Page 2 sur 2 • 1, 2
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
JPhMM a écrit:Engagé par qui ici ?
Si les historiens pouvaient se faire engager quelque part, ça se saurait!
- Luigi_BGrand Maître
Engagés, bien sûr. Mais écrivant une Histoire qui inclut leur engagement, c'est un peu différent.
Je viens de relire Du changement dans l'école - Les réformes de l'éducation de 1936 à nos jours et c'est très étrange de voir un historien commenter sa propre action... La conclusion est sans appel sur sa partialité : Antoine Prost désigne les bons et les mauvais syndicats. Je te laisse deviner s'il juge ou non positivement l'action du syndicat dans lequel il a exercé des responsabilités.
Je viens de relire Du changement dans l'école - Les réformes de l'éducation de 1936 à nos jours et c'est très étrange de voir un historien commenter sa propre action... La conclusion est sans appel sur sa partialité : Antoine Prost désigne les bons et les mauvais syndicats. Je te laisse deviner s'il juge ou non positivement l'action du syndicat dans lequel il a exercé des responsabilités.
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Cet ouvrage est un essai bien plus qu'un livre d'histoire.
Mais bon. Je ne vais pas nier qu'il soit engagé, et même très engagé. Et ce n'est pas parce que c'est dans un camp qui n'est pas le mien (si tant est que j'aie un camp) que je vais me permettre de critiquer ses travaux d'historien.
Mais bon. Je ne vais pas nier qu'il soit engagé, et même très engagé. Et ce n'est pas parce que c'est dans un camp qui n'est pas le mien (si tant est que j'aie un camp) que je vais me permettre de critiquer ses travaux d'historien.
- Luigi_BGrand Maître
Ah mais je ne les critique pas : je n'en connais qu'une toute petite partie.
Je juge seulement le fait qu'il n'est indiqué nulle part dans la tribune du "Monde" qu'Antoine Prost est engagé. On le présente comme un historien.
Je juge seulement le fait qu'il n'est indiqué nulle part dans la tribune du "Monde" qu'Antoine Prost est engagé. On le présente comme un historien.
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- archebocEsprit éclairé
Marcel Khrouchtchev a écrit:Cet ouvrage est un essai bien plus qu'un livre d'histoire.
Mais bon. Je ne vais pas nier qu'il soit engagé, et même très engagé. Et ce n'est pas parce que c'est dans un camp qui n'est pas le mien (si tant est que j'aie un camp) que je vais me permettre de critiquer ses travaux d'historien.
Que faut-il lire de lui pour avoir une bonne image de ses capacités d'historien de l'éducation ?
(question posée sans ironie)
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Luigi_B a écrit:
Je juge seulement le fait qu'il n'est indiqué nulle part dans la tribune du "Monde" qu'Antoine Prost est engagé. On le présente comme un historien.
Et Brighelli comme un prof de CPGE. Bref, chacun selon son métier de départ. Je ne vois pas trop où est le problème.
- FeuchtwangerNiveau 9
Luigi_B a écrit:Ah mais je ne les critique pas : je n'en connais qu'une toute petite partie.
Je juge seulement le fait qu'il n'est indiqué nulle part dans la tribune du "Monde" qu'Antoine Prost est engagé. On le présente comme un historien.
C'était d'ailleurs la même chose lors du débat télévisuel avec Nicolas Offenstadt qui était présenté comme "historien". Je trouve que c'est un problème récurrent qui peut nuire à la profession.
Pour Brighelli, quand il est présenté prof de CPGE, on voit qu'il est partie prenante du métier. Tandis que lorsqu'on le présente quelqu'un comme historien il y a pour le spectateur une aura scientiste.
- InvitéInvité
Feuchtwanger a écrit:
C'était d'ailleurs la même chose lors du débat télévisuel avec Nicolas Offenstadt qui était présenté comme "historien". Je trouve que c'est un problème récurrent qui peut nuire à la profession.
Pour Brighelli, quand il est présenté prof de CPGE, on voit qu'il est partie prenante du métier. Tandis que lorsqu'on le présente quelqu'un comme historien il y a pour le spectateur une aura scientiste.
1) Mais il l'est ?! MCF à Paris I.
2) Vous avez voulu dire scientifique ?
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
archeboc a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:Cet ouvrage est un essai bien plus qu'un livre d'histoire.
Mais bon. Je ne vais pas nier qu'il soit engagé, et même très engagé. Et ce n'est pas parce que c'est dans un camp qui n'est pas le mien (si tant est que j'aie un camp) que je vais me permettre de critiquer ses travaux d'historien.
Que faut-il lire de lui pour avoir une bonne image de ses capacités d'historien de l'éducation ?
(question posée sans ironie)
Cela fait (malheureusement) assez longtemps que je ne lis plus d'histoire contemporaine, donc la référence est ancienne, mais j'avais été très intéressé par le t.4 de l'Histoire générale de l'enseignement et de l'éducation en France. Mais ça date de 1981 déjà.
Sinon, il n'est pas en premier lieu un historien de l'éducation, mais un historien de la Grande guerre et de ses suites, principalement des anciens combattants dans la société.
