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- ClodoaldNeoprof expérimenté
Question qui peut paraître étrange mais bon…
Après toutes ces années d'errance et tous ces établissements différents en 10 ans (18) , je suis évidemment très content de me poser un peu. Je pense aux TZR actuels et leur souhaite bon courage.
Beaucoup de galères sont derrière moi, les affectations hors zone, les volontés du rectorat d'affectation en lycée pro pour y enseigner aussi du français, la commisération ou la maladresse de beaucoup de collègues me disant par exemple « mais tu devrais passer les concours tu sais »…
Pourtant être « coincé » en poste fixe me fait un peu peur après 10 ans de remplacement. L'idée de perdre une certaine liberté, se dire que si ça ne va pas, ce n'est que provisoire etc.
Qu'en pensez-vous ? Surtout vous les ex-TZR.
Après toutes ces années d'errance et tous ces établissements différents en 10 ans (18) , je suis évidemment très content de me poser un peu. Je pense aux TZR actuels et leur souhaite bon courage.
Beaucoup de galères sont derrière moi, les affectations hors zone, les volontés du rectorat d'affectation en lycée pro pour y enseigner aussi du français, la commisération ou la maladresse de beaucoup de collègues me disant par exemple « mais tu devrais passer les concours tu sais »…
Pourtant être « coincé » en poste fixe me fait un peu peur après 10 ans de remplacement. L'idée de perdre une certaine liberté, se dire que si ça ne va pas, ce n'est que provisoire etc.
Qu'en pensez-vous ? Surtout vous les ex-TZR.
- YoKonokéFidèle du forum
Aucune nostalgie après avoir connu ( moins longtemps ) le même type de galères que toi !
J'ai un poste fixe à côté de chez moi, dans un établissement qui me convient à peu près, un emploi du temps annuel fixe qui me permet d'organiser mes activités extra professionnelles et j'amortis le temps consacré à préparer mes cours. Un autre intérêt est de ne pas être à chaque fois testée par les élèves, ceux-ci connaissent mon niveau d'exigence et mes limites et je lutte moins pour asseoir mon autorité.
Et comme je subissais la condition de TZR, je ne ressentais pas le fait de changer en permanence d'établissement comme une liberté !
J'ai un poste fixe à côté de chez moi, dans un établissement qui me convient à peu près, un emploi du temps annuel fixe qui me permet d'organiser mes activités extra professionnelles et j'amortis le temps consacré à préparer mes cours. Un autre intérêt est de ne pas être à chaque fois testée par les élèves, ceux-ci connaissent mon niveau d'exigence et mes limites et je lutte moins pour asseoir mon autorité.
Et comme je subissais la condition de TZR, je ne ressentais pas le fait de changer en permanence d'établissement comme une liberté !
- Hermione0908Modérateur
Clodoald a écrit:Question qui peut paraître étrange mais bon…
Après toutes ces années d'errance et tous ces établissements différents en 10 ans (18) , je suis évidemment très content de me poser un peu. Je pense aux TZR actuels et leur souhaite bon courage.
Beaucoup de galères sont derrière moi, les affectations hors zone, les volontés du rectorat d'affectation en lycée pro pour y enseigner aussi du français, la commisération ou la maladresse de beaucoup de collègues me disant par exemple « mais tu devrais passer les concours tu sais »…
Pourtant être « coincé » en poste fixe me fait un peu peur après 10 ans de remplacement. L'idée de perdre une certaine liberté, se dire que si ça ne va pas, ce n'est que provisoire etc.
Qu'en pensez-vous ? Surtout vous les ex-TZR.
C'est aussi un peu mon sentiment après 7 ans de tézédariat (et 8 ans d'errance au total si l'on compte l'année de stage). Je suis heureuse de me poser, de retourner habiter dans une ville que j'aime, de pouvoir me dire que je pourrai faire des projets d'une année sur l'autre. Et en même temps, je me dis que je n'ai plus cette "assurance" en tant que TZR que si ça se passe mal, il y a une deadline, ça aura une fin.
