- AspasieNiveau 10
Les sujets du bac au Liban ont été publiés :
Pour les L :
1) Est-ce à l’État de faire régner la justice ?
2) Le corps fait-il obstacle à la pensée ?
3) Expliquez le texte suivant :
"Je ne saurais exprimer un jugement avec des mots, si, dès l’instant que je vais prononcer la première syllabe, je ne voyais pas déjà toutes les idées dont mon jugement est formé. Si elles ne s’offraient pas toutes à la fois, je ne saurais par où commencer, puisque je ne saurais pas ce que je voudrais dire. Il en est de même lorsque je raisonne ; je ne commencerais point, ou je ne finirais point un raisonnement, si la suite des jugements qui le composent, n’était pas en même temps présente à mon esprit. Ce n’est donc pas en parlant que je juge et que je raisonne. J’ai déjà jugé et raisonné, et ces opérations de l’esprit précèdent nécessairement le discours. En effet nous apprenons à parler, parce que nous apprenons à exprimer par des signes les idées que nous avons, et les rapports que nous apercevons entre elles. Un enfant n’apprendrait donc pas à parler, s’il n’avait pas déjà des idées, et s’il ne saisissait pas déjà des rapports. Il juge donc et il raisonne avant de savoir un mot d’aucune langue. Sa conduite en est la preuve, puisqu’il agit en conséquence des jugements qu’il porte. Mais parce que sa pensée est l’opération d’un instant, qu’elle est sans succession, et qu’il n’a point de moyen pour la décomposer, il pense, sans savoir ce qu’il fait en pensant ; et penser n’est pas encore un art pour lui. Si une pensée est sans succession dans l’esprit, elle a une succession dans le discours, où elle se décompose en autant de parties qu’elle renferme d’idées. Alors nous pouvons observer ce que nous faisons en pensant, nous pouvons nous en rendre compte ; nous pouvons par conséquent, apprendre à conduire notre réflexion. Penser devient donc un art, et cet art est l’art de parler."
Pour les ES :
1) Autrui m’apprend-t-il quelque chose sur moi-même ?
2)L'individu doit-il se méfier de l’Etat ?
3) Expliquez le texte suivant :
"Tant que l’on n’a pas bien compris la liaison de toutes choses et l’enchaînement des causes et des effets, on est accablé par l’avenir. Un rêve ou la parole d’un sorcier tuent nos espérances ; le présage est dans toutes les avenues. Idée théologique. Chacun connaît la fable de ce poète à qui il avait été prédit qu’il mourrait de la chute d’une maison ; il se mit à la belle étoile ; mais les dieux n’en voulurent point démordre, et un aigle laissa tomber une tortue sur sa tête chauve, la prenant pour une pierre. On conte aussi l’histoire d’unfils de roi qui, selon l’oracle, devait périr par un lion ; on le garda au logis avec les femmes ; mais il se fâcha contre une tapisserie qui représentait un lion, s’écorcha le poing sur un mauvais clou, et mourut de gangrène.L’idée qui sort de ces contes, c’est la prédestination, que des théologiens mirent plus tard en doctrine ; et cela s’exprime ainsi : la destinée de chacun est fixée quoi qu’il fasse. Ce qui n’est point scientifique du tout; car ce fatalisme revient à dire : « Quelles que soient les causes, le même effet en résultera. » Or, nous savons que si la cause est autre, l’effet sera autre. Et nous détruisons ce fantôme d’un avenir inévitable par le raisonnement suivant ; supposons que je connaisse que je serai écrasé par tel mur tel jour à telle heure ; cette connaissance fera justement manquer la prédiction. C’est ainsi que nous vivons ; à chaque instant nous échappons à un malheur parce que nous le prévoyons ; ainsi ce que nous prévoyons, et très raisonnablement, n’arrive pas. Cette automobile m’écrasera si je reste au milieu de la route ; mais je n’y reste pas."
Pour les S :
1) L’art est-il une affaire de goût personnel ?
2) La justice ne relève-t-elle que de l’État ?
3) Expliquez le texte suivant:
« Au spectacle d’une cascade, nous pensons voir caprice et arbitraire dans les innombrables courbures, ondulations et brisements de ses vagues ; mais tout y est nécessaire, le moindre remous mathématiquement calculable. Il en est de même pour les actions humaines ; on devrait, si l’on était omniscient, pouvoir calculer d’avance un acte après l’autre, aussi bien que chaque progrès de la connaissance, chaque erreur, chaque méchanceté. Le sujet qui agit est quant à lui, sans doute, pris dans l’illusion de son libre arbitre ; mais si la roue du monde venait à s’arrêter un instant et qu’il y eût une intelligence omnisciente, calculatrice, pour mettre à profit de telles pauses, elle pourrait, à partir de là, prédire l’avenir de chacun des êtres jusqu’aux temps les plus éloignés et marquer toutes les traces dans lesquelles cette roue passera encore. L’illusion de l’acteur sur lui-même, le postulat de son libre arbitre, font partie intégrante de ce mécanisme à calculer. »
Pour les L :
1) Est-ce à l’État de faire régner la justice ?