(PS: je viens de me rendre compte, en cherchant les références biblio exactes, qu'il a fait soutenir leurs mémoires de maîtrise à Offenstadt et Christophe Barbier, ça ne va pas remonter sa cote ici )
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Tamerlan a écrit:Feuchtwanger a écrit:
C'était d'ailleurs la même chose lors du débat télévisuel avec Nicolas Offenstadt qui était présenté comme "historien". Je trouve que c'est un problème récurrent qui peut nuire à la profession.
Pour Brighelli, quand il est présenté prof de CPGE, on voit qu'il est partie prenante du métier. Tandis que lorsqu'on le présente quelqu'un comme historien il y a pour le spectateur une aura scientiste.
1) Mais il l'est ?! MCF à Paris I.
Exact, et d'ailleurs dans Mots Croisés de lundi dernier, il était présenté comme MCF, de la même façon que Brighelli aurait été présenté comme prof de CPGE.
Encore une fois, je ne vois pas le problème.
- Luigi_BGrand Maître
Au moins Offenstadt a bien indiqué son soutien pour les langues anciennes ou l'allemand.
Ce genre de confusion dessert la cause des historiens.
Tu crois vraiment que Claude Lelièvre multiplie les tribunes depuis des semaines ou qu'Antoine Prost a publié sa tribune retentissante la veille d'un mouvement des enseignants en simple qualité d'historien ?Et Brighelli comme un prof de CPGE. Bref, chacun selon son métier de départ. Je ne vois pas trop où est le problème.
Ce genre de confusion dessert la cause des historiens.
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Luigi_B a écrit:
Ce genre de confusion dessert la cause des historiens.
Je ne connaissais pas l'existence de cette "cause". Mais pourquoi pas.
Pour le reste, Offenstadt a parlé, à mon avis, de façon très sensée à Mots Croisés, rappelant (et je suis dans le même cas) qu'on peut être contre certains aspects de cette réforme (et notamment les EPI, la décomposition des langues classiques, les menaces sur l'allemand) sans pour autant tomber dans le catastrophisme à propos des programmes d'histoire-géographie.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Luigi_B a écrit:
Tu crois vraiment que Claude Lelièvre multiplie les tribunes depuis des semaines ou qu'Antoine Prost a publié sa tribune retentissante la veille d'un mouvement des enseignants en simple qualité d'historien ?
Mais Brighelli, quand il parle des programmes d'histoire ou du voile, il parle vraiment comme prof de CPGE en lettres modernes?
Je ne me verrais pas pour autant lui dénier son statut et encore moins sa légitimité à prendre la parole, alors même que je regrette certaines de ses récentes outrances et ses engagements politiques très marqués.
- FeuchtwangerNiveau 9
Tamerlan a écrit:Feuchtwanger a écrit:
C'était d'ailleurs la même chose lors du débat télévisuel avec Nicolas Offenstadt qui était présenté comme "historien". Je trouve que c'est un problème récurrent qui peut nuire à la profession.
Pour Brighelli, quand il est présenté prof de CPGE, on voit qu'il est partie prenante du métier. Tandis que lorsqu'on le présente quelqu'un comme historien il y a pour le spectateur une aura scientiste.
1) Mais il l'est ?! MCF à Paris I.
2) Vous avez voulu dire scientifique ?
(Je réponds en même temps à Marcel). Non, il est marqué sur le site qu'il est historien, puis MCF. Pour le grand public, cela le place dans la catégorie au-dessus du débat dans la catégorie des experts avec une aura particulière (qui n'a d'ailleurs pas été justifiée par ses propos d'hier mais c'est un autre débat). C'est pour cela que j'emploie le terme de "scientiste", pas par rapport à ses travaux mais plutôt par rapport à la forme de respect qui s'impose de manière spontanée.
http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/mots-croises/mots-croises-du-lundi-18-mai-2015_900735.html
Or, lorsque je fais une recherche rapide sur Offenstadt et je tombe là-dessus:
http://www.parti-socialiste.fr/articles/la-gauche-la-droite-et-lhistoire
Là encore, aucun problème qu'il soit engagé, c'est son droit, mais il faut le rappeler aux auditeurs, comme quand on fait intervenir des gens comme Hervé Le Bras, Patrick Weil, etc... pas pour les discréditer mais pour informer.
Un peu comme Brighelli doit indiquer qu'il est prof mais aussi à Debout la France.
- Luigi_BGrand Maître
Voilà.
Pas de faux procès. Je ne conteste pas la légitimité d'Antoine Prost à prendre la parole (je vois mal au nom de quoi je pourrais le faire ). Je souhaiterais que les lecteurs du "Monde" sachent qu'il ne participe pas au débat en qualité d'historien.
PS : j'étais en face de Nicolas Offenstadt la semaine dernière sur un plateau et on était assez d'accord.
Pas de faux procès. Je ne conteste pas la légitimité d'Antoine Prost à prendre la parole (je vois mal au nom de quoi je pourrais le faire ). Je souhaiterais que les lecteurs du "Monde" sachent qu'il ne participe pas au débat en qualité d'historien.
PS : j'étais en face de Nicolas Offenstadt la semaine dernière sur un plateau et on était assez d'accord.
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
Page 2 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum