- Singing in The RainHabitué du forum
Voilà je cherche des textes littéraires ou documentaires décrivant de façon détaillée une île....
Je prends toutes vos idées. Les copier-coller ici sont les bienvenus :flower:
Je prends toutes vos idées. Les copier-coller ici sont les bienvenus :flower:
- totoroMonarque
J'ai en tête deux textes mais pas sur ce PC:
-la description de l'île lorsque Jim débarque dans l'Ile au trésor
-une description des côtes dans le Phare du bout du Monde de J.Verne
Je ne sais pas si ce serait assez détaillé
Je te retrouve ça tout à l'heure si tu veux.
-la description de l'île lorsque Jim débarque dans l'Ile au trésor
-une description des côtes dans le Phare du bout du Monde de J.Verne
Je ne sais pas si ce serait assez détaillé
Je te retrouve ça tout à l'heure si tu veux.
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- AlexisNiveau 9
Sa Majesté des Mouches de William Golding
[Un avion transportant des enfants s’est écrasé sur une île du Pacifique. Les enfants se retrouvent seuls à explorer l’île.]
L’île avait à peu près la forme d’un bateau; ramassée sur elle-même du côté où ils se tenaient, elle dévalait derrière eux vers la côte dans le désordre de ses roches. Des deux côtés, des rochers, des falaises, des sommets d’arbres et des pentes raides; devant eux, sur toute la longueur du bateau, une descente plus douce, boisée, tachée de rose; en bas, la jungle plate, d’un vert dense, mais s’étirant à l’autre bout en une traînée rose. Au-delà de leur île, touchant presque sa pointe, une autre île sortait de l’eau, un roc semblable à un fort qui leur faisait face, à travers l’étendue verte, défendu par un unique bastion rose et fier.
Les garçons observèrent ce cadre, puis regardèrent la mer. Ils étaient sur une hauteur. L’après-midi tirait à sa fin. Aucun mirage ne brouillait la vue. […]
L’atoll encerclait un des côtés de l’île et débordait sur l’autre; il s’étendait à plus d’un kilomètre d’elle, parallèlement à ce qu’ils appelaient maintenant en pensée « leur » plage. Le corail gribouillait des arabesques dans la mer comme si un géant s’était penché pour reproduire les contours de l’île d’un trait hâtif, mais s’était arrêté, interrompu par la fatigue. A l’intérieur, c’était une eau bleue paon, des roches et des algues visibles dans une clarté d’aquarium; dehors, c’était le bleu foncé de la pleine mer.
La côte était couverte de palmiers. Les troncs s’élevaient dans la lumière, bien droits ou inclinés, et leurs palmes vertes s’étalaient tout en haut des troncs. Ils poussaient sur un talus couvert d’herbe drue, saccagée par la chute des arbres, parsemée de noix de coco pourrissantes et de plants de palmiers.
Au-delà, c’était la zone dense de la forêt, sabrée par la déchirure de l’avion. Ralph se tenait appuyé contre un tronc gris, plissant les yeux pour regarder la surface miroitante de l’eau. A quelque distance du bord, l’écume blanche zébrait un récif de corail, et au large l’eau était d’un bleu profond. Dans l’enceinte irrégulière de l’atoll, le lagon, calme comme un lac de montagne, étalait ses eaux aux teintes bleues variées, mêlées de vert ombreux et de pourpre.
La plage, entre la terrasse de palmiers et le bord de l’eau, s’incurvait en mince arc de cercle, apparemment sans limites, car, sur sa gauche, Ralph voyait les palmiers, la plage et l’eau s’étendre à l’infini; partout, toujours sensible, régnait la chaleur.
[Un avion transportant des enfants s’est écrasé sur une île du Pacifique. Les enfants se retrouvent seuls à explorer l’île.]
L’île avait à peu près la forme d’un bateau; ramassée sur elle-même du côté où ils se tenaient, elle dévalait derrière eux vers la côte dans le désordre de ses roches. Des deux côtés, des rochers, des falaises, des sommets d’arbres et des pentes raides; devant eux, sur toute la longueur du bateau, une descente plus douce, boisée, tachée de rose; en bas, la jungle plate, d’un vert dense, mais s’étirant à l’autre bout en une traînée rose. Au-delà de leur île, touchant presque sa pointe, une autre île sortait de l’eau, un roc semblable à un fort qui leur faisait face, à travers l’étendue verte, défendu par un unique bastion rose et fier.
