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- Fires of PompeiiGuide spirituel
Bonjour les Néos....
Je serai inspectée (pour éventuelle titularisation) d'ici une dizaine de jours, avec ma classe de sixième, et la séquence que je fais en ce moment est sur les récits de déluge. Voilà pour le décor
Voici ma question : est-il vraiment "casse-gueule" de faire une leçon de langue le jour de l'inspection ?
D'habitude je procède ainsi : travail de repérage en autonomie; puis correction et déduction de la règle par les élèves (soit à l'oral, soit à l'écrit); puis trace écrite ; puis relecture de la trace écrite, je fais réciter quelques volontaires, les autres commencent les exercices pendant ce temps...
Sachant qu'en général, les étapes de repérage, déduction et TE se répètent car je "saucissonne" mon cours. (exemple sur le futur : d'abord les terminaisons et les bases verbales, puis les valeurs; enfin, je ne sais pas si c'est bien clair expliqué ainsi, mais on fait la TE au fur et à mesure, et pas en rush à la fin du cours.)
Alors d'un côté je me dis, mince elle va trouver ça trop basique; en même temps je vois bien que mes élèves sont habitués ainsi et je refuse de faire quelque chose qui les perturberait sur la forme de mon cours, car ça serait le meilleur moyen de rater ma séance, je pense. Et puis d'un autre côté je me dis "bon, est-ce qu'il ne vaut pas mieux montrer à l'inspectrice un cours basique mais qui correspond à mes habitudes de travail, qu'un cours hyper différent, avec des travaux de groupe et compagnie, choses que je ne fais pas vraiment habituellement ?"...
Bref, je suis un peu perdue, çar ça fait sept mois que j'enseigne et j'ai peur que tout d'un coup en une heure on vienne me dire que tout ce que je fais est nul. Ma tutrice ne m'a jamais rien reproché, mais j'ai peur de l'inspectrice ^^.
Edit : je me suis complètement trompée de section du forum, je dois être à moitié folle... un modérateur peut-il déplacer mon post ? merci
Je serai inspectée (pour éventuelle titularisation) d'ici une dizaine de jours, avec ma classe de sixième, et la séquence que je fais en ce moment est sur les récits de déluge. Voilà pour le décor
Voici ma question : est-il vraiment "casse-gueule" de faire une leçon de langue le jour de l'inspection ?
D'habitude je procède ainsi : travail de repérage en autonomie; puis correction et déduction de la règle par les élèves (soit à l'oral, soit à l'écrit); puis trace écrite ; puis relecture de la trace écrite, je fais réciter quelques volontaires, les autres commencent les exercices pendant ce temps...
Sachant qu'en général, les étapes de repérage, déduction et TE se répètent car je "saucissonne" mon cours. (exemple sur le futur : d'abord les terminaisons et les bases verbales, puis les valeurs; enfin, je ne sais pas si c'est bien clair expliqué ainsi, mais on fait la TE au fur et à mesure, et pas en rush à la fin du cours.)
Alors d'un côté je me dis, mince elle va trouver ça trop basique; en même temps je vois bien que mes élèves sont habitués ainsi et je refuse de faire quelque chose qui les perturberait sur la forme de mon cours, car ça serait le meilleur moyen de rater ma séance, je pense. Et puis d'un autre côté je me dis "bon, est-ce qu'il ne vaut pas mieux montrer à l'inspectrice un cours basique mais qui correspond à mes habitudes de travail, qu'un cours hyper différent, avec des travaux de groupe et compagnie, choses que je ne fais pas vraiment habituellement ?"...
Bref, je suis un peu perdue, çar ça fait sept mois que j'enseigne et j'ai peur que tout d'un coup en une heure on vienne me dire que tout ce que je fais est nul. Ma tutrice ne m'a jamais rien reproché, mais j'ai peur de l'inspectrice ^^.
Edit : je me suis complètement trompée de section du forum, je dois être à moitié folle... un modérateur peut-il déplacer mon post ? merci
- ArmideNeoprof expérimenté
Ma stagiaire l'a fait et a été félicitée par l'inspecteur ( académie de Créteil). Ce n'est pas plus casse-gueule qu'autre chose, il faut seulement que cela soit bien préparé et efficace.
Pour une inspection de titularisation, c'est d'abord ta gestion de la classe et le contact avec les élèves qui sont évalués.
