/brevet-des-consignes-de-notation-absolument-anormales-10-07-2015-1943595_23.php
http://www.lepoint.fr/societe/brevet-des-consignes-de-notation-absolument-anormales-10-07-2015-1943595_23.php
- Roumégueur IerÉrudit
Un petit twitt pas anodin du tout d'AEF éducation (mais pas de source ni de détails encore, suspense...) :
"Exclu #AEF : Maîtrise du socle commun et épreuves terminales interdisciplinaires : les pistes de @najatvb pour réformer le brevet"
https://twitter.com/AEFeduc/status/620613959868129280
"Exclu #AEF : Maîtrise du socle commun et épreuves terminales interdisciplinaires : les pistes de @najatvb pour réformer le brevet"
https://twitter.com/AEFeduc/status/620613959868129280
- GrypheMédiateur
Les précisions sont assez conformes à ce qui se dit depuis des mois.
Parution à l'automne.
Ça promet des débats passionnés.
Parution à l'automne.
Ça promet des débats passionnés.
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