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- Isis39Enchanteur
Olympias a écrit:il n'y a pas d'incompatibilité entre l'étude de l'histoire intérieure de la France et celle de l'histoire globale. Il faudrait aussi cesser de créer de nouveaux jargons (on en a assez) et arrêter de dire qu'on n'enseigne pas ceci ou cela, parce que si on enseigne l'islam depuis des décennies, on enseigne la colonisation, la décolonisation, les traités, l'immigration depuis 35 ans. Donc ras-le-bol de lire et d'entendre des conneries.
Et ça ne s'arrête pas. Marre aussi.
- IphigénieProphète
Je pense que le découplage des programmes de littérature et d'histoire joue aussi d'autant qu'en français les fameux corpus mélangent allègrement toutes les périodes .almuixe a écrit:Donc comme d'habitude, qui trop embrasse mal étreint.
Pour l'absence de repères chronologiques, j'ai l'impression qu'il est de plus en plus difficile pour les élèves d'assimiler (en svt, en physique, en mathématiques), pourquoi il en serait différent en histoire ?
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
_ On nous demande de travailler les compétences (normal), selon des attendus précis et exhaustifs (raconter blabla et ses conséquences)
_ On nous demande de contextualiser rapidement (mais c'est impossible)
_ On nous impose un cadre horaire rigide et irréalisable (voire la "proposition horaire" dans les documents d'accompagnement de la 2e version des nouveaux programmes de 3e: j'ai à chaque fois pris la proposition "haute" de la fourchette -étant entendu que c'est à chaque fois "évaluation comprise"- et en additionnant, j'ai découvert qu'il y avait plus d'heures à faire que d'heures "théoriques" dans l'année -36x3.5, ce qui est déjà optimiste)
_ On nous ajoute des tâches annexes (HDA, parfois ASSR)
_ On nous "prend" (j'ai failli dire "vole") des heures pour un oui pour un non, et dans les deux sens ("les élèves sont à l'opéra", "le professeur encadre une sortie SVT avec des 5e")
_ Il y a des jours fériés, pile au moment où on cravache pour finir (mais ça c'est cool)
_ Il y a une semaine de stage et des examens blancs à organiser, en 3e, et il faut bien parfois leur parler un peu d'orientation (sur les heures des uns et des autres)
_ Il y a des demi-journées qui sautent pour consultation sur les éternelles nouvelles choses qui sont à l'ordre du jour
Ai-je oublié des choses ? En tout cas, c'est lourd, notamment en 3e où l'examen rend le programme véritablement impératif.
Mais qu'importe, les programmes de 2016 resteront encyclopédiques et infinissables, à cause de la pression de la société.
_ On nous demande de contextualiser rapidement (mais c'est impossible)
_ On nous impose un cadre horaire rigide et irréalisable (voire la "proposition horaire" dans les documents d'accompagnement de la 2e version des nouveaux programmes de 3e: j'ai à chaque fois pris la proposition "haute" de la fourchette -étant entendu que c'est à chaque fois "évaluation comprise"- et en additionnant, j'ai découvert qu'il y avait plus d'heures à faire que d'heures "théoriques" dans l'année -36x3.5, ce qui est déjà optimiste)
_ On nous ajoute des tâches annexes (HDA, parfois ASSR)
_ On nous "prend" (j'ai failli dire "vole") des heures pour un oui pour un non, et dans les deux sens ("les élèves sont à l'opéra", "le professeur encadre une sortie SVT avec des 5e")
_ Il y a des jours fériés, pile au moment où on cravache pour finir (mais ça c'est cool)
_ Il y a une semaine de stage et des examens blancs à organiser, en 3e, et il faut bien parfois leur parler un peu d'orientation (sur les heures des uns et des autres)
_ Il y a des demi-journées qui sautent pour consultation sur les éternelles nouvelles choses qui sont à l'ordre du jour
Ai-je oublié des choses ? En tout cas, c'est lourd, notamment en 3e où l'examen rend le programme véritablement impératif.