Les garçons observèrent ce cadre, puis regardèrent la mer. Ils étaient sur une hauteur. L’après-midi tirait à sa fin. Aucun mirage ne brouillait la vue. […]
L’atoll encerclait un des côtés de l’île et débordait sur l’autre; il s’étendait à plus d’un kilomètre d’elle, parallèlement à ce qu’ils appelaient maintenant en pensée « leur » plage. Le corail gribouillait des arabesques dans la mer comme si un géant s’était penché pour reproduire les contours de l’île d’un trait hâtif, mais s’était arrêté, interrompu par la fatigue. A l’intérieur, c’était une eau bleue paon, des roches et des algues visibles dans une clarté d’aquarium; dehors, c’était le bleu foncé de la pleine mer.
La côte était couverte de palmiers. Les troncs s’élevaient dans la lumière, bien droits ou inclinés, et leurs palmes vertes s’étalaient tout en haut des troncs. Ils poussaient sur un talus couvert d’herbe drue, saccagée par la chute des arbres, parsemée de noix de coco pourrissantes et de plants de palmiers.
Au-delà, c’était la zone dense de la forêt, sabrée par la déchirure de l’avion. Ralph se tenait appuyé contre un tronc gris, plissant les yeux pour regarder la surface miroitante de l’eau. A quelque distance du bord, l’écume blanche zébrait un récif de corail, et au large l’eau était d’un bleu profond. Dans l’enceinte irrégulière de l’atoll, le lagon, calme comme un lac de montagne, étalait ses eaux aux teintes bleues variées, mêlées de vert ombreux et de pourpre.
La plage, entre la terrasse de palmiers et le bord de l’eau, s’incurvait en mince arc de cercle, apparemment sans limites, car, sur sa gauche, Ralph voyait les palmiers, la plage et l’eau s’étendre à l’infini; partout, toujours sensible, régnait la chaleur.
- NadejdaGrand sage
J'ai ces trois textes-là mais je ne sais pas s'ils sont assez détaillés. J'ai surtout vu avec mes élèves comment on peut décrire un lieu, selon quel point de vue, de manière plus ou moins poétique et sensible, avec plus ou moins de suspense, de certitude sur ce qu'on observe...
Texte 1
Manuel Fil d’Ariane page 167 document 1
Yvon Le Corre, Antarctide, Journal de bord d’un peintre dans les glaces, Gallimard Loisirs, 1992
Si vous choisissez d’aller à l’île Déception, choisissez d’y arriver par temps bouché et entrez-y par ses portes monumentales, à l’aube, comme nous le fîmes ce 21 décembre : il y a de quoi se pâmer ; des falaises rouges d’oxyde ou noires de suie, vertigineuses, encapuchonnées de neige, s’estompant dans les rues basses.
Et tout à coup le calme d’un lac immense, l’abri total, on ignore le large et les icebergs ! De grandes plages de sable noir, violacé, et là, ce miracle : un petit lagon qui fume, vert Véronèse, pâle, sulfureux, immobile sauf ces légères et incessantes fumerolles.
Texte 2
Michael Morpugo, Le Royaume de Kensuké (1997), Gallimard Jeunesse
L’île devait faire trois ou quatre kilomètres de long, pas plus. Elle avait un peu la forme d’une cacahuète allongée, mais elle était plus grande d’un côté que de l’autre. Une bande de sable blanc et brillant s’étendait des deux côtés de l’île. Une colline apparaissait à un bout, plus escarpée que la mienne, avec une végétation plus touffue, mais moins haute. A l’exception de ces deux sommets, toute l’île semblait recouverte de forêt. D’après ce que je pouvais voir, il n’y avait aucun signe de présence humaine. Et pourtant, même ce premier jour, tandis que restais là, plein d’appréhension à l’idée de ce qui m’attendait dans ma terrible situation, je me souviens d’avoir été émerveillé par la splendeur de cette île, un joyau vert cerclé de blanc, dans le bleu satiné et chatoyant de la mer. Bizarrement, réconforté peut-être par la beauté extraordinaire de l’endroit, je n’étais pas du tout abattu. Au contraire, je me sentais euphorique. J’étais vivant.
