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- lumeekaExpert spécialisé
Je suis tombée sur un article de l'Observatoire des Inégalités datant de 2011 : http://www.inegalites.fr/spip.php?article1478
On peut y lire entre autre :
L'article remet cependant en question la crise et le chômage, beaucoup de pays en souffrent mais la France reste cependant championne des inégalités scolaires avec la Nouvelle Zélande. Pour les auteurs, c'est en autre, le collège unique et le manque de moyens :
Quand je lis qu'il y a une trop "forte place réservée aux savoirs académiques", je m'étrangle. Tout le monde n'a pas envie de suivre une filière professionnelle non plus.
Je suis restée bête face au "fétichisme" de l'évaluation permanente et je passe sous silence les horribles professeurs qui favoriseraient leurs enfants. Le choix des mots est quand même lourd: on croirait presque un complot. De plus, on passe "d'enfants de diplômés" à "un élève dont le père est enseignant" selon le ministère. Le ministère a-t-il des chiffres sur la réussite scolaire des enfants de ministre ?
On peut y lire entre autre :
Le point 4, est tiré de « Surpeuplement du logement et retard scolaire », Données sociales 2002-2003, Insee.La montée du chômage et son maintien à un niveau particulièrement élevé en France, ainsi que la précarisation de l’emploi et l’instabilité qui en résulte, ont fragilisé les familles du bas de l’échelle sociale et joué sur les résultats scolaires de leurs enfants. Ainsi, par exemple, une famille qui ne présente pas les garanties nécessaires pour accéder à un logement suffisamment grand ne met pas ses enfants dans la meilleure situation pour réussir à l’école : comme l’ont montré les économistes Eric Maurin et Dominique Goux, le surpeuplement du logement exerce en effet une influence négative sur les résultats scolaires [4]. De même, seuls ceux qui en ont les moyens peuvent payer à leurs enfants des cours privés pour tenter d’améliorer leurs bulletins scolaires, aidés en cela par de substantielles réductions d’impôts.
L'article remet cependant en question la crise et le chômage, beaucoup de pays en souffrent mais la France reste cependant championne des inégalités scolaires avec la Nouvelle Zélande. Pour les auteurs, c'est en autre, le collège unique et le manque de moyens :
J'ai mis en gras ce qui me paraissait pertinent car certains passages...Dans les années 1970 et 1980, pour rattraper le retard considérable qu’elle avait pris en matière d’éducation, la France a ouvert les portes de ses collèges et lycées au plus grand nombre. Mais elle n’est pas allée au bout de cet effort. Contrairement aux souhaits des réformateurs de l’époque, la façon de faire l’école a peu évolué, notamment dans l’enseignement secondaire. Celui-ci est resté marqué par la forte place réservée aux savoirs académiques, la dévalorisation des savoirs professionnels et techniques et le fétichisme de l’évaluation permanente. Au total, collèges et lycées ont continué et continuent encore de favoriser les enfants de diplômés : un élève dont le père est enseignant a quatorze fois plus de chances d’obtenir le bac général que celui dont le père est ouvrier non qualifié, selon le ministère de l’Education nationale. Et ces inégalités se poursuivent dans l’enseignement supérieur : l’université généraliste reçoit presque deux fois moins de moyens par étudiant que les grandes écoles sélectives ; trop peu, en tout cas, pour développer des premiers cycles de grande qualité et des conditions d’études dignes de ce nom.
Quand je lis qu'il y a une trop "forte place réservée aux savoirs académiques", je m'étrangle. Tout le monde n'a pas envie de suivre une filière professionnelle non plus.
Je suis restée bête face au "fétichisme" de l'évaluation permanente et je passe sous silence les horribles professeurs qui favoriseraient leurs enfants. Le choix des mots est quand même lourd: on croirait presque un complot. De plus, on passe "d'enfants de diplômés" à "un élève dont le père est enseignant" selon le ministère. Le ministère a-t-il des chiffres sur la réussite scolaire des enfants de ministre ?
- keroGrand sage
Moi je remarque quelque chose d'intéressat.
La France est le pays où l'on trouve, infiniment plus forte qu'ailleurs, l'idée que l'école doit être égalitaire en supprimant la reproduction sociale.