Pour une inspection de titularisation, c'est d'abord ta gestion de la classe et le contact avec les élèves qui sont évalués.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Merci de ta réponse, ça me rassure ! on entend tellement que la grammaire c'est rédhibitoire pour un inspecteur..
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- Cha33Fidèle du forum
Je l'ai fait pour ma titularisation et cela s'est très bien passé. Quant à la méthode, garde la tienne, c'est celle à laquelle tes élèves et toi êtes habitués. Rien de pire que de bouleverser des habitudes bien ancrées.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Cha33 a écrit:Je l'ai fait pour ma titularisation et cela s'est très bien passé. Quant à la méthode, garde la tienne, c'est celle à laquelle tes élèves et toi êtes habitués. Rien de pire que de bouleverser des habitudes bien ancrées.
C'est bien ce qui me semblait... merci de ta réponse, en tout cas; je suis contente de voir que les leçons de langue en inspection peuvent se faire, et ne sont pas forcément synonymes d'échec !
- ProvenceEnchanteur
PB64 a écrit:Merci de ta réponse, ça me rassure ! on entend tellement que la grammaire c'est rédhibitoire pour un inspecteur..
La dernière fois que j'ai assisté à une réunion avec des inspecteurs, ceux-ci se sont étonnés qu'on ne leur présente jamais de séance de grammaire.
- LemisanthropeNiveau 2
Bonsoir PB64,
J'ai été inspectée au cours d'une séance d'étude de la langue lundi dernier (les emplois du subjonctif présent dans le discours de Cyrano de Bergerac). Ça s'est très bien passé.
Il ne faut surtout pas perdre tes élèves en proposant une séance de langue qui ne serait pas "ritualisée", mais pourquoi pas la travailler davantage et la peaufiner dans les détails en changeant de support par exemple ou de lanceur de tâche afin de les motiver et mobiliser toute leur attention. Si je peux te conseiller, d'après le discours de mon inspecteur, ce qui importe plus que tout dans une séance de langue, ce n'est ni la phase d'observation, ni celle des manipulations, ni celle de l'énonciation de la règle, ni celle des exercices d'application (surtout pas d'ailleurs) mais bien celle qui arrive à la fin et qui justifie toute ta séance : l'activité d'écriture (les élèves doivent comprendre que l'étude de ladite notion grammaticale à ce moment précis de la séquence était indispensable pour poursuivre la lecture). La grammaire ne doit pas être gratuite, elle doit viser un objectif qui entre dans ta séquence.
Tout peut très bien se passer, donc, mais à condition de ne pas proposer une "séance gratuite". C'est ce que j'ai retenu du discours de quatre inspecteurs de lettres.
Je crois qu'il ne faut pas écouter les on-dit. Rassure-toi.
J'ai été inspectée au cours d'une séance d'étude de la langue lundi dernier (les emplois du subjonctif présent dans le discours de Cyrano de Bergerac). Ça s'est très bien passé.
Il ne faut surtout pas perdre tes élèves en proposant une séance de langue qui ne serait pas "ritualisée", mais pourquoi pas la travailler davantage et la peaufiner dans les détails en changeant de support par exemple ou de lanceur de tâche afin de les motiver et mobiliser toute leur attention. Si je peux te conseiller, d'après le discours de mon inspecteur, ce qui importe plus que tout dans une séance de langue, ce n'est ni la phase d'observation, ni celle des manipulations, ni celle de l'énonciation de la règle, ni celle des exercices d'application (surtout pas d'ailleurs) mais bien celle qui arrive à la fin et qui justifie toute ta séance : l'activité d'écriture (les élèves doivent comprendre que l'étude de ladite notion grammaticale à ce moment précis de la séquence était indispensable pour poursuivre la lecture). La grammaire ne doit pas être gratuite, elle doit viser un objectif qui entre dans ta séquence.
Tout peut très bien se passer, donc, mais à condition de ne pas proposer une "séance gratuite". C'est ce que j'ai retenu du discours de quatre inspecteurs de lettres.
Je crois qu'il ne faut pas écouter les on-dit. Rassure-toi.
- ProvenceEnchanteur
Le discours des inspecteurs est trop souvent affligeant.Lemisanthrope a écrit:Bonsoir PB64,
J'ai été inspectée au cours d'une séance d'étude de la langue lundi dernier (les emplois du subjonctif présent dans le discours de Cyrano de Bergerac). Ça s'est très bien passé.