Mais qu'importe, les programmes de 2016 resteront encyclopédiques et infinissables, à cause de la pression de la société.
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Asinus asinum fricat
- titus06Habitué du forum
L'exhaustivité des programmes est une chose, les choix malheureux entre thèmes obligatoires et thèmes facultatifs en sont une autre.
Il est possible de réaliser assez correctement les programmes version 2008 (contrairement à ceux de 1996), mais à deux conditions :
-Perdre un minimum d'heures (ça dépends des années et des classes)
-Toucher au sacro-saint équilibre entre l'histoire et la géographie : franchement, en 3e, qui passe entre 9 et 10h, évaluation comprise, sur les espaces productifs français (ce que nous conseille les fiches eduscol); je viens de calculer j'y passe 6h30 (les 2h30 récupérés me permettent d'un peu mieux traiter la Seconde Guerre mondiale et la Guerre froide)...
Il est possible de réaliser assez correctement les programmes version 2008 (contrairement à ceux de 1996), mais à deux conditions :
-Perdre un minimum d'heures (ça dépends des années et des classes)
-Toucher au sacro-saint équilibre entre l'histoire et la géographie : franchement, en 3e, qui passe entre 9 et 10h, évaluation comprise, sur les espaces productifs français (ce que nous conseille les fiches eduscol); je viens de calculer j'y passe 6h30 (les 2h30 récupérés me permettent d'un peu mieux traiter la Seconde Guerre mondiale et la Guerre froide)...
- CondorcetOracle
Émission consternante car le thème a constitué un prétexte commode pour que chacun puisse exposer ses théories plus ou moins éloignées du sujet.
- Isis39Enchanteur
titus06 a écrit:L'exhaustivité des programmes est une chose, les choix malheureux entre thèmes obligatoires et thèmes facultatifs en sont une autre.
Il est possible de réaliser assez correctement les programmes version 2008 (contrairement à ceux de 1996), mais à deux conditions :
-Perdre un minimum d'heures (ça dépends des années et des classes)
-Toucher au sacro-saint équilibre entre l'histoire et la géographie : franchement, en 3e, qui passe entre 9 et 10h, évaluation comprise, sur les espaces productifs français (ce que nous conseille les fiches eduscol); je viens de calculer j'y passe 6h30 (les 2h30 récupérés me permettent d'un peu mieux traiter la Seconde Guerre mondiale et la Guerre froide)...
Correctement ? Quand on voit ce qui en reste chez les élèves....
- Marie LaetitiaBon génie
Iphigénie a écrit:C'est drôle comme quelques échanges sur Néo informent beaucoup plus et mieux que les débats de TV...
et contrairement aux débats TV, il y a même moyen parfois d'obtenir un consensus. Fou, non?
almuixe a écrit:Donc comme d'habitude, qui trop embrasse mal étreint.
Pour l'absence de repères chronologiques, j'ai l'impression qu'il est de plus en plus difficile pour les élèves d'assimiler (en svt, en physique, en mathématiques), pourquoi il en serait différent en histoire ?
Outre le caractère encyclopédique des programmes actuels, il y a aussi le tabou du par coeur (qui ne signifie pas bête). Une leçon, des repères, ça doit être su sans hésitation sur le temps long. Pour avoir testé le truc, les élèves retiennent des repères d'une année sur l'autre sans aucun problème, si on est intransigeant là-dessus, après leur avoir donné plusieurs actuces et méthodes pour ce faire.
Mais ça veut dire "se bagarrer" avec les élèves qui vous disent avoir appris parce qu'ils ont lu deux fois le truc la veille de l'interro.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- JPhMMDemi-dieu
Ce soir ou jamais
Je choisis jamais.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Marie LaetitiaBon génie
Et dites-moi svp que les repères restent au programme du collèges... Ça c'était une bonne chose (même si parfois un poil déconnecté des programmes ou déséquilibré par rapport au programme).