La France est également le pays où, à suivre certaines études, les inégalités sociales péseraient le plus sur la trajectoire scolaire des élèves.
Curieux paradoxe, tout de même. Coïncidence ou corrélation ?
À méditer.
La France est le pays où l'on trouve, infiniment plus forte qu'ailleurs, l'idée que l'école doit être égalitaire en supprimant la reproduction sociale.
La France est également le pays où, à suivre certaines études, les inégalités sociales péseraient le plus sur la trajectoire scolaire des élèves.
Curieux paradoxe, tout de même. Coïncidence ou corrélation ?
À méditer.
- madamedNiveau 7
De plus, on passe "d'enfants de diplômés" à "un élève dont le père est enseignant" selon le ministère. Le ministère a-t-il des chiffres sur la réussite scolaire des enfants de ministre ?
Je lis ce poncif un peu partout en ce moment. C'est inquiétant. A croire que nos enfants sont une espèce dangereuse.
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Tempête sous un crâne
- MoonchildSage
Et plus largement, cette utopie est plus ou moins consciemment intégrée par la grande majorité des enseignants sous la forme d'une obligation morale qui, lorsqu'elle n'est pas pleinement remplie (et, forcément, elle ne l'est jamais), engendre un sentiment de culpabilité qui nous conduit trop souvent à accepter des réformes et des dispositifs pédagogiques ineptes pourvu qu'ils soient présentés comme des moyens de réduire ces inégalités.doctor who a écrit:C'est pourquoi l'utopie d'une annulation des déterminismes sociaux par l'école à l'échelle d'un destin individuel est stupide.
Et c'est cette utopie qui est commune aux pédagogues modernistes et à certains républicains.
Pour ma part, je crois à la possibilité de réduire les déterminismes sur le plan individuel, mais refuse de penser que si on n'y arrive pas pour certains, c'est un échec. Il faut voir à plus long terme, à l'échelle de deux ou trois générations.
En observant beaucoup de collègues qui - pour autant que je sois en mesure d'en juger - me paraissent pourtant très compétents, j'ai l'impression que cette culpabilité et son corollaire, le besoin d'avoir bonne conscience, sont de puissants inhibiteurs d'esprit critique et induisent une forme de déni de la réalité et particulièrement du principe de la progressivité des apprentissages - déni qui prend parfois la forme du mantra "tous les jeunes sont éducables", ce qui est certainement vrai à la base mais devient une illusion lorsqu'on le répète pour des collégiens ou des lycéens chez qui les effets de ces inégalités sont déjà avérés et qu'on persiste malgré tout à les maintenir artificiellement dans un cursus qui n'est plus du tout adapté à leurs difficultés.
Le "fétichisme de l'évaluation permanente", je crois qu'on le retrouve paradoxalement chez les pédagogistes qui réclament à corps et à cris une école toujours plus "bienveillante" ; et c'est aussi, il me semble, une demande des parents : qui parmi eux, aujourd'hui, se contenterait d'une composition trimestrielle ? Il y a une exigence d'évaluation régulière (et désormais de publication immédiate sur les ENT), de possibilités de rattraper une évaluation ratée...lumeeka a écrit:Je suis tombée sur un article de l'Observatoire des Inégalités datant de 2011 : http://www.inegalites.fr/spip.php?article1478
On peut y lire entre autre :
Le point 4, est tiré de « Surpeuplement du logement et retard scolaire », Données sociales 2002-2003, Insee.La montée du chômage et son maintien à un niveau particulièrement élevé en France, ainsi que la précarisation de l’emploi et l’instabilité qui en résulte, ont fragilisé les familles du bas de l’échelle sociale et joué sur les résultats scolaires de leurs enfants. Ainsi, par exemple, une famille qui ne présente pas les garanties nécessaires pour accéder à un logement suffisamment grand ne met pas ses enfants dans la meilleure situation pour réussir à l’école : comme l’ont montré les économistes Eric Maurin et Dominique Goux, le surpeuplement du logement exerce en effet une influence négative sur les résultats scolaires [4]. De même, seuls ceux qui en ont les moyens peuvent payer à leurs enfants des cours privés pour tenter d’améliorer leurs bulletins scolaires, aidés en cela par de substantielles réductions d’impôts.