Et puis je repense à ces rempla que j'ai quitté à contrecœur et où j'ai regretté de ne pas suivre mes élèves. J'ai aussi une pensée pour les toujours TZR ou contractuels quand je repense aux diverses crasses de gens divers et à la commisération dont tu parles, et je me dis que le poste fixe, c'est finalement bien. On verra cette année ce que ça donne. C'est surtout à la rentrée prochaine que ça fera bizarre, de rester dans le même bahut, ne pas rendre ses clefs, ne pas être toujours la nouvelle tête...
- leyadeEsprit sacré
Clodoald a écrit:Question qui peut paraître étrange mais bon…
Après toutes ces années d'errance et tous ces établissements différents en 10 ans (18) , je suis évidemment très content de me poser un peu. Je pense aux TZR actuels et leur souhaite bon courage.
Beaucoup de galères sont derrière moi, les affectations hors zone, les volontés du rectorat d'affectation en lycée pro pour y enseigner aussi du français, la commisération ou la maladresse de beaucoup de collègues me disant par exemple « mais tu devrais passer les concours tu sais »…
Pourtant être « coincé » en poste fixe me fait un peu peur après 10 ans de remplacement. L'idée de perdre une certaine liberté, se dire que si ça ne va pas, ce n'est que provisoire etc.
Qu'en pensez-vous ? Surtout vous les ex-TZR.
Tu peux toujours demander des mutations, et "jouer" chaque année...
Si tu as la bougeotte, c'est concevable.
_________________
Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- ClodoaldNeoprof expérimenté
Non, non, je n'ai pas plus la bougeotte que ça. En 10 ans, je pense avoir fait le tour.
Très content de ne me plus me poser la question des mutations, de ne plus avoir à formuler de vœux pour quelques temps.
En juin, remplir une fiche de vœux, c'était très exotique. Savoir quelles classes j'aurai en juillet aussi.
En 10 ans, j'ai fait deux années de suite dans le même établissement qu'une seule fois et c'était agréable. Je connaissais plein d'élèves, les cas problématiques surtout, et la gestion était plus facile.
Comme Hermione, j'ai regretté certains établissements.
Par contre j'étais très content de partir d'autres également. Kalà, par « liberté », je pensais à ça surtout.
Par « liberté », j'entendais aussi ne pas avoir à m'inscrire dans des trucs fumeux du genre cocher des cases sur des grilles de compétences ou être au point sur le socle commun, ma présence dans les établissements étant souvent très volatile… L'avantage de l'anonymat en quelque sorte.
Très content de ne me plus me poser la question des mutations, de ne plus avoir à formuler de vœux pour quelques temps.
En juin, remplir une fiche de vœux, c'était très exotique. Savoir quelles classes j'aurai en juillet aussi.
En 10 ans, j'ai fait deux années de suite dans le même établissement qu'une seule fois et c'était agréable. Je connaissais plein d'élèves, les cas problématiques surtout, et la gestion était plus facile.
Comme Hermione, j'ai regretté certains établissements.
Par contre j'étais très content de partir d'autres également. Kalà, par « liberté », je pensais à ça surtout.
Par « liberté », j'entendais aussi ne pas avoir à m'inscrire dans des trucs fumeux du genre cocher des cases sur des grilles de compétences ou être au point sur le socle commun, ma présence dans les établissements étant souvent très volatile… L'avantage de l'anonymat en quelque sorte.
- YoKonokéFidèle du forum
Par « liberté », j'entendais aussi ne pas avoir à m'inscrire dans des trucs fumeux du genre cocher des cases sur des grilles de compétences ou être au point sur le socle commun, ma présence dans les établissements étant souvent très volatile… L'avantage de l'anonymat en quelque sorte.[/quote]
Sur ce point, je comprends qu'on puisse avoir quelques regrets !
- ClodoaldNeoprof expérimenté
Bon, sur l'i prof de mon académie, je ne suis plus TZR.
Dès le 1° septembre à minuit.
Il y' a désormais un gros pavé bleu avec marqué dessus "Affectation à titre définitif. Lycée..."
C'est très exotique
Dès le 1° septembre à minuit.
Il y' a désormais un gros pavé bleu avec marqué dessus "Affectation à titre définitif. Lycée..."
C'est très exotique
- Hermione0908Modérateur
Clodoald a écrit:Bon, sur l'i prof de mon académie, je ne suis plus TZR.
Dès le 1° septembre à minuit.