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- JPhMMDemi-dieu
Première cause de l'échec scolaire en mathématiques.Marie Laetitia a écrit: il y a aussi le tabou du par coeur
Enfin, c'est mon avis (et je le partage).
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- CondorcetOracle
Ah si, nous voilà rassurés car M. Hollande s'en est très honorablement sorti lors d'un aparté avec les élèves sur la guerre d'Algérie. Il s'est rendu compte par lui-même de l'écart entre les bonnes paroles et la parole pédagogique justement.
- Benji-XNiveau 8
JPhMM a écrit:Première cause de l'échec scolaire en mathématiques.Marie Laetitia a écrit: il y a aussi le tabou du par coeur
Enfin, c'est mon avis (et je le partage).
Stage en CM2, j'ai eu des élèves en situation d'handicap. Aucuns ne connaissaient leurs tables de multiplication. Résultat, ils s'enfoncent encore plus.
- JPhMMDemi-dieu
Beaucoup de mes élèves de 5e ne les connaissent toujours pas.
Pas plus que les tables de conversion, les formules de calculs d'aires, de volumes, de périmètres, les propriétés géométriques les plus simples, les définitions des triangles particuliers, des quadrilatères particuliers, etc, etc, etc.
Pas plus que les tables de conversion, les formules de calculs d'aires, de volumes, de périmètres, les propriétés géométriques les plus simples, les définitions des triangles particuliers, des quadrilatères particuliers, etc, etc, etc.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- titus06Habitué du forum
JPhMM a écrit:Beaucoup de mes élèves de 5e ne les connaissent toujours pas.
Pas plus que les tables de conversion, les formules de calculs d'aires, de volumes, de périmètres, les propriétés géométriques les plus simples, les définitions des triangles particuliers, des quadrilatères particuliers, etc, etc, etc.
Faut alléger les programmes et hop, le tour sera joué !
- Albert JarlHabitué du forum
Lizdarcy a écrit:C'est moi ou Laurence de Cock est insupportable?
Je suis pas fan non plus. Je n'arrive même pas à l'écouter car je n'aime pas trop la morgue qu'elle dégage.
- OlympiasProphète
Evidemment, il fallait lire les traites (et pas les traités !! Fichu IPad...et pourtant, j'aurais du mal à m'en passer :lol: )Isis39 a écrit:Olympias a écrit:il n'y a pas d'incompatibilité entre l'étude de l'histoire intérieure de la France et celle de l'histoire globale. Il faudrait aussi cesser de créer de nouveaux jargons (on en a assez) et arrêter de dire qu'on n'enseigne pas ceci ou cela, parce que si on enseigne l'islam depuis des décennies, on enseigne la colonisation, la décolonisation, les traités, l'immigration depuis 35 ans. Donc ras-le-bol de lire et d'entendre des conneries.
Et ça ne s'arrête pas. Marre aussi.
- Douglas ColvinNeoprof expérimenté
Vous aimez vous faire mal à écouter des trucs pareils !!
Frank Ferrand, quand même !! Tout était dit non ?
Et Casali, il avait piscine ?
Frank Ferrand, quand même !! Tout était dit non ?
Et Casali, il avait piscine ?
- titus06Habitué du forum
Olympias a écrit:Evidemment, il fallait lire les traites (et pas les traités !! Fichu IPad...et pourtant, j'aurais du mal à m'en passer :lol: )Isis39 a écrit:Olympias a écrit:il n'y a pas d'incompatibilité entre l'étude de l'histoire intérieure de la France et celle de l'histoire globale. Il faudrait aussi cesser de créer de nouveaux jargons (on en a assez) et arrêter de dire qu'on n'enseigne pas ceci ou cela, parce que si on enseigne l'islam depuis des décennies, on enseigne la colonisation, la décolonisation, les traités, l'immigration depuis 35 ans. Donc ras-le-bol de lire et d'entendre des conneries.
Et ça ne s'arrête pas. Marre aussi.