L'article remet cependant en question la crise et le chômage, beaucoup de pays en souffrent mais la France reste cependant championne des inégalités scolaires avec la Nouvelle Zélande. Pour les auteurs, c'est en autre, le collège unique et le manque de moyens :
J'ai mis en gras ce qui me paraissait pertinent car certains passages...Dans les années 1970 et 1980, pour rattraper le retard considérable qu’elle avait pris en matière d’éducation, la France a ouvert les portes de ses collèges et lycées au plus grand nombre. Mais elle n’est pas allée au bout de cet effort. Contrairement aux souhaits des réformateurs de l’époque, la façon de faire l’école a peu évolué, notamment dans l’enseignement secondaire. Celui-ci est resté marqué par la forte place réservée aux savoirs académiques, la dévalorisation des savoirs professionnels et techniques et le fétichisme de l’évaluation permanente. Au total, collèges et lycées ont continué et continuent encore de favoriser les enfants de diplômés : un élève dont le père est enseignant a quatorze fois plus de chances d’obtenir le bac général que celui dont le père est ouvrier non qualifié, selon le ministère de l’Education nationale. Et ces inégalités se poursuivent dans l’enseignement supérieur : l’université généraliste reçoit presque deux fois moins de moyens par étudiant que les grandes écoles sélectives ; trop peu, en tout cas, pour développer des premiers cycles de grande qualité et des conditions d’études dignes de ce nom.
Quand je lis qu'il y a une trop "forte place réservée aux savoirs académiques", je m'étrangle. Tout le monde n'a pas envie de suivre une filière professionnelle non plus.
Je suis restée bête face au "fétichisme" de l'évaluation permanente et je passe sous silence les horribles professeurs qui favoriseraient leurs enfants. Le choix des mots est quand même lourd: on croirait presque un complot. De plus, on passe "d'enfants de diplômés" à "un élève dont le père est enseignant" selon le ministère. Le ministère a-t-il des chiffres sur la réussite scolaire des enfants de ministre ?
Quant à la trop "forte place réservée aux savoirs académiques", je crois que la situation est ambiguë : d'un côté elle est bien réelle avec le culte du diplôme et la survalorisation des formations intellectuelles par rapport aux savoirs professionnels et techniques, mais de l'autre l'impératif d'instaurer une scolarité commune allongée conduit, de renoncement en renoncement, à rogner et à renier ces savoirs académiques au sein même de l'institution et finalement à les rejeter comme étant la cause - trop évidente pour être pleinement juste - de l'échec de la démocratisation de l'école.
"Tout le monde n'a pas envie de suivre une filière professionnelle non plus" : avec la survalorisation des savoirs académiques, c'est devenu un peu la logique du cercle vicieux. Il y a aussi une autre idée sous-jacente au discours actuel sur l'école voulant le parcours scolaire ne serait plus dicté en fonction des capacités avérées mais en fonction des envies et au nom des capacités potentielles (qui, en pratique, restent souvent au stade du pur potentiel).
- thierryKNiveau 6
Ces études, c'est de la sociologie d'Etat au pire sens du terme. Ca ne peut faire que confirmer les a priori des auteurs. Et si ça ne les confirme pas, on changera bien l'étude...
Comme il est trop compliqué de rentrer dans la méthodologie, et aussi pas intéressant de le faire, elles ne sont jamais réellement mises en cause.
Ca arrange le gouvernement de mettre une loupe énorme, un microscope électronique sur les soi-disant inégalités scolaires (on ferait mieux de parler de différences de capacités scolaires que d'inégalités). Ca permet de faire oublier qu'il a renoncé à lutter contre les inégalités réelles, dans la vie, la pauvreté, la misère... En fait, cette "lutte" contre les inégalités scolaires, c'est une sorte de retour du refoulé, de la mauvaise conscience des socialistes qui ont admis toutes les conséquences de la société libérale, y compris les pires.
C'est Tartuffe qui demande à ce qu'on couvre le sein.
Il n'est pas anormal en soi qu'il y ait des différences de capacité scolaires très tôt, en fonction de l'environnement familial et social. Va-t-on crier au scandale au prétexte que les enfants de Zidane sont tous les deux en équipe de France de foot (probabilité : 1 sur 100 millions) ? Ou que Laure et Florent Manaudou sont tous deux médaille d'or olympique (probabilité 1 sur 1 milliard) ? Sont-ils des privilégiés, des "sachants" ?