Il y' a désormais un gros pavé bleu avec marqué dessus "Affectation à titre définitif. Lycée..."
C'est très exotique
Depuis 46 minutes, je suis officiellement en poste fixe.
- BussyNiveau 10
Étrange de pouvoir profiter à fond de ses vacances sans attendre de nouvelles du rectorat !
- philannDoyen
YES!!!
Contente pour vous!
Contente pour vous!
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- InvitéInvité
Oui profitez bien. C'est la 1e fois que je fais deux rentrées d'affilée dans le même bahut, et ça aussi c'est agréable, comme sensation!
Bonne rentrée à tous!
Bonne rentrée à tous!
- DaphnéDemi-dieu
leyade a écrit:Clodoald a écrit:Question qui peut paraître étrange mais bon…
Après toutes ces années d'errance et tous ces établissements différents en 10 ans (18) , je suis évidemment très content de me poser un peu. Je pense aux TZR actuels et leur souhaite bon courage.
Beaucoup de galères sont derrière moi, les affectations hors zone, les volontés du rectorat d'affectation en lycée pro pour y enseigner aussi du français, la commisération ou la maladresse de beaucoup de collègues me disant par exemple « mais tu devrais passer les concours tu sais »…
Pourtant être « coincé » en poste fixe me fait un peu peur après 10 ans de remplacement. L'idée de perdre une certaine liberté, se dire que si ça ne va pas, ce n'est que provisoire etc.
Qu'en pensez-vous ? Surtout vous les ex-TZR.
Tu peux toujours demander des mutations, et "jouer" chaque année...
Si tu as la bougeotte, c'est concevable.
+1
Rien ne t'oblige à rester sur le même poste pendant des lustres, tu peux muter soit pour changer d'académie ou dans le même coin, selon tes contraintes;
Si tu mutes dans la même académie tu n'as aucun risque, tu obtiens ce que tu veux ou tu restes sur ton poste.
- ClodoaldNeoprof expérimenté
Bon quid des ex TZR qui sont en poste fixe depuis un mois?
Pour ma part, impression d'être dans mon xième établissement simplement. Aussi cool et décontracté qu'avant. Je pense que cela sera différent à la fin de l'année quand on sentira qu'on revient l'an prochain.
Pour ma part, impression d'être dans mon xième établissement simplement. Aussi cool et décontracté qu'avant. Je pense que cela sera différent à la fin de l'année quand on sentira qu'on revient l'an prochain.
- Hermione0908Modérateur
Clodoald a écrit:Bon quid des ex TZR qui sont en poste fixe depuis un mois?
Pour ma part, impression d'être dans mon xième établissement simplement. Aussi cool et décontracté qu'avant. Je pense que cela sera différent à la fin de l'année quand on sentira qu'on revient l'an prochain.
+1
C'est clairement à la fin de l'année et à la rentrée prochaine que la différence se fera sentir. Pour l'instant, je me sens en AFA.
- SessiExpert
Pour vous donner une idée, c'est ma deuxième rentrée en poste fixe. Et maintenant je vois la différence. J'ai mon poste dans ce qui fut autrefois mon établissement de rattachement, donc quand je suis arrivée je connaissais déjà un peu les murs.
Dans les points positifs, c'est ce que vous disiez plus haut, je suis contente d'être proche de chez moi, d'avoir une stabilité, de pouvoir suivre les élèves, connaître leurs parents, de faire des projets à long terme. Et, mais je ne sais pas trop comment le formuler, de sentir dans le discours des collègues et du CDE, que je suis installée ici.
Je m'autorise aussi à nouer des relations amicales avec les collègues que j'aime bien. Et purée, ça c'est bien! Je sais que je n'aurai pas le regret de les quitter en fin d'année. Parce que je ne sais pas vous, mais moi, en toutes ces années de remplacements, je me suis fait seulement deux vraies amies que je continue de voir encore régulièrement. Autrement, les autres personnes rencontrées, on se voyait quelques temps et puis après plus rien. Mais ce n'était la faute de personne, au bout d'un moment on n'y pensait plus et puis voilà. Bref, d'aller au boulot pour travailler et en plus pour voir les copines, ça ajoute une dimension nouvelle.
