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- AlbiusNiveau 10
Je ne pense pas que ceci ait été déjà posté. Dans le cas contraire, je supprimerai.
Paris, le 20 mai 2015
Chère Madame, Cher Monsieur,
J’ai voulu vous écrire car vous représentez l’avenir du pays. Sans vous, il n’y a pas d’école publique possible à la hauteur de l’espérance des familles pour leurs enfants.
Sans une école publique exigeante, dont vous êtes les garants, il n’y a pas non plus d’avenir pour la République et donc pour notre Nation.
Or, aujourd’hui, l’heure est grave. Le gouvernement propose une réforme du collège qui va accroître davantage encore le fossé entre les élèves les plus démunis et les autres, ce qui va à l’encontre de l’idée que je me fais de la République.
Ce projet représente un vrai danger pour tous nos élèves.
J’ai suffisamment critiqué le précédent Président de la République lorsqu’il avait décidé de réduire massivement le nombre d’enseignants pour pouvoir me permettre de contester le charabia destructeur de la réforme de Mme Vallaud-Belkacem.
Certes, ce n’est pas la première entreprise de démolition de l'Instruction publique au sens noble qui a fait la force de notre République. L'enfer est souvent pavé de bonnes intentions !
Les gouvernements successifs, depuis vingt ans, n’ont eu à la bouche que le mot « réforme ». Ils ont d'abord réformé le lycée, pour en faire ce qu'il est aujourd’hui. Ils ont réformé l’école primaire, en inventant le « socle commun de compétences » qui place l’exigence au niveau le plus bas, et condamne à jamais l’ambition de ceux qui ne sont pas « bien nés ». Ils veulent aujourd’hui réformer le collège, en allégeant encore les programmes et les horaires, en dissolvant les disciplines dans la tarte à la crème de « l’interdisciplinarité », et en vouant les élèves en difficulté à sombrer, faute d’un vrai accompagnement personnalisé.
Et surtout, faute d’un projet unique et cohérent : élever chacun au plus haut de ses capacités, en ré-instituant la primauté des deux valeurs essentielles, travail et transmission.
Il y a urgence.
Urgence pour les élèves, qui, pour les plus déshérités, n’ont jamais été aussi démunis face aux exigences des études supérieures, jamais aussi confinés dans des communautarismes inféconds, parfois mortels.
Urgence pour les maîtres, de moins en moins considérés, de plus en plus mal rémunérés.
Urgence pour les parents, soucieux d’amener leurs enfants vers une vie meilleure que la leur, et qui constatent, jour après jour, que cet espoir s’amenuise sans cesse.
Urgence, enfin, dans la rue, où ce n’est plus la langue de la politesse et des relations humaines harmonieuses qui règne, mais l’infâme bredouillis de la violence et des idées reçues.
La priorité absolue est la maîtrise de la langue. Sans elle, ni communication, ni accès à la culture. Ils ont supprimé des centaines d’heures d’enseignement de Français. Il faut les rétablir.
La maîtrise de la langue ouvre l’accès à la culture. Aussi bien à la culture scientifique, à laquelle il est impérieux d’ouvrir précocement les élèves, qu’à la culture historique : nous sommes sans doute européens, certainement citoyens du monde, mais nous devons être d’abord français. C’est à l’école que se tisse le lien national — et la possibilité critique s’ancre dans des savoirs rigoureux, pas dans des opinions aléatoires.
La maîtrise de la langue maternelle est indispensable à celle des langues étrangères. C’est en sachant parler français que l’on apprend d'autres langues. Pas en batifolant précocement dans les appellations des couleurs et des nombres.
Ce n’est pas non plus avec des divertissements que les enfants accèderont au savoir, mais avec des cours, quitte à supprimer ou dégraisser sérieusement tous les moments ludiques mis en place, sous la pression de Bercy, pour éviter de payer des enseignants à exercer leur métier. Il est de toute première urgence de renforcer les horaires en primaire et dans le secondaire. Ce que nous devons avoir en vue, ce n’est pas l’entrée en Sixième, ni la réussite au Brevet ou au Bac : notre perspective doit être la réussite dans le Supérieur, qu’il soit directement professionnel ou théorique. Une vraie culture donne à chacun la fierté de son travail, le sentiment de perpétuer l’œuvre de ceux qui nous ont précédés. La voie professionnelle ne peut pas, ne doit plus être une voie de garage.