Mais on crie au scandale sur la performance scolaire parce que Bourdieu a déclaré qu'elle était de nature "arbitraire", un code que se passeraient les élites dans le seul but de se reproduire. C'est une ânerie - un peu comme si on disait que ce n'est pas Zidane qui est bon mais qu'il est simplement avantagé par l'arbitre - mais aussi un profond mépris du savoir, mépris qui apparaît en creux dans la réforme (si le savoir est arbitraire, à quoi sert d'enseigner le latin ? Et pourquoi pas du développement durable au lieu des maths ?)
Le but de l'école, je pense, est d'essayer d'amener chacun au maximum de ses capacités (scolaires). Et de faire des enfants des citoyens capables de comprendre le monde et d'y agir, ce n'est plus le cas non plus si les savoirs généraux sont abandonnés.
Le paradoxe 1, c'est que si l'école se concentre sur la performance (amener chacun au maximum), elle réussit assez bien à réduire les inégalités (les enfants défavorisés sont repérés, peuvent être aidés plus que les autres). Alors que si elle a pour but la lutte contre les inégalités, elle ne fait que les augmenter (les favorisés trouvent des stratégies de contournement, les défavorisés les plus doués ne sont plus valorisés et ne peuvent pas progresser, quand le niveau baisse donc on ne monte plus par le savoir mais par le piston - on retrouve tout ceci dans les stats (même les stats d'Etat !) quand on compare la situation actuelle aux années 60/ 70).
Le paradoxe 2, c'est que la performance scolaire n'est pas tout. Que l'école donne un sérieux coup de pouce pour réussir, très bien. Mais elle n'est pas responsable du fait qu'elle crée, à vie, des inégalités professionnelles de plus en plus énormes (là aussi, en constante augmentation). Le collège prend toute la pression d'une société qui ne veut pas lutter contre les vraies inégalités.
Comme il est trop compliqué de rentrer dans la méthodologie, et aussi pas intéressant de le faire, elles ne sont jamais réellement mises en cause.
Ca arrange le gouvernement de mettre une loupe énorme, un microscope électronique sur les soi-disant inégalités scolaires (on ferait mieux de parler de différences de capacités scolaires que d'inégalités). Ca permet de faire oublier qu'il a renoncé à lutter contre les inégalités réelles, dans la vie, la pauvreté, la misère... En fait, cette "lutte" contre les inégalités scolaires, c'est une sorte de retour du refoulé, de la mauvaise conscience des socialistes qui ont admis toutes les conséquences de la société libérale, y compris les pires.
C'est Tartuffe qui demande à ce qu'on couvre le sein.
Il n'est pas anormal en soi qu'il y ait des différences de capacité scolaires très tôt, en fonction de l'environnement familial et social. Va-t-on crier au scandale au prétexte que les enfants de Zidane sont tous les deux en équipe de France de foot (probabilité : 1 sur 100 millions) ? Ou que Laure et Florent Manaudou sont tous deux médaille d'or olympique (probabilité 1 sur 1 milliard) ? Sont-ils des privilégiés, des "sachants" ?
Mais on crie au scandale sur la performance scolaire parce que Bourdieu a déclaré qu'elle était de nature "arbitraire", un code que se passeraient les élites dans le seul but de se reproduire. C'est une ânerie - un peu comme si on disait que ce n'est pas Zidane qui est bon mais qu'il est simplement avantagé par l'arbitre - mais aussi un profond mépris du savoir, mépris qui apparaît en creux dans la réforme (si le savoir est arbitraire, à quoi sert d'enseigner le latin ? Et pourquoi pas du développement durable au lieu des maths ?)
Le but de l'école, je pense, est d'essayer d'amener chacun au maximum de ses capacités (scolaires). Et de faire des enfants des citoyens capables de comprendre le monde et d'y agir, ce n'est plus le cas non plus si les savoirs généraux sont abandonnés.