2) Le corps fait-il obstacle à la pensée ?
3) Expliquez le texte suivant :
"Je ne saurais exprimer un jugement avec des mots, si, dès l’instant que je vais prononcer la première syllabe, je ne voyais pas déjà toutes les idées dont mon jugement est formé. Si elles ne s’offraient pas toutes à la fois, je ne saurais par où commencer, puisque je ne saurais pas ce que je voudrais dire. Il en est de même lorsque je raisonne ; je ne commencerais point, ou je ne finirais point un raisonnement, si la suite des jugements qui le composent, n’était pas en même temps présente à mon esprit. Ce n’est donc pas en parlant que je juge et que je raisonne. J’ai déjà jugé et raisonné, et ces opérations de l’esprit précèdent nécessairement le discours. En effet nous apprenons à parler, parce que nous apprenons à exprimer par des signes les idées que nous avons, et les rapports que nous apercevons entre elles. Un enfant n’apprendrait donc pas à parler, s’il n’avait pas déjà des idées, et s’il ne saisissait pas déjà des rapports. Il juge donc et il raisonne avant de savoir un mot d’aucune langue. Sa conduite en est la preuve, puisqu’il agit en conséquence des jugements qu’il porte. Mais parce que sa pensée est l’opération d’un instant, qu’elle est sans succession, et qu’il n’a point de moyen pour la décomposer, il pense, sans savoir ce qu’il fait en pensant ; et penser n’est pas encore un art pour lui. Si une pensée est sans succession dans l’esprit, elle a une succession dans le discours, où elle se décompose en autant de parties qu’elle renferme d’idées. Alors nous pouvons observer ce que nous faisons en pensant, nous pouvons nous en rendre compte ; nous pouvons par conséquent, apprendre à conduire notre réflexion. Penser devient donc un art, et cet art est l’art de parler."
CONDILLAC,Cours d’études pour l’instruction du Prince de Parme(1798)
La connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise. Il faut et il suffit que l'explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est questionPour les ES :
1) Autrui m’apprend-t-il quelque chose sur moi-même ?
2)L'individu doit-il se méfier de l’Etat ?
3) Expliquez le texte suivant :
"Tant que l’on n’a pas bien compris la liaison de toutes choses et l’enchaînement des causes et des effets, on est accablé par l’avenir. Un rêve ou la parole d’un sorcier tuent nos espérances ; le présage est dans toutes les avenues. Idée théologique. Chacun connaît la fable de ce poète à qui il avait été prédit qu’il mourrait de la chute d’une maison ; il se mit à la belle étoile ; mais les dieux n’en voulurent point démordre, et un aigle laissa tomber une tortue sur sa tête chauve, la prenant pour une pierre. On conte aussi l’histoire d’unfils de roi qui, selon l’oracle, devait périr par un lion ; on le garda au logis avec les femmes ; mais il se fâcha contre une tapisserie qui représentait un lion, s’écorcha le poing sur un mauvais clou, et mourut de gangrène.L’idée qui sort de ces contes, c’est la prédestination, que des théologiens mirent plus tard en doctrine ; et cela s’exprime ainsi : la destinée de chacun est fixée quoi qu’il fasse. Ce qui n’est point scientifique du tout; car ce fatalisme revient à dire : « Quelles que soient les causes, le même effet en résultera. » Or, nous savons que si la cause est autre, l’effet sera autre. Et nous détruisons ce fantôme d’un avenir inévitable par le raisonnement suivant ; supposons que je connaisse que je serai écrasé par tel mur tel jour à telle heure ; cette connaissance fera justement manquer la prédiction. C’est ainsi que nous vivons ; à chaque instant nous échappons à un malheur parce que nous le prévoyons ; ainsi ce que nous prévoyons, et très raisonnablement, n’arrive pas. Cette automobile m’écrasera si je reste au milieu de la route ; mais je n’y reste pas."
ALAIN,Proposdu 28 août 1911.
La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est questionPour les S :
1) L’art est-il une affaire de goût personnel ?
2) La justice ne relève-t-elle que de l’État ?