Dans cette optique, les enseignants doivent être d’abord formés à la maîtrise des savoirs qu’ils auront à transmettre, pas à exécuter les lubies de spécialistes auto-proclamés des « sciences de l’éducation ». Parce que ce sont les enseignants qui sont en première ligne. La parole du maître est au cœur des apprentissages. Pas le recours à des écrans qui n’ont de sens que si justement le maître leur en donne un. Le tout informatique" est une illusion dangereuse qui ruine encore davantage le respect que l'on doit à ses maîtres, en faisant croire à l'ubiquité des machines.
À formation savante, rémunération adéquate. Nous ne gardons de l’Europe que les contraintes. Autant en généraliser les bonnes idées — par exemple une uniformisation des salaires. À travail égal, salaire égal : pourquoi ne pas aligner progressivement la rémunération des enseignants français sur celle de leurs homologues luxembourgeois ou allemands, qui gagnent exactement deux fois plus ? Ce serait un premier pas, indispensable, pour enrayer la lente dégradation de l’image des enseignants.
Le collège unique, qui n’a jamais été qu’une intention idéologique, a fait la preuve de son inefficacité. En poussant les élèves les mieux informés hors de leur zone d’appartenance, il a engraissé l’enseignement privé, au détriment de l’école publique. Il a instauré une vraie école à deux vitesses, où les plus déshérités, aux destins pré-écrits, subissent la misère intellectuelle. Une vraie souplesse dans la formation des classes, l’instauration de ponts à tous niveaux, doublés d’un enseignement renforcé en petits groupes, une remédiation pensée au sein des établissements, peuvent pallier les insuffisances actuelles. Nous avons les maîtres, vous le savez bien. Il faut leur faire confiance.
Il est impératif, pour cela, de moduler par exemple le nombre d’élèves en classe. Il faut être bien loin des réalités pour croire que l’on peut enseigner sérieusement à 35 élèves en difficulté. Enseigner à la moitié, déjà, n’est pas facile, et c’est ce vers quoi il faut tendre, dans tous les établissements où des difficultés sensibles se font jour.
C’est enfin par la transmission la plus exigeante des savoirs que l’on peut commencer à restaurer une vraie morale laïque — et non en l’enseignant ex cathedra. C’est en emplissant les cerveaux de connaissances exactes qu’on les dissuadera demain de s’en remettre aux certitudes les plus folles, aux a priori les plus mortels. La laïcité doit d’ailleurs être le cœur de l’école, en ce qu’elle est apprentissage des Lumières, et libre examen. Tout ce qui va dans le sens de la nuit et des forces obscures doit être écarté.
Voilà le cœur de ma pensée politique pour l’Instruction publique. Restaurer, entre les enseignants, les élèves et les familles, la confiance née d’un respect du savoir. À la question « Qu’as-tu appris à l’école aujourd’hui ? », les enfants et les adolescents doivent pouvoir répondre, chaque jour, de façon précise. On ne vient pas en classe comme on se rend au supermarché. On y va pour se construire une culture et un avenir.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
Paris, le 20 mai 2015
Chère Madame, Cher Monsieur,
J’ai voulu vous écrire car vous représentez l’avenir du pays. Sans vous, il n’y a pas d’école publique possible à la hauteur de l’espérance des familles pour leurs enfants.
Sans une école publique exigeante, dont vous êtes les garants, il n’y a pas non plus d’avenir pour la République et donc pour notre Nation.
Or, aujourd’hui, l’heure est grave. Le gouvernement propose une réforme du collège qui va accroître davantage encore le fossé entre les élèves les plus démunis et les autres, ce qui va à l’encontre de l’idée que je me fais de la République.
Ce projet représente un vrai danger pour tous nos élèves.
J’ai suffisamment critiqué le précédent Président de la République lorsqu’il avait décidé de réduire massivement le nombre d’enseignants pour pouvoir me permettre de contester le charabia destructeur de la réforme de Mme Vallaud-Belkacem.