Il ne faut surtout pas perdre tes élèves en proposant une séance de langue qui ne serait pas "ritualisée", mais pourquoi pas la travailler davantage et la peaufiner dans les détails en changeant de support par exemple ou de lanceur de tâche afin de les motiver et mobiliser toute leur attention. Si je peux te conseiller, d'après le discours de mon inspecteur, ce qui importe plus que tout dans une séance de langue, ce n'est ni la phase d'observation, ni celle des manipulations, ni celle de l'énonciation de la règle, ni celle des exercices d'application (surtout pas d'ailleurs) mais bien celle qui arrive à la fin et qui justifie toute ta séance : l'activité d'écriture (les élèves doivent comprendre que l'étude de ladite notion grammaticale à ce moment précis de la séquence était indispensable pour poursuivre la lecture). La grammaire ne doit pas être gratuite, elle doit viser un objectif qui entre dans ta séquence.
Tout peut très bien se passer, donc, mais à condition de ne pas proposer une "séance gratuite". C'est ce que j'ai retenu du discours de quatre inspecteurs de lettres.
Je crois qu'il ne faut pas écouter les on-dit. Rassure-toi.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Si la leçon de grammaire est redoutable face à l'inspecteur, c'est peut-être pour ça : difficile de faire efficace et pédagogiquement spectaculaire.
- Cha33Fidèle du forum
Provence a écrit:Le discours des inspecteurs est trop souvent affligeant.Lemisanthrope a écrit:Bonsoir PB64,
J'ai été inspectée au cours d'une séance d'étude de la langue lundi dernier (les emplois du subjonctif présent dans le discours de Cyrano de Bergerac). Ça s'est très bien passé.
Il ne faut surtout pas perdre tes élèves en proposant une séance de langue qui ne serait pas "ritualisée", mais pourquoi pas la travailler davantage et la peaufiner dans les détails en changeant de support par exemple ou de lanceur de tâche afin de les motiver et mobiliser toute leur attention. Si je peux te conseiller, d'après le discours de mon inspecteur, ce qui importe plus que tout dans une séance de langue, ce n'est ni la phase d'observation, ni celle des manipulations, ni celle de l'énonciation de la règle, ni celle des exercices d'application (surtout pas d'ailleurs) mais bien celle qui arrive à la fin et qui justifie toute ta séance : l'activité d'écriture (les élèves doivent comprendre que l'étude de ladite notion grammaticale à ce moment précis de la séquence était indispensable pour poursuivre la lecture). La grammaire ne doit pas être gratuite, elle doit viser un objectif qui entre dans ta séquence.
Tout peut très bien se passer, donc, mais à condition de ne pas proposer une "séance gratuite". C'est ce que j'ai retenu du discours de quatre inspecteurs de lettres.
Je crois qu'il ne faut pas écouter les on-dit. Rassure-toi.
+1000, Provence!
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Merci pour vos conseils; je ne propose jamais de leçon de langue gratuite, car le fait de langue est toujours à observer dans le texte que nous venons de lire. Si je comprends bien, il faut que je m'assure de bien mettre en valeur les implications "littéraires" de la notion étudiée. Mais sinon, ce que Lemisanthrope me dit des discours des inspecteurs m'inquiète un peu quant au déroulement de ma séance; en effet j'ai pour habitude de donner à faire les exercices d'applications, et, pendant que certains volontaires (deux ou trois) récitent la leçon, les autres l'apprennent et commencent les exercices. L'application "en contexte", ils la font en général lors de l'heure d'après (souvent je leur fais retravailler leur expression écrite en se servant du point de grammaire que nous venons de voir), mais ça l'inspecteur ne le verra pas...
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
PB64 a écrit:Merci pour vos conseils; je ne propose jamais de leçon de langue gratuite, car le fait de langue est toujours à observer dans le texte que nous venons de lire.
Une leçon de grammaire n'est jamais gratuite. "La leçon de grammaire est fondamentale : elle permet d’acquérir une conscience des faits de langue indispensable aux élèves pour qu’ils puissent s’exprimer de manière appropriée dans la suite de leur vie sociale mais aussi comprendre et goûter les textes qui constituent les piliers de la culture commune. La connaissance des mécanismes grammaticaux fait appel à l’esprit d’analyse, à la logique, ainsi qu’à l’intuition ; elle participe par conséquent pleinement à la structuration de la pensée. Les termes grammaticaux (sujet, verbe, complément, proposition principale, pronom relatif…) constituent en outre des repères communs dans la conscience de la langue. Ils doivent être soigneusement expliqués pour être systématiquement acquis. Les connaissances grammaticales apprises en français servent aussi à l'apprentissage des autres langues." (Programmes du collège)
PB64 a écrit:Si je comprends bien, il faut que je m'assure de bien mettre en valeur les implications "littéraires" de la notion étudiée.