Texte 3
Michel Tournier, Vendredi ou la vie sauvage, Gallimard Jeunesse, 1971
Lorsque Robinson reprit connaissance, il était couché, la figure dans le sable. Une vague déferla sur la grève mouillée et vint lui lécher les pieds. […] La plage était jonchée de poissons morts, de coquillages brisés et d’algues noires rejetés par les flots. A l’ouest, une falaise rocheuse s’avançait dans la mer et se prolongeait par une chaîne de récifs. C’était là que se dressait la silhouette de La Virginie avec ses mâts arrachés et ses cordages flottant au vent.
Robinson se leva et fit quelques pas […] il ramassa une branche pour s’en faire une canne et s’enfonça dans la forêt.
Les troncs des arbres abattus formaient avec les taillis et les lianes qui pendaient des hautes branches un enchevêtrement difficile à percer, et souvent Robinson devait ramper à quatre pattes pour pouvoir avancer. […]
Après plusieurs heures de marche laborieuse, Robinson arriva au pied d’un massif de rochers entassés en désordre. Il découvrit l’entrée d’une grotte ombragée par un cèdre géant ; mais il n’y fit que quelques pas, parce qu’elle était trop profonde pour pouvoir être explorée ce jour-là. Il préféra escaler les rochers, afin d’embrasser une vaste étendue du regard. C’est ainsi, debout sur le sommet du plus haut rocher, qu’il constata que la mer cernait de tous côtés la terre où il se trouvait et qu’aucune trace d’habitation n’était visible ; il était donc sur une île déserte. […]
Certes, cette île était apparemment déserte. Mais cela ne valait-il pas mieux que si elle avait été peuplée de cannibales ? En outre elle paraissait assez accueillante avec sa belle plage au nord, des prairies très humides et sans doute marécageuses à l’est, sa grande forêt à l’ouest, et, en son centre, ce massif rocheux que perçait une grotte mystérieuse et qui offrait un point de vue magnifique sur tout l’horizon.
Texte 1
Manuel Fil d’Ariane page 167 document 1
Yvon Le Corre, Antarctide, Journal de bord d’un peintre dans les glaces, Gallimard Loisirs, 1992
Si vous choisissez d’aller à l’île Déception, choisissez d’y arriver par temps bouché et entrez-y par ses portes monumentales, à l’aube, comme nous le fîmes ce 21 décembre : il y a de quoi se pâmer ; des falaises rouges d’oxyde ou noires de suie, vertigineuses, encapuchonnées de neige, s’estompant dans les rues basses.
Et tout à coup le calme d’un lac immense, l’abri total, on ignore le large et les icebergs ! De grandes plages de sable noir, violacé, et là, ce miracle : un petit lagon qui fume, vert Véronèse, pâle, sulfureux, immobile sauf ces légères et incessantes fumerolles.
Texte 2
Michael Morpugo, Le Royaume de Kensuké (1997), Gallimard Jeunesse
L’île devait faire trois ou quatre kilomètres de long, pas plus. Elle avait un peu la forme d’une cacahuète allongée, mais elle était plus grande d’un côté que de l’autre. Une bande de sable blanc et brillant s’étendait des deux côtés de l’île. Une colline apparaissait à un bout, plus escarpée que la mienne, avec une végétation plus touffue, mais moins haute. A l’exception de ces deux sommets, toute l’île semblait recouverte de forêt. D’après ce que je pouvais voir, il n’y avait aucun signe de présence humaine. Et pourtant, même ce premier jour, tandis que restais là, plein d’appréhension à l’idée de ce qui m’attendait dans ma terrible situation, je me souviens d’avoir été émerveillé par la splendeur de cette île, un joyau vert cerclé de blanc, dans le bleu satiné et chatoyant de la mer. Bizarrement, réconforté peut-être par la beauté extraordinaire de l’endroit, je n’étais pas du tout abattu. Au contraire, je me sentais euphorique. J’étais vivant.