Certes, ce n’est pas la première entreprise de démolition de l'Instruction publique au sens noble qui a fait la force de notre République. L'enfer est souvent pavé de bonnes intentions !
Les gouvernements successifs, depuis vingt ans, n’ont eu à la bouche que le mot « réforme ». Ils ont d'abord réformé le lycée, pour en faire ce qu'il est aujourd’hui. Ils ont réformé l’école primaire, en inventant le « socle commun de compétences » qui place l’exigence au niveau le plus bas, et condamne à jamais l’ambition de ceux qui ne sont pas « bien nés ». Ils veulent aujourd’hui réformer le collège, en allégeant encore les programmes et les horaires, en dissolvant les disciplines dans la tarte à la crème de « l’interdisciplinarité », et en vouant les élèves en difficulté à sombrer, faute d’un vrai accompagnement personnalisé.
Et surtout, faute d’un projet unique et cohérent : élever chacun au plus haut de ses capacités, en ré-instituant la primauté des deux valeurs essentielles, travail et transmission.
Il y a urgence.
Urgence pour les élèves, qui, pour les plus déshérités, n’ont jamais été aussi démunis face aux exigences des études supérieures, jamais aussi confinés dans des communautarismes inféconds, parfois mortels.
Urgence pour les maîtres, de moins en moins considérés, de plus en plus mal rémunérés.
Urgence pour les parents, soucieux d’amener leurs enfants vers une vie meilleure que la leur, et qui constatent, jour après jour, que cet espoir s’amenuise sans cesse.
Urgence, enfin, dans la rue, où ce n’est plus la langue de la politesse et des relations humaines harmonieuses qui règne, mais l’infâme bredouillis de la violence et des idées reçues.
La priorité absolue est la maîtrise de la langue. Sans elle, ni communication, ni accès à la culture. Ils ont supprimé des centaines d’heures d’enseignement de Français. Il faut les rétablir.
La maîtrise de la langue ouvre l’accès à la culture. Aussi bien à la culture scientifique, à laquelle il est impérieux d’ouvrir précocement les élèves, qu’à la culture historique : nous sommes sans doute européens, certainement citoyens du monde, mais nous devons être d’abord français. C’est à l’école que se tisse le lien national — et la possibilité critique s’ancre dans des savoirs rigoureux, pas dans des opinions aléatoires.
La maîtrise de la langue maternelle est indispensable à celle des langues étrangères. C’est en sachant parler français que l’on apprend d'autres langues. Pas en batifolant précocement dans les appellations des couleurs et des nombres.
Ce n’est pas non plus avec des divertissements que les enfants accèderont au savoir, mais avec des cours, quitte à supprimer ou dégraisser sérieusement tous les moments ludiques mis en place, sous la pression de Bercy, pour éviter de payer des enseignants à exercer leur métier. Il est de toute première urgence de renforcer les horaires en primaire et dans le secondaire. Ce que nous devons avoir en vue, ce n’est pas l’entrée en Sixième, ni la réussite au Brevet ou au Bac : notre perspective doit être la réussite dans le Supérieur, qu’il soit directement professionnel ou théorique. Une vraie culture donne à chacun la fierté de son travail, le sentiment de perpétuer l’œuvre de ceux qui nous ont précédés. La voie professionnelle ne peut pas, ne doit plus être une voie de garage.
Dans cette optique, les enseignants doivent être d’abord formés à la maîtrise des savoirs qu’ils auront à transmettre, pas à exécuter les lubies de spécialistes auto-proclamés des « sciences de l’éducation ». Parce que ce sont les enseignants qui sont en première ligne. La parole du maître est au cœur des apprentissages. Pas le recours à des écrans qui n’ont de sens que si justement le maître leur en donne un. Le tout informatique" est une illusion dangereuse qui ruine encore davantage le respect que l'on doit à ses maîtres, en faisant croire à l'ubiquité des machines.
À formation savante, rémunération adéquate. Nous ne gardons de l’Europe que les contraintes. Autant en généraliser les bonnes idées — par exemple une uniformisation des salaires. À travail égal, salaire égal : pourquoi ne pas aligner progressivement la rémunération des enseignants français sur celle de leurs homologues luxembourgeois ou allemands, qui gagnent exactement deux fois plus ? Ce serait un premier pas, indispensable, pour enrayer la lente dégradation de l’image des enseignants.