Non. "Les séances consacrées à l’étude de la langue sont conduites selon une progression méthodique et peuvent n’être pas étroitement
articulées avec les autres composantes de l’enseignement du français." (Programmes du collège)
PB64 a écrit:L'application "en contexte", ils la font en général lors de l'heure d'après (souvent je leur fais retravailler leur expression écrite en se servant du point de grammaire que nous venons de voir), mais ça l'inspecteur ne le verra pas...
Et l'inspecteur n'aura peut-être pas envie de voir ça. Impossible de prévoir. La seule chose à faire pour toi est de bien connaître les textes qui encadrent ta liberté pédagogique, au cas où tu tomberais sur un inspecteur à la noix comme ceux qu'évoquent Lemisanthrope, et d'être capable d'expliquer ta pratique, d'en montrer la logique.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:PB64 a écrit:Si je comprends bien, il faut que je m'assure de bien mettre en valeur les implications "littéraires" de la notion étudiée.
Non. "Les séances consacrées à l’étude de la langue sont conduites selon une progression méthodique et peuvent n’être pas étroitement
articulées avec les autres composantes de l’enseignement du français." (Programmes du collège)
D'accord
Enfin, je suis quand même angoissée, car je sais que, malgré ce que dit l'ESPE, malgré le blabla des inspecteurs, mes élèves (et je pense que ce ne sont pas les seuls) ont besoin d'être cadrés dans l'étude de la langue, alors je vais faire de mon mieux, sans changer ma méthode : proposer une séance inductive, mais cadrée, pas un fourre tout, en essayant de bosser sur le support pour que ce soit convaincant, et puis proposer une activité d'écriture bien intégrée dans la séquence (et qui permette de mettre en application ce que nous avons vu). De toute façon je ne suis pas capable d'autre chose et je ne crois pas que changer mes habitudes aide les élèves.
- Spoiler:
- Je suis aussi incapable d'incarner un faux ami de la pédagogie actuelle qui voudrait qu'on fasse du français un joyeux fourre-tout dans lequel la connaissance des mécanismes de la langue jaillirait spontanément des élèves. J'ai une bonne classe mais même là tout ne peut pas jaillir spontanément, et je préfère faire une séance qui permette de les aider peut-être, enfin je l'espère, qu'une comédie dont je suis bien incapable.
- NLM76Grand Maître
Un truc intelligent qui plaît aussi aux inspecteurs (ça arrive) : conclure la leçon de grammaire par un exercice d'écriture.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- LemisanthropeNiveau 2
C'est justement ce que j'évoquais juste avant : l'activité d'écriture.nlm76 a écrit:Un truc intelligent qui plaît aussi aux inspecteurs (ça arrive) : conclure la leçon de grammaire par un exercice d'écriture.
Et moi non plus, je ne trouve pas ça si stupide.
- ProvenceEnchanteur
Lemisanthrope a écrit:C'est justement ce que j'évoquais juste avant : l'activité d'écriture.nlm76 a écrit:Un truc intelligent qui plaît aussi aux inspecteurs (ça arrive) : conclure la leçon de grammaire par un exercice d'écriture.
Et moi non plus, je ne trouve pas ça si stupide.
C'est peut-être la seule chose qui ne le soit pas dans le discours des inspecteurs.
- MamousseHabitué du forum
Lemisanthrope a écrit:Bonsoir PB64,
J'ai été inspectée au cours d'une séance d'étude de la langue lundi dernier (les emplois du subjonctif présent dans le discours de Cyrano de Bergerac). Ça s'est très bien passé.
Il ne faut surtout pas perdre tes élèves en proposant une séance de langue qui ne serait pas "ritualisée"
Lemisanthrope, qu' appelles- tu une séance de langue ritualisée ?
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"Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis." (Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle)
"C'est véritablement utile, puisque c'est joli." (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince)
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Hello, juste un retour après inspection: tout s'est bien passé! Si ma séance aurait pu être mieux construite, l'inspectrice a été très élogieuse concernant mon travail globalement. Gros soulagement
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- Thalia de GMédiateur
Tant mieux pour toi !