Je me rends compte aussi de l'avantage qu'il peut y avoir à avoir beaucoup voyagé: on n'est pas des bénis oui-oui, et on sait comment ça se passe dans les autres bahuts. Je vois beaucoup de mes collègues qui n'ont connu que ce seul établissement et qui acceptent tout sans discuter.
Dans les points négatifs, celui que je déteste le plus, c'est la guerre des clans entre profs. Quand j'étais TZR je m'en moquais complètement, je voyais ça un peu au loin. Et puis maintenant, le fait de nouer des liens avec certains fait que d'autres me regardent de travers. Bref, je trouve cette attitude toujours tellement puérile que finalement ça me fait plus rire qu'autre chose, mais malheureusement ça donne une ambiance parfois un peu pourrie en salle des profs.
Dans les points positifs, c'est ce que vous disiez plus haut, je suis contente d'être proche de chez moi, d'avoir une stabilité, de pouvoir suivre les élèves, connaître leurs parents, de faire des projets à long terme. Et, mais je ne sais pas trop comment le formuler, de sentir dans le discours des collègues et du CDE, que je suis installée ici.
Je m'autorise aussi à nouer des relations amicales avec les collègues que j'aime bien. Et purée, ça c'est bien! Je sais que je n'aurai pas le regret de les quitter en fin d'année. Parce que je ne sais pas vous, mais moi, en toutes ces années de remplacements, je me suis fait seulement deux vraies amies que je continue de voir encore régulièrement. Autrement, les autres personnes rencontrées, on se voyait quelques temps et puis après plus rien. Mais ce n'était la faute de personne, au bout d'un moment on n'y pensait plus et puis voilà. Bref, d'aller au boulot pour travailler et en plus pour voir les copines, ça ajoute une dimension nouvelle.
Je me rends compte aussi de l'avantage qu'il peut y avoir à avoir beaucoup voyagé: on n'est pas des bénis oui-oui, et on sait comment ça se passe dans les autres bahuts. Je vois beaucoup de mes collègues qui n'ont connu que ce seul établissement et qui acceptent tout sans discuter.
Dans les points négatifs, celui que je déteste le plus, c'est la guerre des clans entre profs. Quand j'étais TZR je m'en moquais complètement, je voyais ça un peu au loin. Et puis maintenant, le fait de nouer des liens avec certains fait que d'autres me regardent de travers. Bref, je trouve cette attitude toujours tellement puérile que finalement ça me fait plus rire qu'autre chose, mais malheureusement ça donne une ambiance parfois un peu pourrie en salle des profs.
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- Tout ce que nous pouvons faire est d'ajouter à la création, le plus que nous le pouvons, pendant que d'autres travaillent à la destruction. C'est ce long, patient et secret effort qui a fait avancer réellement les hommes depuis qu'ils ont une histoire.-
Albert Camus
- InvitéInvité
C'est le titre du topic qui m'a fait venir ici.
Le hic, c'est que je ne suis pas grande gueule, que je suis à l'aise face à mes classes mais discrète face à l'administration au point que je n'ai été PP que l'année de mon arrivée. Ensuite, même en le demandant, je ne l'ai plus été et quand j'en ai demandé la raison, la PA m'a répondu que je suis si discrète qu'elle m'avait oubliée. Du coup, je n'ai pas d'armoire, je n'ai pas de salle bien que n'étant pas la dernière arrivée. Or comme je n'ai pas de salle, je suis souvent en salle des professeurs. Mais je m'y sens coincée comme en salle de préretraite avec des guerres des clans et des conflits puérils comme seule animation, sans compter les ragots et les médisances, avant la préparation de la chorale de fin d'année pour célébrer le départ en retraite de Mme X ou de M. Y. Je ne me vois pas en tout cas passer toute ma carrière dans cette ambiance et écouter la chorale dans une vingtaine d'années.
Jusqu'alors, et avant cet établissement, je n'ai jamais tenu plus de deux ans sur le même poste fixe. Donc c'est sans doute dû à mon caractère aussi. Je m'adapte vite, j'ai eu tous les niveaux de la 6e à la 2e année de BTS. Mais je crée peu de liens et je m'ennuie vite.
Voilà pourquoi je me demande si je ne devrais pas demander à redevenir TZR.