Les traites négrières ne sont étudiées que depuis récemment en tant que telle (depuis la mise en place du programme de 4e en 2011). Avant, on pouvait juste les évoquer lorsque l'on parlait du commerce triangulaire (et encore rien ne nous obligeait à en parler d'après les IO de 1996).
Clairement, j'aurais préféré les étudier de façon optionnelle (ou bien de nouveaux les intégrer aux échanges commerciaux), ce qui permet du coup de mettre les Lumières en obligatoire.
PS : cela me met toujours aussi mal à l'aise de voir que le nationalisme au XIXe siècle a été évincé...
- Isis39Enchanteur
Olympias a écrit:Evidemment, il fallait lire les traites (et pas les traités !! Fichu IPad...et pourtant, j'aurais du mal à m'en passer :lol: )Isis39 a écrit:Olympias a écrit:il n'y a pas d'incompatibilité entre l'étude de l'histoire intérieure de la France et celle de l'histoire globale. Il faudrait aussi cesser de créer de nouveaux jargons (on en a assez) et arrêter de dire qu'on n'enseigne pas ceci ou cela, parce que si on enseigne l'islam depuis des décennies, on enseigne la colonisation, la décolonisation, les traités, l'immigration depuis 35 ans. Donc ras-le-bol de lire et d'entendre des conneries.
Et ça ne s'arrête pas. Marre aussi.
Bienvenue au club.
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
titus06 a écrit:L'exhaustivité des programmes est une chose, les choix malheureux entre thèmes obligatoires et thèmes facultatifs en sont une autre.
Il est possible de réaliser assez correctement les programmes version 2008 (contrairement à ceux de 1996), mais à deux conditions :
-Perdre un minimum d'heures (ça dépends des années et des classes)
-Toucher au sacro-saint équilibre entre l'histoire et la géographie : franchement, en 3e, qui passe entre 9 et 10h, évaluation comprise, sur les espaces productifs français (ce que nous conseille les fiches eduscol); je viens de calculer j'y passe 6h30 (les 2h30 récupérés me permettent d'un peu mieux traiter la Seconde Guerre mondiale et la Guerre froide)...
Pour les programmes de 2008, je suis d'accord pour la 6e et la 5e, mais pas du tout pour la 4e. Pour la 3e, on s'en sort depuis l'allégement, et encore, en interprétant a minima les programmes de géographie qui parfois paraissent assez creux, comparés à ceux d'histoire qui ressemblent souvent à la branche nord de la ligne 13 à 7h30 du matin.
Pour ce qui est des espaces pros, j'ai même lu 12/13h, sur les fiches éduscol "2e version".
Pour ce qui est du programme avec thème facultatif, je ne suis pas d'accord. Ou alors qu'on soit clair: s'il n'y a plus de thèmes facultatifs, alors il faut laisser seulement ceux qui étaient en gras. Voir carrément, supprimer tous les sous-thèmes et les remplacer par des notions obligatoires.
- ShajarVénérable
J'ai commencé à regarder et je me suis surprise à être d'accord pendant environ 2 minutes avec F. Ferrand (comme quoi tout arrive - bon, j'ai eu envie de le baffer le reste du temps, faut pas pousser non plus).
La séquence (vers 40') est vraiment intéressante, je pense : le présentateur montre une vidéo d'élève qui interpellent Hollande sur le "génocide en Algérie", et Hollande tente de jouer les profs face à des lycéens peu convaincus. Là dessus, L. de Cock embraye en disant que c'est "maladroit", mais très bien il y a eu un esprit critique, les élèves ont utilisé leurs connaissances... et Ferrand répond que c'est absurde de s'en féliciter, étant donné que les lycéens utilisaient n'importe quel concept pour parler de n'importe quoi.
Ca montre bien, je trouve, que l'antagonisme qu'on agite toujours en histoire (connaissances vs. compétences et esprit critique) est ridicule. Ferrand a raison là-dessus : ces élèves ont été très mal formés par l'école. On a essayé de leur apprendre à réfléchir sur du vide. Cela en fait des êtres faciles à manipuler, et qui ne réfléchissent pas vraiment : ils attaquent.