Le paradoxe 1, c'est que si l'école se concentre sur la performance (amener chacun au maximum), elle réussit assez bien à réduire les inégalités (les enfants défavorisés sont repérés, peuvent être aidés plus que les autres). Alors que si elle a pour but la lutte contre les inégalités, elle ne fait que les augmenter (les favorisés trouvent des stratégies de contournement, les défavorisés les plus doués ne sont plus valorisés et ne peuvent pas progresser, quand le niveau baisse donc on ne monte plus par le savoir mais par le piston - on retrouve tout ceci dans les stats (même les stats d'Etat !) quand on compare la situation actuelle aux années 60/ 70).
Le paradoxe 2, c'est que la performance scolaire n'est pas tout. Que l'école donne un sérieux coup de pouce pour réussir, très bien. Mais elle n'est pas responsable du fait qu'elle crée, à vie, des inégalités professionnelles de plus en plus énormes (là aussi, en constante augmentation). Le collège prend toute la pression d'une société qui ne veut pas lutter contre les vraies inégalités.
- MoonchildSage
Moi qui ait toujours été absolument nul en foot, rétrospectivement je me dis que j'aurais dû exiger que l'on en change les règles pour que je paraisse bon.thierryK a écrit:Mais on crie au scandale sur la performance scolaire parce que Bourdieu a déclaré qu'elle était de nature "arbitraire", un code que se passeraient les élites dans le seul but de se reproduire. C'est une ânerie - un peu comme si on disait que ce n'est pas Zidane qui est bon mais qu'il est simplement avantagé par l'arbitre.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Moi aussi il m'est arrivé de faire la comparaison avec le sport. Mes fils ont pris des leçons avec un ancien champion de crawl (tout simplement parce que c'était un maître-nageur de la piscine du coin, je ne savais pas au début qu'il avait été un des meilleurs crawleurs de France).
Puis ils sont allés à l'école de nat, et je me rappelle avoir remarqué que le fils du dit prof, plus jeune que les miens, était déjà dans une ligne plus rapide. J'ai également vu son nom dans des compétitions lorsque j'allais chercher mes fils à la piscine du collège.
Et que je sache, je ne me suis jamais dit "Ah, le prof met son fils dans un meilleur groupe, quelle injustice" (il doit avoir été formé très jeune, tient peut-être des qualités physiques de son père)
Au contraire, il est normal qu'il y ait des groupes en fonction de la vitesse et que les bons nageurs ne soient pas ralentis. Et je suis contente de savoir que mon premier fils a justement une bonne technique en crawl (comme disait un de ses profs, on voit avec qui il a appris).
C'est étonnant que ce prétendu délit d'initié on n'en parle jamais pour le sport.
Et à côté de ça, les groupes de niveau permettent également à des enfants n'ayant pas forcément des parents nageurs de se démarquer, on invite les meilleurs à s'entraîner deux fois, à intégrer l'équipe de water-polo ... L'équivalent des classes bilangues ou des options en quelque sorte, qui étaient également ouvertes à tous mais permettaient aux meilleurs d'aller au maximum de leurs capacités.
Puis ils sont allés à l'école de nat, et je me rappelle avoir remarqué que le fils du dit prof, plus jeune que les miens, était déjà dans une ligne plus rapide. J'ai également vu son nom dans des compétitions lorsque j'allais chercher mes fils à la piscine du collège.
Et que je sache, je ne me suis jamais dit "Ah, le prof met son fils dans un meilleur groupe, quelle injustice" (il doit avoir été formé très jeune, tient peut-être des qualités physiques de son père)
Au contraire, il est normal qu'il y ait des groupes en fonction de la vitesse et que les bons nageurs ne soient pas ralentis. Et je suis contente de savoir que mon premier fils a justement une bonne technique en crawl (comme disait un de ses profs, on voit avec qui il a appris).
C'est étonnant que ce prétendu délit d'initié on n'en parle jamais pour le sport.
Et à côté de ça, les groupes de niveau permettent également à des enfants n'ayant pas forcément des parents nageurs de se démarquer, on invite les meilleurs à s'entraîner deux fois, à intégrer l'équipe de water-polo ... L'équivalent des classes bilangues ou des options en quelque sorte, qui étaient également ouvertes à tous mais permettaient aux meilleurs d'aller au maximum de leurs capacités.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
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- Enquête sur inégalités scolaires de l'AFEV
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