As-tu finalement terminé ta séance par une activité d'écriture ?
As-tu finalement terminé ta séance par une activité d'écriture ?
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Oui, car ma séance était le prélude à la tâche finale (écrire un récit de déluge); sauf que l'inspectrice ne l'a pas vu, cet exercice, car c'était une séance prévue en deux heures (et qu'elle n'était là qu'une heure). Mais bon, elle a souligné la cohérence de l'exercice par rapport à la séquence et à la séance, et même si elle n'a pas vu l'écriture, elle a vu les élèves en activité pour le repérage grammatical.
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- AlexlaféeNiveau 6
Lemisanthrope a écrit:Bonsoir PB64,
J'ai été inspectée au cours d'une séance d'étude de la langue lundi dernier (les emplois du subjonctif présent dans le discours de Cyrano de Bergerac). Ça s'est très bien passé.
Il ne faut surtout pas perdre tes élèves en proposant une séance de langue qui ne serait pas "ritualisée", mais pourquoi pas la travailler davantage et la peaufiner dans les détails en changeant de support par exemple ou de lanceur de tâche afin de les motiver et mobiliser toute leur attention. Si je peux te conseiller, d'après le discours de mon inspecteur, ce qui importe plus que tout dans une séance de langue, ce n'est ni la phase d'observation, ni celle des manipulations, ni celle de l'énonciation de la règle, ni celle des exercices d'application (surtout pas d'ailleurs) mais bien celle qui arrive à la fin et qui justifie toute ta séance : l'activité d'écriture (les élèves doivent comprendre que l'étude de ladite notion grammaticale à ce moment précis de la séquence était indispensable pour poursuivre la lecture). La grammaire ne doit pas être gratuite, elle doit viser un objectif qui entre dans ta séquence.
Tout peut très bien se passer, donc, mais à condition de ne pas proposer une "séance gratuite". C'est ce que j'ai retenu du discours de quatre inspecteurs de lettres.
Je crois qu'il ne faut pas écouter les on-dit. Rassure-toi.
Oui, c'est effectivement la démarche idéale; personnellement je n'y arrive pas et souvent mes leçons de grammaire arrivent à la fin d'une lecture ou après plusieurs séances de lecture...Ce n'est pas pour cela que mes élèves ne savent pas écrire ou n'utilisent pas correctement tel ou tel groupe fonctionnel...
j'ai choisi cette année une progression grammaticale indépendante de mes lectures. Dire que j'étudie le complément d'objet ou le groupe sujet spécifiquement pour l'activité d'écriture finale me semble bien artificel...Quel exercice d'écriture nécessite spécifiquement d'avoir étudié le CO? certaines leçons se prêtent parfaitement à ce mouvement de la langue vers l'écriture, bien sûr (le CC, la valeur des temps du passé...), mais d'autres pas vraiment...
Est-ce une pratique aisée pour vous ce lien systématique leçon de grammaire/écriture? Je suis preneuse d'explications.
- NLM76Grand Maître
Exercice d'écriture, cela signifie exercice très court. Ecriture de phrases sur des modèles. Ecriture de phrases comportant des verbes transitifs, etc.
Bon, il faudrait aussi faire thème et version... et en particulier en latin; ça, ce serait vraiment efficace.
Bon, il faudrait aussi faire thème et version... et en particulier en latin; ça, ce serait vraiment efficace.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- MUTISExpert
Lemisanthrope a écrit:Bonsoir PB64,
Si je peux te conseiller, d'après le discours de mon inspecteur, ce qui importe plus que tout dans une séance de langue, ce n'est ni la phase d'observation, ni celle des manipulations, ni celle de l'énonciation de la règle, ni celle des exercices d'application (surtout pas d'ailleurs) mais bien celle qui arrive à la fin et qui justifie toute ta séance : l'activité d'écriture (les élèves doivent comprendre que l'étude de ladite notion grammaticale à ce moment précis de la séquence était indispensable pour poursuivre la lecture). La grammaire ne doit pas être gratuite, elle doit viser un objectif qui entre dans ta séquence.
Tout peut très bien se passer, donc, mais à condition de ne pas proposer une "séance gratuite". C'est ce que j'ai retenu du discours de quatre inspecteurs de lettres.
Je crois qu'il ne faut pas écouter les on-dit. Rassure-toi.