Texte 3
Michel Tournier, Vendredi ou la vie sauvage, Gallimard Jeunesse, 1971
Lorsque Robinson reprit connaissance, il était couché, la figure dans le sable. Une vague déferla sur la grève mouillée et vint lui lécher les pieds. […] La plage était jonchée de poissons morts, de coquillages brisés et d’algues noires rejetés par les flots. A l’ouest, une falaise rocheuse s’avançait dans la mer et se prolongeait par une chaîne de récifs. C’était là que se dressait la silhouette de La Virginie avec ses mâts arrachés et ses cordages flottant au vent.
Robinson se leva et fit quelques pas […] il ramassa une branche pour s’en faire une canne et s’enfonça dans la forêt.
Les troncs des arbres abattus formaient avec les taillis et les lianes qui pendaient des hautes branches un enchevêtrement difficile à percer, et souvent Robinson devait ramper à quatre pattes pour pouvoir avancer. […]
Après plusieurs heures de marche laborieuse, Robinson arriva au pied d’un massif de rochers entassés en désordre. Il découvrit l’entrée d’une grotte ombragée par un cèdre géant ; mais il n’y fit que quelques pas, parce qu’elle était trop profonde pour pouvoir être explorée ce jour-là. Il préféra escaler les rochers, afin d’embrasser une vaste étendue du regard. C’est ainsi, debout sur le sommet du plus haut rocher, qu’il constata que la mer cernait de tous côtés la terre où il se trouvait et qu’aucune trace d’habitation n’était visible ; il était donc sur une île déserte. […]
Certes, cette île était apparemment déserte. Mais cela ne valait-il pas mieux que si elle avait été peuplée de cannibales ? En outre elle paraissait assez accueillante avec sa belle plage au nord, des prairies très humides et sans doute marécageuses à l’est, sa grande forêt à l’ouest, et, en son centre, ce massif rocheux que perçait une grotte mystérieuse et qui offrait un point de vue magnifique sur tout l’horizon.
- ProvenceEnchanteur
L'arrivée au Pays Imaginaire dans Peter Pan.
- SeiGrand Maître
Ce n'est peut-être pas suffisamment détaillé, mais il y a L'île du docteur Moreau.
La côte était basse et couverte d’épaisses végétations, principalement d’une espèce de palmier. D’un endroit, un mince filet de vapeur blanche s’élevait obliquement jusqu’à une grande hauteur et là s’éparpillait comme un duvet. Nous entrions maintenant dans une large baie flanquée, de chaque côté, par un promontoire bas. La plage était de sable d’un gris terne et formait un talus en pente rapide jusqu’à une arête haute de soixante ou de soixante-dix pieds au-dessus de la mer et irrégulièrement garnie d’arbres et de broussailles. À mi-côte, se trouvait un espace carré, enclos de murs construits, comme je m’en rendis compte plus tard, en partie de coraux et en partie de lave et de pierre ponce. Au-dessus de l’enclos se voyaient deux toits de chaume.
- trompettemarineMonarque
Chez Jules Verne, l'île est un thème de prédilection : (Certaines îles disparaissent même.) l'île mystérieuse, deux ans de vacances, les aventures du capitaine Hatteras où le pôle nord est.... une île, et même l'éternel Adam. Il faut lire les fort intéressantes études de Michel Serres sur ce sujet (Jouvences sur Jules Verne).
Ce qui est intéressant dans l'île c'est qu'elle est le "laboratoire" de l'inconnu, loin des autres hommes, ou une utopie (L'atlantide) ou son contraire.
L'île que l'on peut décrire, mais jamais situer...
Je pense aussi (les idées viennent en vrac) à certains passages de l'histoire vraie de Lucien (dans le ventre de la baleine), et surtout toutes les îles de l'Odyssée d'Homère.
Un joli thème : cela me donne des idées pour travailler de nouveaux textes l'année prochaine. J'attends de lire avec hâte la suite de ce topic.
Ce qui est intéressant dans l'île c'est qu'elle est le "laboratoire" de l'inconnu, loin des autres hommes, ou une utopie (L'atlantide) ou son contraire.
L'île que l'on peut décrire, mais jamais situer...
Je pense aussi (les idées viennent en vrac) à certains passages de l'histoire vraie de Lucien (dans le ventre de la baleine), et surtout toutes les îles de l'Odyssée d'Homère.
Un joli thème : cela me donne des idées pour travailler de nouveaux textes l'année prochaine. J'attends de lire avec hâte la suite de ce topic.
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