Mais j'ai conscience aussi que ça peut paraître une régression. Ensuite...je le vois aussi comme une libération. Il y aura le problème des remplacements hors zone ou en zone violence-éclair mais jamais pour très longtemps, et je suis sans doute plus armée que quand j'étais néo-tit.
Je pèse le pour et le contre sans vraiment réussir à me décider. Dans le pour, il y a aussi le fait que j'aimerais enseigner en lycée...et varier les publics parce que dans mon établissement actuel, les 3e sont chasse gardée et puis, si j'en avais une, je ressentirais une certaine pression (c'est bizarrement assez prestigieux comme le titre de PP de 3e, même si c'est une surcharge de travail, mais ça paraît également plutôt honorifique) alors que TZR, on peut remplacer en 3e ou en 1ère, sans qu'il faille faire ses preuves, sans qu'il faille prendre des galons à titre local...et je suis très, très mauvaise pour m'imposer localement. Enseigner, faire mon travail et rentrer chez moi m'irait très bien.
C'est bientôt la période des mut intra et...je suis dans un établissement où, depuis bientôt 5 ans, je ne suis jamais sentie installée, ni dans le discours des collègues, ni dans celui des CDE. Cette année, je suis en congé de formation et je souffle un peu. L'an dernier, j'avais 7 salles différentes, réparties sur deux étages, en îlots, en U, face au tableau, avec bureau de profil ou face aux élèves. En fin d'année, je me suis fait hurler dessus par une collègue, en salle des professeurs et devant témoins impassibles, parce qu'elle avait un cours à rattraper et qu'elle voulait le rattraper dans sa salle sauf que c'était la salle où j'avais cours depuis la rentrée de septembre, et selon mon emploi du temps.Et, mais je ne sais pas trop comment le formuler, de sentir dans le discours des collègues et du CDE, que je suis installée ici.
Le hic, c'est que je ne suis pas grande gueule, que je suis à l'aise face à mes classes mais discrète face à l'administration au point que je n'ai été PP que l'année de mon arrivée. Ensuite, même en le demandant, je ne l'ai plus été et quand j'en ai demandé la raison, la PA m'a répondu que je suis si discrète qu'elle m'avait oubliée. Du coup, je n'ai pas d'armoire, je n'ai pas de salle bien que n'étant pas la dernière arrivée. Or comme je n'ai pas de salle, je suis souvent en salle des professeurs. Mais je m'y sens coincée comme en salle de préretraite avec des guerres des clans et des conflits puérils comme seule animation, sans compter les ragots et les médisances, avant la préparation de la chorale de fin d'année pour célébrer le départ en retraite de Mme X ou de M. Y. Je ne me vois pas en tout cas passer toute ma carrière dans cette ambiance et écouter la chorale dans une vingtaine d'années.
Jusqu'alors, et avant cet établissement, je n'ai jamais tenu plus de deux ans sur le même poste fixe. Donc c'est sans doute dû à mon caractère aussi. Je m'adapte vite, j'ai eu tous les niveaux de la 6e à la 2e année de BTS. Mais je crée peu de liens et je m'ennuie vite.
Voilà pourquoi je me demande si je ne devrais pas demander à redevenir TZR.
Mais j'ai conscience aussi que ça peut paraître une régression. Ensuite...je le vois aussi comme une libération. Il y aura le problème des remplacements hors zone ou en zone violence-éclair mais jamais pour très longtemps, et je suis sans doute plus armée que quand j'étais néo-tit.
Je pèse le pour et le contre sans vraiment réussir à me décider. Dans le pour, il y a aussi le fait que j'aimerais enseigner en lycée...et varier les publics parce que dans mon établissement actuel, les 3e sont chasse gardée et puis, si j'en avais une, je ressentirais une certaine pression (c'est bizarrement assez prestigieux comme le titre de PP de 3e, même si c'est une surcharge de travail, mais ça paraît également plutôt honorifique) alors que TZR, on peut remplacer en 3e ou en 1ère, sans qu'il faille faire ses preuves, sans qu'il faille prendre des galons à titre local...et je suis très, très mauvaise pour m'imposer localement. Enseigner, faire mon travail et rentrer chez moi m'irait très bien.