3) Expliquez le texte suivant:
« Au spectacle d’une cascade, nous pensons voir caprice et arbitraire dans les innombrables courbures, ondulations et brisements de ses vagues ; mais tout y est nécessaire, le moindre remous mathématiquement calculable. Il en est de même pour les actions humaines ; on devrait, si l’on était omniscient, pouvoir calculer d’avance un acte après l’autre, aussi bien que chaque progrès de la connaissance, chaque erreur, chaque méchanceté. Le sujet qui agit est quant à lui, sans doute, pris dans l’illusion de son libre arbitre ; mais si la roue du monde venait à s’arrêter un instant et qu’il y eût une intelligence omnisciente, calculatrice, pour mettre à profit de telles pauses, elle pourrait, à partir de là, prédire l’avenir de chacun des êtres jusqu’aux temps les plus éloignés et marquer toutes les traces dans lesquelles cette roue passera encore. L’illusion de l’acteur sur lui-même, le postulat de son libre arbitre, font partie intégrante de ce mécanisme à calculer. »
NIETZSCHE,Humain trop humain(1878)
La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question- LevincentNiveau 9
Aspasie a écrit:Les sujets du bac au Liban ont été publiés :
Je me suis chargé de proposer un corrigé (dur labeur !).
Pour les L :
1) Oui
2) Non, mais presque
Pour les ES :
1) Oui
2) En théorie non, en pratique peut-être un peu
Pour les S :
1) Oui et non
2) Faut voir
J'ai bon ?
- AspasieNiveau 10
@Hypermnestre : je ne les ai pas vus. J'ai vu maths, LV1, Histoire-Géo, philo. C'est tout... désolée.
@Levincent : nickel ! :lol:
Plus sérieusement, je trouve le sujet 2 des L difficile... comme tous les sujets sur matière et esprit en fait. Le problème est de savoir ce que les élèves peuvent mettre derrière "le corps". C'est riche, mais c'est forcément difficile...
@Levincent : nickel ! :lol:
Plus sérieusement, je trouve le sujet 2 des L difficile... comme tous les sujets sur matière et esprit en fait. Le problème est de savoir ce que les élèves peuvent mettre derrière "le corps". C'est riche, mais c'est forcément difficile...
- LevincentNiveau 9
Aspasie a écrit:@Levincent : nickel !
On voit bien qu'il serait tellement plus simple de faire passer l'épreuve de philosophie en QCM. Ne serait-ce que pour des raisons de rentabilité : ce n'est pas apprenant aux élèves à résoudre péniblement une seule question en 4 heures qu'on en fera des travailleurs productifs, quand dans le même temps ils pourraient répondre à 40 questions. Et quel gain de temps pour les correcteurs ! C'est une piste que le ministère devrait creuser je trouve.
Aspasie a écrit:
Plus sérieusement, je trouve le sujet 2 des L difficile... comme tous les sujets sur matière et esprit en fait. Le problème est de savoir ce que les élèves peuvent mettre derrière "le corps". C'est riche, mais c'est forcément difficile...
Je trouve aussi qu'aborder les rapports corps/esprit demande de bonnes capacités d'abstraction et de solides connaissances. A priori, comme ça, je mobiliserais bien Spinoza pour un tel sujet, mais j'ai du mal à évaluer jusqu'à quel point une présentation suffisamment précise de cet auteur peut être faite en terminale. Mais sans tout de suite recourir aux références, un élève de bon sens peut faire remarquer que le rythme du corps gêne le déploiement de la pensée, avec des pauses nécessaires pour dormir, ou encore les questions de conservation (comment manger ?) qui mobilisent une bonne partie des ressources intellectuelles. Mais comme on peut aussi faire valoir que sans le corps il n'y aurait probablement pas de pensée, il n'est pas trop difficile de trouver une problématique. Cependant la difficulté vient ensuite, car résoudre ce problème n'est pas aisé.
- AspasieNiveau 10
Oh il creuse, il creuse, rassure-toi...Levincent a écrit:
On voit bien qu'il serait tellement plus simple de faire passer l'épreuve de philosophie en QCM. Ne serait-ce que pour des raisons de rentabilité : ce n'est pas apprenant aux élèves à résoudre péniblement une seule question en 4 heures qu'on en fera des travailleurs productifs, quand dans le même temps ils pourraient répondre à 40 questions. Et quel gain de temps pour les correcteurs ! C'est une piste que le ministère devrait creuser je trouve.
Pour ce qui est de Spinoza, cela varie forcément selon les enseignants.Je trouve aussi qu'aborder les rapports corps/esprit demande de bonnes capacités d'abstraction et de solides connaissances. A priori, comme ça, je mobiliserais bien Spinoza pour un tel sujet, mais j'ai du mal à évaluer jusqu'à quel point une présentation suffisamment précise de cet auteur peut être faite en terminale.
