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- neo-fitNiveau 9
Ca existait mais c'est de l'Antiquité grecque, vite un EPI LCACélinePdS a écrit:Je n'en peux plus de cette conception utilitariste du savoir !!!! Nourrir son cerveau, ouvrir son esprit, apprendre pour le plaisir d'apprendre, la satisfaction d'un raisonnement juste ou d'un calcul bien mené, le plaisir de trouver une astuce, faire fonctionner ses neurones.... ça existe aussi non ?
Bien vuMoonchild a écrit:Bien sûr que vous avez raté quelque chose : tant que certains élèves auront de mauvaises notes en maths, les maths seront un outil de sélection !neo-fit a écrit:J'ai dû rater quelque chose parce que j'ai pas tellement l'impression que les maths soient encore un outil de sélection.
Série S débordante d'élèves qui maîtrisent bien mal les maths, peut être qu'ils maîtrisent mieux que les autres mais de là à dire qu'il y a sélection…
Je pense même que ça a dû s'arrêter avant que je ne commence à enseigner.
- ycombeMonarque
Sauf que l'AP était en plus et qu'il est dedans aussi. Et qu'il va y en avoir en 5e/4e/3e, il va bien falloir le prendre quelque part.ylm a écrit:Un responsable de l'APMEP (et ancien président) m'a écrit ça aujourd'hui:
Je comprends qu’on ait des inquiétudes sur le nombre d’heures d’enseignement des Mathématiques au collège.
Cependant, à ma connaissance, le nombre d’heures est maintenu mais les travaux interdisciplinaires EPI sont inclus dans ces horaires.
Ainsi, si les collègues ne s’impliquent pas dans les EPI les horaires sont maintenus. [...]
Et qu'on avait des horaires planchers, parfois on était au dessus dans certains collèges. Là on passe à des horaires plafond.
Faire croire que les mathématique vont échapper à la baisse, c'est quand même du foutage de gueule.
Moyennant quoi l'APMEP ne se bat pour rien et accepte tout, pour que son combat n'apparaissent pas corporatiste. Il va falloir m'expliquer la logique, là, parce que moi, je n'en vois pas.
L’APMEP se bat et continuera à se battre pour un enseignement de qualité des Mathématiques, mais cela n’a aucune chance d’arriver si les citoyens et les responsables politiques ne voient dans cette revendication qu’un combat corporatif.
Les pays émergents ont désormais plus de la moitié des étudiants en sciences. Eux doivent voir une utilité sociale…
Que vous le vouliez ou non, pour exister et obtenir des moyens, l’enseignement des mathématiques doit faire la preuve de son utilité sociale au delà d’un outil de sélection.
C'est de la mauvaise foi pure et simple ce mail.
La sélection par les sciences (plus que par les maths) n'existe que parce qu'il n'y a pas de bac littéraire généraliste de bon niveau. Pour se garantir le maximum de possibilité, les parents veulent voir leur gamin en S. S'il y avait un bac L/science avec un très fort niveau en lettre et un bon niveau en sciences, les portes seraient moins fermées pour ces bacheliers et cela aurait ure chance de rééquilibrer les filières. Pour limiter la sélection par les maths, il suffit d'avoir de vraies exigences en lettres, que le bac L ne soit plus un sous-bac dans lequel ne vont que ceux trop faibles pour être pris en S ou en ES.
Affaiblir le bac S, comme ça a été fait en espérant régler le problème, n'a fait que renforcer la tendance à l'hégémonie des bacs S. Il serait temps de tirer le bilan des réformes du lycée depuis la loi Jospin.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- MoonchildSage
Mais encore faudrait-il prendre le temps de clarifier ce qu'on appelle "utilité sociale" des mathématiques car on peut en avoir deux visions qui, dans la pratique de classe, sont incompatibles.ylm a écrit:Un responsable de l'APMEP (et ancien président) m'a écrit ça aujourd'hui:
Je comprends qu’on ait des inquiétudes sur le nombre d’heures d’enseignement des Mathématiques au collège.
Cependant, à ma connaissance, le nombre d’heures est maintenu mais les travaux interdisciplinaires EPI sont inclus dans ces horaires.
Ainsi, si les collègues ne s’impliquent pas dans les EPI les horaires sont maintenus. [...]
L’APMEP se bat et continuera à se battre pour un enseignement de qualité des Mathématiques, mais cela n’a aucune chance d’arriver si les citoyens et les responsables politiques ne voient dans cette revendication qu’un combat corporatif.
Que vous le vouliez ou non, pour exister et obtenir des moyens, l’enseignement des mathématiques doit faire la preuve de son utilité sociale au delà d’un outil de sélection.
1 - Soit on parle des fameuses "mathématiques citoyennes" utiles à tous dans la vie courante, mais alors celles-ci se limitent aux quatre opérations et à la proportionnalité avec éventuellement un peu de calcul géométrique pour les bricoleurs du dimanche et de lectures de graphiques ; le reste est superflu. Et contrairement à ce qu'on dit, du point de vue de l'utilité quotidienne, les progrès technologiques font qu'on a de moins en moins besoin de ces mathématiques puisque de nombreuses machines et applications informatiques font désormais le travail à notre place.
2 - Soit on constate que la société aura besoin de former une certaine proportion de scientifiques (chercheurs, ingénieurs, techniciens spécialisés, informaticiens, etc) qui devront bénéficier d'un solide bagage en mathématiques. De ce point de vue, il est nécessaire de mettre en place un enseignement renforcé dans cette discipline pour les élèves se dirigeant vers cette voie qui ne peut être que sélective (non pas que ce soit l'objectif en soi, mais l'exigence n'est pas compatible avec l'absence de sélection).
Entre ces deux angles d'approche, il semble clair que l'APMEP a choisi le premier avec l'acceptation de la baisse des exigences par souci d'égalitarisme ; on peut prévoir que, comme cela arrive souvent, la démagogie produira l'effet contraire à celui qui était annoncé.
- OlympiasProphète
Mais ils sont mûrs ou quoi???Anaxagore a écrit:
Pour tout ce qui concerne cette réforme, le fossé entre ceux qui la souhaitent ardemment et les autres est là: ils sont persuadés que les bases s'apprennent dans les EPI. Et nous c'est le contraire.
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