Le collège unique, qui n’a jamais été qu’une intention idéologique, a fait la preuve de son inefficacité. En poussant les élèves les mieux informés hors de leur zone d’appartenance, il a engraissé l’enseignement privé, au détriment de l’école publique. Il a instauré une vraie école à deux vitesses, où les plus déshérités, aux destins pré-écrits, subissent la misère intellectuelle. Une vraie souplesse dans la formation des classes, l’instauration de ponts à tous niveaux, doublés d’un enseignement renforcé en petits groupes, une remédiation pensée au sein des établissements, peuvent pallier les insuffisances actuelles. Nous avons les maîtres, vous le savez bien. Il faut leur faire confiance.
Il est impératif, pour cela, de moduler par exemple le nombre d’élèves en classe. Il faut être bien loin des réalités pour croire que l’on peut enseigner sérieusement à 35 élèves en difficulté. Enseigner à la moitié, déjà, n’est pas facile, et c’est ce vers quoi il faut tendre, dans tous les établissements où des difficultés sensibles se font jour.
C’est enfin par la transmission la plus exigeante des savoirs que l’on peut commencer à restaurer une vraie morale laïque — et non en l’enseignant ex cathedra. C’est en emplissant les cerveaux de connaissances exactes qu’on les dissuadera demain de s’en remettre aux certitudes les plus folles, aux a priori les plus mortels. La laïcité doit d’ailleurs être le cœur de l’école, en ce qu’elle est apprentissage des Lumières, et libre examen. Tout ce qui va dans le sens de la nuit et des forces obscures doit être écarté.
Voilà le cœur de ma pensée politique pour l’Instruction publique. Restaurer, entre les enseignants, les élèves et les familles, la confiance née d’un respect du savoir. À la question « Qu’as-tu appris à l’école aujourd’hui ? », les enfants et les adolescents doivent pouvoir répondre, chaque jour, de façon précise. On ne vient pas en classe comme on se rend au supermarché. On y va pour se construire une culture et un avenir.
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l’Essonne
- JPhMMDemi-dieu
Il est pris d'un lyrisme mitterrandien.Tout ce qui va dans le sens de la nuit et des forces obscures doit être écarté.
Sacré texte, tout de même.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ThalieGrand sage
Abraxas, es-tu là ?
- almuixeNeoprof expérimenté
Ce texte m'émeut. Mais tant de déceptions par tant d'hommes politiques.
Si vous ne connaissez pas cette vidéo de lui en instituteur
https://www.dailymotion.com/video/xat669_j-aimerais-vous-y-voir-nicolas-dupo_news
Si vous ne connaissez pas cette vidéo de lui en instituteur
https://www.dailymotion.com/video/xat669_j-aimerais-vous-y-voir-nicolas-dupo_news
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Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- Thalia de GMédiateur
Coucou, JPBThalie a écrit:Abraxas, es-tu là ?
- JPhMMDemi-dieu
+1Thalie a écrit:Abraxas, es-tu là ?
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- AlbiusNiveau 10
Oui. J'avoue ne l'avoir pour l'instant que survolé… Je vais le lire plus attentivement.
J'ai seulement saisi au vol le mot rémunération, assez peu souvent présent dans les autres déclarations.
Etre -un peu- vénal n'est pas interdit…
J'ai seulement saisi au vol le mot rémunération, assez peu souvent présent dans les autres déclarations.
Etre -un peu- vénal n'est pas interdit…
- VanGogh59Expert spécialisé
Beau texte en effet...
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- EvaristeNiveau 7
C'est dingue ça! Je me sens en accord avec des textes "de droite". Etre d'accord avec Dupont-Aignan ??
Docteur, vous croyez que c'est grave??
Docteur, vous croyez que c'est grave??
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Quand on ne sait pas où on va il faut y aller.... et le plus vite possible
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Je trouve ce texte très beau !
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- Reine MargotDemi-dieu
Très beau texte mais concrètement quelle action propose-t-il?