- ProvenceEnchanteur
Et demander un mutation en lycée sinon ou dans un autre collège? Ce que tu dis de ton établissement ne fait effectivement pas rêver.
- InvitéInvité
Je ne pense pas avoir assez de points pour un poste fixe dans un lycée, ce que j'aimerais vraiment, et pour les collèges, ce serait sûrement en poste fixe dans un collège violence-éclair (voeu large "tout poste commune"). Je pourrais y être bien, ou en tout cas mieux que là où je suis maintenant, mais j'ai peur de tomber de Charybde en Scylla.
- InvitéInvité
Tu es déjà en poste fixe, tu ne perds rien à demander ce que tu veux vraiment.Lornet a écrit:Je ne pense pas avoir assez de points pour un poste fixe dans un lycée, ce que j'aimerais vraiment, et pour les collèges, ce serait sûrement en poste fixe dans un collège violence-éclair (voeu large "tout poste commune"). Je pourrais y être bien, ou en tout cas mieux que là où je suis maintenant, mais j'ai peur de tomber de Charybde en Scylla.
Même avec peu de points, tu peux avoir un poste "cher".
- DaphnéDemi-dieu
Pas forcément besoin de beaucoup de points pour muter dans un autre établissement de ta commune ou de ton département.
Et le fait d'être TZR n'est en rien une régression - j'hallucine là, je retrouve ce que certains disent au sujet du mépris pour les TZR - si c'est ton choix et que tu te sens mieux.
Suite aux diverses mutations de mon conjoint, j'ai longtemps été non pas TZR puisque ça n'existait pas, mais titulaire académique / MAD - mis à disposition du recteur - et j'avoue que changer d'établissement me convenait très bien......... j'ai aussi regretté cette situation quand je me suis retrouvée sur poste fixe.
Et le fait d'être TZR n'est en rien une régression - j'hallucine là, je retrouve ce que certains disent au sujet du mépris pour les TZR - si c'est ton choix et que tu te sens mieux.
Suite aux diverses mutations de mon conjoint, j'ai longtemps été non pas TZR puisque ça n'existait pas, mais titulaire académique / MAD - mis à disposition du recteur - et j'avoue que changer d'établissement me convenait très bien......... j'ai aussi regretté cette situation quand je me suis retrouvée sur poste fixe.
- InvitéInvité
Mon poste actuel n'est pas dans ma commune. Il est demandé, par contre, parce que les postes les plus proches, dans ma commune cette fois, sont des postes en zone violence - éclair.
- musaNeoprof expérimenté
Je n'ai été sur poste fixe que 3 ans (sur près de 20 ans de carrière) et j'avoue que cela me convient assez bien. Là je suis dans une nouvelle académie depuis 2 ans, TZR, et je demande des postes fixes que j'ai peu de chance d'obtenir (situation des lettres classiques oblige!) ce qui à vrai dire ne me déplaît pas.
Certes la situation de TZR est un peu plus compliquée à gérer maintenant que j'ai des enfants en bas âge mais moi aussi j'apprécie les avantages de l'anonymat!
Là je suis sur une affectation à l'année et je trouve ça un peu plus pesant que l'an dernier où j'ai fait des remplacements courts (avec pas mal de temps pour souffler le temps que le Rectorat mobilise toutes ses capacités pour me retrouver, la satisfaction parfois d'échapper aux conseils de classe, la titulaire revenant opportunément). L'idée d'être attachée à un établissement m'angoisse un peu peut-être parce que j'ai un peu de mal à supporter le métier tel qu'il est aujourd'hui avec la surenchère des réunions et des projets?
Et il y a aussi le fait que désormais, la plupart du temps en collège, le prof de lettres classiques est seul (quand j'ai commencé il y en avait au moins deux par établissement) ; la perspective d'avoir les mêmes élèves de la 5è à la 3è ne me sourit guère. Je trouve ça assez lourdingue et pour le prof et pour les élèves.
Là par exemple, j'ai mis en place dans certaines classes des trucs que je trouve un peu cons à l'usage et j'aimerais pouvoir les abandonner incognito sans avoir des élèves pour m'interpeller "Madame, c'est fini les images quand on a plus de 16 au contrôle?"