J'ai tendance à penser qu'on peut tout aborder avec les élèves, absolument tout. Simplement, il faut être prêt à prendre son temps pour tels et tels auteurs ou idées. J'ai par exemple en mémoire un travail sur l'oeil et l'esprit de Merleau-Ponty en oeuvre intégrale. Le texte est court mais dense, rempli de références et oblige à des rappels permanents, ainsi qu'à une élucidation du propos de l'auteur qui n'est jamais totalement évident alors même qu'il est syntaxiquement limpide. Idem pour Heidegger et le Dasein, ou pour Arendt en oeuvre complète aussi (les texte d'Arendt sont en fait redoutables pour des élèves de terminale le plus souvent). Bref, Spinoza, pourquoi pas.
C'est justement là que j'ai un doute. Je crains qu'un élève ne fasse le plus souvent pas ce passage par le bon sens. L'enjeu, l'habitude scolaire aussi, les porte le plus souvent à aller chercher "la" connaissance qui traite le sujet. Ils se ferment donc les porte que le bon sens leur ouvrirait si aisément. Or sur ce type de sujet, c'est très très gênant...Mais sans tout de suite recourir aux références, un élève de bon sens peut faire remarquer que le rythme du corps gêne le déploiement de la pensée, avec des pauses nécessaires pour dormir, ou encore les questions de conservation (comment manger ?) qui mobilisent une bonne partie des ressources intellectuelles. Mais comme on peut aussi faire valoir que sans le corps il n'y aurait probablement pas de pensée, il n'est pas trop difficile de trouver une problématique. Cependant la difficulté vient ensuite, car résoudre ce problème n'est pas aisé
En même temps, c'est le type de sujet que je donnerais aisément dans le courant de l'année pour justement les amener à prendre conscience de la nécessité d'une analyse de bon sens...
- PanturleNiveau 8
Merci pour les sujets
(Récit de soi : on) Dire qu'à l'époque je ne lisais même pas les textes proposés et me jetais sur le sujet de dissert' que je jugeais le plus cool. Avec le temps, j'en suis venu à trouver l'explication de texte mille fois plus stimulante que la dissertation. Tout de même, j'aurais sans doute bien ragé de voir ce texte de Nietzsche jeté en pâture à mes camarades scientifiques... Oui, j'étais cet élève de L qui lisait Ainsi parlait Zarathoustra en se prenant pour le lion des trois métamorphoses :lol: À l'époque j'aurais sans doute pris "Le corps fait-il obstacle à la pensée ?" et conclu sur un truc bien fumeux du genre : "Non, c'est la pensée qui fait obstacle au corps ! si ta main t'entraîne au péché, il faut la couper et devenir cette (surhu)main !" (ouverture spéciale Famille Addams) (Récit de soi : off)
(Récit de soi : on) Dire qu'à l'époque je ne lisais même pas les textes proposés et me jetais sur le sujet de dissert' que je jugeais le plus cool. Avec le temps, j'en suis venu à trouver l'explication de texte mille fois plus stimulante que la dissertation. Tout de même, j'aurais sans doute bien ragé de voir ce texte de Nietzsche jeté en pâture à mes camarades scientifiques... Oui, j'étais cet élève de L qui lisait Ainsi parlait Zarathoustra en se prenant pour le lion des trois métamorphoses :lol: À l'époque j'aurais sans doute pris "Le corps fait-il obstacle à la pensée ?" et conclu sur un truc bien fumeux du genre : "Non, c'est la pensée qui fait obstacle au corps ! si ta main t'entraîne au péché, il faut la couper et devenir cette (surhu)main !" (ouverture spéciale Famille Addams) (Récit de soi : off)
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Multaque res subita et paupertas horrida suasit.
- LeclochardEmpereur
Est-ce une coïncidence ? j'ai l'impression que le mot "Etat" revient dans beaucoup de sujets, sachant que deux sont fort proches (la justice).
J'aime bien celui où on évoque la méfiance de l'individu.
J'aime bien celui où on évoque la méfiance de l'individu.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- AspasieNiveau 10
Ah oui, c'est vrai... je n'avais pas remarqué mais en effet, un sujet sur l'Etat dans chaque série et un sujet Etat/justice en L et en S...
Mais bon, oui, coïcidence du tirage au sort. A la confection des sujets, il y a forcément plus de variété.
Mais bon, oui, coïcidence du tirage au sort. A la confection des sujets, il y a forcément plus de variété.
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