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- JPhMMDemi-dieu
Le corollaire direct de cette idée ne doit pas être ignoré tout de même...Nous ne gardons de l’Europe que les contraintes. Autant en généraliser les bonnes idées — par exemple une uniformisation des salaires. À travail égal, salaire égal
Jdçjdrbs.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- AlExpert spécialisé
En fait, avant d'être à des postes de responsabilités, tous les politiques ont à peu près le même discours : notre revalorisation, tant dans le salaire que les conditions de travail. Et quand ils sont élus... ben on voit le résultat. Je ne suis pas sure que la partition "droite"/"gauche" ait encore un sens pour cette question.
_________________
"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- EsméraldaGrand sage
Incroyable. Très beau texte.
- BalthazaardVénérable
Al a écrit:En fait, avant d'être à des postes de responsabilités, tous les politiques ont à peu près le même discours : notre revalorisation, tant dans le salaire que les conditions de travail. Et quand ils sont élus... ben on voit le résultat. Je ne suis pas sure que la partition "droite"/"gauche" ait encore un sens pour cette question.
Je trouve que le ton de ce texte tranche justement avec ce qui est dit d'habitude, il ne parle pas de la sacré saint liberté pédagogique ou autonomie que soi-disant nous réclamerions (et on voit bien à quelle sauce elle est mise...), par contre il insiste bien sur la vacuité des innovations "pédagogiques" et est justement très précis dans ses attaques et ses constats.
Cela se démarque des déclarations vagues et grandiloquentes (cf la consultation de Juppé) d'où on sent très bien que n'importe quoi peut sortir...
Pour moi Dupont-Aignan , même si je ne partage pas du tout ses idées m'a toujours semblé quelqu’un d’honnête et de pas trop pourri par l'ambition (il aurait sans doute pu faire carrière à l'ump si il avait vraiment voulu)
- User5899Demi-dieu
Jean-Paul Brighelli n'est pas un homme de droite.Evariste a écrit:C'est dingue ça! Je me sens en accord avec des textes "de droite". Etre d'accord avec Dupont-Aignan ??
Docteur, vous croyez que c'est grave??
- Albert JarlHabitué du forum
Evariste a écrit:C'est dingue ça! Je me sens en accord avec des textes "de droite". Etre d'accord avec Dupont-Aignan ??
Docteur, vous croyez que c'est grave??
Ces notions de droite et gauche sclérosent l'esprit de mal de gens. Rechercher ce qui va dans le sens de la justice sociale et de la défense des plus faibles me paraît plus opportun. Et lorsque l'on adopte cette grille de lecture, on ne tombe pas toujours à gauche. Mieux, lorsque l'on interprète l'histoire politique avec un peu de détachement, il n'y a pas lieu de trouver cela étonnant.
- LefterisEsprit sacré
Sur certaines questions, le clivage n'est plus gauche/droite je crois. D'ailleurs, le PS est-il de gauche , hormis l'appellation non contrôlée ? Il est Bruxellois , ça c'est certain.Pour le reste ...
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AndmaExpert spécialisé
Balthazaard a écrit:Al a écrit:En fait, avant d'être à des postes de responsabilités, tous les politiques ont à peu près le même discours : notre revalorisation, tant dans le salaire que les conditions de travail. Et quand ils sont élus... ben on voit le résultat. Je ne suis pas sure que la partition "droite"/"gauche" ait encore un sens pour cette question.
Je trouve que le ton de ce texte tranche justement avec ce qui est dit d'habitude, il ne parle pas de la sacré saint liberté pédagogique ou autonomie que soi-disant nous réclamerions (et on voit bien à quelle sauce elle est mise...), par contre il insiste bien sur la vacuité des innovations "pédagogiques" et est justement très précis dans ses attaques et ses constats.
Cela se démarque des déclarations vagues et grandiloquentes (cf la consultation de Juppé) d'où on sent très bien que n'importe quoi peut sortir...
Pour moi Dupont-Aignan , même si je ne partage pas du tout ses idées m'a toujours semblé quelqu’un d’honnête et de pas trop pourri par l'ambition (il aurait sans doute pu faire carrière à l'ump si il avait vraiment voulu)
En tant que militante Front de gauche, j'ai le même avis que toi.