1) Je ne comprends pas ce que veut dire : "les élèves doivent comprendre que l'étude de ladite notion grammaticale à ce moment précis de la séquence était indispensable pour poursuivre la lecture". La connaissance du subjonctif présent n'est pas indispensable pour poursuivre la lecture. Sinon, il faudrait connaître tous les temps du subjonctif pour lire une pièce de Molière par exemple.
2) "La grammaire ne doit pas être gratuite"... Je ne comprends pas non plus. La grammaire n'est pas "gratuite". Elle sert à comprendre les mécanismes logiques de la langue et à s'exprimer (par oral ou à l'écrit non ?) En quoi est-ce gratuit ? Et pour le présent du subjonctif pas besoin de passer par l'écriture. On peut à la limite leur faire chercher quelques phrases orales où ils vont l'utiliser.
3) "Elle doit viser un objectif qui entre dans ta séquence" : euh... Connaître et savoir utiliser le subjonctif présent, c'est pas un objectif ?
4) "Ni les exercices d'application (surtout pas d'ailleurs)"...: c'est le nouveau poncif à la mode. En quoi faire un exercice d'application est-il nuisible ? Quelqu'un peut m'expliquer ?
Bon, si on revenait à une grammaire systématique et progressive comme le propose V. Marchais ?
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- Fires of PompeiiGuide spirituel
MUTIS a écrit:Lemisanthrope a écrit:Bonsoir PB64,
Si je peux te conseiller, d'après le discours de mon inspecteur, ce qui importe plus que tout dans une séance de langue, ce n'est ni la phase d'observation, ni celle des manipulations, ni celle de l'énonciation de la règle, ni celle des exercices d'application (surtout pas d'ailleurs) mais bien celle qui arrive à la fin et qui justifie toute ta séance : l'activité d'écriture (les élèves doivent comprendre que l'étude de ladite notion grammaticale à ce moment précis de la séquence était indispensable pour poursuivre la lecture). La grammaire ne doit pas être gratuite, elle doit viser un objectif qui entre dans ta séquence.
Tout peut très bien se passer, donc, mais à condition de ne pas proposer une "séance gratuite". C'est ce que j'ai retenu du discours de quatre inspecteurs de lettres.
Je crois qu'il ne faut pas écouter les on-dit. Rassure-toi.
1) Je ne comprends pas ce que veut dire : "les élèves doivent comprendre que l'étude de ladite notion grammaticale à ce moment précis de la séquence était indispensable pour poursuivre la lecture". La connaissance du subjonctif présent n'est pas indispensable pour poursuivre la lecture. Sinon, il faudrait connaître tous les temps du subjonctif pour lire une pièce de Molière par exemple.
2) "La grammaire ne doit pas être gratuite"... Je ne comprends pas non plus. La grammaire n'est pas "gratuite". Elle sert à comprendre les mécanismes logiques de la langue et à s'exprimer (par oral ou à l'écrit non ?) En quoi est-ce gratuit ? Et pour le présent du subjonctif pas besoin de passer par l'écriture. On peut à la limite leur faire chercher quelques phrases orales où ils vont l'utiliser.
3) "Elle doit viser un objectif qui entre dans ta séquence" : euh... Connaître et savoir utiliser le subjonctif présent, c'est pas un objectif ?
4) "Ni les exercices d'application (surtout pas d'ailleurs)"...: c'est le nouveau poncif à la mode. En quoi faire un exercice d'application est-il nuisible ? Quelqu'un peut m'expliquer ?
Bon, si on revenait à une grammaire systématique et progressive comme le propose V. Marchais ?
Finalement j'ai fait ma séance, une séance unique consacrée aux CCL et CCT, comment les reconnaître et pourquoi les insérer dans un texte. On a fait des exos d'application et ensuite ils s'en sont servis dans une rédaction, et l'inspectrice en voyant le cours et mon plan pour la suite n'a pas trouvé à redire. Effectivement je crois aussi que la grammaire n'est jamais gratuite ! Et je suis d'accord, absolument d'accord avec ce que j'ai mis en gras.
- AlexlaféeNiveau 6
nlm76 a écrit:Exercice d'écriture, cela signifie exercice très court. Ecriture de phrases sur des modèles. Ecriture de phrases comportant des verbes transitifs, etc.
Bon, il faudrait aussi faire thème et version... et en particulier en latin; ça, ce serait vraiment efficace.
Oui, je comprends mais pour moi cette activité n'est pas vraiment de l'écriture...plutôt de l'application. Alors ça va, je pratique déja....
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