Certes la situation de TZR est un peu plus compliquée à gérer maintenant que j'ai des enfants en bas âge mais moi aussi j'apprécie les avantages de l'anonymat!
Là je suis sur une affectation à l'année et je trouve ça un peu plus pesant que l'an dernier où j'ai fait des remplacements courts (avec pas mal de temps pour souffler le temps que le Rectorat mobilise toutes ses capacités pour me retrouver, la satisfaction parfois d'échapper aux conseils de classe, la titulaire revenant opportunément). L'idée d'être attachée à un établissement m'angoisse un peu peut-être parce que j'ai un peu de mal à supporter le métier tel qu'il est aujourd'hui avec la surenchère des réunions et des projets?
Et il y a aussi le fait que désormais, la plupart du temps en collège, le prof de lettres classiques est seul (quand j'ai commencé il y en avait au moins deux par établissement) ; la perspective d'avoir les mêmes élèves de la 5è à la 3è ne me sourit guère. Je trouve ça assez lourdingue et pour le prof et pour les élèves.
Là par exemple, j'ai mis en place dans certaines classes des trucs que je trouve un peu cons à l'usage et j'aimerais pouvoir les abandonner incognito sans avoir des élèves pour m'interpeller "Madame, c'est fini les images quand on a plus de 16 au contrôle?"
- DaphnéDemi-dieu
Lornet a écrit:Mon poste actuel n'est pas dans ma commune. Il est demandé, par contre, parce que les postes les plus proches, dans ma commune cette fois, sont des postes en zone violence - éclair.
Quand je parle de poste dans ta commune, je parle de ta commune administrative, pas de ta résidence privée.
Je parle donc d'une mutation sur un autre établissement de la commune dans laquelle tu as déjà un poste. Si tant est que tu sois dans une commune avec plusieurs établissements.
Pas besoin d'énormément de points non plus pour bénéficier d'une intra départementale.
- InvitéInvité
Il n'y a qu'un seul établissement dans ma commune administrative et c'est une commune qui est à côté de la mienne, où il y a en revanche beaucoup d'établissements (collèges et lycées).
- MrHabitué du forum
Clodoald a écrit:Nostalgie du Tézédariat ?
Question complexe et qui me demande au moins l'établissement d'un tableau avantages/inconvénients du TZR.
Commençons, au hasard, par les inconvénients
Avoir les classes que personne ne veut sur les horaires que personne ne veut, avoir cours sur 10 (si, si) demi journées, avoir plus d'heures de trous que de cours dans l'EDT, essuyer les moqueries des collègues, entendre les pires clichés sur le TZR payé à rien faire et qui s'en met plein les poches, se faire prendre des postes par des collègues ayant moins de points lors des muts, être affecté après les contractuels, pourrir une partie de ses vacances d'été avec de sordides histoires d'affectation tardive, s'accrocher avec les CDe pour que nos droits soient un minimum respectés, avoir la salle la plus pourrie, faire cours sur toutes les salles de l'établissement, exploser le compteur kilométrique de la voiture, exploser la voiture, être détesté par le rectorat pour avoir demandé le respect de nos droits les plus élémentaires, passer des heures à remplir des états de frais particulièrement abscons et payés (quand ils le sont) 8 mois plus tard, faire du remplacement au pied levé pendant des mois dans son RAd alors qu'on a des enfants en bas âge, changer de manuel 7 à 8 fois dans l'année et refaire les cours en conséquence, pourrir sa vie de famille, être complètement HS en rentrant, se faire insulter par des élèves qui ne vous ont pas encore intégré dans leur paysage, entendre des "avec M ou mm machin s'était mieux", remplacer un dépressif qui n'a pas fait 10% du programme au mois de juin, passer des heures sur les routes, avoir les appréciations administratives les plus délirantes (M. LPNN "mérite un poste fixe"), subir d'énormes retards de carrière, exercer sur 3 établissements, devoir faire un saut régulièrement dans son RAd pour signer des paperasses...
Je crois ne pas en avoir trop oublié.
Passons maintenant aux avantages :
Quand un établissement ne vous plaît pas, on sait que ce n'est pas pour longtemps. L'inverse est également vrai.
Après mûre réflexion, je dirais : pas de nostalgie particulière.
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