Et son texte me touche aussi.
Parce qu'il respire l'enseignement tel qu'on le conçoit.
C'est un mec bien, oui, malgré toutes nos divergences.
_________________
Nelson Mandela : « en faisant scintiller notre lumière nous offrons la possibilité aux autres d'en faire autant »
- WabiSabiHabitué du forum
Lefteris a écrit:D'ailleurs, le PS est-il de gauche , hormis l'appellation non contrôlée ? Il est Bruxellois , ça c'est certain.Pour le reste ...
+1
D'ailleurs ça doit être pour ça qu'il est dans les choux! :lol:
Oui je sors!
_________________
"De duobus malis, minus est semper eligendum."
"Plus je travaille moins, moins je glande plus. C'est shadokien." Lefteris
T2 ('17-'18) : TZR 2 collèges REP/REP+, 5e/4e/3e
T1 ('16-'17) : TZR AFA Collège, 2 5e + 2 4e
Stage ('15-'16) : Lycée GT, 1 2de + 1 1re S
- AlbiusNiveau 10
Cripure a écrit:Jean-Paul Brighelli n'est pas un homme de droite.Evariste a écrit:C'est dingue ça! Je me sens en accord avec des textes "de droite". Etre d'accord avec Dupont-Aignan ??
Docteur, vous croyez que c'est grave??
Entièrement d'accord, mais il est vrai qu'il faudrait s'entendre sur la signification actuelle de ces termes gauche/droite -s'ils en conservent encore une crédible, ce qui n'est pas certain…-.
Pour ce qui est de l'école, Jean-Paul Brighelli rallié à Nicolas Dupont-Aignan, cela permet de retrouver un peu de l'espérance chevènementiste… ailleurs qu' au FN ! -. Mais peut-être me trompé-je…
- OlympiasProphète
OuiJPhMM a écrit:Il est pris d'un lyrisme mitterrandien.Tout ce qui va dans le sens de la nuit et des forces obscures doit être écarté.
Sacré texte, tout de même.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Cripure a écrit:Jean-Paul Brighelli n'est pas un homme de droite.Evariste a écrit:C'est dingue ça! Je me sens en accord avec des textes "de droite". Etre d'accord avec Dupont-Aignan ??
Docteur, vous croyez que c'est grave??
Après avoir soutenu Bayrou et adhéré désormais à un parti dont le président n'exclut pas un rapprochement avec le FN, on peut en douter quand même.
Il semble évident que ce texte, très bien écrit, porte la patte de Brighelli (parce qu'il y a quelques jours, un néo a posté un mail que lui avait envoyé Dupont-Aignan lui-même et je doute très fortement que celui-ci soit capable d'écrire un tel texte).
- AlbiusNiveau 10
Pour le fond, indéniablement, pour la forme, pourquoi pas, mais il est tellement délicat, me semble-t-il, de savoir réellement quels politiques prennent "vraiment" la plume...Marcel Khrouchtchev a écrit:
Il semble évident que ce texte, très bien écrit, porte la patte de Brighelli
Les seuls avérés, à ma connaissance, dans un passé -relativement…!- proche étaient De Gaulle et Mitterrand. Quand les littéraires étaient au pouvoir… L'Antiquité, donc... . De nos jours, je ne sais… :gratte:
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Albius a écrit:Pour le fond, indéniablement, pour la forme, pourquoi pas, mais il est tellement délicat, me semble-t-il, de savoir réellement quels politiques prennent "vraiment" la plume...Marcel Khrouchtchev a écrit:
Il semble évident que ce texte, très bien écrit, porte la patte de Brighelli
Les seuls avérés, à ma connaissance, dans un passé -relativement…!- proche étaient De Gaulle et Miterrand. De nos jours, je ne sais…
Ce qui ne fait aucun doute, c'est que ce n'est pas Dupont-Aignan.
Après, c'est moi qui formule l'hypothèse de Brighelli et si j'étais Dupont-Aignan (Dieu m'en garde) je ne me priverais pas d'une telle plume (bien qu'elle jure si visiblement avec la médiocrité de ses écrits à lui).
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