La séquence (vers 40') est vraiment intéressante, je pense : le présentateur montre une vidéo d'élève qui interpellent Hollande sur le "génocide en Algérie", et Hollande tente de jouer les profs face à des lycéens peu convaincus. Là dessus, L. de Cock embraye en disant que c'est "maladroit", mais très bien il y a eu un esprit critique, les élèves ont utilisé leurs connaissances... et Ferrand répond que c'est absurde de s'en féliciter, étant donné que les lycéens utilisaient n'importe quel concept pour parler de n'importe quoi.
Ca montre bien, je trouve, que l'antagonisme qu'on agite toujours en histoire (connaissances vs. compétences et esprit critique) est ridicule. Ferrand a raison là-dessus : ces élèves ont été très mal formés par l'école. On a essayé de leur apprendre à réfléchir sur du vide. Cela en fait des êtres faciles à manipuler, et qui ne réfléchissent pas vraiment : ils attaquent.
- OlympiasProphète
Al-qalam a écrit:J'ai commencé à regarder et je me suis surprise à être d'accord pendant environ 2 minutes avec F. Ferrand (comme quoi tout arrive - bon, j'ai eu envie de le baffer le reste du temps, faut pas pousser non plus).
La séquence (vers 40') est vraiment intéressante, je pense : le présentateur montre une vidéo d'élève qui interpellent Hollande sur le "génocide en Algérie", et Hollande tente de jouer les profs face à des lycéens peu convaincus. Là dessus, L. de Cock embraye en disant que c'est "maladroit", mais très bien il y a eu un esprit critique, les élèves ont utilisé leurs connaissances... et Ferrand répond que c'est absurde de s'en féliciter, étant donné que les lycéens utilisaient n'importe quel concept pour parler de n'importe quoi.
Ca montre bien, je trouve, que l'antagonisme qu'on agite toujours en histoire (connaissances vs. compétences et esprit critique) est ridicule. Ferrand a raison là-dessus : ces élèves ont été très mal formés par l'école. On a essayé de leur apprendre à réfléchir sur du vide. Cela en fait des êtres faciles à manipuler, et qui ne réfléchissent pas vraiment : ils attaquent.
Exactement. Est vaine toute critique qui ne peut s'appuyer sur des connaissances afin de pouvoir argumenter.
- LaotziSage
Surtout que c'est un contresens, il me semble, de parler d'esprit critique là dessus. Ces élèves ne font que répéter, sans discernement justement et sans utiliser avec pertinence la formation qu'ils ont du recevoir, un discours qui peut avoir des origines diverses (familial, réseaux sociaux...).
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- OlympiasProphète
Où sont les connaissances quand on croit qu'il y a un génocide là où il n'y en a pas ?
- titus06Habitué du forum
Cette utilisation mal à propos du terme de génocide relève aussi du phénomène de "concurrence victimaire".
Par contre, je trouve F.Ferrand un peu mal placé sur ce terrain là, lui qui, dans une de ces émissions, avait donné la parole aux défenseurs les plus acharnés du "génocide vendéen".
Par contre, je trouve F.Ferrand un peu mal placé sur ce terrain là, lui qui, dans une de ces émissions, avait donné la parole aux défenseurs les plus acharnés du "génocide vendéen".
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
titus06 a écrit:Cette utilisation mal à propos du terme de génocide relève aussi du phénomène de "concurrence victimaire".
Par contre, je trouve F.Ferrand un peu mal placé sur ce terrain là, lui qui, dans une de ces émissions, avait donné la parole aux défenseurs les plus acharnés du "génocide vendéen".
Exactement. Et Luc Ferry a encore parlé de "génocide vendéen" sur I-Télé il y a quelques jours sans qu'on le reprenne, et il a affirmé qu'aucun historien ne disait plus contraire
Je crains que "l'ignorance crasse" soit assez répandue finalement...
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